Administration Biden : fini les « étrangers illégaux », place aux « personnes sans papiers »

L’administration Biden a demandé à ses fonctionnaires d’éviter dans les textes officiels le terme d’« illegal aliens » (étrangers illégaux) pour le remplacer par les termes plus inclusifs « undocumented non-citizens » (non-citoyens sans papiers) ou « undocumented individuals ».

Article entier en anglai : https://www.axios.com/biden-immigrant-terms-noncitizen-alien-4055b00e-e25a-4fc6-9bd3-991f6e5ec959.html (16 février).

Voir aussi: https://theconversation.com/from-aliens-to-noncitizens-the-biden-administration-is-proposing-to-change-a-legal-term-to-recognize-the-humanity-of-non-americans-155693 (23 février).

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Cenator: De même, dans les médias suisses romands, le terme de « clandestins » a depuis longtemps disparu, remplacé par « requérants d’asile déboutés » ou « sans-papiers ».

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Le contrôle des mots dans 1984 d’Orwell

“Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde” (Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus)

“On ne commande pas aux âmes comme aux langues”, affirme Spinoza. C’est le langage qui définit une société et crée la cohésion au sein d’un peuple. Contrôler le langage est l’apanage de l’État, que ce soit un État créé dans un but utopique, démocratique ou totalitaire car le langage permet d’avoir accès au logos du peuple, et ainsi commander leurs « âmes ». Dans les Histoires florentines, Machiavel relève comment pour conditionner l’homme, toute politique doit nécessairement passer par la logique, en se tissant par le biais du langage. Continuant la même idée, Hobbes affirme que l’humain peut facilement être assujetti par un système langagier qui amalgame la peur et l’orgueil. Ainsi si l’État créé une situation de frayeur et de fierté simultanées, il créé en même temps un peuple obéissant qui de lui-même serait prêt à renoncer à ses droits pourvu qu’il ait l’impression, fausse certes, d’être en train de faire ou encore de dire ce qu’il faut.

Le langage comme outil de contrôle politique

Le contrôle utopique du discours

On peut penser que « contrôle utopique » est un genre d’oxymore qui met en parallèle deux idées contraires. Or, en nous basant sur le Kallipolis de Platon, nous voyons que tel n’est pas le cas. Comme dans un état dystopique, l’État utopique doit contrôler le langage pour contrôler le savoir du peuple. Dans La République, l’État est géré par un groupe de philosophes qui choisissent ce qui est bien pour la population en se donnant pour but le bien-être du peuple, au lieu du contrôle absolu qu’est le but avoué de Big Brother, mais la similitude entre les deux états est plus que dérangeante.

Par exemple pour créer les « guerriers » de l’État, Socrate établit les lois du discours qui doivent nécessairement être basées sur la vérité selon lui. Mais pour Socrate sa vérité est la seule qu’on puisse concevoir pour ne pas corrompre les jeunes esprits par le mensonge et la fiction. Il décide donc que pour la bonne gouvernance il faudrait bannir tout simplement certaines fables, et même les idées qui relèveraient du mensonge :

« … jamais dans un État qui doit avoir de bonnes lois, ni vieux ni jeunes ne doivent tenir ou entendre de pareils discours sous le voile de la fiction, soit en vers soit en prose, parce qu’ils sont impies, dangereux et absurdes. »

Dans les deux cas, utopie ou dystopie, c’est l’État qui détient le pouvoir de discerner entre le bien et le mal et dans les deux cas le libre arbitre individuel est sacrifié. Dans L’Orange mécanique d’Anthony Burgess nous voyons comment l’État en voulant réprimer ce qu’il considère mal, réprime le libre arbitre et de ce fait réprime l’homme aussi.

Le Novlangue

Le novlangue est la langue inventée par le Parti pour remplacer l’ancilangue à Océania. Le novlangue n’est pas traité uniquement dans la trame du roman, mais Orwell consacre également une partie importante au développement de cette langue dans son appendice. En 1984, le Novlangue est encore en mode décollage, même si le dictionnaire novlangue est à sa onzième édition et ce n’est qu’en 2050 qu’il effacera complètement l’ancilangue. Se rapprochant de l’hypothèse Sapir-Whorf, selon lequel c’est le langage qui détermine notre perception du monde et que chaque société, différente de par leur système linguistique, développe des pensées et des réflexions distinctes, Orwell dépeint un monde inconscient, manipulé par un système de langage élaboré. Dans son essai Politics and the English Language publié en 1945, Orwell émet déjà l’idée de la corrélation qui existe entre la langue et l’esprit. Le novlangue, pour le but du Parti, se développe donc en s’appauvrissant. Dans un premier temps, toute connotation associée aux mots est éliminée, puis on procède par éliminer les synonymes et les antonymes. La langue devient rigide, ne permettant aucune souplesse d’esprit, aucune émotion d’y traverser. La grammaire subit le même traitement. Tout était simplifié de telle façon à ce que la personne réfléchit le moins possible, ou ne réfléchit pas du tout.

Le novlangue a comme fin de sectionner la pensée en découpant la langue afin qu’il ne reste que des mots domestiques pour les robots de l’angsoc. De ce fait, il est planifié et instauré de manière à éliminer systématiquement, et plus efficacement que la torture, le crime par la pensée, et toute autre forme d’hérésie.

Le langage comme contrôle de la pensée

Pour Orwell, la situation politique reflète le langage et si l’un est corrompu, il s’ensuit que l’autre doit l’être aussi. S’appuyant sur les constructions de la langue anglaise, il démontre comment le langage est utilisé dans la politique pour créer une fausse impression de sécurité, pour rassurer le peuple à obéir sans réfléchir. L’Océania est continuellement en guerre. Cette guerre a deux buts. Premièrement de garder le peuple dans un État de frayeur et deuxièmement de faire de sorte que le peuple soit satisfait et même fier de cette guerre. De ce fait, au lieu de mettre l’emphase sur tous les manques, l’État utilise un langage hautement positif. L’emphase est mise sur les victoires, sur la capture des ennemis, sur des augmentations imaginaires et aucune mention n’est faite des bombardements continuels, sur la qualité de vie misérable ou sur la diminution permanente des ressources.

Dans Le Cru et le Cuit, Claude Lévi-Strauss démontre comment dans une région où la cuisson de la nourriture est inconnue, le peuple n’a pas de mot pour signifier le concept « cuit » et comme dans « la langue il n’y a que des différences», il ne possède pas de signifié pour désigner le concept « cru ». De la même façon, le novlangue éliminait toute idée de révolte en supprimant d’abord les mots et ensuite les concepts mêmes qui sont associés à ces mots :

« On remarqua qu’en abrégeant ainsi un mot, on restreignait et changeait subtilement sa signification, car on lui enlevait les associations qui, autrement, y étaient attachées. »

C’est le concept hégélien qui stipule qu’on ne peut penser ce qu’on ne peut dire. De même selon Boileau « ce qui se conçoit clairement s’exprime clairement et les mots pour le dire viennent aisément. » Ainsi donc, il faudrait retenir la conception anti-platonicienne et anti-idéaliste qui voudrait que les choses n’existent pas en dehors des mots qui servent à les designer.

Orwell relève aussi comment l’orthodoxie commande une certaine forme de répétition, tant et si bien que le langage ad absurdum résulte en un reductio ad absurdum de la logique. Dans 1984, les orateurs du Parti inculquent le même genre d’orthodoxie par leur jargon à la fois répétitif et inflammatoire. Dans ce système de répétition, les mots deviennent que des sons, du bruit qu’on émet à la gloire du Parti et ne véhiculant aucun sens à part bien-sûr la célébration du Parti. Ainsi les chansons accomplissent ce but à la perfection car elles permettent à la fois l’apprentissage par cœur sans réflexion et la scansion du Parti.

