Disparition du maire UMP Robert Chardon : la justice saisie

Le maire d’une ville de plus de 8000 habitants peut-il disparaître sans laisser de trace, dans l’indifférence générale ? Comme révélé dans notre article Un maire UMP veut interdire l’islam : il est interné dans la journée ! , et avec  , auteur de l’article  Le maire UMP anti-islam interné : goulag et camisole pour tous !  , nous avons été les premiers en France à dénoncer la stigmatisation d’un maire pour des idées, puis sa mystérieuse disparition de la vie publique dans le département des Bouches du Rhône.

Pendant plusieurs jours, j’ai multiplié les interventions et les appels téléphoniques dans le « triangle des Bermudes » Venelles-Aix-en-Provence-Marseille. Sans succès. C’est comme si Monsieur Robert Chardon, le courageux maire UMP avait été kidnappé par des extra terrestres ou pire avait été désintégré ! D’autant plus que les comptes facebook et twitter de monsieur Chardon ont été supprimés.

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Face à cette situation intolérable, et craignant pour l’intégrité physique de Robert Chardon, maire de Venelles depuis 2012 (et brillamment réélu en mars 2014), j’ai saisi la justice de mon pays en adressant un signalement de disparition de personne à Madame le Procureur de la République Dominique MOYAL près le Tribunal de Grande Instance d’Aix en Provence, dont vous trouverez la copie intégrale ci-dessous.

 

Francis GRUZELLE
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xxxxxxxxxxxxxxxxxx.
 
               à
 
Madame le Procureur de la République Dominique MOYAL
Près le Tribunal de Grande Instance d’Aix en Provence
40, Boulevard Carnot
13100 AIX-EN-PROVENCE
 
Par mail, par courrier et par télécopie au 04 42 33 84 68
                                                              et au 04 42 96 45 30
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Objet : SIGNALEMENT de disparition d’une personne
 
Madame le Procureur de la République Dominique Moyal,
 
Par la présente, j’ai l’honneur de vous signaler le disparition d’une personne à Venelles, ville où je ne parviens plus à joindre Monsieur Robert Chardon, maire, depuis le 15 mai 2015.
 
Depuis cette date, Monsieur Robert Chardon est injoignable à la mairie de Venelles, où personne ne l’a vu, à son domicile, sur son portable. Par téléphone, j’ai fait le tour des hôpitaux de la Région, et personne n’a été en mesure de « me passer » le maire de Venelles ou de me confirmer l’hospitalisation de Robert Chardon.
 
Je suis donc très inquiet.
 
D’autant plus que les comptes facebook et twitter de monsieur Chardon ont été supprimés.
 
 
C’est comme si Monsieur Robert Chardon avait été kidnappé par des extra terrestres ou se soit désintégré !
 D’où ce SIGNALEMENT de disparition d’une personne concernant Monsieur Robert Chardon, maire UMP de Venelles.
 
Je vous remercie de faire le nécessaire, et je vous assure, Madame le Procureur de la République Dominique Moyal, de mes sentiments respectueux et dévoués.
 
Francis GRUZELLE
Le 24 mai 2015
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 Dans l‘histoire de la Ve République Française, c’est la première fois qu’un élu disparait ainsi de la vie publique et  devient injoignable….
vème-république
Depuis dix jours, les Français, mais aussi les nombreux journalistes étrangers qui suivent l’affaire, n’ont plus aucune nouvelle de Robert Chardon, ce maire courageux qui demandait l’interdiction de l’Islam en France.
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avis-de-recherche.
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Alors que l’Affaire Robert Chardon a fait réagir bien au-delà de nos frontières, alors que le maire UMP de Venelles a eu les honneurs du Welt en Allemagne, du Independent en Grande-Bretagne et même du Times of India, sa disparition et son mutisme inquiètent peu de monde en France. Même si les réseaux sociaux, un certain nombre d’internautes sont en « vigilance rouge » depuis neuf jours, ce qui rend le silence des médias français d’autant plus étrange. Des consignes d’omerta ont-elles été données par le pouvoir politique ?
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Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
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Qui a des nouvelles de Robert Chardon, interné d’office pour avoir voulu interdire l’islam en France ?

Ci-dessus, dessin de David Miège

 

On apprenait il y a quelques jours que le maire UMP de Venelles, Bouches-du-Rhône, avait été frappé sur Twitter d’une sorte de “délire paranoïaque” en prescrivant l’interdiction du culte musulman en France, et que dans la foulée, il aurait été “interné d’office” (certains médias ont dit plutôt “hospitalisé”), et exclu ipso facto de l’UMP. Depuis, silence radio.

François Falcon revient sur cette affaire sur Boulevard Voltaire, et s’étonne surtout du black out des journaux français, qu’il juge inquiétant :

Constatant que nombre de commentateurs soutenaient sa provocation, les journaux qui avaient relayé l’information de son internement pour islamophobie sans sourciller ont ensuite observé un blackout complet.

L’Affaire a cependant fait réagir bien au-delà de nos frontières et l’imprudent Robert Chardon a eu les honneurs du Welt en Allemagne, du Independent en Grande-Bretagne et même du Times of India. À croire que son propos a réveillé un puissant désir refoulé. Les réseaux sociaux sont également en alerte depuis quatre jours, ce qui rend le silence des médias français d’autant plus étrange, voire très inquiétant.

Inquiétant tout d’abord parce que la nouvelle de l’internement forcé d’un élu sur le motif d’un simple tweet dérangeant, nouvelle qui a tenu pendant plusieurs jours de version officielle, aurait dû susciter un immense bruit au pays des droits de l’homme et des Charlie autoproclamés. Ce type de méthode était pratiquée en Russie à l’époque soviétique, mais sous Poutine, de tels abus de pouvoir ne se produisent plus. C’est une méthode de régime totalitaire, ni plus ni moins.

Les officiels en ont, semble-t-il, pris conscience et ont légèrement rétropédalé : d’après le sous-préfet d’Aix, Robert Chardon aurait en réalité été interné dans le cadre des soins qu’il subit depuis quelques semaines et non pas en raison de ses propos. Le problème, c’est que Robert Chardon est soigné pour un cancer de la bouche, lequel n’est généralement pas traité dans les hôpitaux psychiatriques et que l’on ne voit pas bien ce que le sous-préfet, représentant du ministre de l’Intérieur, vient faire dans ce dossier médical.

Sans doute est-il encore trop tôt pour s’alarmer et l’on n’ose imaginer un seul instant que la République qui se réclame de ces droits de l’homme issus de l’habeas corpus britannique de 1679 en soit réduite à employer des méthodes de monarque absolu, en l’occurrence la méthode des lettres de cachet, les cachets chimiques en sus.

Pour rassurer ceux qui s’inquiètent de son sort et qui craignent que l’on soit en train de soigner l’élu de sorte que ses propos deviennent réellement incohérents, le mieux serait simplement de le présenter au public, libre de ses mouvements et de ses paroles et dans l’état où il se trouvait jeudi soir, la dernière fois qu’il s’est entretenu par téléphone avec un journaliste.

Source : Délit d'im@ges