Michel Garroté - L'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a estimé, lundi 30 janvier 2017, que l'interdiction temporaire d'entrée aux Etats-Unis signifiée aux ressortissants de sept pays musulmans encourageait les extrémistes. "De telles mesures sélectives et discriminatoires ne font qu'encourager le discours radical des extrémistes", a déclaré l'OCI.
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La décision "va donner du grain à moudre aux tenants de la violence et du terrorisme, au moment où l'OCI est engagée avec tous ses partenaires, dont les Etats-Unis, dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme sous toutes leurs formes et manifestations", a ajouté l'organisation.
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Le président américain Donald Trump a signé, vendredi 17 janvier 2017, un décret interdisant, pendant 90 jours, l'accès aux Etats-Unis aux ressortissants de la Libye, de la Somalie, du Soudan et de quatre pays du Moyen-Orient : Irak, Iran, Syrie, Yémen. Trump a fait cela et c'est son droit. Et il n'a pas de comptes à rendre personne, encore moins à l'OCI, qui défend la charia, et, dont certains Etats-membres, soutiennent des organisations terroristes.
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Il est intéressant de noter que l'OCI déclare qu'elle est "engagée avec tous ses partenaires, dont les Etats-Unis, dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme sous toutes leurs formes et manifestations".
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Car en effet, peut-on vraiment faire confiance à l'OCI et ses Etats-membres (Arabie saoudite, Iran, Qatar, etc.) pour lutter contre l'extrémisme et le terrorisme ? Trump va-t-il maintenir (ou supprimer) la coopération des Etats-Unis avec l'OCI dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme ? Et si la déclaration de l'OCI était, en réalité, une "menace voilée" ? Autant de questions qui mériteraient une réponse.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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