Ronald Zacharias, avocat à Genève, est un homme debout, seul face à l’hydre d’une administration impuissante. Si l’Etat ne combat plus la criminalité, il en devient la cause. Devant la dégradation de la situation, le citoyen n’a plus alors qu’un seul recours, couper les vivres à l’insécurité. Interview sans fard.
A mille lieues d'une originalité fantasque, le discours de Ronald Zacharias est d'une clarté limpide, l'état genevois a largement les moyens de combattre le crime, il le démontre chaque jour par son zèle à sanctionner immédiatement les infractions de stationnement. S'il ne veut plus exécuter son obligation d'assurer l'ordre et la sécurité, le citoyen n'est plus tenu de respecter la sienne de payer des impôts.
Pour l'avocat, le constat est simple, frapper au porte-monnaie reste le plus sûr moyen d'obtenir une réaction de cette administration pléthorique, la plus chargée en fonctionnaires de Suisse, et qui semble résignée, par paresse ou par découragement, à laisser les habitants de sa capitale se débattre avec une prédation criminelle qui semble ne plus devoir connaître de limites.
Une association se crée pour la défense des intérêts du citoyen, sauf qu'ici, un cap est passé, ce n'est plus le criminel la cible, c'est celui qui est considéré désormais comme son premier souteneur, l'Etat. Interview.
Interview de Ronald Zacharias
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