Le président de SOS Racisme a écrit un article dans le journal Libération, et tente de redonner ses lettres de noblesse à la gauche dite antifasciste. Il s’intitule : « La meute contre Black M, ah ! les braves gens !», et donne ainsi le ton : les opposants à la venue de celui pour qui le France est un « pays de kouffars » (comprendre « pays de mécréants ») sont une meute…
Et cette « meute » aurait des penchants hitlériens
Pour Dominique Sopo, le lien entre refus de voir Black M jouer au centenaire de Verdun et le nazisme est clair. La préoccupation du péril fasciste se retrouve dans toute la sémantique de son intervention, comme le laisse percevoir cet échantillon de mots et formules employés, je cite : « L’air empeste », « Effluves de peurs », « Haines inavouables », « Haïr », « Rivages bruns », « Chœurs imbéciles et haineux », « Egout frontiste », « S’abimèrent dans l’abject »…ou encore, je cite : « Les fascistes et les réactionnaires patentés se sont dressés comme une seule croix gammée ». Fin de citation.
De plus, le lien entre rejet du concert et collaboration durant la seconde GM est directement soulevé, je cite : « Héritière d’une collaboration qui consista à être Allemand au moment où il fallait le plus être français, l’extrême droite feignit de s’en émouvoir, tout à sa fibre patriotique autoproclamée ». Fin de citation.
La sémantique laisse aussi transparaitre l’obsession de la gauche pour la biologisation des débats…
Effectivement, les termes médicaux, qui sont précisément propres aux idéologies totalitaires, sont légion. L’auteur parle ainsi de, je cite : « Fièvre hystérique » « Affection fulgurante », « Haine endémique », « Rejet épidermique », « Frénésie donnant la nausée ». L’opposition à la venue de Black M ne découle donc pas d’un raisonnement valable, mais d’une maladie de la pensée qu’il faudrait assurément soigner.
Sur les propos homophobes du groupe Sexion d’assaut, Dominique Sopo est clément, car les membres du groupe « s’en excusèrent », il prendra toutefois le temps de qualifier la Manif pour tous de « très homophobe ».
En définitive, l’argumentaire de l’auteur cache mal le choix idéologique de Black M pour le centenaire de Verdun : le refus de le voir jouer serait le refus de « la France qui change », du « progrès », et du combat contre le racisme.