Le Carmen anti-féminicide de Florence est un fiasco

Dans sa version de l'œuvre de Bizet, le metteur en scène Leo Muscato a décidé d'épargner la cigarettière, faisant d'elle une tueuse. Ce choix scénaristique n'a pas convaincu le public du Teatro del Maggio ni la presse transalpine.

Et le coup n'est pas parti... Un dénouement fatal à la première représentation, le 7 janvier, du Carmen mis en scène de Leo Muscato, dont toute l'Europe parle depuis une dizaine de jours. Les applaudissements, réservés aux comédiens, sont vite couverts par des sifflets et des huées. En réalité, dès l'apparition sur le plateau de l'homme qui a eu l'idée d'inverser les rôles à la fin de l'opéra de Bizet.

Un verdict compréhensible, tant les choix de Muscato avaient provoqué sinon l'indignation, du moins beaucoup de circonspection. Son spectacle devenant même l'aboutissement, dans ce qu'il a de plus cornichon, du politiquement correct. Pour son adaptation, l'Italien a choisi de bouleverser le final, en permettant à Carmen de tuer Don José. «L'idée m'a été suggérée par le directeur du théâtre qui voulait que je trouve un moyen pour ne pas faire mourir Carmen. Il estime qu'à notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu'on applaudisse le meurtre de l'une d'elles», avait expliqué Muscato quelques jours avant le début des représentations. L'annonce de cette modification avait suscité d'âpres débats parmi les critiques, qui considéraient , dans leur immense majorité, comme sacrilège de dénaturer une œuvre majeure de l'opéra, vieille de 143 ans.

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Pour ne pas faire «applaudir le meurtre d’une femme», Carmen ne meurt plus à l’opéra de Florence

Pour dénoncer «le fléau des violences faites aux femmes», le metteur en scène du célèbre opéra de Georges Bizet, Carmen, au théâtre de Florence en a changé la fin. Carmen ne meurt plus sous les coups de poignard de Don José.

La lutte contre la violence faite au femmes s'invite désormais jusque dans les créations artistiques des siècles passés. Le metteur en scène Leo Muscato présente dès le 7 janvier, au Teatro Maggio à Florence, une version édulcorée de Carmen, le célèbre opéra de Georges Bizet, dans laquelle cette dernière ne meurt pas, contrairement au texte original. Il justifie sa décision par l'idée de ne pas faire «applaudir le meurtre d'une femme».

«L'idée m'a été suggérée par le directeur du théâtre qui voulait que je trouve un moyen de ne pas faire mourir Carmen. Il estime qu'à notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu'on applaudisse le meurtre de l'une d'elles», explique ainsi Leo Muscato dans des propos rapportés par l'AFP le 4 janvier.

Le metteur en scène reconnaît avoir été dans un premier temps «déconcerté» par un tel révisionnisme artistique, étant donné que le destin de Carmen, bohémienne séductrice et rebelle poignardée par le brigadier Don José, constitue le «moteur» du chef-d'œuvre de Georges Bizet. Mais après un mois de réflexion, il s'est finalement plié au desiderata de son directeur, soulignant être revenu avec une «solution» dans laquelle Carmen ne mourrait pas mais se défendait contre son agresseur «d'une façon inattendue, comme n'importe qui le ferait à sa place».

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