Michel Garroté -- Je lis avec plaisir que le député français Gilbert Collard approuve la décision de Trump à propos de Jérusalem. Je lis avec autant de plaisir que l'analyste Daniel Pipes a tout récemment écrit : "Trump reconnaît Jérusalem comme la capitale d’Israël : qu’est-ce que cela signifie ? L'obsession palestinienne, arabe et musulmane pour Jérusalem ne découle pas d'un intérêt religieux pour la ville mais du désir de la contrôler. Là où les sionistes posent le pied, les Palestiniens suivent. La décision de Trump a été aussitôt vivement dénoncée par le pape, le secrétaire général de l'ONU, les dirigeants européens, Ankara et Téhéran, les islamistes, la gauche et les Palestiniens", note Daniel Pipes. Cela dit, la plupart des Etats arabes, bien qu'ils se soient un brin agités, sont restés relativement calmes : il est vrai qu'en ce moment, ils ont d’autres priorités...
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De son côté, le chroniqueur Jean-Pierre Bensimon signale : Quiconque a pris connaissance des propos de Trump sait qu’il a borné sa décision par une série de restrictions. Citons-le : "Nous ne prenons pas position sur les questions du statut final, ni sur les limites spécifiques de la souveraineté israélienne à Jérusalem, ni sur le tracé des frontières contestées. Ces questions sont laissées aux parties impliquées". Trump ne parle pas de Jérusalem unifiée. Il reconnait la capitale mais s’abstient de toute estimation sur le périmètre exact de la souveraineté israélienne à Jérusalem. Il laisse donc les négociations totalement ouvertes aux parties impliquées. Mieux, il déclare que les États-Unis sont favorables à une solution à deux États, si les deux parties en conviennent, précise Jean-Pierre Bensimon.
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Donald Trump a donc décidé de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, pour la simple et bonne raison que cette ville est la capitale d'Israël. Je ne vois pas de quel droit les journalistes et les dirigeants européens manifestent bruyamment leur désaccord. Ce qui devrait les émouvoir, ce n'est pas ce transfert. Ce qui devrait les émouvoir, c'est le fait que les Arabes n’ont jamais abandonné le rêve de détruire Israël.
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À ceux qui seraient si sûrs que l’existence de la « Palestine » remonte très loin dans l’Histoire, je suppose qu’ils sont capables de répondre aux questions qui suivent sur ce pays, la « Palestine » (texte de Yashiko Sagamori traduit par Marcoroz) : 1) Quand a-t-elle été fondée, et par qui ? 2) Quelles étaient ses frontières ? 3) Quelle était sa capitale ? 4) Quelles étaient ses principales villes ? 5) Qu’est-ce qui constituait la base de son économie ? 6) Quelle était la forme de son gouvernement ? 7) Pouvez-vous nommer un chef palestinien avant Arafat ? 8) La Palestine a-t-elle déjà été reconnue par un pays dont l’existence, à l’époque ou aujourd’hui, ne laisserait aucune place à l’interprétation ? 9) Quelle était la langue de la Palestine ? 10) Quelle était la religion dominante en Palestine ? 11) Quel était le nom de sa monnaie ? Choisissez une date dans l’Histoire, et citez le taux de change à cette date de la monnaie palestinienne contre le dollar US, le mark allemand, la livre britannique, le yen japonais ou le yuan chinois. 12) Quels objets archéologiques les Palestiniens ont-ils laissés ? 13) Connaissez-vous une librairie où l’on pourrait trouver une oeuvre littéraire palestinienne produite avant 1967 ? 14) Enfin, puisqu’un tel pays n’existe plus, quelle aurait été la cause de sa « disparition », et quand aurait-il disparu ?, demande Yashiko Sagamori.
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Et si cette population que vous appelez par erreur « palestinienne » n’est pas seulement constituée d’Arabes génériques mais en grande partie d’Arabes provenant ou plutôt expulsés du monde arabe alentour (rappelons que « sous le mandat anglais plus de 200'000 sont venues d'Arabie précisément, pour s’installer avec promesses d'un monde meilleur »), si elle possède vraiment une identité ethnique qui lui donnerait un droit à l’autodétermination, pourquoi n’a-t-elle jamais essayé d’accéder à l’indépendance avant qu’Israël n’inflige aux Arabes une cuisante défaite lors de la guerre des Six-jours ?, demande encore Yashiko Sagamori.
