RTS, Forum du 11.03.2020
Nouvelles mesures sanitaires fédérales et cantonales:
débat entre Marco Chiesa et Michel Matter
Débat entre Marco Chiesa, sénateur UDC tessinois, et Michel Matter, conseiller national vert'libéral genevois.
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Le décor est planté par Camille Degott (depuis 5:30). Où est le problème ? Pourquoi s’inquiéter alors que les mesures sont prises ? Seuls les Italiens qui travaillent au Tessin peuvent entrer dans le canton et le gouvernement tessinois a fermé neuf postes frontière pour les canaliser vers les postes restants. L’OFSP a décrété que cela n’a aucun sens de fermer les frontières, il suffit de canaliser le flux.
Cenator : Une fois de plus, la RTS pose des questions orientées qui contiennent déjà la réponse. Tout le « débat » sera canalisé pour arriver au résultat postulé par la RTS.
Le but à atteindre, c’est que la population comprenne qu’il ne faut surtout pas fermer les frontières pour freiner l’avancée de l’épidémie.
Au contraire, il faut « démontrer » que c’est totalement inefficace, irréaliste, sinon ce serait faire le jeu de l’UDC pour les votations du 17 mai.
Marco Chiesa dit qu'il est à l'écoute de la population tessinoise et il sait que les mesures prises sont insuffisantes. Il y a actuellement 8000 malades en Lombardie. L’Autriche et la Slovénie ont fermé leurs frontières. La demande avait été fait à l’OFSP (Office fédéral de la santé publique) mais le Tessin a essuyé un refus. Tout le monde ferme ses frontières avec l’Italie, pourquoi alors le Tessin doit-il rester ouvert ?
Le Tessin est très fâché avec le Conseil fédéral, qui a tous les droits. Même les entreprises ont été plus rapides à prendre des mesures que le Conseil fédéral.
Michel Matter : Il faut rester serein, professionnel. Il faut rassurer les gens. Fermer n’aurait quasiment aucun impact. Les gens en bonne santé ne risquent rien des deux côté de la frontière. En revanche, je rejoins les inquiétudes tessinoises, genevoises, du Jura et partout en Suisse, le virus inquiète. Il faut savoir trois choses :
Je l’ai dit : la santé est prioritaire.
Deuxième chose, il faut des pilotes et je crois que l’OFSP et les différents conseillers fédéraux font leur travail. Nous avons des chefs à Berne et je crois qu’ils nous montrent qu’ils sont aptes à coordonner et que les informations sont transmises.
Et la troisième chose, il nous faut des soignants. Si on ferme des frontières on met l’économie à genoux. Pour moi, c’est un NON à fermer la frontière. Mais les choses vont tellement vite que possiblement dans 1, 2 ou 3 jours, les décisions seront différentes.
Ecoutez cette langue de bois ! La santé est prioritaire, mais l’idéologie des frontières ouvertes l’est encore plus.
Ecoutez ces louanges de lèche-bottes !
Ecoutez cet argument à la noix : « Si on ferme les frontières, l’économie est à genoux ». Parce que si on laisse infecter toute la population, l’économie va fleurir?
Ou bien le fait de liquider la population déjà malade et les vieux est un risque calculé ? On se le demande, Docteur Matter !
De la part d'un médecin, c’est pour le moins choquant.
Mais nous verrons ce qui répugne réellement à ce vendu de Vert-libéral dans l’idée de fermer les frontières.
Pietro Bugnon : Vous disiez qu’il y a un pilote dans l’avion. Mais aujourd’hui, des mesures fortes sont annoncés à Genève et au Tessin par l’autorité cantonale. Que fait le Conseil fédéral ?
Michel Matter : Le pire, ce sont les décisions individuelles. L’OFSP s'occupe de nous. Nous sommes dans une phase ascendante, mais pas au pic (de l’épidémie), nous pourrions rapidement être débordés.
Piero Bugnon à Marco Chiesa : Genève a décidé : pas de rassemblement de plus de cent personnes. Est-ce que ce n’est pas plus efficace que la fermeture des frontières ?
Comme si la limitation des rassemblements n'était pas compatible avec la fermeture des frontières !
Marco Chiesa : Ce qu’ont fait tous les pays du monde, c’est de les fermer. L’Italie a même tout fermé. Les régions sont fermées. Les écoles sont fermées à tous les niveaux et tous les degrés.
Dans mon canton, 130 personnes sont malades et la frontière est ouverte sur une région infectée. Il y a des milliers de personnes qui viennent depuis l’Italie et qui peuvent être vecteurs du virus. On parle même de fermer le Gothard (pour isoler le Tessin du reste de la Suisse). La santé de la population m’inquiète. C'est aussi l’intérêt de l’économie que tout le monde ne tombe pas malade. Il faut fermer raisonnablement maintenant, c’est-à-dire ne laisser passer que ceux qui sont indispensables. Dans une semaine, les mesures seront inutiles et les dégâts seront considérables car il sera trop tard.
