Dans une puissante lettre adressée au président Trump, L’archevêque Carlo Maria Viganò explique que la lutte éternelle entre le bien et le mal se joue en ce moment.
Jean-Patrick Grumberg le 8 juin 20230
L’archevêque Carlo Maria Viganò avertit le président américain que les crises actuelles, la pandémie de coronavirus et les émeutes suite à la mort de George Floyd, font partie de l’éternelle lutte spirituelle entre les forces du bien et du mal.
Pour contribuer à Dreuz.info en utilisant votre carte de crédit sans vous inscrire à Paypal, cliquez sur ce lien Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
Carlo Maria Viganò :
Monsieur le Président,
Ces derniers mois, nous avons assisté à la formation de deux camps opposés que je qualifierais de bibliques : les enfants de la lumière et les enfants des ténèbres.
Les enfants de la lumière constituent la partie la plus visible de l’humanité, tandis que les enfants des ténèbres représentent une minorité absolue. Et pourtant, les premiers font l’objet d’une sorte de discrimination qui les place dans une situation d’infériorité morale par rapport à leurs adversaires, qui occupent souvent des positions stratégiques au gouvernement, en politique, en économie et dans les médias. D’une manière apparemment inexplicable, les bons sont pris en otage par les méchants et par ceux qui les aident soit par intérêt, soit par crainte.
Ces deux aspects, qui ont un caractère biblique, suivent la séparation nette entre la progéniture de la Femme et la progéniture du Serpent.
• D’un côté, il y a ceux qui, bien qu’ils aient mille défauts et faiblesses, sont motivés par le désir de faire le bien, d’être honnêtes, d’élever une famille, de travailler, de donner la prospérité à leur patrie, d’aider les nécessiteux et, dans l’obéissance à la Loi de Dieu, de mériter le Royaume des Cieux.
• D’autre part, il y a ceux qui se servent eux-mêmes, qui n’ont aucun principe moral, qui veulent démolir la famille et la nation, exploiter les travailleurs pour s’enrichir indûment, fomenter des divisions internes et des guerres, et accumuler du pouvoir et de l’argent : pour eux, l’illusion fallacieuse du bien-être temporel cédera un jour – s’ils ne se repentent pas – au terrible destin qui les attend, loin de Dieu, dans la damnation éternelle.
Dans la société, Monsieur le Président, ces deux réalités opposées coexistent comme des ennemis éternels, tout comme Dieu et Satan sont des ennemis éternels. Et il semble que les enfants des ténèbres – que l’on peut facilement identifier à l’état profond auquel vous vous opposez sagement et qui vous mène une guerre acharnée ces jours-ci – ont décidé de montrer leurs cartes, pour ainsi dire, en dévoilant maintenant leurs plans. Ils semblent tellement certains d’avoir déjà tout sous contrôle qu’ils ont mis de côté cette circonspection qui, jusqu’à présent, avait au moins partiellement dissimulé leurs véritables intentions. Les enquêtes déjà en cours révéleront la véritable responsabilité de ceux qui ont géré l’urgence de Covid non seulement dans le domaine des soins de santé mais aussi dans la politique, l’économie et les médias. Nous constaterons probablement que dans cette opération colossale d’ingénierie sociale, il y a des gens qui ont décidé du sort de l’humanité, s’arrogeant le droit d’agir contre la volonté des citoyens et de leurs représentants dans les gouvernements des nations.
Nous découvrirons également que les émeutes de ces jours-ci ont été provoquées par ceux qui, voyant que le virus s’estompe inévitablement et que l’alarme sociale de la pandémie s’estompe, ont dû nécessairement provoquer des troubles civils, car ils seraient suivis d’une répression qui, bien que légitime, pourrait être condamnée comme une agression injustifiée contre la population. La même chose se produit également en Europe, en parfaite synchronie. Il est tout à fait clair que le recours aux manifestations de rue est utile à ceux qui souhaitent voir, lors des prochaines élections présidentielles, un candidat qui incarne les objectifs de l’État profond et qui exprime ces objectifs fidèlement et avec conviction. Il ne sera pas surprenant si, dans quelques mois, nous apprenons une fois de plus que derrière ces actes de vandalisme et de violence se cachent ceux qui espèrent profiter de la dissolution de l’ordre social pour construire un monde sans liberté : Solve et Coagula, comme l’enseigne l’adage maçonnique.