Inversion de la logique

« Le gros mensonge »

C’est par une manipulation psychologique élaborée que le Parti arrive à ses fins dans 1984, s’infiltrant subtilement dans le cerveau tant et si bien que la personne même ne se rencontre pas qu’elle a été lobotomisée. Inverser la logique de l’individu c’est changer sa perception de telle façon qu’il devient impossible à cette personne d’avoir un quelconque raisonnement approprié :

« Par manque de compréhension, ils restaient sains. Ils avalaient simplement tout, et ce qu’ils avalaient ne leur faisait aucun mal, car cela ne laissait en eux aucun résidu, exactement comme un grain de blé, qui passe dans le corps d’un oiseau sans être digéré. »

Dans Mein Kampf, Adolf Hitler utilise le terme « Le Gros Mensonge ». Le gros mensonge est l’utilisation d’un mensonge, si grand, que personne ne croirait que quelqu’un puisse avoir eu l’audace d’avoir inventé une telle chose. Le public se laisse facilement manipuler par une voix autoritaire et au lieu de remettre en question la rhétorique étatique, ils préfèreront croire à n’importe quelle ineptie. « Big Brother », les termes ne sont pas anodins, représente ce parent qui veille sur eux, et crée dans leur esprit l’image de cette personne primordiale à leur sauvegarde. Les citoyens sont donc psychologiquement amputés de toute forme de rébellion. 1984, jouant sur les mots et la parole, crée un climat langagier envahissant où l’individu est amené à croire à tout ce que le parti proclame, même s’il détient des informations contraires. Par exemple, après avoir proclamé une diminution dans la ration de chocolat, le Parti annonce qu’il y a en effet une augmentation de ration et le peuple l’acclame sans se poser des questions.

Le peuple utilisant différents niveaux de compréhension, de fanatisme ou même d’intelligence va boire les paroles de l’état qu’ils ont été amenés à croire infaillible, allant même jusqu’à mettre en doute leur propre conception de l’histoire. Par exemple, durant le rassemblement pour la semaine de la Haine, le parti change d’allégeance politique de sorte que son ennemi devient son allié et son ancien allié devient son ennemi et le peuple, par une prouesse d’imagination, accepte cela en rejetant la faute sur Goldstein, l’adversaire choisi de Big Brother, qui a dû changer leurs bannières.

La double pensée

Selon Philippe Breton, la manipulation consiste à construire une image du réel de telle façon qu’il a l’air d’être réel. Océania est un état délabré où les gens croient quand même à la richesse, où le peuple est courbé et malade mais croit quand même à la vigueur, où c’est la pénurie qui règne et les gens croient à l’abondance.

La double-pensée est un mot novlangue signifiant « contrôle de la réalité. » C’est le fait d’accepter deux idées opposées, simultanément et absolument. Elle est utilisée comme arme de manipulation psychologique de sorte que la personne soit incapable de penser par soi ou même de voir la contradiction dans leurs idées et accepter plus facilement les « gros mensonges ».  Ce sont les mots qui permettent la contradiction, mais utilisées à perpétuité les contradictions deviennent admissibles, voire même analogues. Ainsi les slogans du Parti sont eux-mêmes construits sur les propos antinomiques :

« La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force. »

De même, toutes les choses dégoûtantes sont décrites par des mots élogieux pour faire avaler la pilule à la population, par exemple la cigarette de la Victoire et le Gin de la victoire. Tout comme les noms des ministères : le ministère de la Paix s’emploie à faire la guerre, le ministère de la Vérité s’occupe des mensonges, le ministère de l’Amour se consacre à la torture, et le ministère de l’Abondance s’attèle à créer la famine. Le terme « canelangue » de même est insultant quand il est utilisé contre un opposant mais élogieux pour décrire un partisan. Et le mot « noirblanc », qui peut résumer le but machiavélique du parti et son système de double pensée, veut dire : faire croire à quelqu’un que le noir est blanc s’il est appliqué à un opposant mais signifie une croyance absolue dans le parti et ne pas seulement dire mais croire que le noir est blanc quand c’est voulu par ce dernier.

2+2=5

En 1939, Orwell écrit déjà qu’il est « possible qu’on arrive à une ère où deux et deux font cinq quand le dirigeant le voudra. » 1984 est essentiellement axé sur le contrôle psychologique de la personne. Même si la torture physique est présente, c’est le contrôle mental qui est la priorité du Parti. La manipulation mentale, qui passe principalement par le langage, est si subtilement distillée dans l’inconscient que la population ne se rend même pas compte de son endoctrinement. Même Julia qui se révolte contre le Parti ne pouvait avoir d’autre mémoire que celle du Parti.

« Dire de ce qui est que cela est, et dire de ce qui n'est pas que cela n'est pas, c'est dire la vérité » selon Aristote dans sa Métaphysique. De là découle l’idée que ce qui est vrai est réel. Or, la réalité de quelqu’un peut ne pas être partagée par un autre car l’imaginaire de chacun est différent. Mais dans 1984, le Parti travaille à ce que l’imaginaire soit le même pour tout le monde, la même réalité doit être partagée par tous et ainsi la même vérité sera détenue par tous.

Le Parti ne peut admettre que les gens puissent réfléchir par eux et procède donc à détruire toute logique chez la personne. Au début du roman, Winston écrit :

« La liberté, c’est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Lorsque cela est accordé, le reste suit»

En détruisant même cette simple logique mathématique, le Parti détruit toute forme de réflexion et d’indépendance mentale. De sorte qu’il n’y a plus de réalité objective mais seulement la réalité à laquelle le Parti veut faire croire. Se basant sur le système de la double pensée, le Parti habitue la personne à accepter toute sorte d’incohérences. Pour soumettre la personne, il ne suffit pas de lui faire croire à une notion fallacieuse, mais de croire à ce que le Parti veut lui faire croire, et d’y croire seulement parce que le Parti lui demande de croire. C’est pour cela que 2+2 peut faire 3 si le Parti le veut. Cette croyance établie, même les personnes intelligentes comme Syme n’arrivent pas à voir hors la logique du Parti. Une fois guéri, Winston peut lui aussi accepter les dichotomies sans se questionner et finalement trace 2+2=5.

Effacement de la mémoire

La propagande

Comme système totalitaire, Océania a recours à une propagande minutieuse pour endoctriner sa population. Elle passe par le bourrage de crâne, à instaurer la crainte, à modifier et contrôler les comportements de tout un chacun et surtout à changer et à recréer la connaissance.

Les enfants sont lobotomisés, comme dans La République de Platon où l’éducation de l’enfant est prise en charge pour ne pas le laisser corrompre par d’autres idées. Selon Bertrand Russell, une éducation autoritaire aide à créer des esclaves aussi bien que des despotes car la personne accepte l’idée que la seule relation possible entre deux personnes est une relation où l’un ordonne et l’autre obéi.  L’association des Espions et de la Ligue de la jeunesse, à l’instar d’un certain Hitlerjugend, travaille à soumettre les enfants et les femmes, qui sont parmi les plus fervents adorateurs du parti. Tout comme le contrôle de l’acte sexuel, qui devient important pour un état totalitaire où la frustration sexuelle est dirigée vers le fanatisme. Dans les deux textes, les femmes sont instruites à avoir une répugnance pour le sexe qu’elles ne devaient accomplir que dans le but de la procréation.

Les phrases, les mots, et les images ne laissent aucun répit, aucune liberté. Par exemple les mots « facecrime » et « crime de la pensée » qui décrivent des crimes qu’on commet par ses expressions ou par sa pensée, c’est-à-dire si la personne n’a pas montré l’expression ou la pensée attendue de lui. En plus, la présence de la Police de la Pensée qui surveille les moindres gestes renforce cet état de terreur. Winston craint même qu’il puisse se trahir de dos ou dans son sommeil.

Il y a un vrai culte de la personnalité, emprunté au régime mussolinien, autour de Big Brother. À commencer par le terme affectueux « grand frère », les membres du parti ne doivent pas seulement vénérer mais aimer Big Brother. Ainsi les défilés dans les rues sont récurrents et chaque jour les membres sont soumis aux « Deux Minutes de la Haine ». La propagande pour être effectif joue sur l’affect de la personne. La figure de Goldstein créer par le Parti pour représenter l’ennemi est efficace car elle pousse la haine des membres à son paroxysme même Winston ne peut que se laisser emporter, et parallèlement accentue l’amour pour Big Brother.

La propagande est si réussie que Winston depuis le début ressent de l’amour envers O’Brien et même à la fin, quand ce dernier est en train de le torturer, il ne peut s’empêcher de l’admirer. Le but de la propagande de l’Océania est d’arriver justement à un amour inconditionnel à l’égard de Big Brother. Le Parti vise à posséder l’esprit de tout un chacun, l’endoctrinement absolu. Winston ne peut mourir tant que ses sentiments ne changent pas et de façon lugubre, pour montrer la victoire totale de Big Brother, le roman se termine par cette phrase en majuscule :

« Il AIMAIT BIG BROTHER »

Mutabilité de l’Histoire

Poussant à l’extrême la notion que ce sont les gagnants qui écrivent l’histoire, le Parti utilise ce concept pour ratifier l’Histoire de sorte à effacer la mémoire des personnes. Le Parti commence par détruire le passé, tout ce qui a trait aux souvenirs est irrémédiablement abattu et toute chose véhiculant un morceau d’Histoire est impérativement modifiée. Sans informations du passé, ou encore sans les moyens de comprendre ses informations, il ne serait même plus nécessaire de censurer l’Histoire hétérodoxe. La manipulation de la langue est utile dans ce qu’il n’affecte pas que le présent, mais a de l’emprise sur le passé aussi bien que le futur.