Michel Matter : C’est un leurre de fermer les frontières. C'est une simplification de croire ou de faire croire qu’en fermant la frontière on résout tout. 13 :51. Je crois que les gens qui sont positifs ou les gens qui ont de la fièvre ou de la toux restent effectivement… doivent être confinés. On doit surtout protéger les gens âgés. On est dans des choix intergénérationnels : les enfants peuvent-ils aller voir les aînés ?
Michel Matter poursuit : On n’est pas en campagne pour le mois de mai. On n’est pas uniquement sur la frontièra. On est là pour soigner des gens. Et faire croire que si on ferme totalement les frontières, on aura tout sous contrôle, je n’y crois pas.
Voilà pourquoi les camarades Berset et Simonetta ont refusé de prendre des mesures pour fermer les frontières.
Michel Matter sait cela parfaitement, et il explique sans gêne que l’enjeu, ce n’est pas la santé de la population, ni même l’économie ! Il n’y a qu’un enjeu qui compte, c’est d’arriver à ce que le 17 mai, pour la votation sur la libre circulation, le NON l’emporte. Peu importe le nombre des morts…
Notons cette stratégie qui a l'air de sortir tout droit du scénario de Chernobyl.
D'abord, le Conseil fédéral et l'OFSP déclarent que la fermeture des frontières ne permet pas de freiner la propagation de l’épidémie. Puis, une fois que le désastre se sera répandu, on pourra prétendre que cela ne sert réellement à plus rien de fermer les frontières.
Marco Chiesa : Venez dire cela au Tessin ! La directrice de la crèche dont je suis responsable a le coronavirus. Et je suis étonné qu’un médecin...
Ici, Piero Bugnon et Michel Matter ne laissent plus Marco Chiesa dire un mot, il ne pourra pas finir sa phrase : de toute évidence il vient de dépasser les bornes. On devine tout ce qu’il aurait pu dire, malgré sa difficulté à s’exprimer en français.
Pietro Bugnon s’empresse de donner la parole à Michel Matter – alors que ce dernier a déjà dépassé largement son temps de parole et que c’est lui qui a coupé la parole à Marco Chiesa.
Michel Matter : Nous avons aussi des crèches à Genève avec des gens positifs. Ça ne sert à rien d’inquiéter des gens. Je crois qu’au contraire, il faut rester serein et encore une fois, si on ferme les frontières, vous n’allez pas empêcher la propagation du virus.
Marco Chiesa tente de finir ce qu’il avait à dire, mais Pietro Bugnon l’interrompt : On arrive au terme de cet échange, merci !
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Derrière le tandem Sommaruga-Berset, les trois médecins de gauche qui siègent à Berne sont les ténors de la politique à mener en matière sanitaire et de pandémie de coronavirus : en premier lieu Michel Matter (VL/GE), puis Brigitte Crottaz (PS/VD) et Pierre-Alain Fridez (PS/JU).
On comprend donc mieux la situation actuelle.
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Voir aussi :
Yvan Perrin : Coronavirus, l’UDC fait peur, la presse informe et le PLR se tait
L’UDC Suisse exige la protection immédiate de la population
LA MORTALITÉ ILS S’EN FOUTENT COMPLÈTEMENT CES OLIGOPHRENES DE LA POLITIQUE INTOXIQUES PAR UN SIÈCLE DE DESINFORMATION DES ENSEIGNANTS TOUT COMME DES “RELIGIEUX” socialo-écolo-islamo-bolchévo-fascistes. https://www.google.com/search?q=oligophrenes&client=firefox-b-d&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwigr96ZqZfoAhUKnOAKHcJqDQoQ_AUoAnoECA0QBA
”Voilà pourquoi les camarades M. Berset (PS et NOMES) et mme Simonetta (PS et NOMES ont refusé de prendre des mesures pour fermer les frontières.”
Initialement, je pensais que les lobby de l’industrie avaient influencé le choix politique de ne pas fermer la frontière avec la Lombardie; je suis en train de raviser mon jugement !
”Michel Matter sait cela parfaitement, et il explique sans gêne que l’enjeu, ce n’est pas la santé de la population, ni même l’économie ! Il n’y a qu’un enjeu qui compte, c’est d’arriver à ce que le 17 mai, pour la votation sur la libre circulation …”
Tous les moyens sont bons en politique politicarde ! Les perfides Conseillers Fédéraux M. Berset et Mme Sommaruga doivent être contrés par les autres partis politiques.
Nous n’entendons pas de déclaration de M.Parmelin (UDC) et M. Maurer (UDC) !
S’ils ne peuvent pas s’exprimer librement (décision collégiale oblige) que le parti publie HAUT et FORT ces manœuvres de bas étage !
Cela NOUS concerne, il en va de NOTRE santé !