Kimia Alizadeh, seule femme médaillée olympique d’Iran, quitte son pays et dénonce le port du voile

La sportive n'en peut plus de l’«hypocrisie» d’un système qui, selon elle, utilise ses sportives à des fins politiques et ne fait que les «humilier».

«Je commence par bonjour, au revoir, ou condoléances?», a écrit la championne sur son compte Instagram, au moment où le pays est sous le choc de la catastrophe aérienne du Boeing 737 d’Ukraine International Airlines ―abattu mercredi à Téhéran par un tir de missile― dans laquelle ont péri 176 personnes, en majorité iraniennes et canadiennes.

La sportive déroule une charge au vitriol contre les autorités de la République islamique.

«Je fais partie des millions de femmes opprimées en Iran avec qui ils jouent depuis des années», dit-elle.

«J’ai porté tout ce qu’ils m’ont dit de porter», ajoute celle qui a décroché le bronze aux JO de Rio en 2016, en faisant allusion au voile islamique, obligatoire pour toutes les femmes dans l’espace public en Iran, et notamment dans le sport.

«J’ai répété tout ce qu’ils m’ont ordonné de dire» et eux, ils «ont mis mes médailles au crédit du respect du voile obligatoire», poursuit-elle, «aucune de nous n’a d’importance pour eux».

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Quebec.huffingtonpost.ca