Au sommaire de ce journal du 3 mars 2017 : 1) International / Daesh recule en Syrie et en Irak ; 2) Société / Rio : quand les JO tournent au cauchemar ; 3) Culture / Le Puy du Fou souffle ses 40 bougies ; 4) L’actualité en bref.

J-52 avant le premier tour de la présidentielle. Il souffle toujours sur la campagne un vent de folie et seule planent les incertitudes. Des incertitudes qui se retrouvent bien dans les sondages qui se contredisent entre eux…

La foire aux sondages continue. Malgré les différents fiascos des instituts lors des dernières élections avec les victoires de Trump, du Brexit, de François Fillon et de Benoît Hamon… ils persistent. L’avantage ? Ils disent tout et son contraire et chaque camp peut donc faire valoir les chiffres qui l’arrangent. Dans ce cadre, la sphère médiatique, qui n’en finit plus de taper sur François Fillon, met en avant des résultats où le candidat de la droite est éliminé du 2e tour. C’est notamment le cas de l’étude Elabe pour les Echos (https://www.lesechos.fr/elections/presidentielle-2017/0211844017907-sondage-fillon-et-hamon-en-grande-difficulte-a-sept-semaines-de-la-presidentielle-2069176.php ) où François Fillon est en dessous de la barre des 20 %… et où Marine Le Pen trône en tête avec 27 % devant Emmanuel Macron à 24 %. Car sous le prétexte de donner la tendance des opinions, les sondages ont une influence non négligeable sur les électeurs. D’une part, pour les petits candidats… Quand ils sont sous-évalué dans les études, on détourne l’attention d’eux… car ils apparaissent comme celui qui n’a “aucune chance”… et les citoyens n’aiment pas voter pour les “losers”. A l’inverse, les candidats surévalués dans les sondages sont valorisés, voire sur valorisés et cela incite à voter en leur faveur. La configuration présente quasi systématiquement dans les dernières études de Marine Le Pen et l’ancien banquier Rothschild au deuxième tour permet de l’ancrer dans les esprits… et peut-être aussi de convaincre certaines personnes de voter utile… De même, le prétendu désamour des Français envers François Fillon depuis le Penelope Gate, ressassé sans cesse par les media et accrédité par des chiffres en baisse pour le candidat permet là encore d’influencer les esprits moutonniers.

Face à ces chiffres incertains, pour ne pas dire manipulés, les équipes de campagne des candidats cible se réarment. C’est ainsi que Valérie Boyer, soutien de François Fillon publiait jeudi soir un sondage très différent de ceux que l’on voit partout, issu des mesures Filteris / Euromédiations. (https://twitter.com/valerieboyer13/status/837400805837844480) En effet, dans ces statistiques, François Fillon est qualifié de juste au deuxième tour avec Marine Le Pen, devançant Macron de moins d’un point. Autre élément remarquable, le score de Jean-Luc Mélenchon qui frôle les 17 %… soit 2 points de plus que Benoît Hamon…

Si ces chiffres sont tellement différents de ceux que l’on voit dans les media, c’est parce que les méthodes sont très différentes. En effet, Filteris / Euromediations ne se base pas sur des échantillons de populations ou sur des questions orientées comme le font généralement les instituts de sondage. En réalité, ces chiffres sont le résultats de calculs hyper complexes basés sur les recherches sur internet, prenant en compte – bien entendu – la connotation positive ou négative – qui y est attribuée. Ce “thermomètre” prend également en compte les “buzz”, les propos sur les réseaux sociaux et de ce fait, les épanchements des citoyens… Notons que ce mode opératoire avait davantage fait ses preuves dans la campagne américaine que les moyens classiques de mesure d’opinion. Quoi qu’il en soit, les disparités entre toutes ces études montrent encore une fois que les media peuvent choisir les chiffres qui plaident leur cause… non sans espérer une forme de réflexivité… que l’on pourrait résumer par “placer en haut un candidat que l’on veut faire monter et inversement”. Il semble que les équipes de campagne des candidats mis en difficulté commencent à le comprendre… y compris chez François Fillon… malgré des rangs qui s’amincissent. En effet, son porte-parole, Thierry Solère a fait savoir ce vendredi matin qu’il jetait également l’éponge… Son nom s’ajoute donc à une liste non négligeable de cadres qui ont préféré partir peu après la conférence de presse du candidat annonçant sa mise en examen et son maintien dans la course à la présidentielle… Une attitude justifiée par le fait que Fillon ne tiendrait pas sa parole. Parmi les démissionnaires, certains plaident en faveur d’un retour d’Alain Juppé… A croire qu’ils préfèrent un candidat condamné à un candidat qui bénéficie encore de la présomption d’innocence… Décidément, les voies de la république sont impénétrables.
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Et malgré l’hémorragie des rangs républicains – qui a poussé à retirer l’organigramme du site de campagne -, la manifestation prévue dimanche place du Trocadéro est pour l’heure maintenue. Les organisateurs et les soutiens – dont Sens Commun, le mouvement proche de la Manif Pour Tous – ont souhaité préciser que la manifestation était bien en soutien de François Fillon et en aucun cas contre la justice… Pourtant, le pouvoir socialiste s’est emparé du sujet pour vilipender à nouveau François Fillon et Marine Le Pen qui jeteraient l’opprobre sur les juges. Alain Juppé, pas gêné, a quant à lui confié avoir eu un “haut-le-coeur” en entendant François Fillon mettre en cause l’indépendance de la justice… Il est vrai que grâce à elle, le maire de Bordeaux avait profité de vacances prolongées au Canada…

