Le mythe palestinien

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Michel Garroté - Dans une longue analyse "politiquement incorrecte" intitulée "L’Europe, frappée d’amnésie" (voir lien vers source en bas de page), le politologue et diplomate Zvi Mazel étudie la destinée du peuple juif en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Il se penche également sur le sort des chrétiens et sur l'attitude anti-israélienne de l'Europe. Ci-dessous, je reproduis la partie sous-titrée "Le mythe palestinien" (sous-titre "politiquement très incorrect"). J'ajoute que ce faisant, je ne revendique aucune objectivité. Je considère que Zvi Mazel est objectif, correct et lucide. Mais pour ce qui me concerne, je préfère écrire clairement que je suis ouvertement pro-israélien, certains diront même que je suis "sioniste" et cela ne me dérange pas le moins du monde.
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Or donc, le politologue et diplomate Zvi Mazel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Pourquoi les Juifs devraient-ils accepter le diktat des Arabes qui veulent dominer tout le Moyen-Orient ? La terre d’Israël a toujours été au sommet de leurs aspirations culturelles et religieuses. C’est l’espoir du retour sur sa terre qui a permis au peuple juif de survivre et de conserver son identité. La présence juive en Eretz Israël a été constante, et ce même après la conquête arabe de l’an 640 qui a durement frappé la communauté juive forte, à l’époque, de 500 000 âmes : beaucoup ont été tués ou convertis de force quand d’autres ont fui.
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Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, on comptait ainsi de nombreux juifs répartis dans plusieurs villes de Galilée, comme Safed et Tibériade mais aussi à Jaffa et à Jérusalem, ainsi qu’en attestent les écrits de nombreux pèlerins juifs et chrétiens venus en Terre sainte. On retrouve également les témoignages de cette présence ininterrompue dans les archives de l’Empire ottoman relatant l’existence d’un impôt dont chacun devait s’acquitter en fonction de son appartenance religieuse.
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Mais dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les vexations incessantes et les pogroms de la part de leurs voisins arabes ont contraint les juifs de Galilée à partir. Beaucoup de villages arabes de Galilée étaient ainsi, à l’origine, des villages juifs dont les habitants ont été expulsés pour laisser la place aux Arabes. On retrouve leurs noms aussi bien dans la Bible que dans le Talmud, et même dans le Nouveau Testament. Tous les efforts des juifs pour retourner en Israël avant l’apparition du sionisme ont échoué car ils n’avaient ni soutien politique ni soutien militaire.
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Quid du mot « Palestine » ? Ce terme a été inventé par l’historien grec Hérodote au Ve siècle avant l’ère vulgaire pour décrire une partie d’Israël alors habitée par les Philistins d’origine grecque, installés là durant le second millénaire avant l’ère vulgaire et qui ont ensuite été chassés ou ont choisi de partir. L’empereur Hadrien, après avoir réprimé la révolte de Bar Kokhba en 132 après J.-C., et tué environ 1,5 million de juifs de Judée, a décidé d’oblitérer à jamais le nom de « Judée » et de lui donner son appellation grecque.
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Quoi qu’il en soit, le mot Palestine n’a jamais fait référence à une quelconque entité définie sinon la terre des Juifs. En atteste le vocabulaire des antisémites européens de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle qui avaient l’habitude de dire aux juifs : « Retournez chez vous en Palestine ! » Ainsi la Palestine n’est-elle pas mentionnée dans le Coran tout simplement parce qu’elle était connue comme juive. Les conquérants arabes n’ont même jamais songé à y établir un pays, et il aura fallu attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que des Arabes s’installent en masse dans le pays, attirés par les perspectives d’emploi offertes par le mouvement du yichouv. Ils sont alors arrivés par dizaines de milliers sur la terre d’Israël, toujours appelée Palestine, venus du Maghreb, d’Egypte, de la péninsule arabique et de Syrie.
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Tels sont les faits qui concernant la non-histoire du soi-disant peuple palestinien, des faits connus et incontestés jusqu’au tournant de la guerre des Six Jours : c’est à ce moment que les Arabes ont commencé à se nommer eux-mêmes « Palestiniens » et à revendiquer « des droits historiques sur la terre ». Au départ, personne n’a pris ces allégations sérieusement jusqu’à ce que cette rhétorique soit adoptée par la propagande arabe qui en a fait son arme principale. Lentement, la gauche libérale israélienne en est elle-même venue à accepter cette définition, motivée par la fausse croyance que cela encouragerait les Arabes à faire la paix. Dans les faits, cette erreur monumentale n’a aidé qu’à déformer la situation.
