Commentaire express UW 8.10.2022.Urgence raciste en Suisse ! « Le racisme y est systémique; sa richesse: un héritage de l’esclavage », ça suffit! Màj 11.10.2022

Uli Windisch
Rédacteur en chef
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Commentaire express UW 8.10.2022.Urgence raciste en Suisse ! "Le racisme y est systémique; sa richesse: un héritage de l'esclavage", ça suffit!

 

 

L'article de l'ATS et un extrait et commentaire du journal 24Heures du 3.10.2022, sur lesquels est basé mon Commentaire express ci-dessus :

Racisme systémique. La Suisse dénonce des «malentendus» après des critiques de l’ONU

L’ambassadeur suisse à l’ONU annonce une étude pour explorer la dimension structurelle du racisme dénoncée par des experts onusiens.

24 Heures Publié: 03.10.2022,

La Suisse reproche aux experts onusiens d'avoir établi leurs conclusions seulement sur quelques cas liés au racisme chez elle.

La Suisse n’est pas satisfaite après des critiques d’experts onusiens indépendants sur le racisme systémique chez elle, appelant à une loi contre le profilage racial. Elle a dénoncé lundi à Genève des «malentendus» et a annoncé une étude dans les prochaines semaines.

«Le racisme et la discrimination raciale, y compris à l’égard des personnes d’ascendance africaine, sont des problèmes auxquels il faut s’attaquer d’urgence», a affirmé devant le Conseil des droits de l’homme l’ambassadeur suisse à l’ONU à Genève Jürg Lauber. Il estime que la dimension structurelle du racisme, dénoncée par le Groupe de travail de l’ONU sur les personnes d’ascendance africaine lors de sa visite en Suisse en janvier, doit être davantage explorée.

Si les responsables politiques ont déjà reconnu ce problème en Suisse, le service de lutte contre le racisme va publier une étude dans les prochaines semaines, a ajouté l’ambassadeur. Il a admis que le lien entre la Confédération et les cantons peut constituer des «défis».

Experts «très inquiets»

Lundi, la présidente du Groupe de travail onusien Catherine Namakula, qui ne s’exprime pas au nom de l’organisation, a présenté devant le Conseil le rapport final de la récente visite en Suisse. Celui-ci reprend les enseignements et les recommandations dévoilées en janvier dernier.

Les membres du groupe «sont très inquiets» de l’attitude des forces de l’ordre et du système judiciaire, a notamment affirmé Mme Namakula. Le Groupe avait estimé en janvier que «la richesse moderne de la Suisse est directement liée à l’héritage de l’esclavage» et avait ciblé un racisme systémique et un profilage par les policiers.

La Suisse déplore que le dialogue avec les autorités n’ait pas pu durer plus longtemps et reproche des «suppositions» et des «malentendus» aux experts onusiens. Ceux-ci avaient aussi vu de nombreux responsables de la société civile, malgré des restrictions liées à la pandémie.

Des cas individuels

«De nombreuses conclusions générales semblent se baser sur un ou quelques cas individuels seulement», a déploré M. Lauber. Ceux-ci ne «sont pas représentatifs de la situation», a-t-il ajouté.

Les experts avaient notamment rencontré le jeune délinquant récidiviste Brian en prison à Pöschwies (ZH). Quelques jours avant l’arrivée de la délégation, les autorités zurichoises avaient annoncé que le régime du jeune délinquant récidiviste le plus médiatisé de Suisse allait être assoupli.

Le jeune Brian était enfermé 23 heures par jour dans une cellule individuelle, séparé des autres détenus. Une situation dénoncée par plusieurs acteurs onusiens.

La délégation avait aussi rencontré les proches de l’homme tué l’année dernière par la police sur un quai à Morges (VD) et a suivi plusieurs situations similaires. Le groupe de travail estime que les investigations et les poursuites contre les violences policières ne sont pas suffisamment indépendantes.

Des médiateurs à instituer

Le rapport mentionne également de nombreuses avancées, notamment dans le soutien aux initiatives qui luttent contre le racisme dans le pays. La Suisse défend elle notamment l’encadrement des membres des forces de l’ordre sur ces questions et le rôle de la société civile.

Parmi les recommandations, le Groupe de travail souhaite des investigations sur tous les décès observés en détention ou dans les centres d’accueil des requérants d’asile. Les experts appellent à des mécanismes indépendants de plainte et d’investigations pour les victimes. Ils estiment que la future institution nationale des droits humains devrait pouvoir recevoir les accusations, mais cette possibilité n’a pas été prévue par le Parlement fédéral.

Autres demandes, les policiers devaient être munis de caméras, dont les images devraient être rendues publiques. Des médiateurs aux niveaux fédéral et cantonal doivent être établis. Une loi contre le profilage racial doit être approuvée, insistent les experts. Les autorités doivent reconnaître «un racisme systémique» en Suisse, affirment-ils.

