Les vérités du Pr Raoult sur BFM : on aurait dû éviter des milliers de morts !

Publié le 1 mai 2020 - par

Didier Raoult  a finalement accordé une interview exclusive à Apolline de Malherbe, retransmise jeudi soir sur BFM TV.

La star mondiale de l’IHU de Marseille nous dit avoir accepté de s’exprimer sur le Covid-19, car on en connaît  beaucoup plus aujourd’hui qu’hier. On comprend mieux et la raison s’impose.

Interrogé sur l’absence de traitement qu’a rappelée Édouard Philippe lors de la présentation du plan de déconfinement, Didier Raoult  rappelle que la chloroquine a montré son efficacité lors des essais in vitro et qu’elle est  largement prescrite en Chine à un prix modique.

Elle réduit largement la durée du portage viral et c’est pour cette raison qu’il avait déclaré  « En Chine, fin de partie pour le Covic-19 ».

Les courbes en cloche de l’épidémie sont éloquentes, montrant que le pic  est passé depuis longtemps et que la crise sanitaire touche à sa fin.

Celui qu’on surnomme le druide, le rocker ou le gourou affirme se désintéresser des polémiques, mais avoue ne pas comprendre que son traitement ait été catalogué de fake new et qu’il ait suscité autant de raffut en France. Il note une cassure dans le monde  en trois secteurs :

Les pays pauvres du Sud, qui se soignent à la chloroquine bon marché.

L’Extrême-Orient qui l’utilise largement.

L’Europe de l’Ouest et une partie des États-Unis qui la refusent, sous l’influence des laboratoires qui souhaitent faire des essais sur des molécules nouvelles, pour lesquelles on  n’a aucun recul.

Mais génériques ou molécules existantes ne rapportent rien. Il faut donc développer de nouveaux médicaments pour générer des profits.

Nous avons déjà un capital médicament extraordinaire pour soigner l’humanité. Les antibiotiques ont été testés sur les bactéries mais pas sur les virus. Or, l’association hydroxychloroquine + azithromycine s’est révélée efficace.

Cette association aboutit à un taux de mortalité trois fois inférieur à celle des autres  traitement testés. Entre 0,3 et 0,5 %.

Le problème est que les médias et le monde politique ne comprennent rien à ce que font les médecins qui veulent soigner.

Selon un sondage chez les médecins du monde entier, 59 % d’entre eux utilisent la chloroquine et  l’azithromycine pour soigner et guérir leurs patients.

Et le druide avoue en souriant qu’on utilise la chloroquine encore plus à Paris qu’à Marseille ! Même Agnès Buzyn, de retour sur le terrain, l’utilise pour ses patients !

La chloroquine est le médicament le plus prescrit au monde avec l’aspirine !

Pas un seul médecin dans le monde pense que le Plaquénil est un poison. Des centaines de milliers de personnes l’utilisent régulièrement sans dommage ni effets toxiques.

Interrogé sur le principe de précaution invoqué par ses détracteurs, Didier Raoult répond qu’en temps de crise, traiter les patients est la priorité des médecins.

Il est consternant de voir que ce sont les 15 pays les plus riches qui sont les plus atteints, parce qu’ils refusent de traiter les malades avec des médicaments connus.

Même l’Iran a repris le contrôle de la situation en généralisant la chloroquine.

Les médecins qui gravitent autour du pouvoir sont politisés et déconnectés des réalités. Nous avons aujourd’hui un énorme retard sur l’Extrême-Orient.

Interrogé sur le laboratoire P4 de Wuhan, il n’accorde guère de crédit à une manipulation du virus.

Il revient sur les 100 000 tests pratiqués à l’IHU et sur sa mortalité la plus faible au monde. La courbe en cloche montre que finalement l’épidémie du Covid-19 est banale et ressemble aux épidémies connues. Le taux de mortalité est faible. Alors, pourquoi cette panique générale ?

Le problème est que les populations ont peur parce qu’elles n’ont pas vécu la guerre, pas connu le risque. Elles sont protégées, soignées, avec une espérance vie très élevée. Le Covid-19 génère la peur de mourir.

