Michel Garroté -- Battue il y a dix mois par Donald Trump, Hillary Clinton s'était faite discrète depuis son échec à l'élection présidentielle. L'ex-candidate du Parti démocrate a livré, mardi 12 septembre 2017, aux États-Unis, un récit personnel sur sa défaite, "What Happened", "Ça s'est passé comme ça" en français, récit qui paraît chez Fayard le 20 septembre 2017 (c'est ce qu'elle a raconté lors d'une longue interview diffusée dimanche 10 septembre 2017 sur la chaîne CBS, premier acte de la tournée promotionnelle de son livre). Si l'épouse de Bill Clinton endosse la responsabilité de sa défaite, elle pointe également le rôle de protagonistes externes, en premier lieu le FBI, la Russie et les médias américains (c'est toujours la faute des autres...).
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L'ancienne candidate, qui fêtera en octobre ses 70 ans, ne mâche pas ses mots sur le successeur de Barack Obama. Donald Trump est tour à tour désigné comme menteur, sexiste, indigne et incompétent (il manque réac, macho, facho, etc.). Elle dit s'être « frappé le front » en l'entendant expliquer que le problème nord-coréen n'était « pas si simple » (y'a pas de quoi se frapper mais bon...). Elle raconte le « choc » de la soirée du 8 novembre 2016, dans sa chambre d'hôtel de New York, le sentiment d'être vidée, la tristesse qui ne la quitta pas pendant des semaines (pauvre petite va...).
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Relaxation, famille et chardonnay :
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Refusant antidépresseurs et psychanalyste, elle confie avoir trouvé refuge dans sa famille, une technique de respiration alternative enseignée par sa professeur de yoga (mdr) et le chardonnay (bourrée dès le matin ?). « Il n'y a pas eu une journée depuis le 8 novembre 2016 durant laquelle je ne me suis pas posé la question : pourquoi ai-je perdu ? J'ai parfois du mal à me concentrer sur autre chose », écrit celle qui s'était fait une religion, depuis un quart de siècle, de ne jamais fendre l'armure en public (Il n'y a pas eu une journée depuis le 8 novembre 2016 durant laquelle je ne me suis pas posé la question : pourquoi ai-je perdu ? Elle est narcissique on dirait...).
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La sortie de What Happened (Ça s'est passé comme ça) s'accompagne d'une tournée de promotion aux États-Unis et au Canada, avec des séances de dédicaces mardi à New York, d'interviews et 15 conférences payantes jusqu'en décembre. Ce rouleau compresseur médiatique fait grincer les dents de quelques démocrates, qui préféreraient aller de l'avant. Mais, signe qu'elle garde un socle de supporteurs indéfectibles, plusieurs conférences sont déjà complètes (elle va encore se faire plein de pognon la mémé...).
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Le douloureux souvenir de l'investiture de Donald Trump :
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Le récit qu'Hillary Clinton fait de la cérémonie d'investiture de Donald Trump, à laquelle elle a participé en tant qu'ancienne première dame, est tragi-comique. Elle imagine le discours qu'elle aurait fait, mais raconte avoir échangé un regard de stupéfaction avec Michelle Obama, et se moque des élus républicains venus la saluer, rappelant à l'un qu'il l'avait traitée d'antéchrist. Elle éreinte son ex-rival des primaires démocrates, Bernie Sanders, lui reprochant son agressivité durant la campagne. Et répète un conseil prodigué par Barack Obama : « N'essaie pas d'être branchée, tu es grand-mère » (c'est une véritable auto-psychanalyse, son bouquin à la con...).
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Elle confirme surtout l'analyse qu'elle avait ébauchée publiquement ces derniers mois, énumérant les facteurs ayant contribué à sa défaite : désir de changement, rejet de sa personne, misogynie, sentiment de désaffection économique d'une partie des classes populaires blanches. Mais, selon elle, Donald Trump a aussi exploité « l'anxiété raciale et culturelle » des Blancs. « Nombre de ces électeurs avaient peur que les gens de couleur - surtout les Noirs, les Mexicains et les musulmans - menacent leur mode de vie » (Tiens donc ?...).
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Tous ces facteurs, toutefois, n'ont pas suffi à eux seuls ; jusqu'au bout, les sondages l'ont placée en tête. Hillary Clinton est persuadée, citant notamment l'analyse du site FiveThirtyEight.com, que c'est l'intervention du directeur du FBI, James Comey, 11 jours avant l'élection, qui a fait basculer une fraction de l'électorat dans quelques États-clés vers Donald Trump, suffisamment pour assurer sa victoire. M. Comey avait soudainement rouvert l'enquête sur ses mails, avant de la refermer deux jours avant le scrutin (jusqu'au bout, les sondages l'ont placée en tête, et elle, propre sotte, elle y a cru...).
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Hillary Clinton refuse de prendre sa retraite :
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Combinée aux messages internes piratés par la Russie et publiés par WikiLeaks, la réouverture de ce dossier brûlant a eu un effet dévastateur, démultiplié par l'obsession selon elle démesurée des journalistes politiques pour l'affaire. « Leur vrai problème est qu'ils ne peuvent supporter l'idée de faire face à leur propre responsabilité dans l'élection de Trump », accuse-t-elle. Le New York Times en prend pour son grade (c'est plutôt elle qui est dévastée par l'obsession d'avoir perdu, non ?).
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Propos ridicules sur la Macronie :
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Et de citer la France en exemple, où le piratage de dernière minute de l'équipe d'Emmanuel Macron n'a pas été couvert par les médias, la loi l'interdisant. « Les électeurs français semblent aussi avoir tiré les leçons de nos erreurs en rejetant Le Pen, la candidate de droite pro-Moscou. Je me console à l'idée que notre malchance a contribué à protéger la France et d'autres démocraties. C'est déjà cela » (Macron a gagné grâce aux déboire de la vieille dame américaine...).
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Que prévoit Hillary Clinton aujourd'hui ? Elle assure qu'elle ne se représentera plus (on dit ça, mais après...). « Mais je ne vais ni bouder ni disparaître. Je ferai tout pour soutenir les candidats démocrates », conclut-elle, ignorant les démocrates qui espèrent tourner, un jour, la page Clinton (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.lepoint.fr/monde/hillary-clinton-se-livre-sur-les-coulisses-de-sa-defaite-12-09-2017-2156219_24.php
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