ATS

 

Ci-dessous :L'article consacré à la "visite" en Suisse d'un autre "expert" de l'ONU le 10.11.2017  après une autre  "visite" en 2016. C'était la troisième fois depuis 2012. Bientôt sera-ce tous les six mois?

L’ONU préoccupée par le racisme en Suisse. Rebelote, après Doudou en Helvétie en 2006!

Uli Windisch

Rédacteur en chef

Rappel. LesObservateurs.ch sont, eux, préoccupés par les représentants de l’ONU venant de pays vraiment racistes, xénophobes, violant quotidiennement les droits de l’homme, exerçant des violences envers les femmes et les migrants, etc., donner des leçons d’antiracisme, de xénophobie et en matière de droits de l’homme à la Suisse.
Nous reproduisons ci-dessous notre article en réaction à la première visite sur le même sujet du représentant de l’ONU Doudou Diène déjà en 2006 : « Doudou en Hélvétie : faut-il en rire ou en pleurer? », Bilan No 198,15-26 février 2006 (version abrégée).

Les Etats membres ont passé la Suisse pour la troisième fois depuis 2012 à un Examen périodique universel (EPU).

Lutte contre le racisme mais aussi travailleurs migrants, violences contre les femmes ou encore responsabilité internationale des multinationales. Les Etats membres de l'ONU ont appelé jeudi la Suisse à Genève à des améliorations sur ses droits de l'homme.

(...)

Source et article complet

 

Notre propre article de 2006  sur la première visite des représentants de l'ONU sur le sujet : Uli Windisch, "Doudou en Helvétie": faut-il en rire ou en pleurer ou réagir fermement? 15-26.2.2006  :

 

"Doudou en Helvétie"[1] : faut-il en rire, en pleurer ou réagir fermement ?

par Uli Windisch

Je trouve grave qu'il n'y ait pas eu de réactions officielles, ou autres, claires, étayées et fermes à cette conférence de presse.

 

Premières conclusions de cette "enquête" : "la Suisse connaît une situation de racisme, de xénophobie et de discrimination". N'avez vous pas remarqué le tsunami raciste qui déferle sur la Suisse ? Ensuite : "La Suisse ne dispose pas d'une législation nationale pour combattre le racisme". Existe-t-il beaucoup d'autres pays ou c'est le corps électoral lui-même qui a approuvé une loi contre le racisme (en Suisse, le 25-9-1994) ?

 

Le nombre de votations sur la thématique de l'immigration a intrigué ledit rapporteur. Tiens ! Il n'a pas remarqué qu'il existait des systèmes  politiques très différents et que le système suisse comportait lui aussi certaines spécificités, notamment la démocratie directe et référendaire, à savoir par exemple que 100 000 personnes (50 000 jusque dans les années 1970) peuvent, par le biais de l'initiative populaire, proposer, à peu près sur n'importe quel thème, une modification de la Constitution. Ainsi, le problème de l'immigration a en effet été discuté en Suisse, publiquement, 15 à 20 ans avant que tel ne soit le cas dans les autres pays d'immigration européens. Et la Suisse comptait déjà 14 à 15% d'immigrés dès les années 1960-1970 alors que ce taux n'était que de 4 à 5% dans les pays voisins.

Il est donc vrai que cette thématique a été beaucoup plus discuté en Suisse et nettement plus tôt, mais ce débat a permis précisément aux réticences et réactions envers cette immigration subite et très importante (je ne dis pas trop importante !) de s'exprimer ouvertement, certes de manière parfois abrupte et véhémente. Mais cette "parole  exprimée" a eu pour effet d'abréagir les affects et les émotions, alors que dans d'autres pays l'impossibilité de poser le problème  publiquement pendant de nombreuses années a entraîné de graves frustrations et a débouché sur la naissance de mouvements et de partis extrémistes. Aujourd'hui, beaucoup d'acteurs sociaux et politiques ont compris que le fait de pouvoir simplement discuter les problèmes publiquement (plutôt que de les nier ou de les minimiser comme le veut le politiquement correct), participait déjà en partie à leur résolution. La démocratie directe consiste à admettre que tout peut-être discuté par tous et cela semble être un souhait de plus en plus général. Pensons au phénomène de "la montée des profanes" : les citoyens veulent de moins en moins être gouvernés par décrets ou être réduits à accepter passivement des évidences formulées d'en haut par des gouvernants, des experts, des technocrates et peut-être aussi par des rapporteurs, spéciaux ou non. En bref, pour les démocrates, le débat public est un signe de santé et de maturité sociale, citoyenne et politique, et non une maladie honteuse.

Ne pas réagir face aux accusations de Doudou Diène est grave pour plusieurs raisons. Les autorités sous-estiment grandement l'impact de tels propos, impact explicite ou implicite, immédiat ou à long terme.

