Le Parlement iranien donne l’ordre au gouvernement de détruire Israël

Jean-Patrick Grumberg le 4 janvier 2021

La semaine dernière, les législateurs iraniens ont annoncé un plan en 16 articles (1) de représailles pour le meurtre du commandant de la Force Quds, Qassem Soleimani, dont l’obligation faite au gouvernement iranien de détruire Israël d’ici 1420 sur le calendrier persan – c’est-à-dire dans 20 ans. C’est une première.

La législation a été introduite la semaine dernière avant le premier anniversaire de l’assassinat du général Qasem Soleimani, lors d’une attaque aérienne américaine à Bagdad le 3 janvier 2020.

Dans la proposition de législation qui sera discutée et éventuellement votée, deux étapes spécifiques sont mentionnées concernant la « destruction d’Israël ».

  • La première est de « briser le siège de Gaza » en fournissant gratuitement des « biens essentiels » si nécessaire (Gaza vient d’ouvrir un nouveau centre commercial, ce qui veut dire que pour les Mollahs, « biens essentiels » signifient armement lourd et missiles longue portée.
  • La seconde est d’offrir « des infrastructures et des services » pour mettre en œuvre le droit au retour des Palestiniens.

Le fait nouveau est que dans le passé, la disparition d’Israël était une prévision ; mais maintenant, selon ce plan, c’est une obligation.

L’Azerbaïdjan, allé stratégique et vital d’Israël dans la région, a immédiatement relayé l’information sur Azerbaycan24 (2), tandis que l’AFP est restée silencieuse.

L’Article 5 du projet de loi précise que « Le gouvernement est tenu de prendre les dispositions suivantes pour détruire le régime sioniste usurpateur d’ici 1420. »

  • 1- Rompre le siège de Gaza en envoyant des biens de première nécessité depuis les bases navales officielles vers Gaza en échange d’argent ou gratuitement ; Le premier envoi, comprenant au moins l’aide publique et les institutions privées, sera effectué dans les six mois suivant l’entrée en vigueur de cette loi.
  • 2- Poursuivre la fourniture de services et d’infrastructures de protection sociale, de sécurité économique et de soutien à la marche populaire « Droit au retour des réfugiés palestiniens » et soutenir son développement dans d’autres frontières des territoires occupés sous des rubriques telles que « Retour à Jérusalem », « Libération des hauteurs du Golan », « Pèlerinage à Quds ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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  1. https://www.azerbaycan24.com/en/press-iranian-parliament-proposed-a-bill-calling-for-israel-s-destruction/

https://www.entekhab.ir/fa/news/594022/مجلس-دولت-را-به-نابودی-اسرائیل-مکلف-کرد

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#Al Jazeera anglais #Iran #US (3:30)
Assassinat de Soleimani: les tensions entre les États-Unis et l'Iran augmentent
Personne n’a été tenu pour responsable de l’assassinat de Qassem Soleimani malgré les efforts de l’Iran pour poursuivre le président américain Donald Trump par l’intermédiaire d’Interpol.

Bavure iranienne : et ils veulent la bombe atomique pour éradiquer Israël !

11 janvier 2020 - par

Ils l’avaient promis. « Une vengeance terrible » pour la mort de Soleimani, leur héros national abattu par les Américains. Ils ont tenu parole. Ils ont, d’un seul coup, endeuillé six pays. D’un seul missile, mais un seul, ils ont abattu 63 Canadiens, 11 Ukrainiens, 6 Suédois, 4 Afghans, 3 Allemands et 3 Britanniques. En plus des 82 Iraniens. Mais ceux-ci ne comptent pas. Ils sont le prix à payer.

Six pays étrangers endeuillés d’un seul coup. Dont cinq étant des pays mécréants. Au total 86 familles abimées, détruites… Qui peut se targuer de faire mieux ?

À Téhéran, on s’en félicitait. On s’en vantait. On s’en enorgueillissait. L’Iran a su réagir comme il fallait. Il l’avait promis. Il l’a fait. Gloire au peuple iranien et à son armée invincible !
La fanfaronnade devant l’accomplissement d’un événement, aussi ridicule et stupide soit-il, est un fait habituel des pays arabo-musulmans. Elle rappelle celle de l’ancien et extravagant ministre de l’Information irakien, Sahhaf, qui est devenu célèbre pour ses conférences de presse quotidiennes à Bagdad durant l’invasion de l’Irak, en 2003.