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Beaucoup d’Européens ont repris ce fantasme à leur compte au mépris de la Bible et de l’histoire, et se sont convaincus qu’Israël a conquis de larges parcelles de terres, propriétés d’un Etat palestinien imaginaire et d’un ancien peuple palestinien tout aussi imaginaire. Personne ne veut se souvenir que le conflit israélo-arabe est né des conquêtes islamiques et du nationalisme arabe qui a toujours dénié toute légitimité à un Etat juif en terre d’Israël.
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Nul besoin de préciser que dans ce contexte, les Arabes ont constamment refusé toutes les solutions qui leur étaient proposées, comme le démontre le siècle écoulé depuis la déclaration Balfour. Les compromis proposés par Israël ont été rejetés l’un après l’autre, sans que les Arabes ne fassent jamais de contre-propositions, puisque cela implique d’accepter que l’Etat juif soit là pour rester. Il suffit de regarder les livres d’histoire pour réaliser que les conquêtes islamiques et l’occupation du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont toujours mené à la destruction et qu’Israël n’est pas la racine du problème.
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Malheureusement, l’Europe n’est pas intéressée par les faits historiques. Elle s’entête à poursuivre le dénigrement systématique d’un Etat d’Israël confronté à la menace d’un monde arabe voué à le détruire. L’Europe confère aux Arabes la légitimité qu’elle refuse à Israël, et ne comprend pas qu’en faisant cela elle perpétue le conflit, semant les graines de toujours plus de guerres et menaçant sa propre existence, conclut le politologue et diplomate Zvi Mazel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.jpost.com/Edition-Francaise/International/LEurope-frapp%C3%A9e-damn%C3%A9sie-473151
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© Jerusalem Post Edition Française
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Zvi Mazel : Born in Israel in 1939, graduate in Political Science and International Relations of the Institute of Political Science, University of Paris – 1966. Former diplomat in the Israeli ministry for Foreign Affairs 1966 – 2004. Served in various functions among them Deputy Director General in charge of African Affairs, Director of East Europe division, Director of Egypt and North Africa division in the research center of the Ministry. Was ambassador of Israel in Romania, Egypt, and Sweden. Retired in 2004 he monitors Arab Affairs. Since 2006 fellow of the Jerusalem Center for Public Affairs – a think tank specializing in Security and Foreign Affairs of Israel and publishes a weekly column. Was the Center's editor of its website in Arabic. Mazel is a regular contributor to the Jerusalem Post.
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Vous avez dit “lobbies sionistes” ?

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Michel Garroté - Il existe – c’est vrai – des lobbies juifs (en général quand quelqu'un dit "lobby sioniste", il pense "lobby juif"...). Le problème, c’est que dans la plupart des cas, ces lobbies juifs sont alter-juifs et même anti-juifs. Dans les années 1970 déjà, Eytan Grossfeld et Léa Tsemel, membres d’un groupuscule ultra-gauchiste israélien, avaient fondé une soi-disant Organisation Israélienne des Droits de l’Homme.
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A ce titre, ces deux Juifs Israéliens parcouraient le monde libre – avec quelle source de financement ? – pour vomir sur Israël. Les conférences données par Eytan Grossfeld et Léa Tsemel étaient organisées par l’OLP et par la Ligue arabe.
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Du reste, l'argent saoudien et qatari finance des lobbies islamistes à l'ONU, au Congrès américain, à Bruxelles et au Quai d'Orsay, mais ça, personne ou presque n'en parle.
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Dès la même époque, Henry Kissinger et David Rockefeller, à travers le Council on Foreign Relations (CFR), le groupe de Bilderberg, la Commission Trilatérale et la fondation Carnegie influenceront grandement Zbigniew Brzezinski et Jimmy Carter qui imposeront leur paix au Proche-Orient, à travers une médiation américano-soviétique qui constituera un coup de poignard dans le dos pour Israël, où Menahem Begin venait d’être élu (entre temps, ces faits ont été démontrés par Michel Gurfinkiel).
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Des alter-juifs gauchistes américains ont fondé J-Street avec l’argent du milliardaire juif américain gauchisant George Soros. Et J-Street a lancé J-Call, toujours avec l’argent du milliardaire juif américain gauchisant George Soros. A l’heure actuelle, Israël compte, encore et toujours, son lot de lobbies juifs anti-juifs.
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Au total, les alter-juifs israéliens ne sont pas plus de 200 personnes, essentiellement des journalistes, des écrivains, des faiseurs d’opinion et quelques familles ‘gauche caviar’ résidant dans les quartiers chics de Tel Aviv et de Jérusalem. Ces alter-juifs partent du principe, qu’en toute modestie, ils savent mieux que quiconque, ce qui est bon pour les Juifs en diaspora ; et ce qui est bon pour les Juifs en Israël.
