Accueilli en tant que réfugié, Chadrac Akolo préfère jouer pour son pays d’origine et tourne le dos à la Suisse.

Christian Hofer: Voici les remerciements de ce réfugié arrivé à 14 ans, nourri, hébergé, soigné, formé en Suisse alors que son pays ne lui aurait jamais offert une chance pareille. Il fuit son pays mais c'est celui-ci qu'il va remercier et non la Suisse.

Pendant ce temps, le Congo se frotte les mains.

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Chadrac Akolo, 22 ans, s'était épanoui au FC Sion, jusqu'à faire partie des meilleurs joueurs. Ainsi, le réfugié du Congo était devenu intéressant pour notre équipe nationale. A présent, il semblerait qu'il tourne le dos à la Suisse.

L'histoire aura été trop belle pour être vrai: En tant que réfugié arrivé par bateau en provenance du Congo, Akolo atterrit en Suisse en 2010. Il joue d'abord à Bex dans le canton de Vaud. Plus tard, à Sion. Il développe ses capacités à Xamax dans la Challenge League. Cette saison, il effectue la grande percée à Sion, avec 15 buts dans le championnat!

En décembre, le processus de naturalisation est lancé. Dans le pire des cas, il faut trois ans pour qu'Akolo reçoive le passeport et puisse jouer pour notre équipe nationale. Idéalement, un an. Le patron du FC Sion Christian Constantin déclare début mars: « Je ne vais pas laisser Chadrac jouer pour le Congo. Après Petric et Rakitic, nous ne pouvons pas à nouveau perdre un talent aussi grand. »

Depuis mardi tout est clair: Tout cela pour rien. Christian Constantin: « Que dois-je faire? Il a opté pour le Congo. Il m'a dit qu'il prenait le prochain contingent de son pays d'origine.» Ce qui signifie aussi: La demande de naturalisation est devenue obsolète sur le plan du football.

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Source Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

Nos remerciements à Gil Favre