De son côté, François Hollande s’est pour sa part élevé contre les mises en cause des magistrats…oubliant au passage qu’il avait critiqué la “lâcheté” des juges dans le livre confidence de Davet et Lhomme”un président ne devrait pas dire ça”.
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Marine Le Pen peut quant à elle se rassurer. Pendant que la tempête se concentre sur Fillon, elle navigue toujours en tête et poursuit sa campagne. Jeudi, la présidente du Front National était en réunion de campagne pour parler du rôle de l’Etat dans l’économie. Elle a consacré une grande partie de son intervention à l’Euro.

 

Et après le passage très remarqué de Marine Le Pen au salon de l’agriculture où elle a reçu un accueil chaleureux… Benoît Hamon a quant à lui souffert d’une visite amorphe où il a surtout suscité le désintérêt des exposants et de la foule. Il faut dire que ses positions en matière écologique ne vont pas dans le sens des agriculteurs…

Libre ou non, Emmanuel Macron avait quant à lui fait davantage parler de lui au salon de l’agriculture, notamment à cause de son shampooing gratuit et intempestif… En effet, le poulain de l’Elysée est resté toute la journée de mercredi à la Porte de Versailles… et mis à part l’oeuf de poule, on peut dire que l’accueil a été moins mauvais pour le fils que pour François Hollande qui a été copieusement sifflé… pour ne pas déroger à la tradition de son quinquennat…

Après avoir vu un oeuf de près, Emmanuel Macron s’est remis dans la campagne pour dévoiler son programme sur la famille. Le point d’orgue : mettre sur un même plan toutes les familles… comprendre monoparentale, homoparentale et compagnie. Dans ce cadre, le banquier Rothschild défend le maintien du mariage pour les homosexuels, qu’il considère comme un enrichissement culturel. A ce titre, il compte lutter contre l’homophobie, notamment avec des opérations dites de “testing” pour piéger et sanctionner les entreprises qui “discriminent” à l’embauche. Emmanuel Macron plaide en faveur de la PMA, la procréation médicalement assistée, mais s’oppose à la GPA, la gestation pour autrui. Une position qui devrait frustrer son financier et ami Pierre Bergé qui considérait que “mère porteuse” était un travail comme un autre.

 

Et pour terminer cette semaine, nous allons nous intéresser au Parti de la Santé avec la porte-parole Carine Curtet. Appartenant au mouvement 100 % la force éco-citoyenne, le parti de la Santé compte bien avoir une influence lors de l’élection présidentielle.

 

Mais au-delà de l’élection présidentielle, le parti de la Santé cible les législatives. Il espère ainsi siéger à l’Assemblée Nationale afin de peser sur les débats concernant la santé.

Avant de se quitter, un rapide petit point sur les parrainages publiés par le Conseil Constitutionnel… François Fillon entend visiblement faire une démonstration de force. Il a déposé 1155 signatures soit plus du double des parrainages requis. Il est toujours le seul à avoir dépassé les 500. Macron est à 464 et Benoît Hamon à 334, talonné par … Nathalie Arthaud et ses 314 parrainages… Jean-Luc Mélenchon est à 136 et Marine Le Pen compte quant à elle 84 présentations pour le moment. Notons qu’Alain Juppé a reçu un soutien…

 

 

1) International / Daesh recule en Syrie et en Irak

L’armée irakienne progresse ! En pleine reconquête des bastions djihadistes, les forces militaires ont annoncé avoir pris le contrôle d’un pont ouvrant la voie à la partie Ouest de Mossoul. En Syrie, le Kremlin affirme avoir repris Palmyre. Thibault Bastide

 