Winston Smith travaille au Ministère de la Vérité, dont le but est de propager le mensonge. Son travail consiste à changer l’histoire au fur et à mesure que les évènements changent. Le passé est rectifié, remanié et changé tant de fois que le passé même n’existe plus. Il est intéressant de noter que le tube dans lequel les informations désuètes sont jetées pour être oubliées s’appelle « trou de mémoire ». L’écriture-même qui est un acte de transcendance perd de sa fonction. Winston se demande pour qui et pourquoi il écrit un journal quand son seul sort est l’oubli.

Comme l’Histoire passe par le langage, il devient impératif de falsifier ou d’effacer les écrits pour changer le cours de l’histoire. Sans la mise en parole, la mémoire s’atrophie et s’efface. Et c’est à force d’altérer la mémoire que le Parti peut faire tout croire aux personnes car l’individu n’a plus d’ancrage dans le passé. Comme le Parti ne peut être infaillible, alors c’est la mémoire qui doit l’être. Winston se demande continuellement s’il n’est pas fou car « aujourd’hui, la folie était de croire que le passé était immuable.»

La mutabilité de l’Histoire permet donc la recréation de l’Histoire. Par exemple, quand Winston inventa le personnage d’Ogilvy, ce membre exemplaire du Parti, participant ainsi consciemment à la propagande et pensant avec une certaine fierté que c’est sa rédaction qui allait être acceptée. Éventuellement, Ogilvy a plus d’existence que Winston lui-même, et a l’instar du roman de Mary Shelley, la créature éclipse le créateur.

Le langage, seul vestige de la mémoire antérieure, doit être effacé et recréé à son tour. Après son premier acte de révolte, l’écriture, les souvenirs de Winston remontent à la surface par ses rêves et il se réveille en prononçant le mot « Shakespeare ». La littérature, surtout la littérature classique, fait partie de l’imaginaire collectif et ne peut que réveiller chez la personne idéologie et révolte. Pour établir et maintenir l’oligarchie, il faut être sûr que toute la littérature antique serait ensevelie et il ne suffira pas de les détruire tout simplement car les idées peuvent renaître. L’instauration du novlangue ferait le reste du travail et terminerait la destruction physique par la destruction mentale de ces œuvres car même s’ils ont échappé au pillage, ils n’auront plus de signification.

Réalité et constructivisme

Le contrôle de la vérité, ou sur ce qu’il veut établir comme vérité, permet au Parti de construire une réalité voulue. Se basant sur les données qu’il possède, qu’il pressent comme véridiques, puisque c’est prouvé par les documents, l’individu est amené à recréer sa réalité ou plutôt à accepter la réalité du Parti. Même Winston est amené à questionner la réalité à chaque fois et a des doutes sur sa réalité en l’opposant à la réalité que le Parti veut lui faire croire.

En psychologie, le terme dissonance cognitive renvoie à l’inconfort que ressent un humain quand il se trouve confronté à des idées contraires aux informations qu’il détient comme réalité. Un des buts du Parti est alors d’enlever cet inconfort de l’esprit des personnes pour qu’elles ne doutent plus. Et pour ce faire, il commence donc par effacer les données déjà établies dans leur esprit, et même jusqu’à dans leur imaginaire pour arriver à l’orthodoxie ultime.

L’un des plusieurs slogans du Parti stipule « Qui commande le passé commande l’avenir ; qui commande le présent commande le passé. » Se basant sur la théorie du constructivisme opposée à la réalité, le Parti met en avant l’idée que la connaissance des faits découle d'une construction exécutée par la personne. Selon Arthur Schopenhauer, tout ce qui est n’a de valeur que pour le sujet. Le Parti alors ne conserve que ce qui a de la valeur pour lui. Le reste est oublié et doit être oublié par tout le monde. La réalité est détruite et reconstruite selon les besoins du Parti. Par exemple O’Brien tente de convaincre Winston que sa réalité est fausse en lui montrant une copie de la photo que Winston avait jetée dans le trou de mémoire tout en lui demandant de croire que la photo n’existe pas.

Pour construire la réalité de tout un peuple, le Parti procède en détruisant la mémoire de tout un chacun et d’y mettre les souvenirs qu’il veut. Le cas de Winston semble alors très improbable dans ce système. Winston se demande à plusieurs reprises s’il est la seule personne à avoir une mémoire. O’Brien lui-même à un moment lui accorde qu’il est le dernier homme à s’en souvenir. Le livre d’horreur qu’est 1984, nous pousse à nous demander si même la révolte de Winston n’est pas manigancée du début à la fin. Le journal qui lui permet son premier pas vers l’anarchie a été acheté chez M. Charrington qui travaille pour la Police de la Pensée. C’est lui qui lui chante le premier morceau d’une chanson ancienne qui réveille ses souvenirs et c’est chez lui-même qu’il achète le bloc de corail qui agissant à un certain degré comme la madeleine de Proust, réveillant son inconscient. O’Brien lui avoue qu’il le surveille depuis sept ans. Winston Smith n’est alors qu’un rat dans un labyrinthe et la mémoire elle-même devient malléable dans la main du Parti qui la recréé et l’efface selon sa volonté.

Conclusion

1984 est classé premier dans les meilleures ventes sur Amazon et est actuellement le livre le plus vendu au monde. Sean Spicer, Directeur de la communication de la Maison-Blanche,  pour l’inauguration présidentielle de Donald Trump annonça qu’il y avait pour cet évènement « le plus grand public jusque-là ». Défiée par les statistiques, Kellyanne Conway, porte-parole du nouveau Président américain, a dit que Sean Spicer se référait en fait à des « faits alternatifs », ayant ainsi recours aux mêmes procédés que l’État de l’Océania dans 1984. Le pouvoir sur les mots est souvent utilisé par les gouvernements pour maintenir la population dans un état inférieur, leur faisant croire ce qu’ils veulent. La falsification, l’exagération, la dramatisation sont autant de méthodes auxquelles l’État a recours pour manœuvrer la personne. Utilisés comme outil de manipulation et de propagande, les mots peuvent diriger toute la pensée d’un peuple. Que ce soit dans les États utopiques ou dystopiques, pour contrôler le peuple, un travail minutieux sur le langage est élaboré, car c’est à travers le langage qu’ils atteignent la pensée et peuvent diriger le peuple dans la direction qu’ils souhaitent. Ainsi ce n’est peut-être plus vers une utopie que nous devons nous tendre. Huxley dans son épigraphe pour le Meilleur des mondes cite Nicolas Berdiaeff : « … Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels de la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non-utopique, moins ‘parfaite’ et plus libre ».

Annexe : Présentation de 1984                              

1984 dépeint un monde d’après-guerre où seulement trois États dominent le monde : l’Eurasia, l’Estasia et l’Océania. Ces trois pouvoirs totalitaires contrôlent un monde dépourvu de toute liberté, et chacun de ces États ont leur propre  philosophie : le Néo-Bolchévisme en l’Eurasia, le Culte de la Mort ou l’Oblitération du Moi en Estasia et l’Angsoc en Océania (socialisme anglais en novlangue). Il y a une guerre continuelle entre ces trois États qui sert leurs intérêts communs pour maintenir la dictature.

L’histoire est racontée par Winston Smith, un homme de 39 ans qui travaille au Ministère de la Vérité. Son travail consiste à ratifier les informations antérieures pour qu’elles soient à jour avec les communications actuelles du Parti. Il décrit le monde dans lequel il vit. Un monde détruit, géré par la propagande, la manipulation et la peur. La figure de Big Brother, leur leader, avec la phrase « Big Brother vous regarde », se trouve partout. En plus, les citoyens sont surveillés tout le temps grâce à des « télécrans » qu’ils n’ont pas le droit d’éteindre et par la Police de la Pensée qui surveille leurs moindres faits et gestes. Le peuple vit dans un état de fatigue et de manque qui le rend plus docile et facile à manipuler. Il n’y a plus de vie privée et les relations elles-mêmes sont factices car les enfants sont encouragés à dénoncer leurs parents et la sexualité devient taboue, pour gommer tout désir chez l’humain.

