À la suite du rapport du Dr Hilary Cass insistant sur les « faibles preuves » et le manque de recherches sur les bloqueurs de puberté, la clinique Sandyford de Glasgow, le seul service spécialisé dans les questions de genre en Écosse, a décidé d’interrompre la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs. Quant aux nouveaux patients de 16 ou 17 ans, ils ne recevront plus de traitements hormonaux de changement de genre avant l’âge de 18 ans. Les jeunes qui reçoivent déjà un tel traitement ne seront pas concernés par cette mesure.
Le 18 avril, le NHS Greater Glasgow and Clyde (NHSGGC) a révélé qu’il avait déjà suspendu le traitement de nouveaux patients depuis la mi-mars suite à la décision du NHS England de suspendre la prescription de bloqueurs de puberté.
Les bloqueurs de puberté provoquent des problèmes de fertilité « irréversibles »Selon une étude prépubliée fin mars sur le serveur bioRxiv [1], les bloqueurs de puberté peuvent provoquer des problèmes de fertilité « irréversibles » chez les garçons. Pour arriver à cette conclusion, onze scientifiques de la Mayo Clinic, basée à Rochester, ont analysé les cellules testiculaires de garçons, âgés de 17 ans ou moins, qui avaient pris des bloqueurs de puberté pendant une période allant de 3 à 52 mois, et les ont comparées aux cellules d’un groupe témoin qui n’avait pas pris de bloqueurs (cf. Enfants « trans » : des études, des faits). Parmi les 87 patients inclus dans l’étude, 16 garçons se déclaraient du sexe opposé et 9 d’entre eux prenaient des bloqueurs de puberté (cf. Bloqueurs de puberté : un effet souvent négatif sur la santé mentale des adolescents).
Des preuves « sans précédent »« Nous fournissons des preuves histologiques sans précédent qui révèlent des réactions néfastes des glandes sexuelles testiculaires pédiatriques à ces traitements », affirment les auteurs de l’étude. Ils ont en effet observé « une atrophie légère à sévère des glandes sexuelles chez les enfants traités par des bloqueurs de puberté ». Un garçon de 12 ans, sous traitement depuis 14 mois, avait « près de 60 % de ses glandes sexuelles “complètement atrophiées” ». Deux patients présentaient des caractéristiques anormales au niveau des testicules observables lors d’un examen physique.Les scientifiques ont en outre constaté l’apparition de microlithiases, c’est-à-dire de petits amas de calcium dans les testicules. Or une autre étude de la Mayo Clinic a associé ce phénomène à un risque accru du cancer des testicules.
Une nouvelle alarmeLes chercheurs tirent la sonnette d’alarme alors que le site web de la clinique soutient encore que les bloqueurs ne font que « mettre en pause » la puberté sans provoquer de changements physiques permanents. « À notre connaissance, aucune étude rigoureuse n’a été réalisée sur le blocage prolongé de la puberté dans les populations pédiatriques et ses conséquences à long terme sur la capacité de reproduction », soulignent-ils.Face au manque de données sur les bloqueurs de puberté, plusieurs pays ont mis en place des restrictions ou des interdictions comme la Finlande, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni (cf. Angleterre : le NHS met fin aux bloqueurs de puberté ; Genre aux É.-U. : de nouvelles lois pour protéger les mineurs ; « Transidentification des mineurs » : des sénateurs LR [centre-droit en France] lancent un cri d’alarme).Sources : The Guardian, Libby Brooks (18/IV/2024); BBC, Mary McCool (18/IV/2024), Daily mail, James Reinl (5/IV/2024) ; CNA, Kate Quinones (11/IV/2024) ; Fox news, Melissa Rudy (11/IV/2024), via GénéthiqueVoir aussi
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