Après le raid sur Saint-Denis la confusion règne



L'assaut conjoint du groupe Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion (RAID), du GIPN, de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) et de la sous-direction antiterroriste (SDAT), cet assaut s'est achevé à Saint-Denis l’après-midi du mercredi 18 novembre 2015. Les forces de l'ordre restent sur place « pour sécuriser encore la zone ».

Il y a eu sept arrestations, dont trois personnes qui se trouvaient dans un appartement. Ces trois individus ont été extraits par le RAID, puis placés en garde à vue. Le RAID est une unité d'élite de la Police nationale française, à ne pas confondre avec le GIGN, qui dépend de la Gendarmerie nationale.

Outre le RAID, une cinquantaine de militaires ont été déployés à Saint-Denis. Le GIGN est donc l'équivalent du Raid chez les gendarmes. La distinction porte sur le théâtre d’intervention : la gendarmerie est meilleure en zone rurale, la police en zone urbaine. C'est pourquoi le GIGN était intervenu à Dammartin-en-Goële en janvier 2015, quand les frères Kouachi s'étaient retranchés dans une imprimerie, et n'est pas intervenu au Bataclan le vendredi 13 novembre 2015.

A noter également que le Raid et le GIPN dépendent de la même Force d’Intervention de la Police Nationale (FIPN). Quand le GIPN et le Raid agissent ensemble, c’est le chef du Raid qui prend le contrôle des opérations. La Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI), le RAID et le GIPN sont les trois composantes de la FIPN. On le voit, en France, ces structures sont excessivement complexes.

Elles sont complexes car elles sont le résultat d’innombrables « réformes » introduites au cours des quarante dernières années, sans compter les rivalités entre les chefs de tous ces groupes. « Il peut y avoir aussi le risque d’armes chimiques ou bactériologiques », a déclaré, jeudi 19 novembre 2015, le Premier ministre français Manuel Valls, en demandant et obtenant, lors d’un discours à l’Assemblée nationale, la prolongation de l’état d’urgence pendant trois mois. Et les recherches sur l’identification d’un des kamikazes du Stade de France et de l’un des assaillants du Bataclan sont toujours en cours…

Michel Garroté, 19 novembre 2015

http://www.slate.fr/story/58145/toulouse-raid-gipn-gign