Après 10 jours de combat, l’armée irakienne avance en direction de Mossoul, la 2ème ville du pays toujours détenue par l’Etat Islamique. Dans leur marche en avant, les troupes irakiennes ont pris une place stratégique : un pont sur le Tigre permettant d’accéder à la partie Ouest de la ville. Une reprise plus rapide de Mossoul est désormais envisagée. Cependant, environ 2 000 djihadistes seraient toujours présents dans l’ouest de la ville, selon des estimations américaines. Mais le combat ne se tient pas uniquement dans le cœur de la ville, l’armée irakienne s’applique également à couper les liens de l’Etat Islamique vers la Syrie. En effet, la défaite de l’Etat Islamique se joue aussi  dans l’immensité du désert irakien. Un désert ou se réfugient également les civils encore présent dans la 2ème ville du pays. Environ 750 000 se trouveraient dans la partie ouest. Dans une volonté d’échapper aux combats et aux pénuries, des centaines de civils se déplacent vers le sud espérant atteindre les zones contrôlées par l’armée irakienne.

 

Selon le ministère irakien des Déplacés et des Migrations, près de 26 000 civils auraient quitté la ville depuis le début des affrontements. Dans le même temps, les combattants de l’Etat Islamique reculent également en Syrie. Selon le Kremlin, la ville de Palmyre a été reprise par l’armée. Les forces syriennes continuent de déminer les banlieues. La ville de Palmyre, célèbre pour ses ruines antiques, avait déjà été reprise une première fois en mai 2016. l’Etat Islamique avait profité des combats à Alep pour se réapproprier la cité antique et détruire une partie de ses richesses. En Syrie comme en Irak, Daesh se sent acculé et voit son territoire se réduire considérablement, l’organisation terroriste n’est cependant pas abattue et peut toujours compter sur son aura auprès de certaines populations en Europe et particulièrement en France…

 

2) Société / Rio : quand les JO tournent au cauchemar

Il y a 7 mois, Rio accueillait les Jeux Olympiques ! Un événement très contesté à travers le Brésil, sujet à une grave crise économique et sociale. Si le déroulement des Olympiades s’est globalement passé sans encombre, l’après JO est un véritable fiasco. Entre des suspicions de corruption pour obtenir l’événement et l’abandon d’une grande partie des infrastructures sportives, le bilan de l’opération est catastrophique. Olivier Frèrejacques

 

Le Brésil a la gueule de bois ! Sept mois après l’organisation des Jeux Olympiques, le pays, toujours en proie à une grave crise économique et sociale, n’a pas tiré les bénéfices de l’organisation de cet événement sportif. Pire, il s’agit d’un véritable gâchis !

On apprenait vendredi qu’un homme d’affaire brésilien avait effectué un virement d’1,5 million de dollars au fils d’un membre influent du Comité International Olympique. Et pourtant, le gain économique pour le pays n’est clairement pas établi et les infrastructures n’ont pas connu de second souffle comme il en était question… Pire, les installations sportives sont en grande partie à l’abandon. C’est le cas notamment de la piscine Olympique. Le très prestigieux Stade Maracana est lui aussi dans un bien mauvais état. Pillé après les jeux, il est aujourd’hui orphelin de milliers de sièges ! Le parc olympique est pour sa part devenu un village fantôme et le stade de tennis n’a été utilisé qu’une seule fois pour une compétition de beach-volley. Le terrain de golf est pour sa part devenu une étendu de pelouse partiellement grillée, à la frontière entre le paysage lunaire et le terrain vague. De leur côté, les immeubles construits pour le village olympique ne trouvent pas preneurs et ressemblent à des barres de logements de Tchernobyl…

Ces images d’abandon ne sont pas une nouveauté. Déjà, à Athènes en Grèce, après les Jeux de 2004, mais aussi en Afrique du sud après la Coupe du monde de football de 2010, de tels abandons d’infrastructures ont pu être constatés. En effet, le même schéma se répète bien souvent : des pays émergeants ou dans une situation économique plutôt favorables se portent candidats. Une candidature souvent retenue car faisant la part belle à une nation qui n’a jamais organisé un tel événement et qui est censée favoriser le développement d’un pays longtemps considéré comme étant de seconde zone. Ce fut le cas de l’Afrique du Sud, de la Grèce et du Brésil… Problème, aujourd’hui, ces 3 pays sont tous gangrenés par la corruption, la criminalité et l’instabilité tant politique qu’économique.

Les prochains événements majeurs seront probablement tous organisés dans des pays historiquement aisés, le risque pour un pays émergeants ou en fort développement économique étant très élevés. Les JO et autres Coupe du Monde devraient donc rester des sports de riches. Les deux seules candidatures restantes pour les Jeux de 2024 témoignent de cette tendance : Paris et Los Angeles, deux villes qui disposent déjà d’une grande partie des infrastructures nécessaires.