Winston, la seule personne qui est assez consciente pour se rendre compte de ce qui se passe, se révolte en commençant à écrire un journal pour noter ses pensées, qui vont à l’encontre de l’État. Il est hanté par le passé, par ses souvenirs et n’arrive pas à faire abstraction du passé, contrairement aux autres. En même temps il rêve de faire partie d’un groupe révolutionnaire, La Fraternité, mené par Goldstein, l’ennemi du Parti. Il veut s’associer à O’Brien, un membre du Parti qu’il pense faire partie de La Fraternité. Révolté par l’asexualité chez la femme, il s’éprend d’une femme Julia qui elle aussi se rebelle contre le Parti. Leur promiscuité devient un acte politique et voulant aller plus loin dans leur révolte même s’ils savent qu’ils risquent la torture et la mort, ils se joignent à O’Brien qui confirme l’idée de Winston, qu’en effet il est membre de la Fraternité.

Pour se voir aussi souvent qu’ils le veulent, Winston loua une chambre chez M. Charrington, un vieil antiquaire qui recèle encore quelques objets du passé, notamment le journal que Winston avait acheté, un presse-papier incrusté d’un corail qui deviendra un fétiche pour Winston et un tableau qu’il essaie de lui vendre. Entretemps O’Brien lui fait parvenir le livre de La Fraternité écrit par Goldstein lui-même après que Winston et Julia se sont dits prêts à tout, que ce soit le suicide ou le meurtre, pour servir le groupe.

Alors qu’ils sont dans la chambre de M. Charrington, Winston et Julia sont arrêtés et torturés. M. Charrington, membre actif de la Police de Pensée surveillait Winston pendant tout ce temps et le télécran caché à l’arrière du tableau avait tout enregistré. Winston découvre qu’O’Brien est loin d’être révolutionnaire et que le livre de Goldstein est écrit par le Parti lui-même pour chasser les criminels par la Pensée et vérifier l’orthodoxie du peuple.

On apprend que Julia s’est facilement rendue après la torture mais Winston prend plus de temps à être guéri croyant en une réalité objective. Peu à peu, avec l’accroissement dans la torture, Winston devient aussi lobotomisé que les autres et commence à croire que la réalité est seulement dans la tête. Mais le dernier faisceau de révolte est éteint quand Winston est forcé à renier son amour pour Julia, et ainsi la trahir. Ultime torture, réservée au détenus de la chambre 101, qui consiste à mettre l’humain en face de ses phobies et ainsi le forcer à se rendre complètement – une cage de rats sur son visage qui s’ouvrira sur l’ordre d’O’Brien pour lui dévorer le visage. La victoire est complète. Un Winston vaincu promène les routes en attendant la balle qui va le tuer, avec dans son cœur l’amour d’une seule personne : Big Brother.

Quraishiyah Durbarry

Sur l'auteur

Enseignante de formation, Quraishiyah Durbarry a publié plusieurs nouvelles et poèmes en français et en anglais dans diverses revues (Point BarreVents AlizésContemporary Poets…).

A été co-lauréate du « Prix Livre d’or – Romans 2011 », organisé par la Mairie de Quatre-Bornes (Ile Maurice) et présidé par Ananda Devi.

A publié un recueil de poèmes : Entre Désir et Mort (ISBN : 9782332471154) et un roman : Féminin Pluriel (Harmattan, ISBN : 978-2-336-00843-1)
Co-lauréate du prix d'écriture du festival Passe Portes et de l'Union européenne à Maurice en 2015 (pour la pièce L'Attrape-bête, mise en scène en 2016 pour le même festival et ayant recu le prix coup de coeur de Daniel Mesguish.)

Lauréate du prix d'écriture du festival Passe Portes et de l'Union européenne à Maurice en 2016 (pour la pièce Le Minotaure.), présidé par Bernard Faivre d'Arcier.

En cours de publication, Sandor Marai, Mémoire et Vérité

Bibliographie

    • Besnier Jean-Michel, Les Théories de la Connaissance, PUF, collection « Que sais-je ? », Paris, 2005.
    • Breton Philippe, Convaincre sans manipuler, La Découverte, 2015
    • Hobbes, Leviathan, Chapitre XIV Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, 1921.
  • Festinger Leon, Une théorie de la dissonance cognitive, Enrick B. Editions, 2017.
  • George Orwell, 1984, Éditions Gallimard, (format Kindle), 2013.
  • Georges Orwell, Politics and the English Language, first published 1945, the Estate of the late Sonia Brownell Orwell, 1984 (format Kindle).
  • Lévi-Strauss Claude, Mythologiques 1 : Le cru et le cuit, Plon, Amazon Media EU S.à r.l. (format Kindle), 2014.
  • Platon, La République, traduction de Victor Cousin, Amazon Media EU S.à r.l. (format Kindle)
  • Russell Bertrand, Power: A New Social Analysis, Routledge, 2004.
  • Saussure Ferdinand, Cours de linguistique générale, Ed. Payot, 1964.
  • Spinoza, Traité théologico-politique, Chapitre XX.
  • Whorf Benjamin Lee, Language, thought, and Reality – Selected Writings of Benjamin Lee Whorf, MIT Press, 2nd Revised edition, 2012.

Sitographie

  • George Orwell, Review of Russell’sPower: A new social analysis, 1939
  • Observatoire B2V des Mémoires, Mémoire et émotion, Le rôle des émotions dans le fonctionnement de la mémoire, B2V 2013.
  • http://www.observatoireb2vdesmemoires.fr/les-memoires/la-science-de-la-memoire/memoire-et-emotion (consulté le 27.01.17).

Filmographie

  • Kellyanne Conway: Press Secretary Sean Spicer Gave ‘Alternative Facts', 2017.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=VSrEEDQgFc8

  • Two minutes of hate 1984, 2015

https://www.youtube.com/watch?v=0KeX5OZr0A4

source: https://la-philosophie.com/le-controle-des-mots-dans-1984-dorwell

Avertissement pour l’Amérique: les quatre étapes de la prise de contrôle marxiste ont été activées en 2020

Lénine s'adressant aux troupes du Vsevoboutch sur la Place Rouge à Moscou le 25 mai 1919 (Photo: Sovfoto / UIG via Getty Images)

En juillet 2020, Scott McKay de l'American Spectator a écrit un article remarqué sur les quatre étapes de la prise de contrôle marxiste.

Cet article se base sur les paroles et les avertissements du transfuge soviétique Yuri Bezmenov.

Cela fait sept mois qu'il a été publié et la situation aujourd'hui est encore plus désastreuse que prévu. […] La prise de contrôle marxiste de l'Amérique est très avancée.

Voici les quatre étapes de la prise de contrôle marxiste de l'Amérique.

« Le premier objectif de la propagande révolutionnaire, en particulier de sa variété marxiste, est la démoralisation. C'est pour vous déprimer et vous faire croire que votre civilisation est perdue. Une fois que vous y succombez, vous êtes, selon les mots de Ming l'Impitoyable, «satisfait de moins». Pourquoi pensez-vous que les Blancs ordinaires sont si prêts à s'excuser pour les péchés de leurs ancêtres et à avouer être racistes sans même le savoir? Pourquoi pensez-vous que les entreprises américaines soutiennent aveuglément une organisation révolutionnaire marxiste qui déclare ouvertement la guerre à la famille nucléaire?

C'est de la démoralisation, et selon Bezmenov, c'est la première étape d'un effondrement social artificiel.

La deuxième étape, c'est la déstabilisation.

Bezmenov décrit cela comme un déclin rapide de la structure d'une société - son économie, son armée, ses relations internationales. Nous avons discuté ici l'impulsion incontestablement donnée par les Démocrates pour maintenir l'économie aussi paralysée que possible avec les fermetures liées au Covid-19, et celles-ci se poursuivent malgré une baisse abrupte des taux de mortalité alors que les tests s'intensifient à travers le pays. […] Le virus est le prétexte idéal pour imposer la déstabilisation économique que la gauche a toujours voulue.

