Le Brésil, septième puissance mondiale, traverse actuellement une crise politique majeure. La présidente fait l'objet d'une procédure de destitution.
La déroute a été totale pour Dilma Rousseff
Le vote a été sans ambiguïté : seuls 137 députés de gauche l'ont soutenue, contre 367 voix ayant soutenu la destitution, soit 25 de plus que les 342 voix nécessaires. Reste maintenant à attendre le vote du Sénat. Si la majorité des sénateurs confirme la destitution, elle sera alors écartée de la présidence pendant une période de 180 jours maximum, dans l'attente d'un verdict.
Les partisans de la présidente parlent de « coup d'Etat »
Le responsable du Parti des travailleurs a reconnu la défaite, mais a déclaré vouloir maintenant dialoguer avec le Sénat pour « corriger l'action des putschistes dirigés par des gens sans autorité morale ». Pourtant, dans les faits la procédure est totalement en conformité avec ce que prévoit la Constitution.
Les méfaits de l'actuelle présidente sont ils bien supérieurs à ceux de ses prédécesseurs ?
La corruption est une réalité ancienne au Brésil. Plusieurs présidents avaient en effet eu recours tout comme elle, à des « pédalages budgétaires » dans le but de masquer la réalité du déficit. Mais Dilma Rousseff est également impliquée dans un scandale politico financier lié au groupe public pétrolier Petrobas, dont elle a été présidente du conseil d'administration pendant plusieurs années...