Goldman Sachs et le dictateur vénézuélien Maduro

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Michel Garroté  --  Le Venezuela vit l'une des pires crises économiques de son histoire, asphyxié par la chute des cours pétrole, source de 96% de ses devises, et, surtout, par la présidence calamiteuse de Nicolas Maduro, successeur du non moins calamiteux Hugo Chavez. L'inflation du Venezuela est à 720%.
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Cela fait trois mois que des manifestations d'opposition au président-dictateur Nicolas Maduro -- néo-chaviste, communiste et corrompu -- traversent le Venezuela. Maduro a décidé de se retirer de l'OEA, l'Organisation des Etats d'Amérique Latine. A noter que le Brésil, l'Argentine et le Pérou (certes corrompus) jouent pour l'opposition. Alors que la Bolivie, Cuba et l'Équateur (trois pays communistes et corrompus à l'extrême) sont du côté de Maduro.
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Maduro (comme son prédécesseur Hugo Chavez) est également soutenu par les narco-trafiquants colombiens des Farc, par l'Iran et par la Corée du Nord. Le Hezbollah chiite libanais pro-iranien a un bureau de représentation à Caracas et il coopère avec les Farc ainsi qu'avec les services secrets cubains.
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L'Assemblée nationale vénézuélienne (Parlement), où l'opposition est majoritaire, a voté, le mardi 30 mai 2017, pour demander au Congrès américain d'enquêter sur un accord obligataire de 2,8 milliards de dollars, conclu entre Goldman Sachs et le gouvernement de Nicolas Maduro.
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L'opposition vénézuélienne avait déjà accusé, le lundi 29 mai 2017, la banque d'investissement Goldman Sachs "d'aide et complicité avec le régime dictatorial" du pays, à la suite de révélations du très sérieux Wall Street Journal. Le journal a en effet rapporté que Goldman Sachs avait acheté des obligations émises par la compagnie pétrolière publique PDVSA d'une valeur de 2,8 milliards de dollars.
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Citant cinq sources au courant de la transaction, le Wall Street Journal a précisé que Goldman Sachs a déboursé 865 millions de dollars pour acquérir les obligations PDVSA.
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"La bouée de sauvetage financière lancée par Goldman Sachs au régime servira à renforcer la répression brutale qui s'abat sur les centaines de milliers de Vénézuéliens manifestant pacifiquement pour un changement politique dans notre pays", écrit le président de l'Assemblée nationale, Julio Borges, dans une lettre ouverte au président-directeur général de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein.
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A noter que l'opposition démocratique vénézuélienne est majoritaire au Parlement depuis les élections de décembre 2015.
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"Compte tenu de la nature anticonstitutionnelle de l'administration de Nicolas Maduro, de son refus d'organiser des élections démocratiques et de sa violation systématique des droits humains, je suis consterné que Goldman Sachs ait décidé de réaliser cette transaction", poursuit Julio Borges.
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Julio Borges ajoute que le Parlement vénézuélien va ouvrir une enquête sur cette transaction et que lui-même préconisera au "futur gouvernement démocratique du Venezuela de ne pas reconnaître et de ne pas rembourser ces obligations" qui arrivent à échéance en 2022.
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Goldman Sachs s'est refusé à tout commentaire. Et aucune réaction n'a pu être obtenue auprès du gouvernement vénézuélien. Selon trois sources, dont l'une travaille chez Goldman Sachs, ces obligations PDVSA n'auraient pas été vendues directement par la Banque centrale du Venezuela, mais par des intermédiaires en Europe. Tiens ?
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Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent actuellement que Maduro quitte le pouvoir.
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L'action Goldman Sachs a perdu 2% le mardi 30 mai 2017. La monnaie vénézuélienne s'est dévaluée de 64,13% face au dollar, après une vente aux enchères de la monnaie américaine impulsée par la clique corrompue de Maduro, pour "contrer le marché noir de devises et endiguer la profonde crise économique". Le bolivar (la monnaie vénézuélienne) s'échange 2'010 pour un dollar, contre 721 pour un dollar précédemment.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Narcotraficants des FARC intégrés à la société ?

