États-Unis : la “guerre contre le terrorisme” sévit désormais à l’intérieur

Ron Paul

Les purges massives des médias sociaux de la semaine dernière - à commencer par le bannissement permanent de Trump par Twitter et d'autres médias - ont choqué et effrayé, en particulier ceux d'entre nous qui apprécient la liberté d'expression et le libre échange d'idées. Les justifications données n'avaient aucun sens et le processus était tout sauf transparent. C'est un cas classique de condamnation avant jugement.

De nombreux Américains ont considéré ces fermetures de comptes comme une attaque de la Gauche ou des Démocrates contre la Droite et les Républicains, mais c'est passer à côté de l'essentiel. Le rétrécissement des opinions autorisées sur la Toile n'est pas une conspiration contre les conservateurs. Comme l'ont relevé des progressistes comme Glenn Grunenwald, il s'agit d'une attaque plus large contre toute opinion qui s'écarte des paramètres acceptables de l'élite dominante, composée à la fois de Démocrates et de Républicains.

Certes, c'est en partie une tentative d'effacer le mouvement Trump des pages de l'histoire. Mais c'est aussi une tentative de faire taire toute critique du futur consensus politique autour de Biden qui pourrait venir des milieux progressistes ou anti-guerre. […]

Ceux qui continuent à soutenir que Facebook ou Twitter sont des entreprises purement privées agissant indépendamment des intérêts du gouvernement américain ignorent la réalité.

L'alignement de ces sociétés "privées" américaines sur les objectifs de politique étrangère du gouvernement américain a une longue histoire et prend ses racines dans l'hyperinterventionnisme de l'ère Obama/Biden.

Il y a longtemps que les "Big Tech" se sont associées avec le Département d'État Obama/Biden/Clinton pour prêter leurs outils aux objectifs de "soft power" des États-Unis à l'étranger. Qu'il s'agisse des tentatives de changement de régime en cours contre l'Iran, du coup d'État de 2009 au Honduras, du désastreux coup d'État mené par les États-Unis en Ukraine, du "Printemps arabe", de la destruction de la Syrie et de la Libye, et de bien d'autres encore, les Big Tech étaient heureuses de s'associer au Département d'État et aux services de renseignements américains pour fournir les outils nécessaire à ceux dont les États-Unis voulaient qu'ils prennent le pouvoir et pour faire taire le camp adverse.

Bref, les élites du gouvernement américain se sont associées à l'étranger avec les Big Tech depuis des années pour décider qui avait le droit de parler et qui devait être muselé. Ce qui a changé maintenant, c'est que ce déploiement de "soft power" au service du hard power de Washington s'est étendu aux États-Unis eux-mêmes.

Que faire maintenant? Même les réseaux sociaux alternatifs favorables à la liberté d'expression sont attaqués par le Léviathan des Big Tech et du gouvernement. Il n'y a pas de solution facile. Mais souvenons-nous des dissidents de l'époque soviétique. Ils n'avaient pas d'internet. Ils n'avaient pas de médias sociaux. Ils n'avaient pas la possibilité de communiquer avec des milliers et des millions d'amoureux de la liberté partageant les mêmes idées. Pourtant, ils ont fait preuve d'une créativité incroyable face à une adversité incroyable pour continuer à faire avancer leurs idées. Parce qu'aucune armée - pas même les grandes entreprises de technologie en partenariat avec les grands gouvernements - ne peut arrêter une idée dont l'heure est venue. Et la Liberté est cette idée. Nous devons aller de l'avant avec créativité et confiance !

Source : The "War On Terror" Comes Home - Mises Institute

Résumé Cenator

Charles Gave : “Comment Biden est utilisé par l’État profond américain”

Avec Charles Gave, financier, entrepreneur, et président de l’Institut des Libertés. Actualité, politique, invités... Du lundi au vendredi, de 12h à 13h20, retrouvez André Bercoff dans tous ses états.

*****

voir aussi:Pierre Esposito

Une conversation menaçante entre Joe Biden et le président de l'Ukraine Porochenko datée de 2 semaines après l’élection de Donald Trump laisse entendre que Porochenko doit tout faire pour fermer la Privatbank pour éviter qu'il ne connaisse certains "détails".
Cette vidéo est diffusée alors qu'en pleine campagne électorale aux USA, le camp Trump accuse la famille Biden d'enrichissement illégaux par l'entremise du fils de Joe Biden, Hunter Biden.

Conversation Biden-Porochenko 26/11/16 - VOSTFR