Officier américain: «La Chine et la Russie pourraient collaborer» au sud de la frontière américaine

Par Jack Phillips 17 mars 2021

Un responsable militaire américain a déclaré mardi que la Russie et le régime chinois «pourraient collaborer» au sud de la frontière américano-mexicaine, à savoir au Venezuela .

L'amiral de la marine américaine Craig Faller, chef du Commandement sud des États-Unis, a déclaré que la Chine et les organisations criminelles transnationales sont «les deux plus grandes menaces» auxquelles les forces américaines dans la région du SOUTHCOM, ou United States Southern Command, sont confrontées.

"La Chine est la plus grande menace stratégique à long terme pour la sécurité au 21ème siècle, étant donné les influences insidieuses, corrosives et corrompues du Parti communiste chinois à l'œuvre dans le monde et dans cette région", a déclaré Faller lors d'une conférence de presse.

Faller a énuméré les actions que le régime chinois a prises dans la zone de commandement du SOUTHCOM ces derniers mois.

«Ce sont par exemple la poursuite de multiples accords portuaires, des prêts pour un effet de levier politique, la diplomatie des vaccins qui sape la souveraineté, l'informatique appliquée à la surveillance et l'exploitation de ressources telles que la pêche illégale, non réglementée et non déclarée», a-t-il déclaré , ajoutant que le régime avait devancé les États-Unis dans la diplomatie des vaccins et s'employait à créer des réseaux économiques et à développer des infrastructures.

Le régime est «engagé dans cet hémisphère pour promouvoir ses intérêts dans la domination économique», a déclaré le responsable, faisant référence à l'hémisphère occidental qui comprend l'Amérique du Nord et du Sud.

«Nous voyons et regardons avec nos collègues commandants combattants les zones où la Chine et la Russie pourraient collaborer», a noté Faller. «C'est un de nos objectifs particuliers et c'est une préoccupation où et quand nous le voyons.»

La Russie et la Chine, a-t-il dit, font apparemment converger leurs intérêts au Venezuela, où elles tentent toutes les deux de gagner le soutien de l'homme fort socialiste Nicolas Maduro. La Chine et la Russie n'ont pas d'alliance formelle mais ont de plus en plus développé un partenariat stratégique basé sur la coopération économique et militaire.

«Le Venezuela est l'exemple le plus notable, où, au niveau diplomatique, ces deux pays s'appliquent certainement depuis un certain temps à bloquer tout effort de solutions de l'ONU ou de solutions mondiales», a déclaré Faller.

Cette semaine, Faller a déclaré aux membres du Comité sénatorial des forces armées qu'un financement supplémentaire était nécessaire pour permettre à SOUTHCOM de développer de plus grandes capacités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance.

«La situation que la pandémie a causée en Amérique latine et dans les Caraïbes rivalise avec celle de la Grande Dépression aux États-Unis», a déclaré Faller aux sénateurs. «La Chine est particulièrement active… et elle utilise des vaccins pour faciliter des accords pour sa 5G, et pour creuser un fossé entre certains pays de la région.»

L'influence américaine dans la région, a-t-il ajouté, «s'érode» en raison de l'influence de la Chine.

«Ce que j'entends de notre partenaire, c'est:« Nous savons que l'armée américaine est la meilleure, [et] nous voulons nous associer à vous. Mais, nous nous noyons, et nous avons besoin d'une bouée de sauvetage, et nous allons prendre la bouée de celui qui la lancera »», a fait remarquer Faller.

source: https://www.theepochtimes.com/us-military-official-china-and-russia-may-be-collaborating-south-of-us-border_3738033.html

Comment mettre fin au chaos créé par Hillary Clinton – et BHL – en Libye ?

Par Robert Parry

La stratégie du « changement de régime » en Libye, programme d’Hillary Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’État, est en train d’évoluer de tragique à tragi-comique, alors que l’administration Obama essaye par tous les moyens d’imposer un peu d’ordre dans ce pays d’Afrique du Nord autrefois prospère. Un pays déchiré par la guerre civile depuis qu’Hillary Clinton a poussé au renversement et à l’assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en 2011.

Le problème que Hillary Clinton a tant contribué à créer, est devenu encore plus grave depuis que les terroristes de Daech (pseudo État islamique) se sont implantés à Syrte et ont commencé à décapiter des « infidèles » et à fomenter des attaques terroristes chez les voisins européens.

Certains responsables de l’administration Obama sont également désespérés par l’aggravation du fiasco libyen qui menace de discréditer non seulement le mandat du président Barack Obama, mais, également, la campagne électorale d’Hillary Clinton pour l’investiture démocrate à la présidentielle, et ensuite, pour la Maison Blanche. Ces responsables voient donc qu’ils n’ont d’autres choix que d’être très prudents ou, dit métaphoriquement, réciter quelques Ave Maria.

La dernière initiative de Washington fut le débarquement à Tripoli du « gouvernement d’unité » concocté par les États-Unis et les Nations-Unies, et bricolé avec les responsables occidentaux dans des chambres d’hôtel au Maroc et en Tunisie. Mais, en guise d’ « unité », les occupants du bateau, en essayant d’écarter de force deux gouvernements rivaux, ont failli provoquer plus de divisions et de guerres. Suite au refus de l’un des deux gouvernements rivaux de laisser atterrir à Tripoli un avion transportant les dirigeants de l’ « unité », ils ont dû débarquer dans une base navale où ils sont toujours bloqués.

Cette initiative exceptionnelle de l’administration Obama rappellera aux vieux spécialistes de la sécurité nationale d’autres fiascos subis par Washington dans sa velléité de changer le futur d’autres pays en formant un gouvernement à l’extérieur. Ce fut le cas avec les Contras au Nicaragua dans les années 1980, ou avec le Congrès national irakien en 2003, aux seules fins d’imposer aux citoyens de ces pays des dirigeants de leur choix.

Quand j’ai entendu l’information sur le débarquement, me sont revenues à la mémoire les images du général Douglas Mac Arthur pataugeant sur la côte lors de son retour aux Philippines, durant la Seconde Guerre Mondiale.

Comment ce « gouvernement d’unité » libyen va-t-il convaincre ses rivaux d’accepter sa légitimité sans utiliser la force militaire pour prendre réellement le pouvoir dans toute la Libye ? Mystère. L’administration Obama risque simplement d’introduire un troisième rival dans la mêlée. Bien que le « gouvernement d’unité » ait attiré des membres des deux autres gouvernements, la résistance des Américains à intégrer plusieurs personnalités clé, dont le général Khalifa Haftar, un militaire puissant dans l’est de la Libye, ne fait que menacer de prolonger et, probablement, aggraver la guerre civile.

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Traduit par Christine Abdelkrim-Delanne pour Afrique-Asie

Original : Consortiumnews