Au risque de froisser Pékin, un sous-marin japonais a mené un exercice inédit en mer de Chine méridionale

Selon le quotidien Asahi Shimbun, l’un des 18 sous-marins que compte la Force d’autodéfense navale japonaise, le « Kuroshio », a participé pour la première fois, le 13 septembre, à un exercice en mer de Chine méridionale, précisément au sud-ouest du récif de Scarborough, lequel est passé sous le contrôle de Pékin en 2012, alors qu’il appartenait aux Philippines. Plusieurs navires nippons ont été également été sollicités pour cette manoeuvre, dont le destroyer porte-hélicoptère JDS Kaga.

Plus tard, les informations du journal ont été en grande partie confirmées par le ministère japonais de la Défense, lequel a pour habitude de rester très discret sur les activités des sous-marins.

Selon ce dernier, cet exercice, qui a donc impliqué un sous-marin dont la mission était de se soustraire à la détection d’autres navires, a été mené à bonne distance des îlots aménagés à des fins militaires par Pékin en mer de Chine méridionale, en particulier dans les archipels Spratleys et Paracels.

Pour Tokyo, cet exercice est « légitime » dans la mesure où il a été réalisé dans les eaux internationales. Seulement, malgré les prétentions de ses voisins, Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une région stratégique pour le commerce maritime mondial (et donc pour l’approvisionnement énergétique du Japon) et riche en hydrocarbures et en ressources halieutiques.

Aussi, le ministère chinois des Affaires étrangères ne devrait pas manquer d’émettre une protestation officielle auprès de Tokyo, comme ce fut le cas quand le navire d’assaut amphibie britannique HMS Albion navigua, fin août, près des îlots contestés dans le cadre d’une opération dite FONOP [Freedom of navigation operation] en mer de Chine méridionale.

D’autant plus que, ce 17 septembre, le sous-marin JDS Kuroshio, de la classe « Oyashio », est attendu à Cam Ranh, au Vietnam, afin de marquer la coopération militaire entre Tokyo et Hanoï. Là aussi, ce serait un première depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Pour rappel, la Chine et le Vietnam ont un différend au sujet des îles Paracels, ce qui donne lieu régulièrement à des incidents navals dans cette partie de la mer de Chine méridionale.

En juillet 2016, saisie par les Philippines au sujet du récif de Scarborough, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye estima que les prétentions chinoises en mer de Chine méridionale n’avaient « aucun fondement juridique ». Pour autant, cet avis n’a pas dissuadé Pékin de poursuivre l’installation de capacités de déni et d’interdiction d’accès sur des récifs des archipels Spratleys et Paracels, pratiquant ainsi la politique du fait accompli.

Cela étant, en janvier, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] chinois de type 093 (classe Shang) fut repéré par la Force d’autodéfense navale japonaise alors qu’il naviguait à proximité de l’archipel nippon Shenkaku, que Pékin revendique également.

« Envoyer un sous-marin en plongée près du territoire d’un autre pays va à l’encontre des règles internationales », avait alors affirmé Itsunori Onodera, le ministre japonais de la Défense.

Source

Mer de Chine : Les États-Unis et l’Australie envoient des signaux contradictoires à Pékin

 

Carrefour de voies commerciales maritimes et zone supposées receler d’importantes réserves en hydrocarbures, la mer de Chine méridionale fait l’objet de tensions entre Pékin, qui en revendique la souveraineté sur sa quasi-totalité, et ses voisins. Sans attendre un arbitrage qui trancherait ce différend territorial, les autorités chinoises y aménagent, en particulier dans l’archipel des Spratleys, […]

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