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Michel Garroté - J'avais déjà signalé - sur Les Observateurs - preuves, sources et photos à l'appui, que la soi-disant "guérilla" colombienne des Farc n'est rien d'autre qu'un gang de narco-terroristes richissimes, avec des connexions au Mexique, au Venezuela, en Equateur et au Liban.
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Et maintenant voici que l'on nous parle de narcotraficants des FARC désarmés et intégrés à la société civile (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Un espoir bien naïf qui ignore l’histoire de cette "guérilla" et les termes de l’accord conclu. Ces négociations secrètes ont duré six ans. Le plus important pour les FARC, c'est d'obtenir l'impunité totale par rapport à leurs crimes de guerre et crimes de lèse-humanité. En annonçant un accord de paix avec le gouvernement colombien, les FARC pourraient bien avoir mis un terme à plus de 50 ans de guérilla dans le pays.
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Mais alors que le texte doit encore être voté par les Colombiens, ce qui ne sera pas chose aisée, reste à savoir quelle sera l'attitude de ces milliers de guérilleros au sein de la société civile. Les représentants du gouvernement colombien et de la guérilla des FARC ont annoncé à La Havane la conclusion des négociations de paix entre les deux parties, après quatre ans de discussions. Peut-on vraiment imaginer les deux camps respecter cet accord, si jamais il était validé par le résultat du vote national le 2 octobre prochain ? (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Ci-dessous, nos lecteurs trouveront les extraits adaptés du point de vue d'Eduardo Mackenzie paru sur Atlantico :
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Eduardo Mackenzie (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les FARC ont encore une fois montré qu'elles ont deux attitudes différentes en ce qui concerne les accords de paix. Ce n'est pas la première fois. À chaque fois que le gouvernement annonce un accord de paix, même partiel, certains porte-paroles, dirigeants ou négociateurs des FARC changent un petit peu la donne. Cette fois, quelques jours avant, certains négociateurs ont confirmé qu'il y avait des avancées, tout en soulignant que des points n'avaient pas été définitivement réglés.
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Eduardo Mackenzie : Le grand problème aujourd'hui réside dans la question de l'impunité. C'est le point principal. Ces négociations secrètes ont duré six ans. Le plus important pour les FARC, c'est d'obtenir l'impunité totale par rapport à leurs crimes de guerre et crimes de lèse-humanité. Il faut bien savoir que cette guérilla a attaqué la Colombie pendant plus de 40 ans. Elle a commis des exactions monstrueuses, avec plus de 220 000 victimes et plus de 60 massacres épouvantables. Plus de deux millions de paysans ont été expulsés de leurs terres. Aujourd'hui, les FARC aspirent à ne pas passer un seul jour en prison pour toutes ces atrocités, précise Eduardo Mackenzie (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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https://fr.news.yahoo.com/gu%C3%A9rilleros-farc-d%C3%A9sarm%C3%A9s-int%C3%A9gr%C3%A9s-%C3%A0-soci%C3%A9t%C3%A9-civile-espoir-063904236.html
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La fortune des narco-terroristes des Farc

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J'avais déjà signalé - sur Les Observateurs - preuves, sources et photos à l'appui, que la soi-disant "guérilla" colombienne des Farc n'est rien d'autre qu'un gang de narco-terroristes richissimes, avec des connexions au Mexique, au Venezuela, en Equateur et au Liban. Ci-dessous, je reproduis une analyse de Lissy DE ABREU sur cette fortune colossale des narco-terroristes des Farc.
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Lissy DE ABREU (voir lien vers source en bas de page) : L'argent serait caché dans les montagnes ou investi à l'étranger : la possible fortune dont pourrait disposer la guérilla colombienne des Farc fait débat dans ce pays qui espère tourner bientôt la page du conflit armé. C'est un récent article d'un journal britannique, The Economist, qui a déclenché la polémique, au moment même où gouvernement et guérilla semblent plus proches que jamais d'un accord de paix. Selon l'hebdomadaire financier, citant un document d'analystes du gouvernement colombien, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) détenaient, en 2012, 10,5 milliards de dollars cachés. Pour différents experts et sources proches de la guérilla marxiste, le chiffre est exagéré.
