La ministre de l’Immigration égyptienne Nabila Makram suscitait depuis plusieurs jours la polémique après avoir mis en garde à Toronto les dissidents égyptiens que «si quelqu’un di(sai)t du mal» de l’Égypte, il serait égorgé.
«Si quelqu’un dit du mal de notre pays, on lui fait quoi? On coupe», a-t-elle lancé en faisant signe de sa main de trancher sa gorge, déclenchant les rires de la salle lors de ce discours tenu dimanche au cours d’une soirée privée réservée aux membres de la diaspora égyptienne de la capitale économique canadienne.
Dans cette séquence, dont l’une des vidéos la relayant sur Twitter dénombrait mercredi plus de 144 000 vues, Mme Makram loue d’abord sa patrie avant d’évoquer la décapitation: «Ce qui réunit les expatriés, c’est l’amour de leur pays et ils ne tolèrent pas qu’on le critique ou qu’on en dise du mal», a-t-elle déclaré en arabe.
وزيرة الهجرة وشؤون المصريين بالخارج تقول في حفل في كندا أمام عدد من أنصار #السيسي: "أي حد يقول كلمة على بلدنا يتقطّع" وتشير بعلامة النحر! pic.twitter.com/PXBw2k83g3
— محمد نصر | Mohamed Nasr (@MohamedNasrAJA) July 23, 2019
Mohamed Kamel, membre du conseil d’administration de la Coalition égyptienne canadienne pour la démocratie, interrogé par Radio-Canada, a estimé mardi que ces propos étaient « très dangereux et inacceptables ».
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Journal de Montreal / Lefigaro.fr
Nos remerciements à Victoria Valentini