Non, ce n'est pas une théorie du complot. Ils disent eux-mêmes que c'est ce qu'ils recherchent. Pensez-vous qu'Ilhan Omar était hors du scénario lorsqu'elle a suggéré de démanteler l'économie américaine en tant que système d'oppression plus tôt cette semaine? Ilhan Omar, qui a payé un consultant politique 900 000 $ en honoraires l'année dernière, de l'argent qui vient bien de quelque part, n'est pas assez intelligente pour dire ces choses sans qu'on les ait d’abord écrites pour elle. Elle est mise en scène pour les présenter parce qu'elle est déjà radioactive et sert de paratonnerre pour les critiques, et aussi parce qu'elle est (1) noire, (2) musulmane et (3) immigrante, et même illégale. Critiquer ses déclarations comme fêlées n'est dès lors plus de la perspicacité mais du racisme. Par conséquent, lorsque d'autres Démocrates se joignent à son appel, on 'a pas le droit de s'y opposer.

Cherchez sur Google les déclarations d'Omar et ce que vous trouverez est une cacophonie bruyante de détournement cognitif par des médias de gauche comme Common Dreams, The Nation, le Washington Post et d'autres qui tentent de discréditer les Républicains qui ont réagi à ce qu'ils ont vu et entendu sur la vidéo en affirmant qu'ils sont en pleine "débâcle" et qu'ils "perdent la raison". Même Snopes, le site de gauche qui prétend faire du fact-checking, déclare qu'Omar n'a pas vraiment dit ce qu'elle a dit.

C'est de la déstabilisation. […] Demandez à Mark McCloskey, par exemple, ce qu'il pense de l'idée que l'ordre américain a été déstabilisé. McCloskey a déclaré à Tucker Carlson que quand la police lui a dit qu'elle ne pouvait plus le protéger après l'incident où sa femme et lui avaient sorti des armes à feu pour protéger leurs biens contre une foule d'intrus de Black Lives Matter, il a appelé des sociétés de sécurité privées pour obtenir de l'aide et elles lui ont conseillé de sortir de sa maison et laisser la foule faire ce qu'elle voulait. Cela vous semble-t-il une société stable?

La troisième étape est la crise, l'événement catalyseur qui s'appuie sur les deux premières étapes pour apporter le changement recherché par les révolutionnaires. Les exemples ne manquent pas. Nous avons eu en décembre 2019 la troisième procédure de destitution présidentielle de l'histoire américaine, une crise constitutionnelle qui a été entièrement fabriquée à partir de rien. […]

Et puis les émeutes qui ont suivi la mort de George Floyd et les paroxysmes de violence et de tartuferie que celles-ci ont provoqués, avec la campagne actuelle pour bousculer l'histoire et la culture américaines d'une manière de plus en plus aveugle. C'est une crise complètement fabriquée. La rapidité de l'effondrement culturel qui a suivi la mort de Floyd - lorsque le système juridique s'est très rapidement retourné contre les policiers qui en étaient responsables - montre bien que cela était planifié et n'avait besoin que d'un catalyseur.

Quelle sera la quatrième étape? La normalisation. Au sens où l'on parle d'une "nouvelle normalité". Les statues et les monuments auront disparu, les jeux de ballon seront terminés, ou du moins vous ne serez pas autorisés à les regarder dans un stade […], les écoles auront purgé l'histoire et la culture américaines, les chèques du Revenu de base universel auront remplacé votre travail, que vous aurez perdu parce que les petites entreprises où vous travailliez auront disparu grâce au virus.

Et Biden sera président. Pour quelque temps, jusqu'à ce qu'il soit clair qu'il est frappé d'incapacité en vertu du 25e amendement, puis quelqu'un d'autre pour lequel vous n'avez pas voté sera responsable du pays.

Départ de Kerenski. Arrivée de... qui sait quoi? »

Scott McKay avait écrit sa leçon d'histoire en juillet […]. Il espérait encore que Biden et les Démocrates prennent une raclée historique en novembre. Nous savons maintenant qu'il en est allé autrement.

La révolution est sur nous. 
Priez Dieu qu'il ne soit pas trop tard pour l'Amérique.
Et planifiez en conséquence.

source: https://www.thegatewaypundit.com/2021/02/warning-america-four-steps-marxist-takeover-activated-2020/

Traduction libre Cenator

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Youri Bezmenov explique les 4 étapes pour faire tomber un pays

Vidéo 11:02, traduction automatique disponible

Vers un monde de lopes émasculées

Publié le 3 octobre 2020 - par

« L’homme est  en train de devenir une femme comme tout le monde… »  (Éric Zemmour).

Expliquez-moi  pourquoi  les écolos-bobos, les végétariens, les végans, les « racialistes » de tous poils, si prompts à défendre les minorités opprimées et les espèces en voie d’extinction, ne partent pas en bataille pour sauver une ethnie qui semble pourtant irrémédiablement condamnée : le mâle blanc  hétérosexuel, plus communément appelé « Gaulois réfractaire » ou « Souchien » (1) ?

Le jeune marquis de Morveux d’Énarque est arrivé, en trois années, à faire faire un bond prodigieux  aux « avancées sociétales » (quel charabia !) que la gauche – avouée ou larvée – s’ingénie à nous faire avaler depuis presque un demi-siècle (2).

Avant même d’accéder à la fonction suprême, le freluquet était allé cirer les babouches des Algériens en qualifiant  l’œuvre française en Algérie de « crime contre l’humanité ». Puis, vint cette  « fête de la Musique » en 2018, où l’avorton et sa duègne livrèrent l’Élysée à une bande d’invertis négroïdes qui se trémoussaient en braillant des chansons ordurières.

Nous étions donc bien prévenus : pour obéir au Nouvel Ordre Mondial, le « remplacement de population » était en route. Les minorités – « décoloniaux », « racialistes », musulmans, LGBT, écolos, végans, féministes… – devaient supplanter les « Franchouillards », qui, comme chacun sait, sont racistes, xénophobes, machistes, homophobes, bornés, rétrogrades et j’en passe.

Le Marquis a fait des études (il a même fait croire qu’il sortait de « Normale sup »), il a appris le français « et  en même temps » le théâtre avec celle qui l’a déniaisé lorsqu’il avait 16 ans et allait devenir, tout à la fois, sa duègne, sa maîtresse et sa femme : Brigitte, née Trogneux du Touquet.

Elle lui a enseigné  une posture : parler pour ne rien dire avec le regard froid et halluciné d’un gourou. Depuis, Fidel Castré, notre « leader minimo » nous abreuve régulièrement de ses discours-fleuves, ses prêches interminables de pasteur évangéliste. Et tout est dans le vocabulaire !

Jadis, jusqu’à Georges Pompidou, le chef de l’État commençait ses discours par « Français, Françaises ». Puis, féminisation oblige, vint « Madame, Mademoiselle, Monsieur » du pédant Giscard (dit d’Estaing). Le « damoiseau » avait disparu avec l’Ancien Régime, notre époque – aussi distinguée et raffinée que Jean-Marie Bigard – parle plutôt d’un « puceau boutonneux », ce qui, soit dit en passant, est un pléonasme (car s’il est boutonneux c’est précisément parce qu’il est puceau).

La « demoiselle » est, elle aussi, passée aux oubliettes mais, après tout, ça répond à une certaine logique : peut-on appeler « demoiselles » ces pisseuses entre 13 et 20 ans, loquées comme des putes et maquillées comme des voitures volées, qui niaisent à longueur de journée sur leur Smartphone ? D’autant plus qu’il semble assez  difficile d’en trouver quelques-unes qui abordent le mariage encore vierges. Fort heureusement, et tant pis pour les féministes, « La demoiselle » restera dans l’histoire : c’est le premier avion léger créé par Alberto Santos-Dumont. Le prototype a accompli son vol inaugural le 16 novembre 1907 à Issy-les-Moulineaux.

Avec le Marquis, nous avons découvert que notre pays était peuplé de « cellezéceux », une engeance hors-sol dont il est difficile de définir l’origine, le sexe et la couleur de peau. Une  ethnie non « genrée », un peu comme la chauve-souris : pour moitié UN oiseau, pour moitié UNE souris (3).

D’ailleurs, pourquoi le jeune marquis, qui voulait « casser les codes », « renverser la table », « chasser l’ancien monde », « faire de la politique autrement »  etc.etc. n’a-t-il pas mis à profit son élection pour changer la devise maçonnique de la France : la liberté n’existe plus, l’égalité, devant la loi entre autres, a disparu (Éric Zemmour en sait quelque chose !) et la fraternité persiste encore mais uniquement chez les « frères la gratouille ». La devise la mieux adaptée au règne du Marquis serait « Minorités. Diversité. Insécurité. » Et, dans les mairies, on pourrait remplacer le buste de Marianne par celui d’Assa Traoré ou de Sibeth Ndiaye (4).

