Michel Garroté -- Pour ce qui me concerne, un Juif sioniste (ou un non-juif pro-sioniste) est tout simplement quelqu'un qui défend le droit d'Israël à vivre dans des frontières qui garantissent réellement la sécurité du peuple juif israélien. L'on me rétorquera : oui, mais alors, quelles frontières ? Et là, je répéterai : dans des frontières qui garantissent réellement la sécurité du peuple juif israélien.
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Ah, j'allais oublier de préciser : je suis catholique pro-sioniste depuis 34 ans (auparavant, soit avant 1983, j'étais anti-sioniste et pro-Arafat). Selon moi, les frontières d'Israël ne sont pas encore toutes tracées, puisque la ligne qui sépare Israël de la Judée-Samarie (dite "Cisjordanie") n'est pas une frontière, mais une ligne de cessez-le-feu. Je ne vais pas ré-écrire ici ce que j'ai déjà écrit - depuis 1983 - des centaines de fois (et sur Internet depuis 2007 : d'abord sur dreuz.info, puis, dès 2015, sur lesobservateurs.ch).
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Céder des territoires en échange de la paix :
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A noter que l'argument selon lequel il faudrait céder des territoires en échange de la paix n'a pas fonctionné et ne fonctionne toujours pas. Israël a cédé le Sinaï, le Sud-Liban et la Bande de Gaza. Résultat : il n'y a pas de paix. Et céder la Judée-Samarie (dite "Cisjordanie") n'apporterait pas non plus la paix, car en réalité, le Fatah (comme le Hamas) veut "rayer Israël de la carte" et "jeter les Juifs à la mer", même si "l'autorité palestinienne" allègue le contraire lorsqu'elle s'adresse à des médias occidentaux.
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L'option jordanienne :
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A ce propos, il faut ici rappeler que la "Jordanie" est un Etat totalement artificiel fabriqué par les Occidentaux. Or, la population "jordanienne" est palestinienne à 80%. Etant donné l'attitude du Fatah et du Hamas, le seul territoire qui puisse un jour devenir un Etat palestinien, c'est précisément la "Jordanie".
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Haine du Juif – Haine d’Israël :
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Sur la question du sionisme, Danilette, sur son blog, signale un article intéressant d'Olivier Ypsilantis intitulé "Haine du Juif – Haine d’Israël". Ainsi, sur Zakhor Online, Olivier Ypsilantis écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C’est vrai, être sioniste vous condamne à un relatif isolement. Mais qu’on se le dise, je préfère avoir quelques amis que des hordes de potes. Shmuel Trigano souligne à raison que le « nouvel antisémitisme » active un dédoublement de la figure juive qu’a rendu possible la création d’un État juif, l’État d’Israël. Ainsi cet antisémitisme « nouvelle cuvée » oppose : le sioniste / le Juif ; l’Israélien (le Juif souverain) / la victime de la Shoah ; la mémoire juive de la Shoah / l’universel de la Shoah.
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Des individus toujours affairés à désigner le Bien et le Mal, à distribuer Bons Points et Mauvais Points (on les trouve aujourd’hui généralement à gauche, des socialistes ménopausés à l’extrême-gauche en chaleur), ont dressé le petit tableau suivant : Mal : Sioniste – Juif souverain – Singularité de la Shoah ; Bien : Juif – Juif victime – Universalité de la Shoah. Sioniste = Mal ; Juif = Bien. Ainsi l’antisioniste espère-t-il découpler antisionisme et antisémitisme.
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Juif souverain = Mal ; Juif victime = Bien. Une même personne va y aller de sa larme devant les victimes de la Shoah et serrer les poings devant les soldats de Tsahal, n’hésitant pas à établir en toute bonne conscience une équivalence entre Gaza et Auschwitz. Paresse mentale, conformisme de cauchemar. Singularité de la Shoah = Mal ; Universalité de la Shoah = Bien. C’est le grand discours dans le style on-est-tous-frères, on-est-tous-potes, l’Humanité-est-une, etc. La Shoah est une atteinte à l’Homme, à l’Humanité. Certes, mais ce n’est pas tout.
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S’en tenir à cette considération relève une fois encore du conformiste fourre-tout, du bon ton et, surtout, du désir de préserver son petit confort mental. Il faut avoir la décence (je ne sais à quel autre mot faire appel) de reconnaître que la Shoah concerne spécifiquement une partie de l’humanité : les Juifs. Mais sous couvert de « bons sentiments » on va s’employer à dissoudre une spécificité dans le bain d’acide de l’Humanité.
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Certains jalousent aux Juifs jusqu’à leurs souffrances, ce que montre ce refus entêté de reconnaître la spécificité de la Shoah. Je dis bien la Shoah, je ne dis pas que les Juifs ont été le seul peuple à souffrir et à subir un génocide ; et je ne suis pas ici pour organiser un hit-parade de la souffrance.
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L’antisionisme n’attaque pas seulement un gouvernement, il attaque aussi un État dont il souhaite la disparition – et celle de la population qui s’est placée sous sa protection. Le « deux poids, deux mesures » est trop souvent appliqué à Israël, notamment au sujet des opérations conduites par Tsahal à Gaza.
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Certains Juifs ne sont pas en reste dans cette dénonciation et parfois d’une manière extrêmement insidieuse. Israël est bien la terre ancestrale des Juifs du monde entier et l’État d’Israël a été fondé « sur la base d’un consensus de traités internationaux, ce dont ne peuvent se prévaloir que très peu d’États » nous rappelle Shmuel Trigano. Étudiez la lawfare (guerre juridique) menée par les Palestiniens, notamment à l’ONU, par l’intermédiaire de l’Organisation de la Coopération islamique (O.C.I.), ajoute Olivier Ypsilantis (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Lire la suite sur http://zakhor-online.com/?p=12729
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Sources :
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http://zakhor-online.com/?p=12729
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http://www.danilette.com/2017/09/haine-du-juif-haine-d-israel-olivier-ypsilantis.html
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