Pour comprendre le BASCULEMENT du monde qui s’accélère

Comment l’arrivée de la Chine en Afghanistan redistribue déjà les cartes mondiales 4 août 2021

Docteur en sciences politiques, Sébastien Boussois explique sur les pages de RT France comment la situation en Afghanistan peut changer grâce à l'influence de Pékin, un acteur jusqu'ici très discret sur ce conflit.

C’est un nouveau succès déjà à venir de la Chine que l’on a pas anticipé. Un à un, Pékin place ses pions dans l’échiquier géopolitique mondial et cherche à assurer « la relève » diplomatique face à un Occident hostile et affaibli.

En effet, il est loin le temps où l’Occident triomphant cherchait non seulement à renverser des dirigeants autoritaires, y parvenait, exportait la démocratie, et se mettait les nouveaux régimes de son côté. Nous n’avons plus le vent en poupe et nous passons notre temps pour survivre à critiquer les pays, longtemps marginalisés, qui sont prêts à reprendre le flambeau géopolitique.
Car il est loin le temps aussi où une guerre engagée par les Américains débouchait forcément sur une victoire et le triomphe des valeurs universalistes et parfois faussement démocratiques de Washington à l’Europe.
Ce que l’on constate depuis quelques années sur le nouvel échiquier géopolitique mondial, c’est une démultiplication des échecs politiques en matière de respect du droit international, une accentuation des tensions occidentales face à un nombre croissant de pays pivots qui ne partagent pas sa vision du monde, et globalement le recul des « valeurs démocratiques universelles » qu’ils imaginaient pouvoir exporter sans fin.

Or, ces pays qui visent depuis longtemps à des aspirations mondiales, de la Chine à la Russie notamment, court-circuitent de plus en plus les Américains qui ne sont pas parvenus à apporter la paix. Un à un, les grandes situations de crises mondiales, du Sahel à l’Afghanistan en passant par la Syrie prouvent qu’il y a une fenêtre d’opportunité majeure pour des pays comme la Chine aujourd’hui.

Et l’arrivée en grandes pompes de Pékin à Kaboul, au moment où les derniers soldats US s’en vont, en est la dernière démonstration la plus frappante. On ne parle que d’elle. La Chine s’est toujours cartographiée au milieu du monde mais est longtemps restée discrète.
Désormais, elle a un agenda politique clair, pour allier le texte à la parole, et qui vise à un « impérialisme jaune » depuis la Mer de Chine jusqu’au vieux continent, en passant par les Amériques, l’Atlantique et le Pacifique.

L’objectif de la Chine est loin de celui qu’imaginait l’intellectuel Francis Fukuyama, qui il y a des années, la voyait rejoindre progressivement les rives démocratiques de l’Occident. Il n’en est rien et cela lui réussit plutôt bien, dans un monde qui s’autoritarise et se populise, donc pourquoi changer ?

L’Occident est lui aussi largement décrié pour son néo-colonialisme qui ne dit pas toujours son nom, ses guerres ratées et sa diplomatie multilatérale qui perd en puissance depuis le mandat de l’ex président américain Donald Trump. Pendant que Paris et Washington protestent, la

Chine a avancé en silence, sans faire de bruit.
Elle est désormais partout.
En crise avec Canberra, avec les Européens, avec ses voisins asiatiques, avec l’Inde, le régime communiste est aussi en proie à des tensions inédites d’un point de vue économique avec Washington.
Là où l’extension géographique et territoriale ou mentale est bloquée, la Chine poursuit sa conquête mondiale dans des pays autoritaires, des continents instables, ou des pays en guerre.
La Chine profite du vide en Afghanistan, et de la panique locale, depuis l’annonce du retrait américain d’un pays où Washington n’est parvenu à peu près à rien en 20 ans. Comble du comble, ce désengagement ouvre un boulevard au régime chinois, qui a ses propres intérêts à conquérir le « heartland » eurasiatique que représente le pivot afghan.
Il se passera sûrement la même chose au Sahel, quand la France aura fini d’évacuer ses troupes présentes au Mali, incapables de venir à bout des groupes djihadistes locaux, d’Al Qaïda, et de l’Etat islamique entre autres.
La Chine pourra alors proposer ses services et ses devises. C’est « le temps des prédateurs » (1) qui sourit à Pékin, pour paraphraser l’ouvrage de François Heisbourg. Pékin pourra donc jouer la politique de la chaise vide et surtout remplir le vide abyssal qui s’offre à elle dans de nombreuses zones de conflit abandonnées par l’Occident.
Ce que peut Pékin, et qui pose de plus en plus de problèmes à cet Occident moralisateur justement, c’est se rapprocher par des alliances parfois contre-nature, de régimes en place bien contraires aux valeurs démocratiques- ce qui en soi n’est aucunement un problème pour la dictature chinoise bien sûr.