Il serait fastidieux de (tenter de) décortiquer le vocabulaire – aussi vide de sens que prétentieux – du Marquis (et de ses affidés) mais je dois reconnaître qu’on atteint des sommets en matière de « langue de bois ».  Citons quelques exemples, juste pour rire :

Avant d’être aux affaires, le Marquis nous promettait un règne « jupitérien » ce qui prouve qu’il ne connaît rien à la mythologie romaine : Jupiter, Zeus chez les Grecs, copulait avec sa sœur, le Marquis couche avec sa mère, à laquelle il ne fera pas d’enfants pour peupler l’Olympe.

Il entendait rester le « maître des horloges » mais nous apprenions, par les journaleux à sa botte, que tel Mitterrand, il n’est jamais à l’heure nulle part. « L’exactitude est la politesse des rois », mais visiblement pas celle des branleurs et des parvenus !

Lors d’une interview de Laurent Delalèche, le caniche du service public, le Marquis nous déclarait  son amour pour les « premiers de cordée ». Je suppose qu’il voudrait  un peuple à l’image de Roger Frison-Roche ? Mais quelle mauvaise maîtrise de la langue française ! On se demande ce qu’il faisait pendant les cours de « Mémé Trogneux » (après les cours, on sait !) : Si tout le monde marche en tête donc en ligne : c’est soit un assaut, s’il est rapide et violent, soit une battue mais en aucun cas une cordée. Conservons cependant l’image : est-il raisonnable, alors, de demander à un « premier de cordée » de traîner, à lui tout seul, le boulet de l’immigration massive et incontrôlée, et celui de l’assistanat généralisé (avec sept millions d’allocataires des minimas sociaux) ?

La Marquis a vu, dans les gares, « des gens qui ne sont rien ». Dans l’Est de la France, il a découvert « l’itinérance mémorielle ». Avec le Coronavirus il a inventé la « distanciation sociale » or la distanciation sociale existe, en Inde, entre un maharadja et un intouchable ; chez nous entre un patron du CAC40 – qui arrive à gagner cent fois le salaire d’un ouvrier – et ses ouvriers, mais en aucun cas entre deux personnes de même condition auxquelles on demande d’arrêter de se sucer la pêche pour un oui ou pour un non. Sa dernière trouvaille, c’est le « séparatisme » qui ronge la France.

Attendons  ses mesures pour lutter contre l’ensauvagement dû à l’immigration, la gangrène islamiste, les zones de non-droit, le business juteux de la drogue, les émeutes racialistes : il faut appeler un chat un chat ! Je pressens déjà un numéro d’équilibriste : le Marquis nous expliquant, comme d’habitude, qu’il faut que ça cesse « et en même temps » que ça va continuer. De toutes façons, nous, Gaulois, sommes seuls responsables : nous payons notre passé colonial…

De temps à autres, le Marquis se souvient qu’il est LE chef, comme avec le général de Villiers ou comme lors de l’affaire Benalla, et il lui prend l’envie d’imposer SA vision des choses.

Mais il le fait généralement sur pression des minorités. Le mercredi 23 septembre, il déclarait en Conseil des ministres :   « Nous allons porter le congé paternité à un mois, un mois au sein duquel il y aura sept jours obligatoires pour chaque jeune papa ». Actuellement, les pères bénéficient de onze jours de congé paternité et de trois jours de congé de naissance.

« Quatorze jours, tout le monde le disait, ce n’était pas suffisant. Cette décision est une avancée, c’est d’abord une mesure qui est favorable à l’égalité entre les femmes et les hommes. Lorsque l’enfant arrive au monde, il n’y a aucune raison pour que ce soit juste la maman qui s’en occupe. Il est important qu’il y ait, dans un couple, une plus grande égalité dans le partage des tâches dès les premiers jours »  a déclaré le Marquis sur « Instagram ».

Diantre, en pleine crise économique, n’avait-on pas mieux à faire que d’obliger les hommes à pouponner ? Mais il paraît qu’on doit cette idée géniale au neuropsychiatre Boris Cyrulnik.

Le Marquis – qui n’y connaît strictement rien puisqu’il n’a pas d’enfant – a ajouté que :

« Les mille premiers jours sont ceux durant lesquels les vraies inégalités se construisent. Si on n’est pas accompagné de la même façon par la famille, si l’on reçoit moins d’amour… on a un éveil affectif et cognitif différent ». Une telle vision n’est pas critiquable surtout que le projet de loi nous apprend  que : « … La France est très en retard par rapport à la quasi-totalité de ses voisins européens et allonger la durée du congé paternité serait un signal fort dans la lutte contre les inégalités, autant qu’une opportunité de redéfinir la parentalité… ».

Pour finir de nous convaincre, un grand économiste (en existe-t-il  de petits ?) nous rassure :

« Le coût d’une telle mesure est relativement modeste : l’IGAS chiffre à 331 millions d’euros le surcoût d’une telle mesure pour la Sécurité Sociale… ».

On en oublierait presque que notre pays est gravement malade, surendetté, et qu’il vit une crise économique sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Alors, laissons les pères devenir des mères comme tout le monde.

D’ailleurs, si feu mon père, officier de carrière, au lieu d’aller méchamment combattre le Boche, le Viêt ou le fellagha, s’était mieux occupé de ses enfants durant leur prime jeunesse, nul doute que ces derniers ne seraient pas devenus des réactionnaires indécrottables.

Mais, au royaume du Marquis, il se passe toujours quelque chose, comme aux Galeries Lafayette. Un évènement qui vient plus ou moins contredire la pensée présidentielle.  

Figurez-vous que – alors même qu’on nous serine que le rôle du père est primordial pendant la petite enfance – le 16 septembre dernier, la Cour de Cassation a donné tort à la cour d’appel de Montpellier, qui avait reconnu en novembre 2018 la notion de « parent biologique », au sein d’un couple constitué d’une femme et d’un homme, ce dernier ayant ensuite changé de sexe.

Bernard avait obtenu le droit de devenir Claire et donc d’être officiellement reconnu comme femme, sans avoir à subir l’ablation de ses « humbles génitoires » comme disait Brassens.

Le couple, constitué de deux femmes, avait eu un enfant : Bernard-Claire et Marie avaient donc demandé à figurer toutes deux comme mère de l’enfant sur l’état civil.

On se demande bien pourquoi ? Mais ne cherchons pas à comprendre !

La cour d’appel de Montpellier vient donc de voir son raisonnement retoqué.

« C’est très décevant », a déclaré l’une de leurs avocates, « La Cour de Cassation estime qu’il y a une vérité biologique qui s’impose et que Claire doit toujours être reconnue comme un père, même s’il est désormais une femme. C’est un sacré recul… »  

Le dossier a été confié à la cour d’appel de Toulouse, qui devrait le réexaminer et se prononcer en 2021. Soyez sans crainte, Bernard-Claire et Marie arriveront bien à devenir « mère un » et « mère deux » (sans jeu de mots) à moins que, d’ici-là,  Marie ne demande à être reconnue comme père, sait-on jamais ?

Et l’enfant dans tout ça ? Il apprendra dès son plus jeune âge les vertus du « et en même temps » : s’il voit Bernard-Claire habillé(e), en se fiant à ses seins et l’appellera « maman », en revanche, s’il  la (le ?) voit sortant de sa douche, il s’écrira « papa » en découvrant – sans doute avec effroi !- que ce dernier (cette dernière ?) a encore son service-trois-pièces entre les jambes.

Bon, vous me direz que, selon l’adage populaire, « Si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle », mais les temps changent, on peut depuis toujours « en avoir » et être une « tante » mais on n’a plus le droit de le dire sous peine d’être taxé d’homophobie.

Il va sans dire que je désapprouve et que je condamne toute forme d’homophobie.

D’ailleurs, un homme inverti en vaut deux, non ?

 Cédric de Valfrancisque

 1)- Il arrive qu’on le nomme « Franchouillard », « Poujadiste » ou  « Beauf ». Bref les qualificatifs ne manquent pas pour désigner cette espèce nuisible, ennemie du « vivre-ensemble ».

2)- Vous ne m’en voudrez pas, amis lecteurs, si je vous dis que « Fiscard » dit d’Estaing a été bien pire que son successeur car il a « vidé le programme commun de la gauche » de son contenu. Et ce salopard  en faisait une gloire !

3)-  C’est amusant, « La chauve-souris » est le surnom du premier prototype d’avion – de type aérodyne – construit par Clément Ader. S’inspirant de la morphologie des chauves-souris, l’appareil fut  testé le 9 octobre 1890, dans le parc du château de Gretz-Armainvilliers : il aurait réussi à s’élever à quelque 20 cm du sol, sur 50 m environ, marquant ainsi le début de l’aviation.

