Michel Garroté - Quand on demande aux catholiques français croyants et non-prratiquants pour lequel des candidats LR ils voteraient, 36% répondent Alain Juppé, 31% Nicolas Sarkozy et 17% François Fillon. Chez les catholiques croyants et pratiquants, Sarkozy fait légèrement mieux que Juppé avec 33 % des intentions de vote pour Sarkozy contre 31% pour Juppé. François Fillon, en revanche, ne bénéficie pas du ralliement du mouvement opposé au mariage homosexuel 'Sens commun' ; il est pointé à 15% sur ce segment.
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Le président du Parti chrétien-démocrate (PCD), également membre de LR, Jean-Frédéric Poisson, bénéficie d'une misérable prime chez les catholiques pratiquants à 6% et d'une prime encore plus misérables à 3% auprès de l'ensemble des catholiques. En clair, les catholiques français ne sont pas intéressés par le seul candidat LR qui soit démocrate-chrétien : Jean-Frédéric Poisson. C'est aberrant mais c'est comme ça. Mais au fait, qui est ce démocrate-chrétien Jean-Frédéric Poisson ?
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Jean-Frédéric Poisson (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il y a une fracture idéologique qui passe aujourd’hui à travers toutes les familles politiques, hormis à travers le Parti chrétien-démocrate, et qui énonce des priorités différentes pour les sociétés. Il y a des projets fondés sur des logiques personnalistes – c’est celui que nous portons au PCD et qui est résumé par la pensée sociale chrétienne. Et il y a des logiques principalement dominées par le marché, dans lesquelles j’inclus les logiques étatistes. Cette ligne de fracture traverse tous les partis. C’est vrai au Front national, partagé entre « la ligne Philippot » et « la ligne Marion » –, c’est vrai chez les Républicains – à la primaire, mes six autres concurrents sont sur la ligne libérale –, c’est vrai aussi au Parti socialiste puisque ce qui sépare les frondeurs d’Emmanuel Macron est exactement la même division.
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Jean-Frédéric Poisson : Un jour viendra où, en tout cas à droite, il faudra trancher et faire en sorte qu’un même espace réunisse tous ceux qui défendent un projet d’abord personnaliste. Cette recomposition se fera. Est-ce qu’elle se fera à l’occasion des prochaines législatives ? Je n’en sais rien. Est-ce que j’y travaille ? Bien sûr que oui. Est-ce que j’ai la volonté d’aboutir dans ce sens ? Evidemment que oui aussi. Je suis, comme président de parti même si ça peut paraître paradoxal, beaucoup moins prisonnier de lignes partisanes que d’autres. Je continue donc à tracer du sillon et à porter dans le débat public une conception qui me paraît au centre de gravité de ce que vous appelez « la droite hors les murs », même si je n’aime pas beaucoup cette expression.
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Jean-Frédéric Poisson : Je ne suis pas un politicien professionnel. J’ai d’abord été chef d’entreprise, bien ancré dans le réel et je pense que c’est absolument nécessaire pour ne pas promettre l’impossible. Ensuite, je n’ai jamais été membre d’aucun des gouvernements successifs qui ont mené ce pays au bord du gouffre. Ce n’est certes pas suffisant pour devenir un chef, mais je crois que ce peut être perçu comme nécessaire par beaucoup.
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Jean-Frédéric Poisson : Si je suis différent, c’est en raison de la cohérence de mon projet. Je refuse d’énumérer des mesures en fonction des sondages qui sortent chaque jour. C’est ce qu’il y a de plus simple pour séduire de manière éphémère, mais c’est continuer à prendre les Français pour des imbéciles. Notre pays a besoin de réformes fondamentales sur tous les sujets, notamment en ce qui concerne la famille, l’Europe, l’éducation, la liberté des corps intermédiaires, et les autres candidats ne proposent pas ces réformes de fond.
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Jean-Frédéric Poisson : La politique est une manière de concevoir la vie en société et le bien commun. On ne peut séparer les aspects de la vie des Français, cela n’a aucun sens. Cette séparation est d’ailleurs bien souvent l’occasion de mettre l’homme au service de l’économie au lieu de respecter sa dignité. C’est cette dignité humaine que je veux remettre au cœur du projet politique qui redressera la France. Chaque décision, dans chaque domaine, doit respecter la nature même de l’homme. Je ne peux par exemple pas refuser la peine de mort tout en faisant de l’homme un esclave du monde du travail. Cela n’a pas de sens puisque l’homme est un.
