Le laïcisme, cette religion concurrente, ou le chant du cygne de ceux qui n’ont rien oublié rien appris.
"Un groupe de citoyens", emmené par Narcisse Praz, veut fêter les deux cents ans de l'assujettissement du Valais à la Confédération en lançant une initiative populaire intitulée: « Pour un canton suisse du Valais laïc, moderne et tolérant ».
En fait de tolérance, ce vieux relent d'anticléricalisme à la papa prévoit d'inscrire dans la Constitution cantonale l’interdiction d’un enseignement « privilégié d’une religion ou d’un culte quelconque » dans les établissements scolaires financés par l’Etat.
Evidemment, il faudra dépendre les crucifix des salles de classe et effacer toute trace des racines chrétiennes du Vieux-Pays. Les enseignants aussi seraient interdits de « tous emblèmes ostentatoires distinctifs » à connotation religieuse. Narcisse Praz et ses amis iconoclastes ont même imaginé la création obligatoire de cimetières laïcs.
Les initiants prévoient aussi de modifier l’hymne valaisan. Le « peuple heureux (…) gardant sa foi, sa liberté » deviendrait « gardant sa soif de liberté ».
"Sans Dieu ni maître" avait-on peint sur les flancs du Titanic.
La foi du Valaisan a étanché son coeur pendant plus de 1'500 ans, dont mille ans d'indépendance et de liberté. Narcisse Praz veut lui rendre la soif. Mais si la foi a signifié la liberté, que pourra bien signifier son contraire ?
Source
J’avais gardé une définition de M. Narcisse Praz concernant la religion :
elle a pour origine la peur… etc.
Je ne retrouve plus ce petit texte qui était tellement explicite.
Quelqu’un peut-il me le retranscrire ?
Mille mercis.
Loin dans la montagne : 12 juin 2013
Sujet : Un Valais sans Dieu – Narcisse Praz
Cher Narcisse, bonsoir.
Tout d’abord quelle plaisir d’avoir des nouvelles de toi ; depuis longtemps j’espérais te retrouver. C’est fait. Enfin, presque.
Etrange, bien étrange cette proposition de laïcicer notre vieux et apaisant « Valais «. Narcisse, je n’oublie pas nos longues conversations dans les années 70, au chemin Rieu – cette rue bourgeoise et agréable à Genève. Le débat parmi d’autres, développé dans ton journal « La Pilule « , et avec pertinence que je crus à l’époque. Il est vrai, nous étions jeunes, donc innocents de la complexité du monde. Le combat de l’époque, à tort ou à raison fut le « Chat d’Iran « , avec la victoire de qui tu sais… Un monstre au service d’une religion simplement totalitaire – et en réponse à nos erreurs, tes erreurs passées, tu ne trouves rien d’autres à nous proposer que la critique de notre religion chrétienne vacillante et contre qui, on peut taper sans le moindre risque – bien au contraire ; le politiquement correct en redemande. Sans danger… Pour d’autres religions, la prudence s’impose – il en va de nos vies… Nuance !
Comprends-tu ?
Alors cher Narcisse, et si nous gardions nos énergies de jeunesse passée,la lucidité en plus, et dire, nous excuser, auprès du peuple Iranien qui souffre tant de l’oppression des « mollahs » qui eux, imposent au nom de la religion une dictature de fer. Cela tombe bien, en cette semaine de sinistre farce démocratique pour l’élection du nouveau dictateur iranien, il serait temps de nous retrouver devant les grilles du « Machin « à Genève, pour dire NON à cet insupportable théâtre de mort au nom de l’islam. Le Chat est mort, la dictature bien vivante.
Voilà cher ami, toi que j’ai connu vif, réactif à toute oppression, comment ne vois-tu pas le danger mortel des ennemis de nos démocraties avec la complicité de nos élites mondialisées – haine de nos valeurs, ces mêmes valeurs de tolérances qui permettent de pénétrer nos institutions au nom des droits de l’homme – qui demain seront notre tombeau…
Voilà Narcisse, un combat à mener – loin des vieilles lunes d’un christianisme oppressif ! Il est juste mourant ! Et la nature a horreur du vide. A la question : qui se lèverait pour défendre une valeur chrétienne ? Ne répondons pas tous en même temps…
Il se fait tard et toi qui propose des cimetières séparés, que tu saches combien ton combat est vain ; en effet, la sensibilité du jour, gauche et droite confondues, est l’idée de cimetières musulmans en suisse – les demandes commencent ! Le communautarisme avance avec son corolaire, l’Apartheid. Bien triste destin.
Tu as mon cher une guerre de retard.
Je ne doute pas de ta sagacité pour changer de regard au sujet d’une tragédie annoncée au coeur de la vieille « Europe « qui a tant donnée au monde. Ta finesse d’esprit sait de quoi je parle.