 

3) Culture / Le Puy du Fou souffle ses 40 bougies

40 ans : ça se fête ! C’est ce que compte faire le Puy du Fou, qui célèbre cette année ses 40 ans d’existence. Avec un investissement record de plus de 30 millions d’euros, le parc vendéen prévoit plusieurs nouveautés pour 2017. Hermine Risoli

 

C’était en 1977. Un petit groupe d’investisseurs curieux se rassemblait pour assister au tout premier spectacle de la Cinéscénie. 40 ans plus tard, la 1000ème représentation aura lieu le 14 juillet prochain sur le site du Puy du Fou. Et 2017 s’annonce être une année prometteuse pour le site, élu plusieurs fois “meilleur parc du monde”. En effet, un nouvel investissement de plus de 30 millions d’euros a été annoncé par l’établissement. Ces fonds permettront notamment l’ouverture d’un hôtel thématique placé sous le signe du Moyen-âge. Les visiteurs pourront même apprécier la cuisine médiévale dans l’auberge du château où seront servies les fameuses poires à l’hypocras ou la fricassée de volailles “en barbouille”. Mais cette année sera aussi l’occasion pour le public de découvrir une nouvelle expérience.

 

Cette réussite à la française a vu son nombre d’entrées augmenter de 30 % en 3 ans. Fleuron de l’Histoire française, le parc ne génère pas moins de 4 700 emplois directs et indirects dans la région Pays de la Loire. Pour autant, le Puy du Fou ne perçoit pas un centime d’argent public et réinvestit systématiquement les bénéfices réalisés. Fort de son succès, le célèbre parc d’attractions vendéen prévoit de s’exporter. D’ici 10 ans, le Puy du Fou devrait ouvrir trois nouveaux parcs à thème en Chine et en Espagne. Les nouveaux sites auront pour but de célébrer l’histoire et les racines du pays hôte. N’en déplaise au candidat En marche, Emmanuel Macron,qui avait pourtant rendu visite au fondateur du parc à thème Philippe de Villiers  en août 2016, un : la culture française existe bel et bien et deux, elle inspire le monde entier !

 

4) L’actualité en bref

Ibrahim Maalouf prend un coup dans la trompette ! Le musicien de 36 ans a reconnu, en garde à vue, avoir embrassé et échangé un message à caractère sexuel avec une adolescente de 14 ans en 2013. Il risque une peine maximale de 5 ans de prison et une amende de 75 000 euros. Rappelons qu’Ibrahim Maalouf a été récompensé lors des Victoires de la Musique mais également lors de la cérémonie des Césars qui devait initialement être présidée par Roman Polanski. Décidément, l’académie sait choisir ces vedettes.

 

Et justement, revenons sur Roman Polanski qui a manqué son marchandage avec la justice américaine. Le cinéaste souhaitait régler son passé de pédophile en plaidant sa cause sans être arrêté à son arrivée sur le sol américain. Les autorités outre atlantique ont fait savoir qu’il n’y aurait pas de passe droit en raison de sa célébrité et qu’il serait traité comme n’importe quel autre fugitif. Rappelons que Roman Polanski avait été condamné à une peine de 50 ans de prison pour avoir drogué puis violé une mineure de 13 ans.

 

Samedi 18 mars, à Paris, l’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne organise son troisième colloque. Le thème de cet événement :”Transmettre ou disparaître”. Olivier Frèrejacques

 

Dans 2 semaines, à la Maison de la Chimie dans le 7ème arrondissement de Paris, aura lieu le colloque annuel de l’Institut Iliade ! Après les succès des 2 précédentes éditions, les organisateurs attendent plusieurs centaines de personnes pour assister aux conférences et autres tables rondes ! Jean-Yves Le Gallou, membre fondateur de l’Institut et intervenant au prochain colloque nous en dit plus sur l’événement.

 

Les intervenants se succèderont au fil de la journée pour aborder le thème de la transmission à travers des éléments pratiques.

 

Pour vous informer et vous inscrire au colloque du 18 mars, rendez-vous sur le site internet de l’institut Iliade.

 

Dimanche des milliers de coureurs prendront part au semi-marathon de Paris. Un événement organisé depuis 1983. Comme l’an passé, l’association la plus représentée sera SOS Chrétiens d’Orient en partenariat cette année avec Malte Liban et l’AED, l’Aide à L’Eglise en Détresse.

TV Libertés reviendra lundi sur cet événement !

Sport toujours, une légende du football français est décédée ! Raymond Kopa s’est éteint ce vendredi à l’âge de 85 ans. Joueur phare du Stade de Reims dans les années 50 et 60, triple vainqueur de la coupe d’Europe avec le Real Madrid, Raymond Kopa a été le premier Français à recevoir le trophée du Ballon d’Or en 1958.

 

 

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