Interrogé sur la visite de Macron, qui n’a pas autorisé la généralisation de la chloroquine, Didier Raoult  botte en touche en disant que Macron a compris mais que la décision politique est difficile…

À l’IHU, les personnels soignants, très protégés, n’ont pas été plus impactés que la population. Les tests sérologiques ont montré que seulement 3 % d’entre eux ont développé des anticorps.

Didier Raoult  revient à nouveau sur la diabolisation de la chloroquine, connue depuis 80 ans.  Avec 36 millions de cachets prescrits en France chaque année, cette molécule est soudain jugée dangereuse, épouvantable, avec des complications cardiaques gravissimes, et interdite à la vente  !

« De ma vie, je n’ai jamais entendu un truc aussi fantasque. C’est  inouï ! »

La contagiosité du Covid-19 tourne autour de 2 à 2,5. Celle de la rougeole et de la variole se situe entre 12 et 20.

Un point particulier l’inquiète : les fibroses pulmonaires chez des gens asymptomatiques. Il va falloir surveiller et étudier ce volet de la maladie. Y aura-t-il des séquelles sérieuses ? À suivre.

Y aura-t-il un vaccin ou pas ? Il ne sait pas. Le Covid-19 peut disparaître de lui-même bien avant l’arrivée d’un vaccin.

Une deuxième vague ? Pour lui, c’est un fantasme, de la science-fiction.

Rien à voir avec la grippe espagnole. Les gens mouraient de surinfection bactérienne car on n’avait pas d’antibiotiques. On ne reverra pas cette catastrophe.

Sur l’ouverture des écoles, il ne se prononce pas, reconnaissant cependant que les enfants ne sont pas les plus sensibles à l’infection et les plus malades.

Sur les cas d’enfants victimes d’inflammation cardiaque, il répond que la grippe a tué plus d’enfants que le Covid-19.

Quant à la récente étude américaine ayant  déglingué la chloroquine, montée en épingle par les détracteurs du druide, elle est sans intérêt. Pour Didier Raoult, c’est une fake new. Une étude biaisée, menée sur des patients inaptes au traitement à cause d’un nombre de lymphocytes trop bas. Résultat : 27 % de taux de mortalité, ce qui discrédite totalement l’étude !!

L’hydroxychloroquine doit être utilisée au début de l’infection afin de baisser rapidement la charge virale. Quand  la charge virale a disparu, la chloroquine n’a plus d’effet. Mais en cas d’emballement immunitaire, la chloroquine redevient efficace.

Le Comité scientifique, ce n’est pas son truc. Didier Raoult avoue aimer son pays. Il n’est pas Robin des Bois, il n’est pas seul contre tous. C’est avant tout un scientifique, un épidémiologiste, qui doute parfois, comme tout scientifique.

Il n’est pas devin et se contente d’observer et d’analyser les faits.

Il conclut avec une note optimiste. On arrive en bas de la courbe en cloche. Fin mai tout devrait se calmer.

Mais un point reste à surveiller : les séquelles, y compris sur des personnes asymptomatiques, dont on ne connaît rien pour le moment.

Interview terminée à l’IHU de Marseille.

On note que le Pr Raoult  garde le cap malgré la tempête médiatique, montrant à Apolline de Malherbe qu’il est maître de ses choix et n’hésitant pas à tacler gentiment la journaliste à plusieurs reprises :

« Je n ai pas besoin de vous pour dire ce que j’ ai à dire »

« Vous n’êtes pas lucide »

« Les alertes, c’est votre truc, c’est pas le mien »…

Suit  un débat sur BFM TV, auquel participe Douste-Blazy, fidèle soutien du Pr Raoult.

Pourquoi Olivier Véran  a-t-il décidé d’interdire la chloroquine, en vente libre jusqu’en janvier 2020 ?

Pour Douste-Blazy, qui a comparé les données du ministère de la Santé avec les résultats du Pr Raoult, sur des critères  identiques dans le choix des patients, l’efficacité du protocole de notre épidémiologiste marseillais est incontestable.

Le taux de mortalité à Marseille est le plus faible de France. Et si les résultats définitifs confirment ces chiffres, il faudra bien que le gouvernement s’explique sur l’interdiction de la chloroquine, qui aura conduit à des dizaines de milliers de morts, un carnage qu’on aurait pu éviter !

