Initiative populaire "De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout)"!

La Suisse n’est pas en mesure d’assurer son approvisionnement électrique en tout temps. Nous nous dirigeons tout droit vers une pénurie d’électricité. Le blackout nous menace. Sans électricité, la société et l’économie sont à l’arrêt. La Suisse doit maintenant garantir de toute urgence un approvisionnement en électricité sûr et autonome ainsi que respectueux de l’environnement et du climat.

twitter.com/StopBlackout

pour signer: stop-au-blackout.ch

***********

Voici la contre-offensive déclenchée immédiatement par la RTS pour soutenir le camp des opposants à cette initiative:

RTS: Forum des médias du 28.08.2022 - Les partisans du nucléaire lancent une initiative en Suisse

Débat entre - Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale Verte genevoise, 

- David Cardoso, président des jeunes libéraux-radicaux valaisans

Les questions très orientées: Renaud Malik, journaliste RTS

lien vers l'audio (8:16): https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/forum-presente-par-renaud-malik-et-tania-sazpinar-25848575.html?id=25848554

Résumés, commentaires: Carla Montet
Problème de base: Actuellement, il n'est même pas possible de réfléchir sur la solution nucléaire, devenue interdite par la loi.

La Verte Isabelle Pasquier-Eichenberger:
L'initiative "Stop au blackout" est particulièrement populiste.
La levée de l'interdiction pour le nucléaire n'apporte aucune solution pour résoudre nos problèmes, le solaire peut résoudre tous nos problèmes liés à la pénurie d'énergie.
Et le nucléaire met la population en danger et il n'y a aucune solution pour les déchets.
(C'est un mensonge répété en boucle par ces démagogues stupides que sont nos Pastèques.)

Or le Matin Dimanche et la quasi-totalité de nos médias ont repris les résultats d'un sondage Tamedia récent montrant que la majorité de la population suisse serait prête à se tourner vers la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Isabelle Pasquier-Eichenberger demande avec son assurance illimitée de replacer ce sondage dans son contexte: la population suisse est irrationnelle car inquiète!

Le nucléaire n'est absolument pas une solution, car les centrales nucléaires françaises font partie du problème, connaissant des pannes à répétition et participant à la pénurie. La solution est la sobriété, les éoliennes, le solaire!

David Cardoso explique que les cours d'eau sont trop bas, trop chauds, donc l'arrêt des centrales est momentané, cela n'a rien à voir avec des pannes.
La technologie évolue, le nucléaire doit faire partie des solutions.

Renaud Malik l'interrompt (il n'interrompt jamais Isabelle Pasquier-Eichenberger) et insiste: Ça veut quand même dire que [selon vous] le nucléaire est la solution!

Cardosso explique que les réacteurs à neutrons rapides utilisent les déchets... les arguments fusent, mais rien à faire, Malik, le journaliste RTS sort complètement de son rôle et la ramène encore:

Ça va prendre énormément de temps à construire ces centrales!
Et il y aurait des défis techniques à relever, des oppositions, des blocages politiques ! Est-ce que c'est une réponse aux pénuries ?

David Cardoso: Les projets hydroélectriques et éoliens sont bloqués aussi. Beaucoup de partis Verts ont fait déjà volte-face à l'étranger.

Mais avez-vous déjà vu un Rose-Vert suisse admettre qu'il s'est trompé?
Nous, jamais!

***********
L'épisode suivant: Faut-il interdire les vols en jets privés?, avec Isabelle Pasquier-Eichenberger contre Charles Hergott. 

Le lendemain Forum passe au matraquage suivant: Faut-il interdire la voiture privée?  Nous allons traiter ces deux sujets des Vert.e.s à part.

***********

Troisième volet "objectif carbone" du jour à la RTS: le "Forum des médias" - Pénuries d'énergies, le Conseil fédéral est-il à la hauteur?

Débat mené par Tania Sazpinar, RTS:

- Aline Bassin, cheffe de la rubrique économique au journal Le Temps,

- Laura Drompt, rédactrice en cheffe adjointe chez Bon à Savoir, (*voir son CV très parlant ci-dessous)

- Frédéric Lelièvre, rédacteur en chef de l'AGEFI.

lien vers l'audio: https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/forum-presente-par-renaud-malik-et-tania-sazpinar-25848575.html?id=25848569

Ici, nous arrivons au couronnement de la démagogie, aux profondeurs abyssales que sont les Vert·e·s et les journalistes qui les portent. 
Tania Sazpinar, voix et "QI "d'une ado, est parfaite pour accompagner ce point culminant. En résumé, voici ce que cela donne:

Aline Bassin : Guy Parmelin avait annoncé des pénuries il y a déjà une année (CQFD: Ce n'est pas la faute de Poutine, la pénurie est causée par notre politique énergétique "objectif zéro carbone", Poutine n'est que le clou dans le cercueil).

Laura Drompt comprend qu'il y a des gens qui tentent de revenir là-dessus, mais c'est chercher à résoudre un problème nouveau avec une idée venue du passé et totalement périmée comme le nucléaire... Et comment alimenter ces centrales, puisque les combustibles viennent principalement de Russie?