4)- Ou de Lili-Marlène Schiappa, ou d’Aurore Bergé, pour ne pas faire de racisme anti-blanc.

«Gauchisme culturel», «valeurs progressistes»: l’Occident en phase terminale?

Sputnik a reçu l’économiste et essayiste Philippe Herlin pour son dernier opus «La renaissance de l’Occident». Dans cet ouvrage, il analyse le combat entre les idéologies conservatrice et progressiste, qu’il estime gagné par cette dernière, au grand dam de l’idée qu’il se fait de l’Occident.

«Sauver l’Occident d’une vague progressiste intrinsèquement nihiliste qui risque de nous détruire.»

Voici le postulat de départ du dernier livre de l’économiste et essayiste Philippe Herlin. Ce dernier a fait le choix de l’approche philosophique pour narrer au lecteur la bataille politique qui fait rage entre conservateurs et progressistes et qui, de son propre aveu, a tourné à l’avantage des seconds. Leur arme principale? Le «gauchisme culturel», lentement distillé dans la société et qui, pour Philippe Herlin, relève d’un «antihumanisme extrêmement dangereux».

Pour l’essayiste, ce «gauchisme culturel» se nourrit de la pensée du philosophe allemand Martin Heidegger, chantre de l’existentialisme et de la déconstruction. «Un philosophe autant cité par une certaine extrême droite que par une certaine extrême gauche», rappelle l’auteur, via les philosophes Jean-Paul Sartre et Michel Foucault. Selon Philippe Herlin, cette idéologie «gauchiste», consiste à «demander toujours plus de droits», ce qui conduit «l’État à prendre toujours plus de place dans la société.»

BLM et indigénistes, du «racisme inversé»

L’économiste plonge dans l’Histoire pour comprendre les origines de cette vague progressiste. Il pointe notamment les années 60, «moment charnière» qu’il qualifie de basculement idéologique dans les universités américaines par la prise de pouvoir de penseurs «progressistes».

Un contexte qui permettra l’émergence, selon l’auteur, de mouvements tels que Black Lives Matter aux États-Unis ou la mouvance indigéniste en France. Autant de chantres d’un «racisme inversé», estime Philippe Herlin.

Racisme dans lequel «l’homme blanc est dans le caniveau et coupable de tous les crimes possibles et imaginables». Le tout dans une lecture du monde tout aussi «racialiste» que celles des suprémacistes blancs.

Philippe Herlin nous parle également d’immigration, une question dominée selon lui par un «nazisme inversé». Il prend l’exemple de l’Allemagne, qui a accueilli de très nombreux migrants «au prétexte que la population allemande vieillit, que démographiquement, elle est en train de s’éteindre et qu’il faut compenser avec cet apport.»

«L’idéologie nazie des années 40 était à l’inverse. La population allemande était en croissance et il fallait détruire les autres pour s’étendre», analyse-t-il.

À Martin Heidegger, son existentialisme et sa déconstruction, Philippe Herlin oppose son compatriote Leo Strauss, philosophe juif allemand émigré aux États-Unis avant la Seconde Guerre mondiale et penseur du droit naturel, «les pensées qui permettent de distinguer le bien du mal», explique Philippe Herlin.

«En Occident, il y a deux traditions différentes qui se sont forgées pour cela: la philosophie grecque rationnelle et son travail de la pensée et la religion chrétienne née à Jérusalem». L’essayiste pense que le droit naturel doit permettre de penser le monde au-delà du conservatisme et du progressisme, dont les visions seraient trop rattachées à l’Histoire.

«Le droit naturel est en dehors de l’Histoire et défend des valeurs naturelles, intemporelles et anti-relativistes, et c’est cela qui permet de vaincre la gauche.»

Il a également été question de l’actualité avec l’économiste, qui craint qu’«avec la crise du coronavirus, l’étatisation fasse de grands pas en avant». Philippe Herlin juge également très sévèrement la systématisation du port du masque:

«J’ai l’impression qu’il y a un projet politique derrière, de contrôle social, qui vise à instiller la peur. Quand les gens ont peur, on peut les contrôler plus facilement. La crise va arriver. Il va y avoir pas loin d’un million de chômeurs de plus en France d’ici la fin de l’année. Il faut éviter que la cocotte-minute sociale n’explose.

source: https://fr.sputniknews.com/interviews/202008311044348186-gauchisme-culturel-valeurs-progressistes-loccident-en-phase-terminale/

Activistes droit-de-l’hommistes, Antifa et LGBT essaient d’occidentaliser la Pologne

Visegradpost: Après l’arrestation en Pologne d’un militant LGBT pour des faits de violence, la gauche s’enflamme

L’agression a eu lieu le 27 juin dernier rue Wilcza à Varsovie. Un groupe de militants LGBT a alors encerclé une fourgonnette de l’organisation pro-vie Pro-Prawo do Życia. Parmi eux, Michał Sz., qui semblait entraîner les autres. Le conducteur de la fourgonnette a filmé l’incident, tandis que le passager est descendu et a cherché à calmer les esprits, les pneus du véhicule ayant de toute façon été crevés par les agresseurs. Un des militants LGBT a cherché à le renverser sans y parvenir, mais il a rapidement été aidé par Michał Sz. qui l’a fait tomber à terre avant de lui assener quelques coups puis de le laisser, repartant accompagné de ses acolytes. Aujourd’hui, sur la base des vidéos en possession du parquet, Michał Sz. est aussi accusé d’être un des auteurs des dommages causés à la fourgonnette (pneus et bâche de la remorque lacérés au couteau, rétroviseur cassé, plaques d’immatriculation arrachées…), et il a en outre appelé ultérieurement, sur les réseaux sociaux, à commettre d’autres agressions physiques du même type contre la fourgonnette de Pro-Prawo do Życia.

Comme nous l’expliquions en mai dernier sur le Visegrád Post à propos des agressions qu’ont à subir régulièrement les militants de Pro-Prawo do Życia :

« Ce qui a énervé les agresseurs, ce sont les inscriptions sur la fourgonnette dans le cadre d’une campagne contre la pédophilie et contre l’imposition dans certaines grandes villes dirigées par les libéraux de la Plateforme civique (PO), dont Varsovie, des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe de l’OMS, avec notamment sur le côté du camion les mots suivants, écrits en lettres majuscules :

Qu’est-ce que le lobby LGBT veut enseigner aux enfants ?

– La masturbation à 4 ans,
– Le consentement au sexe à 6 ans,
– Les premières expériences sexuelles et l’orgasme à 9 ans

Des inscriptions que la justice polonaise a refusé d’interdire au motif que « les informations présentées sur ce panneau et concernant l’éducation sexuelle ne sont pas fausses puisqu’elles proviennent de la matrice de l’éducation sexuelle élaborée par le bureau régional de l’OMS pour l’Europe et le BZgA » et qu’« il est de notoriété publique que le mouvement LGBT est favorable à l’éducation sexuelle selon les standards de l’OMS » (jugement du tribunal de Gdańsk prononcé en 2019, quand le juge a ordonné le retrait provisoire de plusieurs banderoles en attente d’un jugement définitif face à une plainte déposée par des organisations LGBT, tout en autorisant la Fondation Pro-Prawo do Życia à continuer de déployer les banderoles portant l’inscription ci-dessus).

Rien n’interdit donc à la Fondation Pro-Prawo do Życia de continuer à faire campagne en ces termes contre la volonté du lobby LGBT d’imposer à la société polonaise les standards du bureau européen de l’OMS en matière d’éducation sexuelle. En revanche, abîmer leur fourgonnette et agresser physiquement les militants de cette organisation est un délit. À la lumière du droit polonais, Michał Sz. encourt à ce titre une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison. À la demande du parquet, et parce qu’il n’a pas de domicile fixe et que toutes les personnes ayant participé à l’agression de juin n’ont pas encore pu être interrogées, un juge a ordonné l’arrestation du militant LGBT pour deux mois. Une arrestation qui paraîtrait normale et même plutôt banale s’il ne s’agissait pas justement d’un militant LGBT.