Au plaisir de nous retrouver au coeur de ce vieux pays que nous aimons tant. Encore libre ! Mais les nuages s’amoncellent – orages annoncées.
Ce pays qui nous permet de lire librement, aimer librement, parler librement, écrire librement, au son des cloches qui nous rappellent nos racines, ces racines fortes de tant de subtilités, des arts, sciences, littératures et j’en passe. Toutes choses que tu ne peux ignorer. Ton combat est vain, blessant pour nos aïeux. Dommage.
Je ne peux croire qu’il soit ton combat de trop…
Au plaisir de nous revoir.
Amicale pensée.
Bernard Migy
Le projet de Narcisse Praz laisse transparaître une soif, non pas de liberté (comme dit dans l’hymne remodelé), mais de « désidentification » religieuse, culturelle et historique. L’hymne valaisan, puisqu’il est question de le modifier textuellement, ne fut pas composé de manière anodine en alignant de beaux mots, tels liberté, foi, simplicité, etc. Comme l’hymne suisse du reste, il eut pour vocation de fixer dès son apparition, pour les générations d’avenir, les valeurs qui font l’identité de ceux qui ont fondé et rendu indépendant notre beau canton. Ainsi, on touche à quelque chose de quasi-sacré lorsqu’on modifie le texte de l’hymne valaisan.
De plus, le valaisan a-t-il vraiment « soif de liberté », comme le prétendent ces nouveaux compositeurs? La liberté n’est pas un but en soi. Bien plutôt, le but serait que le citoyen fasse bon usage – il faut donc s’entendre sur ce « bon usage » – d’une liberté qu’il possède déjà, et qui lui est garantie par les droits de l’homme! Voilà donc un exemple parfait de formule creuse (“soif de liberté”) qui sert de remplissage, une fois les vraies valeurs écartées.
De ces valeurs ancestrales que l’on veut abolir, la « foi », mentionnée dans l’hymne, simplement, sans allusion précise, semble être la plus touchée. Pourquoi écarter la foi? On se veut plus tolérant, dans l’image laïque du Valais de 2015, eh bien en quoi la mention de la foi dans l’hymne est-elle à abolir pour paraître tolérant? Bien plus, la tolérance voudrait qu’on laissât à n’importe qui, fût-il chargé de l’éducation ou non, de porter les symboles de sa foi, opinion pour laquelle il a « le droit de ne pas être inquiété » (article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme). Par souci de laïcité on peut interdire aux enseignants de parler en faveur de telle ou telle religion, mais pas de porter les signes de la leur.
Il y a ainsi dans les actions prévues pour un « créer » Valais laïc (s’il ne l’est déjà) un certain manque de cohérence qui frappe. Bien qu’il soit louable de vouloir un canton où chacun est respecté sans différence, il ne faut pas en faire une excuse pour « en finir une fois pour toute avec le Valais catholique »! Là réside l’identité de notre Valais chéri, et cela n’exerce aucune espèce de pression sur les non-catholiques. Bien au contraire, il peuvent même profiter de tous ses jours fériés!:-)
Alors pour les jeunes, ce monsieur N.P. disait et écrivait dans les années 75 dans sa feuille de chou “la pilule” tout le mal qu’il pensait du shah d’Iran. À sa place je me serais caché après six mois de pouvoir de Khomeiny, aujourd’hui j’entends à la radio qu’il y a des élections en Iran, mais les candidats sont désignés par le chef spirituel, un dur de l’islam” je demande aux femmes Suisses, bon pas aux gauchistes, ce qu’elles en pensent du traitement dont elles subissent.
Alors du Narcisse je n’en veux pas et je voterai et cabalerai contre à mort. N’oubliez pas que je suis un des 56913.
Narcisse Praz est un vrai anarchiste. Je soutiens ses propositions de séparer l’église de l’état, de modifier une phrase de l’hymne valaisan, de supprimer les crucifix dans les écoles, de créer des cimetières laïques et d’interdire aux enseignants le droit «d’arborer tous emblèmes ostentatoires distinctifs» à connotation religieuse.
Ainsi on n’aura plus à supporter la vue de Freysinger portant une croix autour du cou comme ce fut le cas dimanche soir lors de son intervention à la télé. Avec sa veste en lin, ses grimasses et ses sourires niais il faisait vraiment ringard.
Gardant sa soif de liberté? La soif de liberté donc partage avec l’avènement du communisme et l’horizon cette propriété qui s’éloigne au fur et à mesure que l’on s’en approche! Ceci dit, si et quand la religion disparaît, que deviendront Praz et ses pairs? Contre quoi ou qui s’érigeront-ils?