Espion en Allemagne: Burkhalter veut “oublier cette vieille affaire”. Le Blick exige des explications.

Christian Hofer: A noter que cet espion aurait visiblement fait double jeu. Le Conseil fédéral tente ici de cacher une affaire dont il est responsable.

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Le quotidien alémanique publie une lettre ouverte courroucée au chef du DFAE pour sa vision de l'affaire de l'espion suisse en Allemagne.

Interrogé par «Blick», le Neuchâtelois estimait lundi ainsi que cette affaire était une «vieille histoire» et qu'aujourd'hui, on vivait dans «un monde très différent». Il soulignait «qu'en 2017, il faut vivre en 2017 et oublier un peu ce qui s'est passé en 2014, 2012 ou 2011.» Selon lui, le Conseil fédéral avait été informé en 2011 et il n'y avait eu aucune faute dans la communication.

«A quel point les secrets que pourrait dévoiler l'espion sont-ils explosifs? Qui exactement lui a confié ce mandat douteux? Pourquoi? Qui savait tout cela? Qui est responsable de ce dilettantisme?» demande ainsi «Blick» à Didier Burkhalter. Et de l'apostropher: «oublier peut être dangereux. Et vous ne voudriez pas oublier l'année 2009, celle où vous avez été élu.»

Le quotidien critique vertement le ministre: vos paroles ne sont pas seulement étranges, elles sont aussi un affront! Envers l'espion qui a agi au nom de notre pays avec l'approbation du Conseil fédéral et qui se retrouve aujourd'hui en prison. Envers aussi les citoyens qui vous ont élu et pour qui votre demande est condescendante et insultante. Dans ce monde actuel «très différent», nous voulons des explications. Et pas qu'un peu, conclut le «Blick».

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