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Les alter-juifs israéliens sont donc au maximum 200 individus, dans un pays libre et démocratique, Israël, pays qui compte 7,5 millions d’habitants, dont la très grande majorité ne se reconnait pas dans l’idéologie alter-juive et post-sioniste de ces 200 alter-juifs israéliens visiblement peu respectueux de la vox populi, de la liberté de choix et du vote démocratique. Exemple peut-être le plus frappant : le quotidien israélien ‘Haaretz’, sorte d’équivalent du ‘New York Times’, du ‘Washington Post’, de ‘Le Monde’ ou de ‘Libération’.
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Et dois-je rappeler qu'Israël est un Etat de droit, un Etat basé sur le droit constitutionnel. Un Etat de droit avec une totale liberté d'expression. Alors que dans le même temps, le monde musulman est en guerre avec Israël. Si Israël appliquait le droit qui est normalement en vigueur en temps de guerre, les mensonges et la propagande seraient assimilés à une forme de "trahison".
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Mais ce n'est pas dans la mentalité juive de réagir ainsi et ce n'est donc pas non plus dans la mentalité israélienne de réagir ainsi. Il est clair qu'en terre d'islam, le simple fait de parler librement implique un risque d'exécution, de pendaison. Or à cet égard, Israël ne veut pas ressembler à ses ennemis.
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Ce qui d'un côté est louable, mais qui d'un autre côté, ne résout pas le problème de la propagande islamo-arabo-palestinienne relayée par le cercle restreint des alter-juifs. Pour diffuser la vérité il reste Internet et pour maintenir la liberté il reste les élections.
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Dans le climat politique actuel, je pense que plus de 60% des Israéliens en ont assez de donner ou de rendre des territoires qui se transforment aussitôt en autant de Hamastan, de Hezbollistan, de Fatahland et autres espaces terroristes dont le seul projet d'avenir se limite à continuer de préparer la destruction d'Israël et la destruction de toute présence non-musulmane dans la région.
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Et dans ce contexte, les alter-juifs veulent conserver leurs bonnes relations avec les intelligentsias gauchisantes new-yorkaises et parisiennes. Pour ce faire, ils sont disposés à faire preuve d'autisme et d'aveuglement. Et puis, surtout, ils sont absolument persuadés de mieux comprendre la situation que quiconque. Détail important, chez les chrétiens, nous avons, aussi, nos alter-chrétiens islamophiles et judéophobes.
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Force est tout de même de constater que Mai 68 est passé par là. Le regretter ne sert à rien. En revanche, l'on est en droit d'en tirer quelques leçons. Par exemple, il ne s'agit plus de revenir en arrière au plan religieux, ce qui serait anachronique.
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Mais il est légitime de défendre, pour le présent et pour l'avenir, la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne, par opposition à la société totalitaire, qu'elle soit fasciste, communiste ou islamiste. Or, les "faiseurs d'opinions" semblent ne pas parvenir à reconnaître les excès post-mai-soixante-huitards. Il suffit, pour s'en convaincre, de lire Le Monde, ou l'édition anglaise de Haaretz.
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J’ajoute que les alter-chrétiens et les alter-juifs ont acquis un pouvoir, un métier, un salaire, une notoriété et des privilèges auxquels ils refusent de renoncer (on ne les a jamais vu accueillir un migrant chez eux dans leur bel appartement).
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Le problème, c'est que pendant tout ce temps qui passe, l'islam, dans sa version violente et conquérante, continue de progresser. Et l’islam, dans sa version "réformée" ou "modérée" se fait toujours attendre. Je m'en suis bien compte, à Jérusalem et à Tel Aviv, avec, à une courte distance, le Hamas, le Hezbollah et le Fatah.
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On se croirait en 1938 : le Mal est là, visible, proche, imminent, mais dans les salons mondains, dans les cafés intello-gauchistes de Tel Aviv, rue Sheinkin, ça bavarde comme si de rien, ça refait le monde, ça se prend pour le nombril du monde. Même topo à Paris dans le quartier ou résident Bernard Kouchner et Christine Ockrent, même chose à New York dans les dîners gauche-caviar.
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Quant à la presse "catholique", elle est tantôt gauchisante (La Croix, La Vie), tantôt d'extrême-droite (Présent) : dans les deux cas, elle est anti-israélienne et pro-palestinienne. Fait surprenant et réjouissant, la majorité des journalistes israéliens sont, certes, de gauche ; mais la majorité des Israéliens votent à droite...
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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