Il en va aussi de l'image de la Suisse. Sans vouloir, à l'inverse, idéaliser cette dernière, son dénigrement constant et obsessionnel fausse complètement cette image, la négativise et donne prise aux stéréotypes les plus éculés. Un tel dénigrement finirait par révulser et humilier n'importe quelle population. Personne n'aime être dénigré en permanence (si à chaque critique nous réagissions comme d'autres à certaines caricatures…), même si nous savons et admettons volontiers que nous sommes loin d'être parfaits et que nous pouvons constamment améliorer notre prédisposition, avérée, à faire avec la diversité. J'aime trop la critique pour ne pas vouloir la brimer.

Mais est-ce sur-réagir que de simplement réagir ? Non, car on n'a pas réalisé, qu'à peine "l'expertise" rendue publique, plusieurs médias étrangers ont repris ces propos - plusieurs brèves et émissions spéciales, etc. - en les amplifiant et les caricaturant encore davantage. Et ce n'est qu'un début, puisque ce dit rapport sera présenté au monde entier à l'ONU. Oui à la critique, non aux accusations rapides et infondées à effets pervers garantis.

A Berne, il existe toutes sortes "de cellules de crise", mais beaucoup moins d'observatoires ou de cellules de communication relative à la construction et à la reconstruction incessantes de l'image du pays.

[1] Titre d'un article du Matin-Dimanche (15/01/2006) en réaction à la conférence de presse de Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU sur le racisme, après cinq jours d'enquête !

Uli Windisch, février 2006

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8 commentaires

  1. Posté par Stephane le

    Je suis totalement d acore avec vous, il faut arrêter de baisser la tète, De dire oui a tout!
    Les gouvernements, doive prendre des mesure forte contre ces attaques, qui elle sont raciste.
    Mais comme tout les gouvernement sur le continent européen, le notre vas s écraser!
    Nous sommes vraiment a une fin de civilisation

  2. Posté par Noel Cramer le

    Nous ne sommes plus au 19e siècle – où tout le monde était qualifiable de « raciste » selon le discours actuel.
    Il faut arrêter de juger nos grands hommes du passé. Ils ont contribué de manière bien plus importante à notre civilisation. Pensons par exemple à Louis Agassiz – qui a fondé la science de la glaciologie – et que des bien-pensants opportunistes politiques ont essayé de salir en voulant débaptiser l’Agassizhorn et en détruisant ses statues…
    Ne condamnons pas l’histoire sur la base de nos « valeurs » actuelles !

  3. Posté par Ral bol le

    Si nous étions raciste ,alors pourquoi il y a tant de noirs chez nous ?

  4. Posté par Lucide le

    Ici ce n’est pas la France, ni l’Allemagne et encore moins Bruxelles donc ça ne passera pas!!!!!!!

  5. Posté par Lucide le

    La Suisse dans toute sa diversité et les Suisses dans toute leur unité vous emmerdent vertement et n’en ont strictement rien à branler de vos opinions de lâches et de feignaisses!!!! On vous dit « MERDE!!!! « 

  6. Posté par Jean-Marc le

    Bien dit Willy, c’est similaire pour l’égalité homme/femme.
    il ne s’agit pas d’une quelconque équité mais d’une inversion de dominant.
    Ils voudraient que l’on s’entretue qu’ils (pouvoir et média) n’agiraient pas autrement.

  7. Posté par Clairvoyant le

    La Suisse est tellement raciste que quand on se balade à Genève il y a des moments où on se croirait à Ouagadougou !
    Quant à l’esclavage, parlons de celui des temps actuels, où des masses de travailleurs doivent bosser de plus en plus dur pour entretenir une masse de plus en plus importante de gens qui ne font que pomper des allocations.

  8. Posté par aldo le

    Les réponses à ses accusations téléguidées et vraisemblablement identifiables comme des actes résultant d’actes de corruptions issus des bochévo-nazis américains « Democrate » ceux-là même qui portent l’intégralité de la valise esclavagiste en conjonction avec les musulmans.

    LE SEUL ESCLAVAGISME QUI A ENRICHI LA SUISSE, C’EST CELUI D’AVOIR EXPLOITÉ L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ISSUE DES BARRAGES ET DES MOULINS A EAUX

    … qui ont déterminé tout le développement industriel possible de l’origine à aujourd’hui, avec en plus l’industrie nucléaire imposée à cause de la surpopulation de masse téléguidée par les mêmes accusateurs à l’origine de ces calomnies. Ce sont là les mêmes techniques bolchévo-nazies causes des différentes guerres menées par les Etats-Unis et finissant comme de véritable fiascos, ce qu’il adviendra tout naturellement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, dans laquelle il y a beaucoup trop de mercenaires et pas suffisamment de citoyens convaincus ni de victimes aux Etats-Unis.

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