La Chine a une ambition mondiale : elle est là pour mettre en place ses nouvelles routes de la Soie, qui de Pékin à l’Europe, lui permettra une main mise économique majeure sur tous les terrains où elle a déjà posé ses valises de capitaux. Et chacun se servira sur le passage car il y a énormément de capitaux en jeu.

Mais pas que : l’Afghanistan ne peut basculer dans une nouvelle guerre civile au risque de contrecarrer ses plans. Il faut donc sécuriser le pays, et se rapprocher de ceux qui vont bientôt prendre le pouvoir inexorablement. Et ce sont les Talibans qui font une percée fulgurante depuis quelques semaines, de Kandahar vers Kaboul, comme jamais. Il faut donc pour Xi Jinping se les mettre de son côté.
Leur retour est annoncé depuis des mois. L’Occident a failli là où l’Empire du Milieu qui devient un Empire externalisé réussira sûrement. Stabiliser au nom de la realpolitik puis asservir les pays à ses propres intérêts.

Pendant que Paris et Washington protestent, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout.
Comment bloquer dorénavant cet entrisme qui s’apparente à une nouvelle invasion politique, économique et culturelle mondiale ? Ce n’est plus possible. On assiste à un vrai basculement du monde, un raz de marée géopolitique sur les mers, dans l’air et sur les terres.

(1) Odile Jacob, Paris, 2020

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/opinions/89270-comment-arrivee-chine-afghanistan-redistribue-les-cartes-mondiales-sebastien-boussois

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Entrisme

L'entrisme, terme issu de l'histoire du léninisme et du trotskisme, est une stratégie politique révolutionnaire qui consiste à faire entrer de manière concertée des membres d'une organisation militante dans une autre organisation rivale, voire dans l'appareil de l'État bourgeois. Wikipédia
Technique d'influence dans (un groupe ou parti) en utilisant des éléments qu'on y fait entrer.
Synonymes : noyautage

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L'entrisme selon un gauchiste

Minutes Rouges  - vidéo 5min.

Et si tout se passait mieux en 2017 ?

