Aude Mirkovic, porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance, nous en dit plus sur les dessous de la PMA et du projet de loi bioéthique.
Résumé: Les enfants d'une fratrie, tous congelés le même jour, sont dégelés et implantés selon le désir des propriétaires. La PMA engendre des risques de maladies bien plus élevés que pour des enfants conçus normalement. C'est la production technologique industrielle des enfants. Le père est éjecté de la filiation.
Le droit de l'enfant devient le droit de l'adulte, l'enfant doit correspondre aux projets eugénistes des parents.
La généralisation de la PMA va passer à la vitesse supérieure pour programmer des enfants sur commande, ce qui va changer et interdire le droit à la filiation, comme dans le cas de deux parents de même sexe.
Désormais, les parents sont ceux qui éduquent les enfants, la pluriparentalité remplace la filiation. Détaché de la filiation charnelle, l'enfant est réduit à un projet parental.
La biologie définit deux parents, mais le parentalité social, basé sur la parentalité éducative, ne détermine pas le nombre des parents.
Au nom de l'égalité, les inégalités dues aux différences naturelles devraient être supprimées, considérées comme des injustices discriminatoires, et donner les droits à y remédier.
La GPA suivra la PMA, c'est dans la logique de l'égalitarisme.
La suite, ce sont les embryons transgéniques, puis chimériques, c'est-à-dire avec des cellules humaines mélangées avec des cellules d'animaux jusqu'à 10-50%, avec des conséquences imprévisibles pour l'humanité.