Le débat sur la chloroquine ne fait que commencer et la justice, dans quelques mois, pourrait bien s’en emparer. Car interdire aux médecins généralistes de soigner les patients avec un médicament connu depuis 80 ans, c’est une décision politique criminelle que les responsables devront assumer.

Car c’est la négation du serment d’Hippocrate, avec des conséquences tragiques.

Jacques Guillemain

source: https://ripostelaique.com/les-verites-du-pr-raoult-sur-bfm-on-aurait-du-eviter-des-milliers-de-morts.html

Portraits: Didier Raoult – Envers et contre tous

Envers et contre tous

« Les grands scientifiques n’obéissent à personne. »
Marianne, 26 mars 2020.

Le professeur Didier Raoult n’est ni journaliste, ni éditorialiste, ni éditeur. Mais son emprise médiatique est telle au printemps 2020 où l’épidémie de coronavirus sévit, qu’un portrait intéressera nécessairement nos lecteurs.

Fils d’un professeur de médecine tropicale dans le service de santé des armées, né à Dakar en 1957, le professeur Raoult, dont le patronyme d’origine norroise (contraction de « rath » , avisé, et de « ulfr », loup) renvoie aux guerriers scandinaves, est un infectiologue et virologue de stature internationale qui emprunte autant aux personnages d’Ibsen qu’aux druides de l’ancienne Gaule. Des premiers, il a en commun la haute conscience de sa valeur et une sorte d’idéalisme aristocratique qui le conduit à s’opposer à la majorité compacte dans les moments de crise ; des seconds, il a l’aspect chevelu et l’autorité sacerdotale. Autant de qualités qui le rendent suspect aux yeux d’une partie des experts et des sachants, qui espèrent vivement son échec, et providentiel aux yeux des chefs d’État étrangers qui misent sur la chloroquine pour endiguer la pandémie. Didier Raoult sera-t-il le Pasteur du début du XXIème siècle ou son professeur Nimbus ?

Formation

Son baccalauréat littéraire en poche, qu’il passe en candidat libre, le jeune Raoult décide de s’engager comme matelot pour voir du pays. Une fois rassasié d’aventures et de paysages, et pressentant que cette vie n’est pas tout à fait pour lui, il rentre à Marseille. Son père n’accepte de financer ses études qu’à la condition que celui-ci opte pour la médecine. Un choix judicieux, car la soif de connaissances et la curiosité académique du futur professeur l’amènent à s’intéresser à de nombreux sujets.

Ainsi, il est deux fois docteur en médecine (1981) et en biologie humaine (1985, thèse consacrée à l’étude de la fièvre boutonneuse méditerranéenne) et doublement titulaire d’un C.E.S (Certificat d’Études Supérieures) en bactériologie-virologie clinique (1981) et diagnostic biologique parasitaire (1982). Il compte également un certificat en pharmacologie générale (1983). Il complète sa formation en Amérique, au Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta, où il obtient deux certifications, une sur les principes d’épidémiologie (1983) et l’autre sur le contrôle de la propagation des maladies transmissibles (1984).

Parcours professionnel

Dès 1984, il devient assistant à l’université et crée son premier laboratoire de recherche. Deux ans plus tard, en 1986, il devient maître de conférences, puis professeur deux ans plus tard. Il est nommé président de l’Université AIx-Marseille en 1994, à seulement 42 ans. Il s’empresse de rebaptiser l’université « Université de la Méditerranée » dans l’intention de contester la prééminence historique d’Aix-en-Provence dans le domaine académique et de mettre en valeur la ville de Marseille. En 1995, il obtient le titre de professeur de première classe. Il obtient le grade de professeur de classe exceptionnelle de 1er échelon en 2000, et de 2ème échelon en 2003.

Le microbiologiste est à l’origine de certaines découvertes majeures comme les virus géants (mimivirus, marseillevirus…), de l’identification de plus d’une centaine de nouvelles bactéries pathogènes, dont certaines portent son nom (Raoultella planticola ou Rickettsia raoultii) ou la mise en évidence du rôle de certains micro-organismes dans des maladies comme la fièvre Q, la bactérie à l’origine maladie de Whiple (dont il a décrypté le génome), les endocardites ou les lymphomes non hodgkiniens.