   
Michel Garroté - Ci-dessous, je publie deux analyses géopolitiques, parues "à cheval" sur fin 2016 et début 2017. La première analyse géopolitique est celle de Bernard Antony, chroniqueur catholique de droite. La deuxième analyse géopolitique, plus longue et plus détaillée, est celle d'Alexandre del Valle, véritable expert en la matière.
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Le titre du présent document -- "Et si tout se passait mieux en 2017 ?" -- est, à mon goût, un brin ironique. Cela dit, l'année 2017, ne sera pas forcément, "encore pire", que l'a été, l'année 2016. Le Brexit, la victoire de Donald Trump, l'action efficace de la Russie en Syrie et la montée des mouvements souverainistes, populaires et patriotiques, tout cela est porteur d'espérance, dans un monde ou le défaitisme et le désespoir, sont devenus, des "vertus négatives", dans une sorte de "paradigme inversé".
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Bernard Antony (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) :  Pour ce qui est des guerres dans le monde, j’ai développé pour Reconquête mon analyse prospective des hypothèses de règlement du conflit syrien, ou plutôt des conflits syriens tant les antagonismes y sont multiples. J’y reviens sur le danger majeur que constituerait à nouveau une tentative syrienne pour un retour de mainmise sur le Liban par une sorte de confédération transnationale syro-libanaise, qui regrouperait une entité syrienne constituée du pays alaouite et d’une minorité chrétienne, et le Liban majoritairement aussi chrétien et chiite.
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Mais je suis persuadé que Poutine, voudrait-il plaire à ses alliés de l’axe chiite (Iran, alaouites, Hezbollah irano-libanais), ne se laissera pas entraîner dans ce bourbier. Car la majorité vigilante des chrétiens libanais avec Samir Geagea et même des aounistes ne l’accepterait pas, et Trump non plus qui ne se risquera pas à laisser libre cours à l’expansion du Hezbollah par ailleurs ennemi prioritaire d’Israël sur sa frontière nord. Quant à la Turquie, après avoir naguère joué comme l’Arabie saoudite la carte du soutien à l’État islamique, elle a été obligée de ne pas poursuivre indéfiniment ce trouble jeu. Alors, « Daesh », comme un cobra réchauffé dans les mains d’Erdogan, n’en finit plus de les mordre.
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Or la Turquie, avec sa forte minorité kurde toujours plus ou moins en révolte ou en insurrection armée avec le PKK, cette Turquie de gouvernement dit « islamiste modéré », est de plus en plus une dictature féroce après l’étrange tentative de coup d’État qu’aurait concoctée les anciens amis d’Erdogan de la puissante secte, islamiste aussi, de Güllen. Les plus ignorants devraient tout de même mesurer aux nouvelles de ses conflits internes islamo-islamistes combien la Turquie ottomane n’est pas l'Europe. Comme n’ont cessé de vouloir le faire croire les fanatiques d’une grande Europe marchande et multiculturelle de la Laponie aux frontières irako-syriennes, conclut Bernard Antony (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Alexandre del Valle (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Du point de vue géopolitique, le plus grand espoir à nourrir pour 2017, c'est celui d'une réconciliation russo-occidentale, apparemment improbable si l’on se réfère à l’actualité de la crise entre la Russie et l’administration Obama, mais plus probable que jamais dans la perspective de la révolution géopolitique annoncée par son successeur Donald Trump qui semble persister et signer dans le sens d’un vrai "RESET" avec Moscou et Poutine. Ce Reset est certes fortement contesté tant par les anti-Russes républicains (concentrés autour de Mc Cain) que par les démocrates interventionnistes qui ont notamment soutenu la très russophobe Hillary Clinton. Pour autant, cette volonté est incarnée par Trump et son entourage, et je pense que les vieilles visions géostratégiques de la Guerre froide, fondées sur le "containment" de la Russie, sont désuètes et vivent leurs derniers instants, même si la Russie et les Etats-Unis auront toujours des intérêts pas forcément convergents ; mais cela est le cas de tous les pays souverains.
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Je crois que, peu importe les raisons, une réconciliation russo-occidentale serait fondamentalement une bonne nouvelle, ne serait-ce que parce que mieux vaut de loin avoir la Russie avec nous que de la voir se jeter dans les bras d’un Etat bien plus puissant et dangereux pour les Occidentaux dans le futur et pour elle-même qu’est la Chine, alliée majeure du Pakistan, l’Etat islamiste nucléaire le plus sismique et périlleux du monde en raison du fait qu’il est gangréné par l’extrémisme islamiste et parrain historique des Talibans, d’Al-Qaïda et des terroristes islamistes anti-Indiens du Cachemire et d'ailleurs. La Guerre froide, qui a été réactivée ces dernières années en Ukraine (en fait depuis la "première Révolution orange" en Ukraine et les autres révolutions de velours en ex-Union soviétique parrainées par les puissances atlantistes), sans oublier le chaos en Irak, en ex-Yougoslavie avant, puis en Libye et en Syrie ensuite, est très dangereuse.
