« J’appelle la Terreur du fond de mes poumons », chantait Aragon en 1931. Qui sait si ce n’est pas le rêve de certains de ses médiocres épigones qui pratiquent aujourd’hui l’épuration au nom de la poésie ?La vilaine pétition lancée lorsque Sylvain Tesson a été nommé parrain de l’édition 2024 du Printemps des poètes n’a certes pas eu sa peau, mais bien celle de la directrice de l’événement, Sophie Nauleau, qui a quitté le poste qu’elle occupait depuis 2018 après avoir dénoncé « une cabale effarante, consternante pour ne pas dire monstrueuse ».
Cette pétition a donné une nouvelle preuve du sectarisme qui règne dans certains milieux culturels de gauche habités par le ressentiment et la rage de salir. Dans Libé , le 27 janvier, le portrait d’une poétesse, signataire de la pétition, dit tout. Ses poèmes la décrivent en train de « pisser » et de se masturber, et elle vote Poutou. Ce sectarisme a fini par contaminer une autre manifestation littéraire liée à la poésie : le Marché de la poésie.
Guilaine Depis, l’attachée de presse indépendante qui depuis six ans s’occupait de la communication de l’événement, a en effet été remerciée par son président Yves Boudier, lui aussi signataire, et réputé communiste. Le tort de la jeune femme ? Avoir partagé un message de soutien à Sylvain Tesson sur sa page Facebook…
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Ce genre de “dérapage” ahurissant de la gôche me fait toujours penser au constat fait par Mathieu Bock-Coté : “La gauche a été tant hégémonique qu’il lui suffit d’être contestée pour se croire assiégée – la droite a été si longtemps dominée qu’il lui suffit d’être entendue pour se croire dominante”.
On espère quand même que ça changera un jour (pas pour l’inverse, hein ! Non, juste pour une perception équilibrée de l’importance de la liberté d’opinion, on va dire pour schématiser !).