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Évitons d’invoquer un lien entre les « Palestiniens » actuels et les Philistins de la Bible : substituer l’étymologie à l’Histoire n’a aucun sens. La vérité devrait être évidente pour qui veut la connaître. Les Arabes n’ont jamais abandonné le rêve de détruire Israël : ils continuent de le chérir. N’ayant pu détruire Israël par la force militaire, ils tentent aujourd’hui de le faire par procuration. À cette fin, ils ont créé une organisation terroriste qu’ils ont appelée non sans cynisme le « peuple palestinien » et qu’ils ont installée à Gaza, en Judée et en Samarie. Autrement, comment expliquez-vous le refus par la Jordanie et l’Égypte, après la guerre des Six-jours, d’accepter inconditionnellement de reprendre l’une la « Cisjordanie » et l’autre Gaza ?
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Le fait est là, la population arabe de Gaza, de Judée et de Samarie est bien moins fondée à revendiquer un statut national, que la tribu d’Indiens américains qui s’est rassemblée avec succès dans le Connecticut pour y créer un casino détaxé : Au moins cette tribu était-elle motivée par un but constructif. Tandis que les soi-disant « Palestiniens », eux, n’ont qu’une motivation : la destruction d’Israël, et de mon point de vue, cela ne saurait suffire à faire d’eux une nation ni rien d’autre à l’exception de ce qu’ils sont vraiment : une organisation terroriste qui finira par être démantelée.
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Les recensements concernant la population de Jérusalem effectués par les Autorités Ottomanes à partir de 1860 ainsi et par la Grande Bretagne sous son Mandat sur la Palestine (1920-1948) montrent que la population juive était majoritaire à Jérusalem. Le lendemain de sa proclamation d’indépendance le 14 mai 1948 la Légion Arabe Jordanienne commandée par Glubb Pasha attaqua Jérusalem vidant la Vieille Ville des Juifs ,détruisant toutes les synagogues (plus de 50) , utilisant les pierres tombales juives comme latrines et interdisant aux Juifs de prier au Mur Occidental ( Le Kotel Hamaaravi) pendant les 19 ans de son occupation sans aucune condamnation de la part de l’ONU pour ces méfaits. C’est en 1949 après l’armistice signé entre la Jordanie que le terme » Jérusalem-Est » apparut pour la première fois dans l’histoire plusieurs fois millénaire de Jérusalem.
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Si Jérusalem-Est était « entièrement arabe » jusqu’en 1967, c’est parce que l’armée jordanienne en avait expulsé pendant la guerre de 1948 les milliers juifs qui y vivaient majoritairement depuis des siècles, leurs lieux saints leurs demeurant interdits jusqu’en 1967. La Jordanie avec sa Légion Arabe, après avoir vaincu et expulsé les juifs, a occupé physiquement sans droit Jérusalem-Est tout en leur interdisant de venir prier sur leurs lieux sacrés, largement dévastés.
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La candidate malheureuse à la Maison Blanche, Hillary Clinton, a elle-même défendu la position actuelle de Donald Trump. En 1999, alors First Lady, elle considérait ainsi Jérusalem comme la “capitale éternelle et indivisible d’Israël” et avait juré de se faire “un défenseur actif et engagé” du transfert de l’ambassade américaine, en cas d’élection au siège de sénateur de l’État de New York. Son mari Bill, alors candidat à la Maison Blanche, avait lui aussi promis, en 1992, de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’État hébreu.
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Le candidat démocrate Barack Obama avait, lui aussi, défendu l’actuelle décision du président Trump. “Tout accord négocié avec le peuple palestinien doit préserver l’identité d’Israël en tant qu’État juif, doté de frontières sûres, reconnues et défendables, déclarait-il, le 4 juin 2008, dans un discours prononcé devant l’AIPAC, une association pro-israélienne aux États-Unis. Et Jérusalem restera la capitale d’Israël et elle doit rester indivise”, avait ajouté Obama.
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En fait, c’est le Congrès américain en 1995, sous Bill Clinton, qui a pris quasi unanimement cette disposition législative en ordonnant par voie de conséquence le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Ce n’est que pour des raisons de sécurité que les présidents américains successifs ont temporisé. Obama le bien-aimé en 2008, lors d’une visite, a rappelé que pour l’Amérique : « Jérusalem était la capitale d’Israël ». Il n’a pas déclenché le feu du ciel. La Russie, en avril dernier, a prononcé le même credo sans que le ciel ne tombe sur la tête de Poutine. Les Etats-Unis vont transférer leur ambassade à Jérusalem. Et alors ?
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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