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Lissy DE ABREU : Mais ils ne nient pas qu'en plus d'un demi-siècle de conflit armé - le plus ancien d'Amérique latine -, les Farc ont forcément accumulé un magot. Et ce dernier, même s'il est d'origine illicite (trafic de drogues, mines clandestines, enlèvements...), pourrait servir dans un prochain accord de paix, par exemple pour indemniser les nombreuses victimes. Les affirmations du journal ont fait bondir les Farc : "Quelle boulette (l'article de) The Economist. Il devrait vérifier ses sources et ne pas croire en des fables sur des fortunes imaginaires de la rébellion", a écrit sur Twitter Ivan Marquez, chef de la délégation des Farc à La Havane, où se tiennent les pourparlers de paix. "Aucun être humain ne prend les armes contre un régime injuste pour s'enrichir", a-t-il ajouté.
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Lissy DE ABREU : A l'inverse, le président colombien Juan Manuel Santos a affirmé ne pas avoir le "moindre doute" sur le fait que les Farc détiennent "probablement de l'argent quelque part", indiquant l'avoir cherché sans le trouver. Pour Gustavo Duncan, chercheur ayant étudié la relation entre les Farc et le narcotrafic, "l'estimation des ressources des Farc sera toujours de la spéculation". Mais, au-delà du montant exact, pour le gouvernement comme la société colombienne, "ce qui est important c'est la disponibilité de ces ressources dans le cadre de la négociation" de paix. "Que cet argent serve à indemniser les victimes et non pour grossir des fortunes personnelles" de chefs guérilleros, plaide-t-il auprès de l'AFP. Selon les experts, cet argent pourrait aussi bien se trouver caché dans les montagnes de Colombie comme être déjà placé dans des biens à l'étranger.
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Lissy DE ABREU : Mais, estime Frédéric Massé, professeur de l'université Externado, "il serait important que les Farc déclarent ce qu'ils ont, parce que leur position est de dire qu'ils n'ont rien, qu'ils sont pauvres, et cela aussi semble exagéré car on sait qu'ils vivaient des enlèvements, de l'extorsion et du narcotrafic". "Plus ils diront la vérité, plus ils gagneront en légitimité à moyen et long terme. S'ils continuent de cacher des secrets et ne disent pas tout ce qu'ils ont, je crois que la population va continuer de penser que les Farc les trompent, d'une certaine manière", ajoute ce spécialiste en conflits et négociations de paix. Le président Santos a déjà prévenu que si cet argent venait à être découvert, il serait saisi.
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Lissy DE ABREU : Son négociateur auprès des Farc, Sergio Jaramillo, a fait de même : "Si les Farc ont l'idée d'en garder une partie, qui serait évidemment d'origine illégale, l'Etat va utiliser tous les outils (...) pour le saisir". Le procureur Jorge Perdomo a précisé cette semaine que, depuis le début des négociations de paix en 2012, il y a "une branche de l'enquête précisément sur le financement" de la guérilla d'extrême-gauche. "Nous avons des informations sur l'investissement et les biens (des Farc) à l'étranger, en Amérique centrale surtout", a-t-il indiqué. L'ambassadeur américain en Colombie, Kevin Whitaker, a offert la collaboration de son pays "pour chercher toute ressource de la guérilla". Selon lui, la quête de cet argent est importante car les Farc "ont fait des victimes et ont la responsabilité de les dédommager".
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Lissy DE ABREU : Les discussions de paix avec la guérilla fondée en 1964 pourraient permettre de tourner définitivement la page d'un conflit qui a officiellement fait 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,6 millions de déplacés, conclut  Lissy DE ABREU (voir lien vers source en bas de page).
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Introduction et mise en page de Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
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https://fr.news.yahoo.com/fortune-farc-question-sensible-colombie-115305596.html?nhp=1
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