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Jean-Frédéric Poisson : Il faut déjà engager le retour dans leur pays de tous les étrangers qui sont entrés clandestinement dans notre pays et à qui nous n’avons rien à offrir. Il y a des réfugiés qu’il est légitime que nous aidions, mais ce n’est pas la majorité de ceux qui entrent chaque année en France. Ensuite, nous devons avoir une parole de vérité et une réaction appropriée face à l’islam, qui pose aujourd’hui clairement un problème à notre pays et à notre République. Nous devons réaffirmer ce qu’est la France et inscrire ses racines chrétiennes dans la Constitution pour que ce soit très clair pour tout le monde : libres alors à ceux qui ne s’y retrouvent pas de quitter le pays. Mais la France n’a pas vocation à devenir multiculturelle, elle doit rester la France.
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Jean-Frédéric Poisson : Je ne suis pas un libéral, car je refuse que les relations humaines passent après les relations commerciales et la logique du profit. Je suis le seul à avoir exercé la responsabilité de chef d’entreprise parmi les candidats à la primaire, je sais qu’il est possible de mettre l’économie au service de l’homme, au lieu de faire l’inverse, et que cela est préférable pour l’ensemble du corps social.
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Jean-Frédéric Poisson : Je remplacerai le ministère de l’Éducation nationale par un ministère de l’Instruction publique. L’école n’est pas là pour éduquer, elle est là pour instruire. L’éducation des enfants appartient aux parents, pas à l’État. Je m’oppose catégoriquement à l’idée développée par Vincent Peillon et le gouvernement socialiste que l’enfant doit être arraché à tout « déterminisme familial, culturel », etc. Concernant le chèque-éducation, je soutiens sa mise en place. La liberté de l’enseignement est garantie par la constitution. Il faut faciliter la mise en œuvre de cette liberté. C’est ce que permettrait l’instauration de chèques scolaires afin de passer de l’aide apportée aux établissements à l’aide apportée aux familles, conclut Jean-Frédéric Poisson (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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Blog Archives
Vous avez dit “lobbies sionistes” ?
Michel Garroté - Il existe – c’est vrai – des lobbies juifs (en général quand quelqu'un dit "lobby sioniste", il pense "lobby juif"...). Le problème, c’est que dans la plupart des cas, ces lobbies juifs sont alter-juifs et même anti-juifs. Dans les années 1970 déjà, Eytan Grossfeld et Léa Tsemel, membres d’un groupuscule ultra-gauchiste israélien, avaient fondé une soi-disant Organisation Israélienne des Droits de l’Homme.
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A ce titre, ces deux Juifs Israéliens parcouraient le monde libre – avec quelle source de financement ? – pour vomir sur Israël. Les conférences données par Eytan Grossfeld et Léa Tsemel étaient organisées par l’OLP et par la Ligue arabe.
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Du reste, l'argent saoudien et qatari finance des lobbies islamistes à l'ONU, au Congrès américain, à Bruxelles et au Quai d'Orsay, mais ça, personne ou presque n'en parle.
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Dès la même époque, Henry Kissinger et David Rockefeller, à travers le Council on Foreign Relations (CFR), le groupe de Bilderberg, la Commission Trilatérale et la fondation Carnegie influenceront grandement Zbigniew Brzezinski et Jimmy Carter qui imposeront leur paix au Proche-Orient, à travers une médiation américano-soviétique qui constituera un coup de poignard dans le dos pour Israël, où Menahem Begin venait d’être élu (entre temps, ces faits ont été démontrés par Michel Gurfinkiel).
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Des alter-juifs gauchistes américains ont fondé J-Street avec l’argent du milliardaire juif américain gauchisant George Soros. Et J-Street a lancé J-Call, toujours avec l’argent du milliardaire juif américain gauchisant George Soros. A l’heure actuelle, Israël compte, encore et toujours, son lot de lobbies juifs anti-juifs.
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Au total, les alter-juifs israéliens ne sont pas plus de 200 personnes, essentiellement des journalistes, des écrivains, des faiseurs d’opinion et quelques familles ‘gauche caviar’ résidant dans les quartiers chics de Tel Aviv et de Jérusalem. Ces alter-juifs partent du principe, qu’en toute modestie, ils savent mieux que quiconque, ce qui est bon pour les Juifs en diaspora ; et ce qui est bon pour les Juifs en Israël.
