Michel Garroté - Les Gabonais retiennent leur souffle et redoutent des violences mardi, jour de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle : second septennat pour le président sortant Ali Bongo Ondimba (photo) ou alternance avec l’ex-patron de l’Union africaine Jean Ping ? (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
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A partir de 17 heures (16 heures GMT), le ministre de l’intérieur doit lire les résultats dans les locaux de la commission électorale nationale alors que le pays tourne au ralenti depuis la fermeture des bureaux.
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Rappelons que la famille Bongo détourne l'argent du pétrole du Gabon depuis près d'un demi-siècle. C'est d'abord Omar, le père, qui a dirigé d'une main de fer ce petit État d'Afrique centrale de 1967 à 2009. À sa mort, c'est son fils Ali qui a établi une dynastie politique en remportant une élection au résultat très contesté en 2009.
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Lors de l'unique tour du scrutin, il arrive en tête avec 41,73% des voix. À l'annonce des résultats, des manifestants s'en étaient pris aux intérêts français à Port-Gentil, la capitale économique, accusant Paris de défendre la famille Bongo malgré les irrégularités du scrutin.
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La France a très longtemps joué collé-serré avec le clan Bongo. Ce dernier a, en retour, financé les campagnes politiques de nombreux partis français. François Hollande, a plusieurs fois affirmé que le temps de la "Françafrique" était désormais révolu.
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Et que si les autorités françaises intervenaient sur le continent africain, comme sur le plan militaire au Mali, s'était uniquement "à la demande des dirigeants locaux". Ces mêmes autorités françaises qui ne font rien de sérieux pour combattre la Françafrique en France-même... (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/08/30/gabon-jour-j-pour-ali-bongo-et-jean-ping_4989756_3212.html
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http://www.slate.fr/story/122793/france-gabon-puissance-coloniale#xtor=RSS-2
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