En 2002, il est chargé de mission sur le bioterrorisme au Ministère de la Santé. En 2003, Didier Raoult remet à Jean-François Mattei, alors ministre de la Santé, un rapport de mission, où il préconise la création d’IHU (Institut Hospitalo-Univeritaire) afin de libérer la recherche médicale du carcan étatique et d’être plus compétitif au plan international. C’est dans ce rapport qu’il suggère l’idée d’une barrière d’infectiopôles similaire à la forteresse de Vauban. Raoult obtient son infectiopôle, l’IHU Infection Méditerranée, à Marseille en 2012, dont il devient le directeur. Le nouvel institut rassemble au sein d’une même structure le soin aux malades, l’enseignement, la recherche et la production de médicaments. Les chercheurs de cette institution produisent 700 publications internationales par an, dont une cinquantaine est signée ou co-signée par Raoult, dans les revues Nature ou Science. L’institut est à la pointe de la technologie médicale. Il écrivait des chroniques santé pour Le Point entre 2011 et 2018 et continue à intervenir, quoique moins régulièrement qu’auparavant, dans Les Échos.

Ses rapports orageux avec l’Inserm et avec Yves Lévy, qu’il n’hésite pas à critiquer vertement dans les médias, entraînent la non-reconnaissance de son institut par l’Inserm et le CNRS. Leur contentieux remonte à l’époque où Raoult critiquait les efforts déployés par Lévy pour trouver le vaccin du sida, efforts qu’il juge vains. La tentative de réforme des IHU que souhaitait amorcer Agnès Buzyn en 2017, visant à mettre fin au modèle des fondations, met le feu aux poudres. Et Raoult de s’en émouvoir publiquement. Selon Hervé Vaudoit, « Yves Lévy a toujours détesté Raoult et n’a pas supporté cet échec, il s’est servi de ces accusations de harcèlement contre des membres de l’équipe de Raoult pour le décrédibiliser auprès du monde scientifique. »

Dans le courant du mois de janvier 2020, Raoult relativise d’abord l’impact du virus de Wuhan, apparu en décembre 2019, le qualifiant de « délire ». Cette prise de position lui sera vivement reprochée et permettra à ses détracteurs (notamment Patrick Cohen et Daniel Cohn-Bendit en tête) de mettre en doute sa compétence au plus fort de l’épidémie. Fin février 2020, une vidéo est postée sur le compte de l’IHU Infection Méditerranée où le professeur annonce que l’hydroxychloroquine, molécule traditionnellement utilisée pour combattre le paludisme et de consommation courante en Afrique, combinée à l’azithromycine, pourrait soigner efficacement les malades atteint du coronavirus. Il se fonde alors sur une étude d’un microbiologiste chinois réputé, Zho Nanshan. Le ministre de la Santé Olivier Véran, relaie dans la foulée une fake news du Monde rapportant qu’un américain serait mort après avoir ingéré de la chloroquine. Le professeur contre-attaque en pointant du doigt les conflits d’intérêt et l’appât du gain des laboratoires pharmaceutiques. Le 16 mars, il dévoile les résultats préliminaires de son étude pilote : sur 24 malades seulement, les trois quarts n’étaient plus porteurs après six jours. Les grands médias et le corps médical s’empressent de pointer les défauts méthodologiques de l’étude de Raoult. Le confinement est déclaré le lendemain. Il claque la porte du Conseil scientifique avec fracas le 25 mars, marquant son désaccord avec la mise en place du confinement, qu’il juge inadaptée. Pendant ce temps, les gouvernements américain et marocain légalisent la vente de chloroquine, causant le désarroi dans l’opinion en France.