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La tension Russie-États-Unis, voire la tension Russie-Otan, qui semble menacer la stabilité et la paix régionale a parfois frisé des débuts de guerre "tout court", comme certains ont voulu le faire croire notamment à la frontière des Pays baltes. Des généraux de l'Otan ont déjà souligné le risque de "Troisième guerre mondiale", et même de "guerre nucléaire". Il est grand temps de revenir au pragmatisme géopolitique et d’abandonner le moralisme et l’interventionnisme manichéen propre à la dérive impériale de l’Occident, qui s’est à tort considéré "vainqueur" de la Guerre froide face à une Russie en recomposition, et qui a multiplié les folies géopolitiques depuis les années 1990. Je pense que cette ère d’unilatéralisme et d’interventionnisme est terminée, et son glas a sonné avec l’intervention russe en Syrie qui donne le ton et a mis fin à une dérive néo-impériale occidentale devenue anachronique et belligène dans le contexte de l’apparition d’un monde multipolaire.
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La situation mondiale est certes très sismique au regard de l’actualité, des rivalités entre l’Inde et le Pakistan, la Chine et les Etats-Unis, la Chine et des Etats de l’Est asiatique (Japon, Vietnam, Taïwan, Corée du Sud, etc) qui se sentent menacés, sans oublier la nouvelle Guerre froide Etats-Unis/Otan versus Russie. Mais en dépit de toutes les critiques que l'on peut adresser au populiste Donald Trump, adepte des provocations verbales, sa volonté affichée d'un pragmatisme géopolitique non-idéologique et non moraliste, qui se traduit notamment par une réelle volonté de rapprochement avec la Russie, constitue la meilleure nouvelle géopolitique pour les Occidentaux. Nous devons être unis contre l'ennemi radical qu'est l'islamisme terroriste. Nous avons aussi tout intérêt à opérer avec la Russie sur les questions énergétiques. Le monde actuel en voie de multi-polarisation a besoin d’adeptes de la realpolitik et non plus de moralistes-interventionnistes adeptes d’utopies dangereuses mondialistes dont les belles intentions affichées n’ont d’égal que le bellicisme des résultats.
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Plus proche de chez nous, en France, le grand espoir est un retour en force de la diplomatie gaulliste. Concrètement, c'est la grandeur de la France, la souveraineté, le respect de l'indépendance des autres nations qui sont réclamés comme cela est traduit notamment dans le vote des électeurs et des sondés qui réclament un retour de la Nation et de l’Etat face au cosmopolitiquement correct et à l’impérialisme anti-identitaire McWorld. La diplomatie gaulliste ou plutôt gaullienne, c'est tenter de trouver des solutions politiques raisonnables fondées sur ce respect des souverainetés, et le réalisme plutôt que sur le moralisme ou les interventions militaires. Un partisan d'une diplomatie gaullienne serait probablement favorable à un rapprochement avec Moscou et envisagerait certainement de réhabiliter le leadership de la France dans l'Union européenne, leadership qui passe par une refonte de l’Europe qui doit impérativement redevenir une Union d’Etats souverains comme le voulaient De Gaulle et les pères de l’Union européenne au lieu de continuer à s’élargir sans fin et de devenir un empire normatif impuissant qui n’est en fait qu’un sous-ensemble de l’Empire américain puisque cette Europe est patronnée-sécurisée par l’Otan, une structure qui dépend d’un acteur impérial tiers.
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Là aussi, la volonté de Trump de "responsabiliser" ses partenaires asiatiques et européens et de se désengager en leur demandant de plus contribuer à leur propre effort de défense doit être compris comme une formidable opportunité de bâtir à nouveau l’Europe des Nations avec pour colonne vertébrale l’axe Paris-Berlin-Moscou, lui même permis par le Brexit. Il est primordial d'élire un homme, qu'il s'appelle Fillon ou non, qui recherche la grandeur de notre nation, l'affranchisse de tout type d'hégémonie (américaine ou autre) et ait à cœur notre souveraineté dans le cadre d'une autre vision de l’Europe, celle des Nations souveraines. Il ne s'agit pas de mettre par terre l'Union européenne, mais de la rénover : ce serait une Europe des nations indépendantes, souveraines et libres de battre monnaie, de gérer leurs frontières et de gérer leurs affaires intérieures sans recevoir d’amandes ou de remontrances de la part d’Eurocrates non-élus de la Commission, comme on le voit avec la Pologne et la Hongrie souverainistes, systématiquement réprimandées et condamnées par Bruxelles (on se demande de quel droit et à quel titre).
