Réaction de Pascal Praud et de ses invités à cette émission.
Note : Jimmy Kimmel, le « censuré », mentionné dans l'extrait ci-dessus est de retour sur les ondes.
Billet du 22 septembre
Pour une experte de Franklin Roosevelt, Judith Perrignon, à la télévision publique française France 5, l’hommage funèbre à Charlie Kirk assassiné rappellerait les manifestations nazies.
"Roosevelt était très conscient que le nazisme était aussi aux 🇺🇸. Le suprémacisme blanc américain est complètement connecté à la pensée raciale d’Hitler."
Effectivement, cette "messe" pour le podcasteur facho Charlie Kirk rappelle les rassemblements nazis des années 30 aux 🇺🇸 pic.twitter.com/ae5zMte3hk
— Kunta van den Kinté (@denkinte_2) September 21, 2025
La spécialiste de Franklin Roosevelt qui lance cette comparaison devrait se souvenir que les nazis américains ne sont pas les seuls à avoir rempli le Madison Square Garden. Roosevelt lui-même en 1936 le fit devant plus de 20 000 personnes. Il termina son discours de campagne avec une attaque contre les Républicains : ce « gouvernement qui n’entend rien, ne voit rien et ne fait rien », la foule se déchaîne alors. Regarder sur Getty Images.
Photographie de 1936 lors de la réunion de F. D. Roosevelt au Madison square Garden (Associated Press, image reprise par le New York Times) La veuve de Charlie Kirk devant le stade, « Père, je pardonne ce jeune homme », assassin de mon mari.
⚫ Hommage Charlie Kirk
Erika Kirk : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.
Ce jeune homme, je lui pardonne ». pic.twitter.com/1DMhL0paih— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) September 21, 2025
Les nazis américains ont quand même beaucoup changé…
« Après l'assassinat de Charlie, nous n'avons pas vu de violence. Nous n'avons pas vu d'émeutes. Nous n'avons pas vu de révolution. Au lieu de cela, nous avons vu ce que mon mari a toujours espéré voir dans ce pays : un renouveau. » : Erika Kirk
— Frontières (@Frontieresmedia) September 21, 2025
Pour plus de contexte, on trouvera ci-dessous les 14 premières minutes de cette émission où tout le monde semble d'accord.
Mme Perrignon reparle à la fin de cet extrait aux sujets des « propos radicals » [sic] de Charlie Kirk.
La dérive autoritaire des États-Unis
Plateau unanime sur la télévision subventionnée française #france5 #charlieKirk #Nazi pic.twitter.com/WF0WSDVmLT— De Mio (@DeMiomandre) September 22, 2025
À la 5e minute, Jeanne Brun, historienne de l'art, souligne que le nom de l'association de Charlie Kirk était Turning Point qu'elle traduit par point de bascule. Pour elle, Turning Point lui évoque, dans le vocabulaire de l'Apocalypse qui est (serait) utilisé par ce courant, l'eschatos (ἔσχατος) souvent traduit par la fin (c'est exact) mais pour elle en réalité ce mot signifierait le seuil. Et donc Charlie Kirk par le nom de son association évoquait sans doute l'Apocalypse.L’analyse de Jeanne Brun repose sur du sable. « Turning Point » signifie un tournant, virage, un moment où l’on change de cap — donc précisément l’inverse d’une apocalypse, qui est une fin sans retour. Plaquer une pseudo-érudition grecque en transformant eschatos (ἔσχατος, « dernier, ultime, fin ») en « seuil » est une erreur grossière. On aboutit à une lecture contradictoire, où un nom évoquant un redressement devient artificiellement une prophétie de catastrophe. Turning point est un expression courante aux États-Unis, banale même, sans connotation apocalyptique. Mme Brun fait de l’herméneutique de pacotille. C’est moins de l’histoire de l’art que de la surinterprétation idéologique.(Ci-dessous la définition du dictionnaire de référence du grec ancien, le Bailly:
En grec ancien (et en koinè), on ne dit pas eschatos pour « seuil ». Les mots les plus proches de notre « seuil » (au sens de passage, entrée) sont :
- οὐδός (oudós) : le seuil d’une porte, le pas de porte.
- προθύρον (prothýron) : littéralement « devant la porte », l’entrée, le seuil. Attesté nettement dans la Septante en Juges 19,27 et I Samuel 5,4.
)
Extrait de: Source et auteur



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