Parcours militant

Le professeur Raoult ne se répand pas sur ses préférences politiques, même si on peut légitimement les inférer, compte tenu de ses prises de position qui peuvent sembler déroutantes. Ainsi, il s’est déclaré en faveur du port du voile à l’Université et a loué la création de l’Université de Vincennes tout en faisant preuve de scepticisme quant aux vaccinations systématiques et à l’origine anthropique du réchauffement climatique. Il n’hésite pas à défendre Israël, et la communauté juive en général, dans les médias et n’évoque jamais la ville de Marseille en des termes peu flatteurs. Tout porte à croire que Didier Raoult a une sensibilité de gauche concernant les questions de société, mais qu’il va à l’encontre de la doxa dans le domaine scientifique, d’où son assimilation au populisme par le gratin parisien.
Le journaliste Hervé Vaudoit définissait Raoult comme un « bon gaulliste » dans Libération en 1998. L’Obs corrobore cette affirmation : « Raoult adore Napoléon, le très bon vin, il est gaulliste et sa plume va plutôt vers des médias classés à droite : « le Figaro », puis « le Point » et « les Echos ». »

Ce qu’il gagne

Non renseigné.

Vie privée

Le virologue est marié à Natacha Raoult-Caïn, une psychiatre originaire d’une famille juive lithuanienne, qui lui a donné deux filles, toutes deux médecins. Le couple vit dans un « appartement du centre de Marseille sans luxe ni ostentation apparente », selon Elle. Ses deux enfants ont été élevés dans la tradition juive et scolarisés dans des établissements confessionnels. Sa fille, Lola Raoult-Cohen, est elle-même psychiatre.

Bibliographie

  • Les nouvelles maladies infectieuses, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1999, 127 p.
  • De l’ignorance et de l’aveuglement : pour une science postmoderne, Ebook Kindle, Amazon, 2012.
  • Didier Raoult et Sabine Casalonga, Votre santé : tous les mensonges qu’on vous raconte et comment la science vous aide à y voir clair, éd. Michel Lafon , 2015, 302 p.
  • Arrêtons d’avoir peur ! : santé, environnement, climat, flux migratoires et société : la science vous aide à y voir clair, éd. Michel Lafon, 2016, 347 p.
  • Mieux vaut guérir que prédire : santé, société, vivre ensemble, éd. Michel Lafon, 2017, 280 p.
  • Didier Raoult et Olivia Recasens, La vérité sur les vaccins : tout ce que vous devez savoir pour faire le bon choix, Neuilly-sur-Seine, éd. Michel Lafon, 2018, 221 p.
  • Hervé Vaudoit, L’IHU Méditerranée Infection — Le défi de la recherche et de la médecine intégrée, Éditions Michel Lafon, 2 août 2018, 267 p.
  • Didier Raoult, Épidémies : vrais dangers et fausses alertes, Éditions Michel Lafon, mars 2020.

Distinctions

2002 : prix d’excellence de la Société européenne de microbiologie clinique et maladies infectieuses.
2003 : prix Jean Valade, Fondation pour la recherche médicale210.
2005 : Medical grand round, hôpital de Chicago
2006 : Medical grand round, université Stanford
2008 : prix Sackler Lecturer, université de Tel Aviv
2009 : prix Éloi Collery, Académie nationale de médecine
2010 : grand prix Inserm.
2011 : Officier de la Légion d’honneur
2015 : prix de la fondation Louis D., institut de France sur le thème “Étude du monde microbien : nouveaux concepts, nouvelles approches”.
2015 : Commandeur de l’ordre national du Mérite

Il l’a dit

« Le vrai problème, à mon sens, est lié à nos structures administratives décisionnelles dont les agents ont une peur terrible de se tromper. Si vous prenez d’un côté ces structures, de l’autre la presse (qui joue son rôle pour alerter la population) et enfin des spécialistes très limités dans un domaine (dont peu osent relativiser les risques et scier la branche de leur recherche), vous n’avez personne pour calmer le jeu. J’ai bien peur que ce soit inévitable dans notre civilisation. », Votre Santé, p.43, 2015.

« Je me se suis rendu compte que ce que je racontais, les hommes politiques s’en foutaient en réalité. L’activité essentielle d’un ministère, c’est de lire le journal. J’ai compris que l’information ne passe pas du tout par les experts, ça passe par le journal et la télévision. Le circuit de l’information n’est pas le circuit prévu, c’est le circuit de la presse. C’est à partir de ce moment-là que j’ai essayé de diffuser certaines choses que je pensais et les conséquences ont été beaucoup plus directes que tout ce que j’avais pu faire comme expert ou comme président d’Université. », Le processus de l’innovation peut-il respecter la règle ?, 22 mai 2015.