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Ce type de dérive supranationale et impériale d’une Europe anti-nationale, xénophile, politiquement correcte, atlantiste et en fin de compte suicidaire et hostile aux volontés populaires, est devenu insupportable pour les peuples qui se révolteront si on ne les respecte pas un peu plus dans leur identité et leur dignité. Pour sauver la démocratie, il ne suffit pas de condamner les populismes et de soumettre ceux-ci et toute requête de nationalisme à la reductio ad hitlerum. Mais il est urgent de mettre fin à la dérive des années 2000, dérive cosmopolitiste et impériale-soft d’une Europe post-nationale opposée à l’esprit même des Pères fondateurs de l’Union européenne, car ceux-ci ne niaient pas l’identité chrétienne des nations d’Europe et leur souveraineté. Cette Europe impériale-normative, qui a remplacé les nations par le "village global" et l’Identité par les droits de l’Homme et la logorrhée techno-juridique, et qui s'élargit sans cesse pour finalement détruire les souverainetés nationales sans les remplacer au plan supranational, est devenue un "ventre mou géopolitique", que je qualifie à ma façon de "no-man’s land géo-civilisationnel", bref une Terra nullius ouverte à tous les vents immigrationnistes et à toutes les hégémonies prédatrices extérieures, qu’il s’agisse de l’empire anglo-saxon atlantiste qui se réjouit que de plus en plus de nouveaux membres de l’UE soient des anti-Russes acharnés, ou des pôles du totalitarisme islamiste qui y voient une terre de prosélytisme et de conquête favorite car offerte sans résistance et qui n’est fière que de son "impuissance volontaire".
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Bref, une entité non-souveraine. A contrario, la France gouvernée par une équipe néo-gaulliste ou gaullienne, décidée à lui rendre sa grandeur et son indépendance, notamment en la rapprochant de Moscou et en mettant sur pieds une défense française et européenne autonome vis-à-vis de l'Otan, serait, en tandem avec l'Allemagne, un leader naturel d'une Europe redevenue un "ventre sûr" dixit Gallois, ce qu’elle peut parfaitement redevenir si elle renoue avec le volontarisme politique. Il faut absolument que notre voisin d'outre-Rhin, qui a toujours été dangereux lorsqu’il était hégémonique, soit équilibré, notamment par l’alliance avec la Russie. La trop grande hégémonie actuelle d’une Allemagne mercantiliste et ultra-libérale, dont l’immigrationnisme ne profite qu’aux multinationales et qui veut entraîner toute l’Europe sur la voie de sa rédemption suicidaire post-nazie par l’immigration islamique, doit être contre-balancée par les pays européens comme la France, et dans une moindre mesure l’Italie et la Hongrie ou la Pologne qui ont encore une vision "civilisationnelle".
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Les excès de l’Allemagne de Merkel, qui s’est couchée au nom de toute l'Europe devant le Grand Turc néo-Sultan Erdogan sur la crise des réfugiés et sans consulter ses partenaires, participe d’une dérive qui n’est que le résultat de la démission de nos pseudos-élites dénationalisées et démissionnaires post-gaullistes. Berlin et Merkel n’ont également rien fait pour empêcher la brouille très problématique avec la Russie qui n’a fait que ruiner nos agriculteurs et affaiblir un peu plus l’Europe. C’est pourquoi la bonne nouvelle de 2017 serait un "retour de la France", la puissance géo-civilisationnelle majeure de l’Europe occidentale depuis des siècles et celle qui a toujours été à la pointe des idées novatrices et des audaces géopolitiques. Enfin, rappelons que, historiquement, la France a très souvent été un partenaire privilégié de la Russie, laquelle nous considère plus qu’on le croit et attend beaucoup de nous, en tant que nation amie comme en tant que noyau dure de l'Union européenne.
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Une vaste réconciliation russo-occidentale permettrait à la France de jouer un rôle considérable dans la nouvelle configuration multipolaire et post-Guerre froide du monde. Il s'agirait de mettre réellement fin à la Guerre froide, de façon enfin définitive, car ma thèse depuis les années 1990 est que nos logiciels atlantistes de Guerre froide n’ont pas été mis à jour, conclut Alexandre del Valle (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bernard-antony.com/2017/01/chers-lecteurs-de-ce-blog.html
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http://www.alexandredelvalle.com/single-post/2017/01/01/Et-si-tout-se-passait-pour-le-mieux-en-2017
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