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Les alter-juifs israéliens sont donc au maximum 200 individus, dans un pays libre et démocratique, Israël, pays qui compte 7,5 millions d’habitants, dont la très grande majorité ne se reconnait pas dans l’idéologie alter-juive et post-sioniste de ces 200 alter-juifs israéliens visiblement peu respectueux de la vox populi, de la liberté de choix et du vote démocratique. Exemple peut-être le plus frappant : le quotidien israélien ‘Haaretz’, sorte d’équivalent du ‘New York Times’, du ‘Washington Post’, de ‘Le Monde’ ou de ‘Libération’.
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Et dois-je rappeler qu'Israël est un Etat de droit, un Etat basé sur le droit constitutionnel. Un Etat de droit avec une totale liberté d'expression. Alors que dans le même temps, le monde musulman est en guerre avec Israël. Si Israël appliquait le droit qui est normalement en vigueur en temps de guerre, les mensonges et la propagande seraient assimilés à une forme de "trahison".
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Mais ce n'est pas dans la mentalité juive de réagir ainsi et ce n'est donc pas non plus dans la mentalité israélienne de réagir ainsi. Il est clair qu'en terre d'islam, le simple fait de parler librement implique un risque d'exécution, de pendaison. Or à cet égard, Israël ne veut pas ressembler à ses ennemis.
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Ce qui d'un côté est louable, mais qui d'un autre côté, ne résout pas le problème de la propagande islamo-arabo-palestinienne relayée par le cercle restreint des alter-juifs. Pour diffuser la vérité il reste Internet et pour maintenir la liberté il reste les élections.
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Dans le climat politique actuel, je pense que plus de 60% des Israéliens en ont assez de donner ou de rendre des territoires qui se transforment aussitôt en autant de Hamastan, de Hezbollistan, de Fatahland et autres espaces terroristes dont le seul projet d'avenir se limite à continuer de préparer la destruction d'Israël et la destruction de toute présence non-musulmane dans la région.
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Et dans ce contexte, les alter-juifs veulent conserver leurs bonnes relations avec les intelligentsias gauchisantes new-yorkaises et parisiennes. Pour ce faire, ils sont disposés à faire preuve d'autisme et d'aveuglement. Et puis, surtout, ils sont absolument persuadés de mieux comprendre la situation que quiconque. Détail important, chez les chrétiens, nous avons, aussi, nos alter-chrétiens islamophiles et judéophobes.
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Force est tout de même de constater que Mai 68 est passé par là. Le regretter ne sert à rien. En revanche, l'on est en droit d'en tirer quelques leçons. Par exemple, il ne s'agit plus de revenir en arrière au plan religieux, ce qui serait anachronique.
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Mais il est légitime de défendre, pour le présent et pour l'avenir, la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne, par opposition à la société totalitaire, qu'elle soit fasciste, communiste ou islamiste. Or, les "faiseurs d'opinions" semblent ne pas parvenir à reconnaître les excès post-mai-soixante-huitards. Il suffit, pour s'en convaincre, de lire Le Monde, ou l'édition anglaise de Haaretz.
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J’ajoute que les alter-chrétiens et les alter-juifs ont acquis un pouvoir, un métier, un salaire, une notoriété et des privilèges auxquels ils refusent de renoncer (on ne les a jamais vu accueillir un migrant chez eux dans leur bel appartement).
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Le problème, c'est que pendant tout ce temps qui passe, l'islam, dans sa version violente et conquérante, continue de progresser. Et l’islam, dans sa version "réformée" ou "modérée" se fait toujours attendre. Je m'en suis bien compte, à Jérusalem et à Tel Aviv, avec, à une courte distance, le Hamas, le Hezbollah et le Fatah.
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On se croirait en 1938 : le Mal est là, visible, proche, imminent, mais dans les salons mondains, dans les cafés intello-gauchistes de Tel Aviv, rue Sheinkin, ça bavarde comme si de rien, ça refait le monde, ça se prend pour le nombril du monde. Même topo à Paris dans le quartier ou résident Bernard Kouchner et Christine Ockrent, même chose à New York dans les dîners gauche-caviar.
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Quant à la presse "catholique", elle est tantôt gauchisante (La Croix, La Vie), tantôt d'extrême-droite (Présent) : dans les deux cas, elle est anti-israélienne et pro-palestinienne. Fait surprenant et réjouissant, la majorité des journalistes israéliens sont, certes, de gauche ; mais la majorité des Israéliens votent à droite...
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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