Lyon : Augustin tente de protéger des femmes face à des racailles. Il est tabassé sans raison.

Dans cette ville où quatre ans plus tôt Marin se faisait lyncher à coup de béquille pour avoir défendu un couple pris à parti parce qu’ils s’embrassaient, les bandes violentes font toujours la loi dans les rues de Lyon. Dans la soirée du vendredi 21 août, c’est un autre gone qui paya les frais de l’ultra- violence. Il s’appelle Augustin, il a 17 et venait comme des milliers d’autres jeunes, de prendre un pot avec ses amis sur la Presqu’île.

 

 

 

Mais alors qu’il rentrait chez lui aux alentours de 23 heures, en compagnie de deux jeunes amies, Augustin est témoin d’un accrochage entre un groupe de jeunes filles et cinq racailles « en survêtement ». Le jeune diplômé du baccalauréat en juin dernier s’approche et tente de calmer les esprits. « Il n’y allait pas pour taper, c’était pour permettre aux filles de partir », nous rapporte son père, Jérôme. L’altercation prend alors une toute autre tournure. Les filles parviennent à fuir dans le Monoprix situé sur la place Bellecour, pendant qu'Augustin fait face à ses quatre agresseurs, de plus en plus véhéments. C’est un cinquième membre de la bande qui viendra « sans qu’il ne l’ait vu venir », mettre le coup qui sonnera définitivement comme l'épisode de Marin.

Cela a duré quelques secondes, la vie d’Augustin bascule. Dents arrachées, mâchoire fracturée, cervicales touchées, il parvient tout de même à se relever et à raccompagner ses deux amies jusqu’au métro, galanterie oblige. Ce n’est qu’après les avoir laissées que le jeune homme appela ses parents pour être pris en charge et accompagné aux urgences.

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