« C’est jouer le pompier pyromane que se focaliser sur les musulmans ! Nous avons plus besoin de calmer les tensions que de les exacerber, ou nous risquons de voir se créer une « cinquième colonne » de Français musulmans ulcérés par notre intolérance. Notre avenir est au développement de rapports sereins avec les pays francophones, pas à l’homogénéisation des tenues. Une telle loi serait d’ailleurs retoquée par la Communauté européenne tant la France est isolée dans ce domaine. Une plainte à la Cour européenne des droits de l’homme serait immédiatement déposée. Il faut garder son sang-froid dans les périodes de tension. L’exemple de Bush après le 11 Septembre devrait inciter au calme. Un peu moins de populisme et de fébrilité, comme dans l’épisode de la déchéance de nationalité, éviterait de nous ridiculiser aux yeux du monde et de nous créer de nouveaux ennemis. Enfin, et surtout, laissez-nous travailler avec nos étudiants ! », Le Point, 15 avril 2016.

« Les faits sont évidents : nous vivons de mieux en mieux, de plus en plus longtemps. L’espérance de vie mondiale a augmenté, entre 1980 et 2015, de dix ans en moyenne chez les hommes, pour atteindre 69 ans, et chez les femmes, où cette moyenne flirte désormais avec les 75 ans. Mais les fabricants de peur considèrent que de toute façon l’Homme court à sa perte, qu’il met en péril sa santé, son avenir et sa planète. Des angoisses existentielles, probablement dues à notre grande longévité, ce qui n’est pas le moindre paradoxe, avouons-le. », La vérité sur les vaccins, p.42, 2018.

« Au XXIe siècle, le QI moyen baisse dans les pays occidentaux, et ceci aurait commencé dans les années 70 ou 90. En Angleterre par exemple, il a été évalué à une perte de 10 points. La France suit le même chemin et est classée 17e des nations. Les gagnants sont les pays d’Asie du Sud-Est, et la Chine est d’ores et déjà à la 11e place. Avec Hong Kong première, la Corée du Sud et Taiwan deuxièmes et Singapour quatrième font une course en tête qu’il deviendra difficile de rattraper. », Le Point, 24 juin 2018.

« À Paris, ils ont beaucoup de mal à admettre que la France ne soit plus le phare de la science mondiale et que les chercheurs plus performants aujourd’hui, c’est en Asie du sud-est qu’on les trouve et plus en Occident. », Marcelle, 19 mars 2020.

« Le risque que le coronavirus chinois change les statistiques de mortalité française ou mondiale est nul. Il y a dans cette disproportion entre réalité et bruits plusieurs éléments : la peur des maladies nouvelles, l’intérêt des laboratoires qui vendent les antiviraux (Gilead a fait une progression boursière spectaculaire), l’intérêt de ceux qui produisent des vaccins par précaution (bien que l’on ne sache pas si la maladie sera encore là dans un an), de ceux qui sont heureux d’être sur un plateau de télévision comme experts virtuels, de ceux qui font de l’audimat sur la peur, et de ceux qui se voient en sauveurs providentiels. Cet évènement aura confirmé pour moi qu’il y a plus de vérités dans les réseaux sociaux et que la labellisation « fake news » est parfois l’arme désespérée de certains médias pour continuer à exister. », Épidémies : Vrais dangers et fausses alertes, p.105, 2020.