Michał Sz. se dit « non binaire » (ce qui, en novlangue de l’idéologie du genre, signifie qu’il ne se sent ni de sexe masculin ni de sexe féminin) et demande à se faire appeler « Małgorzata » (Marguerite) ou « Margot » et à ce que l’on s’adresse à lui au féminin, même s’il s’affichait avec une petite amie « binaire » de sexe féminin et alors que son comportement de juin paraissait plutôt viril. Accessoirement, « Margot » faisait partie des trois « militantes » brièvement arrêté(e)s le 4 août pour avoir profané une semaine plus tôt une statue du Christ en plein centre de Varsovie : ils y avaient accroché un drapeau LGBT, avaient recouvert le visage du Christ d’un foulard avec le symbole anarchiste et posé au pied de la statue une inscription vulgaire à l’égard des « ignorants » (on suppose qu’il s’agit, aux yeux de ces militants, des catholiques ou des chrétiens en général). Michał Sz. semble d’ailleurs être un habitué de la chose puisqu’il a été photographié dans une des nombreuses marches LGBT de l’année dernière parodiant une procession catholique du Saint Sacrement avec une image de vulve en guise de Saint Sacrement.

L’arrestation de Michał Sz. le vendredi 7 août (non plus pour une simple garde à vue mais cette fois pour deux mois) au siège d’une organisation LGBT où il se trouvait, a provoqué la colère d’autres militants LGBT qui ont rameuté les troupes et ont insulté et bousculé les policiers, leur crachant au visage et causant des dégâts aux véhicules de police. Les policiers ont donc dû procéder à d’autres arrestations : 48 manifestants en tout, qui ont ensuite été relâché mais qui vont avoir à répondre de faits d’outrage à agent et de violence contre les forces de l’ordre.

Tout cela ne tiendrait que du simple fait divers si ce n’était l’instrumentalisation politique de l’événement par une partie de l’opposition polonaise qui se saisit aujourd’hui de l’arrestation d’un délinquant – car commettre une agression physique contre quelqu’un qui ne vous menace pas est un délit en Pologne – pour hurler à la répression et aux discriminations contre les personnes LGBT. Jusqu’à la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe qui s’est fendue d’un tweet appelant « à la libération immédiate de l’activiste LGBT Margot de Stop Bzdurom arrêté hier pour avoir bloqué une fourgonnette de la haine et avoir mis des drapeaux LGBT sur des monuments de Varsovie. Le mandat d’arrêt pour deux mois envoie un très mauvais signal pour la liberté d’expression et les droits LGBT en Pologne. »

Réaction le lendemain du ministre de la Justice polonais, Zbigniew Ziobro : « Si l’on vous extrayait par la violence de votre voiture, que l’on vous frappait et que l’on crevait vos pneus avec un couteau, diriez-vous aussi que l’arrestation de l’agresseur par un tribunal serait une attaque contre la liberté ? »

Devant le Sénat polonais, le directeur de la police polonaise a pris la défense de ses agents, attaqués non seulement dans les milieux LGBT mais aussi par certaines figures politiques et médias d’opposition : « Que devons-nous encore supporter alors qu’on nous bouscule, qu’on nous insulte, qu’on nous crache dessus, et que nous devons subir les conséquences quand on arrête ceux qui agissent ainsi (…). Je vous en prie, basons-nous sur la vérité, car ce sera alors plus facile pour tout le monde. (…) Je vous demande une chose : du respect pour mes gens ». Il n’empêche : alors que les vidéos des bousculades du 7 août ne laissent planer aucun doute sur l’agressivité des militants LGBT vis-à-vis de policiers qui faisaient leur travail, il se trouve des célébrités de gauche pour dire leur « inquiétude » face à la « brutalité » de la police et pour demander « la libération immédiate de Małgorzata Sz. et la garantie des droits des personnes LGBT+ ». Par ailleurs, le samedi 8 août des manifestations « contre les répressions absurdes, les chicanes et les discours de haine à l’encontre des militantes et des militants » étaient organisées par les organisations LGBT dans plusieurs villes polonaises. Cerise sur le gâteau, le président d’une radio privée, Radio Nowy Świat (Radio Nouveau Monde), créée par des journalistes qui étaient partis récemment de la radio publique en signe de protestation contre les atteintes à leur indépendance de journaliste qu’ils affirmaient y subir, a été poussé vers la sortie pour avoir, dans une émission, parlé au masculin de Michał Sz. alias Małgorzata, un comportement jugé « transphobe » qui a causé une avalanche de protestations des milieux LGBT sur les réseaux sociaux et dans la boîte de courriel de la station de radio.

Interrogé sur dorzeczy.pl, le vice-ministre de la Justice Marcin Romanowski estime que « ‘Margot’ est un homme qui se sert de l’idéologie pour justifier ses comportements criminels. Les manifestations sont une nouvelle tentative pour mettre le feu à la Pologne. Cela n’a pas réussi à la Diète, cela n’a pas réussi devant les tribunaux, alors maintenant l’attention de l’opposition totale et des célébrités de service se concentre sur la question LGBT. » Non pas que Romanowski prenne l’aspect idéologique du conflit à la légère, puisqu’il explique aussi dans le même entretien : « comme les bolcheviques ont renversé l’ordre social, leurs héritiers arc-en-ciel cherchent à démolir l’ordre constitutionnel fondé sur les valeurs traditionnelles. Ils sont agressifs parce qu’ils espèrent que si le sang coule en Pologne, la révolution sous l’étendard  LGBT n’en commencera que plus vite ».

source: https://visegradpost.com/fr/2020/08/21/apres-larrestation-en-pologne-dun-militant-lgbt-pour-des-faits-de-violence-la-gauche-senflamme/

Cenator : Les vidéos ci-dessous sont des exemples des différentes manifestations anti-patriotiques, pro-LGBT, de toute évidence liées aux ONG droit-de-l'hommistes très actives sur place, manifestations dont les participants sont amenés sur les lieux en bus. C'est une population très manipulée, brandissant les mêmes slogans mondialisés que dans n’importe quellemanifestation gauchiste en Europe ou en Amérique du Nord.

Parallèlement, la population locale organise des rassemblements pro-patriotiques, anti-LGBT, qui sont des explosions de colère exprimant le ras-le-bol des gens de la rue.

Pour comprendre les mécanismes de subversion qui opèrent en Pologne, mais aussi un peu partout dans les pays de civilisation chrétienne,  nous devons nous rappeler l'affaire « Shadowgate », où l’on voit comment la gauche internationale, avec l'aide des « Sleeping Giants », arrive à soulever des foules pour des causes fabriquées de toutes pièces (climat, féminisme, LGBT, « petit Aylan », George Floyd, etc...), dans le but de manipuler les votations et d’accaparer tout le pouvoir.

[...] Aux États-Unis, une enquête extrêmement intéressante a été menée par une journaliste très populaire, Millie Weaver, qui a mis en ligne son documentaire, The Shadowgate. […] Selon ce documentaire, des personnes qui ont travaillé pour le Deep State en vue de la destitution de Trump ont témoigné des méthodes utilisées. Cette réalité dépasse encore largement les révélations de Snowden.

Actuellement, il existe grâce à internet une collecte de données si massive qu’elle donne à ceux qui y ont accès une forme de toute-puissance. Ceux qui détiennent ces données connaissent parfaitement les sensibilités et les points vulnérables des populations, et il leur est possible, par l’intermédiaire d’influenceurs initiés, d’inciter des populations à manifester, de faire se soulever des foules contre leurs dirigeants, de déclencher des émeutes, d’organiser des coups d’État ou de manipuler les résultats des votations. […]

Références concernant le documentaire Shadowgate :
https://banned.video/watch?id=5f37fcc2df77c4044ee2eb03
[…] https://www.youtube.com/watch?v=FnoametWx9I

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La folie des anti-souverainistes, ONG - des citoyens polonais manifestent « contre le fascisme » en bloquant l’accès au Monument de l'Insurrection de Varsovie :

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Des nationalistes brûlent le drapeau LGBT à l'occasion du 76e anniversaire du soulèvement de Varsovie :

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Manifestation de soutien à un activiste LGBTQ arrêté :

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Manifestation LGBT à Varsovie :

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Ci-dessous, il y a une cinquantaine de personnes pour défiler.

Lors des arrestations, leurs avocats-activistes n’ont pas été autorisés à les approcher. La Gauche polonaise et les ONG ont brandi des menaces de procès jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme.

La capitale de la Pologne, à l'instar des autres pays de l'Est, est prise d'assaut par une pléthore d’ONG «progressistes» essayant de saper les fondements de la société polonaise, qui est catholique et identitaire. 

Comme en Occident,  la gauche infiltre petit à petit la presse, les réseaux sociaux, le système judiciaire et le monde académique.