Bien que cela puisse paraître déconcertant, les alignements opposés que j’ai décrits se retrouvent également dans les milieux religieux.
Il y a des bergers fidèles qui prennent soin du troupeau du Christ, mais il y a aussi des mercenaires infidèles qui cherchent à disperser le troupeau et à livrer les brebis pour qu’elles soient dévorées par des loups voraces. Il n’est pas surprenant que ces mercenaires soient les alliés des enfants des ténèbres et haïssent les enfants de la lumière : tout comme il existe un état profond, il existe aussi une église profonde qui trahit ses devoirs et renonce à ses engagements propres devant Dieu. Ainsi, l’ennemi invisible, contre lequel les bons dirigeants se battent dans les affaires publiques, est également combattu par les bons bergers dans la sphère ecclésiastique. C’est une bataille spirituelle, dont j’ai parlé dans mon récent appel publié le 8 mai.
Pour la première fois, les États-Unis ont en vous un président qui défend courageusement le droit à la vie, qui n’a pas honte de dénoncer la persécution des chrétiens dans le monde entier, qui parle de Jésus-Christ et du droit des citoyens à la liberté de culte. Votre participation à la Marche pour la Vie, et plus récemment votre proclamation du mois d’avril comme Mois national de la prévention des abus envers les enfants, sont des actions qui confirment de quel côté vous souhaitez vous battre. Et j’ose croire que nous sommes tous deux du même côté dans cette bataille, même si nous utilisons des armes différentes.
Pour cette raison, je crois que l’attaque dont vous avez été victime après votre visite au sanctuaire national de Saint Jean-Paul II fait partie du récit orchestré par les médias qui cherche non pas à lutter contre le racisme et à apporter l’ordre social, mais à aggraver les dispositions ; non pas à rendre la justice, mais à légitimer la violence et le crime ; non pas à servir la vérité, mais à favoriser une faction politique. Et il est déconcertant qu’il y ait des évêques – comme ceux que j’ai récemment dénoncés – qui, par leurs paroles, prouvent qu’ils sont alignés sur le camp adverse. Ils sont soumis à l’État profond, au mondialisme, à la pensée alignée, au Nouvel Ordre Mondial qu’ils invoquent de plus en plus souvent au nom d’une fraternité universelle qui n’a rien de chrétien, mais qui évoque les idéaux maçonniques de ceux qui veulent dominer le monde en chassant Dieu des tribunaux, des écoles, des familles et peut-être même des églises.
Le peuple américain est mûr et a maintenant compris à quel point les grands médias ne veulent pas diffuser la vérité mais cherchent à la réduire au silence et à la déformer, en répandant le mensonge qui est utile aux fins de leurs maîtres. Cependant, il est important que les bons – qui sont la majorité – se réveillent de leur lenteur et n’acceptent pas d’être trompés par une minorité de personnes malhonnêtes avec des buts inavouables. Il est nécessaire que les bons, les enfants de la lumière, se réunissent et fassent entendre leur voix. Quel moyen plus efficace de le faire, Monsieur le Président, que la prière, en demandant au Seigneur de vous protéger, vous, les États-Unis, et toute l’humanité, de cette énorme attaque de l’Ennemi ? Avant que le pouvoir de la prière ne s’effondre, les tromperies des enfants des ténèbres s’effondreront, leurs complots seront révélés, leur trahison montrera, leur effrayante puissance ne se terminera en rien, mise en lumière et exposée pour ce qu’elle est : une tromperie infernale.
Monsieur le Président, ma prière est constamment tournée vers la nation américaine bien-aimée, où j’ai eu le privilège et l’honneur d’être envoyé par le pape Benoît XVI en tant que nonce apostolique. En cette heure dramatique et décisive pour toute l’humanité, je prie pour vous et aussi pour tous ceux qui sont à vos côtés au sein du gouvernement des États-Unis. J’espère que le peuple américain est uni à vous et à moi dans la prière à Dieu tout-puissant.
Unis contre l’ennemi invisible de toute l’humanité, je vous bénis, ainsi que la Première Dame, la nation américaine bien-aimée et tous les hommes et femmes de bonne volonté.
Carlo Maria Viganò
Archevêque titulaire d’Ulpiana
Ancien Nonce Apostolique aux Etats-Unis d’Amérique.