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Par Jean-Luc Addor,
conseiller national et avocat, Savièse (VS)
Depuis que la loi sur l’asile est entrée en vigueur en 1980, la politique suisse de l’asile est une interminable faillite. A peine une révision entre-t-elle en vigueur qu’aussitôt, le Parlement fédéral met en route la suivante.
Celle sur laquelle nous devrons voter le 5 juin, c’est juste un énième bricolage législatif dont tout indique qu’une fois de plus, il sera inefficace pour endiguer l’invasion migratoire qui submerge l’Europe et la Suisse également.
Un projet qui repose sur de fausses données
D’abord, la soupe que Mme Sommaruga a réussi à faire avaler à presque tous les partis (sauf l’UDC!) a été préparée pour traiter 24’000 demandes d’asile par an. Or il y en a eu près de 40'000 l’an dernier et on en attend 60'000 en 2016 (plus du double qu'initialement prévu!).
Mais surtout, cette loi Sommaruga, plus encore que de la poudre aux yeux, c’est un grand mensonge. On nous dit d’abord que les procédures seront accélérées. Mensonge ! Qui, en effet, a déjà vu que l’intervention d’un avocat abrège une procédure ? Et qui peut croire que l’intervention systématique d’un avocat aboutira à un autre résultat qu’aux Pays-Bas, où l’on enregistre environ 90% de recours ?
Cette loi Sommaruga ne rendrait pas la Suisse plus attractive pour les millions de miséreux qui rêvent de rejoindre notre Eldorado… Mensonge ! Les filières qui amènent ces gens chez nous leur laisseront évidemment miroiter ce que beaucoup de Suisses ne peuvent pas se payer : un avocat gratuit (ou plutôt à nos frais !). Les « migrants » qui hésiteraient encore à venir en Suisse y seront plutôt encouragés.
On nous parle des victimes de la guerre en Syrie. Et qui se présente à nos frontières ? Pour l’essentiel, des hommes, et des hommes jeunes. Où sont les femmes et les enfants ? Et où sont les chrétiens d’Orient persécutés, voire égorgés ? On ne voit guère, à nos frontières, parmi les demandeurs d’asile syriens, que des musulmans. Ces Syriens ne sont encore que 12% parmi les demandeurs d’asile contre 45% d’Erythréens et d’Afghans. Là encore, on nous trompe.
Pas d’avantage de renvois
Et puis, à quoi bon des procédures plus rapides puisque de toute manière, pas un demandeur d’asile débouté, pas un immigré clandestin de plus qu’aujourd’hui ne sera effectivement refoulé hors de Suisse ? Là encore, les Suisses doivent connaître la vérité : sous réserve d’une poignée de demandeurs refoulés en exécution de l’accord moribond de Dublin (à peine 6%), il faut bien se dire que du jour où ces « migrants » qui affluent chez nous entrent en Suisse, ils n’en repartiront jamais.
Alors que faire ?
Eh bien, il faut d’abord dire NON, le 5 juin, à une loi qui exposera encore plus notre pays à l’invasion migratoire. Ayons ensuite le courage de dire que la Suisse n’a aucune obligation morale d’accueillir sans limite tous les miséreux et les persécutés de la planète. Osons dire que ce n’est pas un droit de toute personne où qu’elle se trouve sur cette terre de choisir librement son pays de résidence comme dans un libre-service. Aidons les vrais réfugiés, ceux qui sont vraiment persécutés. Privilégions l’aide sur place au lieu de les encourager à venir chez nous. Finissons-en avec les accords moribonds de Schengen/Dublin, qui ne nous apportent guère que la libre circulation des criminels et des immigrés. Et dans l’immédiat, rétablissons enfin, avec l’aide de notre armée, de vrais contrôles aux frontières.
Jean-Luc Addor
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Communiqué UDC du 8 avril 2016
Renforcer la protection des frontières, introduire une procédure accélérée aux frontières pour renvoyer directement les requérants arrivant d'un pays sûr, planification d'urgence pour créer jusqu'à 10 000 places d'accueil fédérales (le projet de Simonetta Sommaruga n'en produit que la moitié): voilà comment le responsable de l'asile des cantons veut faire face à une explosion du nombre de demandes d'asile. Une hausse rapide est probable comme l'indiquent les chiffres du premier trimestre 2016: le nombre de demandes d'asile a presque doublé par rapport à la même période de l'année passée.
Un projet d'avant-hier
La révision de la loi sur l'asile qui sera soumise au peuple le 5 juin prochain ne joue plus guère de rôle dans ces conditions. Elle est tout simplement inefficace face à la situation actuelle, et encore moins face à une nouvelle augmentation du nombre de demandes. Développé entre 2011 et 2013, le concept Sommaruga est totalement à côté de la réalité actuelle et n'a plus aucun rapport avec la migration à laquelle on assiste aujourd'hui. Pire, il aggrave les problèmes, car la Suisse sera encore plus attractive pour les immigrants illégaux en leur offrant des avocats gratuits et des centres fédéraux de luxe avec un service complet.
Hans-Jürg Käser admet qu'il n'est pas nécessaire de réviser la loi pour introduire une procédure accélérée aux frontières, renforcer les contrôles frontaliers et accélérer l'exécution des décisions de renvoi. Ce qu'il faut, en revanche, c'est la volonté politique des autorités d'appliquer enfin la législation en vigueur et notamment les durcissements qui lui ont été apportés ces dernières années. Ces mesures peuvent être prises immédiatement.
Les expropriations sont la clé
Hans-Jürg Käser parle clair en ce qui concerne les expropriations: les autorités misent totalement sur l'instrument des expropriations et sur la réduction des droits de participation du peuple. Proposé par le Conseil fédéral, le séquestre des installations de protection civile des communes permettra de répartir le plus rapidement possible un maximum de requérants d'asile entre les cantons et les communes. Cela en totale contradiction avec les promesses faites concernant cette révision de la loi sur l'asile. Selon le conseiller d'Etat libéral-radical Hans-Jürg Käser, la Confédération achète le ralliement des cantons et des communes à ces mesures en leur donnant plus d'argent. Si le peuple approuve le 5 juin prochain le projet de révision, la Confédération pourra de surcroît exproprier des particuliers pour créer des centres d'asile. La procédure de planification centralisée exclut toute opposition de la population locale.
Pour la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, les expropriations sont en réalité la mesure clé de son projet. Elle devrait enfin avoir l'honnêteté de l'avouer. Pour l'UDC, en revanche, la conclusion est plus évidente que jamais: cette révision de la loi sur l'asile doit être rejetée avec détermination.