Le journalisme romand dans les abysses

Article de L’Illustré : Joe Biden, un vieux président qui a vu la mort de près.

Version lesobservateurs.ch : Joe Biden, un vieux président qui fait voir la mort des États-Unis de près…

Article de L’Illustré : Le look, enfin un thème politique

Version lesobservateurs.ch : Journalisme en Suisse romande : le niveau ne monte pas, toucherait-on même le fond ?

L'article d'Yvan Perrin de ce jour, sur notre site: "Le vent du boulet" sur les élections neuchâteloises de la veille.

Ci-dessous, notre résumé de la manière utilisée par la RTS pour parler de cette défaite.

Nous pouvons même illustrer la propagande et la désinformation déversées en flux quasiment continu en ouvrant indifféremment n’importe quel média subventionné; l'uniformité de nos médias qui répandent pratiquement tous la même propagande, sans filtre.

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Exemple : RTS/Forum, 09.05.2021

Les Suisses, plus europhiles qu'il n'y paraît? Interview de René Knüsel

Un sondage bidon pour faire avaler au peuple suisse qu'il aimerait inconsciemment l'Union Européenne plus qu'il ne l'imaginerait (Sondage fait par qui? Quelle est la population sondée? Les questions étaient-elles orientées? ).

Combien de personnes ont-elles lu et compris ce qu'est l'accord cadre ?
https://www.dfae.admin.ch/dam/europa/fr/documents/abkommen/Acccord-inst-Projet-de-texte_fr.pdf (34 pages).

Lorsque nous cherchons des informations sur l'Accord Cadre, nos médias réservent les explications de la RTS, de Pierre Nebel, mais presque jamais les explications d'opposants, de septiques ou de réservés.
Le texte est très technique, et aussi indigeste qu'inaccessible au commun des mortels.

Répéter avant les votations des résultats de sondages orientés ne fait qu'influencer les citoyens dans le sens obtenu par le sondage de complaisance.
Ce principe psychologique est largement utilisé dans les relations fatiguées:

"Je sais bien qu'au fond de toi tu m'aimes encore"

Les émissions Forum de la RTS sont truffées de questions orientées qui contiennent déjà la réponse, la RTS passe quotidiennement comme un bulldozer sur le mental de la population, rien ne semble pouvoir stopper ce parasitage idéologique qui ne dit pas son nom... ou au moins le remettre en question.

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L'invité ci-après d'Esther Coquoz mérite également le détour.

Comme d’habitude, Esther Coquoz superpose régulièrement ses « uhum » et ses « très bien » aux paroles de la personne sous sa poigne, son ton inquisiteur et agressif est modulé en fonction de son ressenti envers ses proies.

Ici, c’est au tour de Roby Tschopp de passer un mauvais quart d’heure, car le malheureux candidat neuchâtelois vient de perdre au deuxième tour et fait basculer la Gauche dans la minorité. Nous nous réjouissons de ce résultat, néanmoins, la hargne d'Esther Coquoz nous remplit de stupeur.

Auparavant, un autre journaliste RTS avait introduit l'interview et pointé du doigt les faiblesses du candidat par qui le malheur arrive :
Il n’est ni une femme, ni jeune.
Eh oui, Tschopp a presque tout pour déplaire : Bien qu'il soit un Vert, c’est un Suisse vrai de vrai, un mâle blanc et vieux (55 ans !), en plus il n’est ni un fan de la décroissance, ni n’a voulu faire alliance avec les socialistes.

Pour Esther Coquoz, c’est la totale, et son irritation se sent en filigrane !

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Voici le résumé de l'interview de Roby Tschopp, candidat écologiste éconduit au Conseil d’État neuchâtelois. "Défaite pour Les Verts au conseil d’État neuchâtelois"

Esther Coquoz : C’est la fin de 8 années de domination des socialistes à Neuchâtel, le PLR a raflé 3 sièges sur 5. Il y aura deux femmes, PLR et socialiste. Exit Roby Tschopp.

Esther Coquoz : Largement distancé, quelle leçon tirez-vous, Roby Tschopp ? (Question posée sur le ton d'une maman qui enguirlande son enfant pour une bêtise.)

Roby Tschopp : ... Dont acte.

Esther Coquoz : Dont acte ? Cela veut dire que vous ne correspondez pas au candidat que la gauche et les Verts souhaitent vraiment mener jusqu’au Conseil d’État ? Vous n’avez pas le bon profil ?

Roby Tschopp : Le souverain a parlé...

Esther Coquoz : Vous sentiez quand même à la fin du premier tour, Roby Tschopp, que votre 7e place était un mauvais signal. Vous n’auriez pas dû jeter l’éponge à ce moment-là ?

Esther Coquoz : Vous prenez quand même acte de ce vote. Oui. Mais est-ce que vous ne diriez pas que vous n’avez pas incarné suffisamment l’image qu’on se fait d’un candidat Vert aujourd’hui, plutôt jeune et j’ai presque envie de dire, une candidate plutôt féminine ?

Roby Tschopp répète qu’il avait été désigné par son parti.

Esther Coquoz : La vague verte subit néanmoins un coup d’arrêt à Neuchâtel. Pire que cela : la majorité de gauche – en tout cas, pire pour la gauche –  au Grand Conseil est battue.
Est-ce que c’est dangereux pour certains dossiers comme la protection du climat, Roby Tschopp ?
Vous êtes inquiet ce soir ?

Résumés et commentaires : Cenator

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image en avant: Toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite.