Michel Garroté -- Le pape François, samedi 22 avril 2017, a donc bien déclaré (j'ai vérifié), lors d’une liturgie en l’honneur des "Nouveaux Martyrs" (début de citation) : "Beaucoup de camps de réfugiés sont des camps de concentration pour la foule de gens qui sont laissés là. Pensons à la cruauté qui aujourd’hui s’acharne sur tant de personnes ; l’exploitation des personnes ; des personnes qui arrivent en bateaux et puis restent là. C’est vrai : nous sommes dans une civilisation qui ne fait pas d’enfants, mais nous fermons aussi la porte aux migrants. Cela s’appelle du suicide" (fin de citation).
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Certes, le pape François n'a pas dit que cela le samedi en question. Certes, il a aussi parlé de martyrs chrétiens. Mais ce que les agences de presse proches du Vatican elles-mêmes (news.va et zenit.org) ont mis en valeur, c'est le fait que, selon le pape François, les camps de réfugiés seraient des "camps de concentration" ; et c'est le fait que, selon le Pape François, nous fermerions la porte aux migrants, et, cela, toujours selon lui, s’appellerait "suicide".
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Ce que les catholiques - et les autres aussi - vont donc inévitablement retenir, c'est que tantôt nous enfermerions les migrants dans des camps de concentration ; tantôt nous leur fermerions nos portes, ce dernier acte étant un suicide et pas n'importe lequel : le suicide de notre civilisation.
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En ma qualité de catholique, je ne voyais pas les choses comme ça. Je croyais que l'expression "camp de concentration" qualifiait les camps du national-socialisme, du communisme et de l'islamisme (ceux de L'Etat Islamique et de Boko Haram entre autres). Et je croyais que le suicide de notre civilisation, c'était d'accueillir massivement des illégaux musulmans surnommés "migrants" par nos politiciens et nos journalistes.
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A écouter et à lire le pape François, je découvre - avec consternation - que nous placerions, selon lui, les illégaux musulmans, surnommés "migrants", non pas dans des centres d'accueil pour réfugiés, qui du reste, coûtent une fortune aux contribuables que nous sommes, mais que nous les placerions dans des "camps de concentration", un acte abominable qui violerait, si c'était vrai, la convention internationale des droits de l'homme (question : si nos centres d'accueil pour réfugiés sont en réalité des camps de concentration, pourquoi les musulmans continuent-ils de migrer massivement vers l'Europe ?).
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Et toujours à écouter et à lire le pape François, je découvre - avec stupéfaction - que l'éventuel refus d'accueillir, encore et encore, des millions de musulmans, ce refus de notre part, équivaudrait à un "suicide", celui de notre civilisation. Or, 65% des Européens souhaitent, que l'on cesse d'accueillir, encore plus de "migrants". Par conséquent, selon la philosophie papale ("françoisique" ou "françoisienne"), ces 65% d'Européens veulent se suicider (parce qu'ils souhaitent que l'on cesse d'accueillir encore plus de "migrants").
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Et les 45% d'Européens restants, ceux qui souhaitent que l'on continue d'accueillir encore plus de "migrants" musulmans, ceux-là seraient, selon le pape, des criminels concentrationnaires, passibles de poursuites au pénal pour crimes de guerre ou crimes contre l'humanité. Il y aurait ainsi des catholiques suicidaires et des catholiques génocidaires, constituant, tous ensemble, le peuple de l'Eglise, du moins celle du pape François.
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Alors de deux choses l'une. Soit les catholiques qui partagent mes convictions et moi-même, nous avons raison de vouloir stopper l'arrivée massive d'illégaux musulmans surnommés "migrants" ; et le pape François, en revanche, lui qui veut que notre civilisation se suicide en continuant d'accueillir ces illégaux musulmans, ce pape donc, est un promoteur de la fin de notre culture judéo-chrétienne, bientôt noyée dans un océan d'islamisme à vagues déferlantes, un pape "alter-pape" ou "anti-pape" en quelque sorte.
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Soit ce pape à raison, et les catholiques qui partagent mes convictions et moi-même, nous devons modifier nos opinions, sous peine de ne plus être dignes de faire partie de l'Eglise universelle, sous peine de ne plus être dignes de communier à la messe et sous peine de ne plus être dignes de recevoir le sacrement de la réconciliation.
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La question qui se pose est donc - aussi - de savoir qui devrait, dans ce cas, quitter l'Eglise : le pape actuel ? Ou nous autres abrutis, incapables de comprendre le fond de l'alter-doctrine papale ? Ah ! J'oubliais : il est passé où ce bon vieux Benoît XVI, pape émérite, lui qui avait si bien compris le problème que l'islam pose à l'Eglise catholique ?
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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