Sa nébuleuse

  • L’équipe de professeurs qu’il a assemblée et avec laquelle il mène, ou a mené, de front ses recherches : Michel Drancourt, Philippe Brouqui, Philippe Parola, Bernard La Scola, Jean-Marc Rolain, Pierre-Édouard Fournier.
  • Philippe Douste-Blazy, mnistre de la Santé entre 2004 et 2007 et administrateur de la Fondation IHU Méditerranée Infection, auteur de la pétition préconisant la modification du décret régulant la distribution de l’hydroxychloroquine.
  • Renaud Muselier, médecin de profession et président LR de la région PACA.
  • Hervé Vaudoit, journaliste à La Provence, auteur de L’IHU Méditerranée Infection — Le défi de la recherche et de la médecine intégrées.
  • Zvi Amar, président du consistoire de Marseille

Ils ont dit

« Je n’ai pas tendu la main au professeur Raoult. Je travaille avec lui depuis longtemps. Je l’ai connu alors que j’étais ministre de l’Industrie, puis, plus étroitement, comme président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) qui a toujours soutenu son laboratoire. Il n’y a rien d’anormal. J’interviens publiquement pour assurer du sérieux de ce professeur de médecine. Étant président du conseil de surveillance du CHU de Nice, je veille, dès lors que le laboratoire Sanofi produit en grande quantité de la chloroquine, que notre hôpital en soit doté suffisamment. Maintenant, on agira en fonction de la prescription des médecins. Il ne serait pas acceptable que la population de Nice ne puisse bénéficier de ce traitement. Je défends politiquement que l’on fasse confiance au professeur Raoult. », Christian Estrosi, Le Point, 23 mars 2020.

« Aucun médecin, aucun spécialiste des épidémies infectieuses n’avaient prédit ce qui nous arriverait, même les meilleurs, même le meilleur, puisque c’est ainsi qu’il se présente, Didier Raoult. (…) Une pandémie, c’est des bêtises disait-il il y a un mois », a insisté le journaliste, citant dans le même temps l’avocat Patrick Klugman : « le médecin qui va peut-être nous sortir de là nous aurait tué s’il avait été ministre de la Santé. », Patrick Cohen, C à vous, 25 mars 2020

« Et, toujours, ces pieds de nez à la capitale, à l’establishment, à la bienséance. Le journaliste Hervé Vaudoit, ancien de La Provence, auteur d’un livre sur le sujet (IHU Méditerranée Infection. Le défi de la recherche et de la médecine intégrées, Michel Lafon, 2018), raconte l’avoir un jour interrogé sur son changement de style, ses cheveux longs, sa barbe, sa bague de biker : « Il m’a souri et m’a répondu : “Parce que ça les fait chier.” », Le Monde, 25 mars 2020.

« Sur la base d’un essai qui est absolument contestable sur le plan scientifique et qui ne montre absolument rien quand on regarde exactement les chiffres et la façon dont il a été mené, on expose les gens à un faux espoir de guérison […] Utiliser un médicament comme ça, hors AMM, c’est-à-dire hors autorisation de mise sur le marché, en exposant les personnes qui le prennent à des complications, sans avoir vérifié les conditions de base de la chloroquine, je pense que c’est en dehors de toute démarche éthique. Même si ce médicament peut potentiellement avoir une activité, ce qui a été montré sur des données in vitro. On ne peut pas comme ça maintenant le donner à n’importe qui dans n’importe quelles conditions. Je pense que c’est extrêmement dangereux. », Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, Libération, 26 mars 2020.

« Raoult dit qu’il n’y a que lui. C’est comme quand il va à la télévision et qu’il dit : ‘Arrêtez de me casser les pieds avec le coronavirus, ce n’est qu’une grippe, ce n’est rien’… Voilà ce qu’il a dit. Qu’il ferme sa gueule et qu’il soit médecin ! Qu’il arrête de dire partout : ‘Je suis un génie’. Il y en a marre de ce genre de mec ». Daniel Cohn-Bendit, LCI, 30 mars 2020.

« Il vaut mieux mourir selon les règles, que de réchapper contre les règles” disait Molière. Encore un grand merci et bravo au Professeur @raoult_didier, l’IHU Méditerranée Infection à #Marseille et toutes ses équipes. », Valérie Boyer, Twitter, 31 mars 2019.

« L’homme réjouit, agace, irrite. Ses détracteurs le définissent comme un mercenaire irresponsable, n’aimant rien tant que se mettre en avant – la faute à son ego hypertrophié. Ses défenseurs le brossent en Robin des bois venu à la rescousse des sans-voix et des sans-espoir » Agnès Laurent, L’Express, 9/15 avril 2020.

Source: https://www.ojim.fr/portraits/didier-raoult/