La plus célèbre de ses conférences est certainement celle du 7 avril 2003 quand il affirmait, devant la presse, que l’Irak allait être un cimetière pour les soldats américains qui périssaient par centaines aux portes de Bagdad. Au même moment, les blindés américains patrouillaient dans les rues à quelques centaines de mètres du lieu de la conférence de presse. La dernière apparition publique de Sahhaf, en tant que ministre de l’Information, eut lieu le lendemain, le 8 avril 2003, quand il déclara que les Américains étaient « sur le point de se rendre ou d’être brûlés dans leurs chars ».

Il disparaît aussitôt, comme tous les autres responsables irakiens, dont Saddam Hussein lui-même, qui sera retrouvé en décembre 2003 dans une cave qui s’apparentait plus à une fosse septique.
Sahhaf réapparaîtra quelques mois plus tard dans une interview avec la chaîne arabe « Al Jazira ». Il reconnaît que tout ce qu’il disait était bidon.

C’est ce qui arrive aujourd’hui avec l’Iran. Accablé par des preuves irréfutables, L’Iran reconnaît avoir abattu l’avion ukrainien par erreur. Il s’en excuse. Demande pardon.
Le problème est que, maintenant, il faut casquer. Les pays touchés demandent des compensations pour leurs victimes.

Certes, les victimes iraniennes ne comptent pas. Elles seront, à la rigueur, indemnisées avec des pistaches. Leurs proches recevront autant de pistaches que les victimes pesaient de kilos. L’Iran, premier producteur mondial de pistaches, magnanime, n’hésitera pas à ajouter quelques grammes à chaque victime dans un geste de générosité et de bienveillance, vu que la vie humaine, à part celles des mollahs, ne vaut même pas une coquille de pistache…

Lors des funérailles du général Soleimani, il y avait eu au moins 65 morts dans les bousculades pour toucher le cercueil du grand martyr. Personne n’y a prêté attention. Ça ne valait pas la peine…
Les victimes afghanes ne seront pas non plus un problème pour les Iraniens qui pourraient facilement trouver un prétexte pour ne pas les indemniser. Les Afghans n’avaient qu’à ne pas se trouver dans cet avion. Et puis qui peut prouver que ce n’étaient pas plutôt des chiens afghans ?

Mais il en sera autrement des Canadiens, des Ukrainiens, des Suédois, des Allemands et des Britanniques. Oui, ce sont des mécréants, mais ils coûtent un peu plus cher que les chiens afghans. Surtout quand ils ont été tués pour rien et loin de chez eux…

L’Iran devra bien racler ses fonds de tiroirs, mais il ne peut pas s’en vouloir. Dans les pays musulmans, tout ce qui arrive est de la volonté d’Allah. Et, apparemment, Allah ne voulait pas de représailles pour la mort de Soleimani. Il ne devait pas aimer ce type. Pour une raison ou une autre…
Les Iraniens auraient dû le comprendre depuis le début. Les missiles qu’ils lançaient contre les Américains étaient tous détournés par une volonté divine protectrice. Certains de leurs missiles sont tombés dans des endroits où pas même une fourmi ne se hasarde…
Vingt-deux missiles tirés. Zéro victime. Cela veut tout dire.

Pour montrer qu’Allah, érigé malgré lui en protecteur de la République islamique, s’était lui aussi gouré (ce qui lui arrive souvent), les Iraniens clament qu’ils avaient pris l’avion ukrainien pour un missile de croisière qui fonçait sur Téhéran. Mais l’avion ukrainien ne se dirigeait pas sur Téhéran, il partait de Téhéran. Il s’en éloignait.

C’est un terrible défaut de discernement. Un comble pour l’Iran qui est dirigé par une institution dite justement « Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime », abrégé en « Conseil de discernement. »

Créée en 1988 par l’ayatollah Khomeyni lui-même, cette institution s’apparente à un Conseil d’État. C’est un organe consultatif qui soumet ses conclusions au Guide Suprême. Il est composé (inévitablement) de membres religieux du « Conseil des gardiens de la Constitution », des chefs des pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutif (président de la République) ainsi que d’une dizaine d’autres personnalités, toutes nommées par le Guide.

On se demande aujourd’hui s’il ne fallait pas, plutôt, pour l’Iran, d’avoir un « Conseil de discernement » de la trajectoire des objets volants…
Quand l’Iran clame sa volonté d’effacer Israël de la surface de la terre, on a bien peur que ses missiles n’aillent frapper l’Isère, l’Élysée ou Monaco…

Par manque de discernement…

Messin’Issa

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