"Je rappelle que la situation avec la Russie est un peu tendue en ce moment et je ne comprends pas à quel point on est censé commenter une telle proposition qui est aussi bas du front, quoi!" (rire de Tania Sazpinar)

Tania Sazpinar passe la parole à Frédéric Lelièvre, concernant le récent sondage Tamedia, qui indique que la majorité des sondés ne ferme pas la porte au nucléaire. Mais Laura Drompt l'interrompt rapidement: la Russie est en guerre, le Mali est en guerre, il n'est pas possible d'accéder à l'uranium.
Rappelons que la Russie est le 6^e plus grand producteur d'uranium, le premier étant le Kazakhstan, suivi par le Canada, l'Australie, la Namibie, le Niger… Avant de la ramener, la journaliste "haute du front" Laura Drompt aurait mieux fait de se renseigner…

Frédéric Lelièvre: Voir le calcul coût-bénéfice. Le nucléaire est plus cher à produire, la nouvelle génération à Flamanville va coûter 20 milliards...

Si ce n'était pas une bonne solution, pourquoi le monde entier chercherait-il à s'en équiper de plus en plus ?
Nous devons également rappeler que l'indépendance énergétique rend un pays résistant aux chantages et autonome en cas de conflit ou pénurie. L'Occident se gargarise avec le PIB bas de la Russie, qui est similaire à celui de l'Italie. En réalité, la Russie est une superpuissance grâce à ses richesses naturelles, elle est autonome en ressources pour développer le secteur qu'elle désire. Le boycott alimentaire imposé par l'UE, suite à la conquête de la Crimée, a fait passer la Russie d'importateur de céréales au stade de principal exportateur mondial de céréales.

Frédéric Lelièvre, Aline Bassin sont critiques envers le Conseil fédéral, dont le plan se résumerait au serrage de ceinture, bio-combustibles, mazout, restrictions.

Et l'éternel regard sur les pâturages d'à côté: "Nos voisins ont sensibilisé plus tôt la population, chez nous, pas de campagne, rien!"

Pourtant le DETEC travaille d'arrache-pied, sur des plans plus intelligents et plus satisfaisants que celui de Guy Parmelin, avec sa recommandation de sortir les bougies, la nostalgie du Réduit national, des attitudes infantilisantes, des cafouillages. Simonetta Sommaruga manque de venir avec des propositions fortes.

On parle d'énergie, mais c'est plutôt un besoin de déployer le réseau énergétique d'une autre manière.

Aline Bassin: De quoi doit être faite la campagne de sensibilisation?
Pas de culpabilisation, pas d’infantilisation ! Voici ce que cela donne:

On sait qu'on a une transition énergétique à faire et que la consommation suisse est l'équivalent de deux planètes et demie: si le monde entier avait le même train de vie que nous, il consommerait par année les ressources de deux planète et demie.

Il y aura dès septembre une augmentation du prix de l’électricité.
Donc il faut y aller d'une manière assez décomplexée, il faut faire d'une pierre deux coups. Il y a le fameux boire ou conduire, il faut choisir, en adoptant des comportements basés sur le bon sens – qui ne suffiront peut-être pas dans le scénario du pire. Mais finalement, on économise de l'argent.

Aline Bassin exulte:

On empoigne enfin cette transition énergétique, qu'on a trop tardé à entreprendre! Et finalement, on économise de l'énergie pour cet hiver !
Donc on n'a pas grand-chose à perdre au niveau des ménages. On mettra un pull en plus.

Frédéric Lelièvre: Il nous faut un plan ambitieux pour nous décarboner et peut-être remettre momentanément en marche les centrales à mazout. Lelièvre rappelle qu'on a un objectif de zéro émission nette en 2050! On fera des compensations avec des accords à l'étranger.

Laura Drompt: Ses 375'000 "lecteurs et lectrices" romands font des demandes: que faire pour soutenir les mesures à venir?
En Suisse il y a 10'000 entreprises grandes consommatrices d'énergie. C'est là qu'il y a un grand potentiel d'économies! Les enseignes lumineuses doivent être éteintes la nuit!

On n'a pas de pétrole mais on a des idées! Nous allons combler la pénurie avec un deuxième pull et en éteignant les enseignes lumineuses!

Tania Sazpinar sur un ton de petite fille: On joue à se faire peur?

Laura Drompt: L'électricité est une ressource stratégique qu'il faut utiliser avec conscience. Il faut éviter que tout le monde l'utilise en même temps. Il y a tout à fait un moyen d'évoluer. Je ne vois pas un scénario aussi catastrophe que pas de chauffage pendant x temps.
Et ceux qui ont un logement mal isolé, sans doubles vitrages, alors que la loi l'impose, ce serait difficile de dire à ces personnes-là de faire un petit effort. On n'est pas tous égaux.

La rédactrice du Temps parle de son édito de jeudi, dit combien il est difficile de doser le sujet climat pour ne pas fatiguer les lecteurs avec ce problème de pénurie. Puis, elle énumère les enjeux principaux pour une éventuelle pénurie à venir :

- Le premier aléa est la météo.

- Le deuxième, l'état du nucléaire français, qui est à l'arrêt.
Laura Drompt n'en démord pas, insiste que ces centrales en France sont à l'arrêt pour des raisons de corrosion, et non comme il a été dit plus haut à cause de la température des rivières. (Corrosion ou pas, les Français n'en auront déjà pas assez pour eux, alors compter sur leurs surplus!)

- La troisième variable d'une éventuelle pénurie, c'est... Vladimir Poutine en personne, qui va continuer à souffler le chaud et le froid!
(Comment voulez-vous chauffer avec cela ?)

- La quatrième variable serait la défiance envers l’État; le danger de retour du thatchérisme, du reaganisme. C'est-à-dire le risque que l’interventionnisme de l’État soit discrédité!

Sombre nuit! Et dire que nous finançons ce cloaque!

*******

*CV de Laura Drompt

Le réseau d’enquête investigativ.ch renforce sa présence en Suisse romande: Laura Drompt, rédactrice en chef adjointe du magazine Bon à savoir à Lausanne, a été élue au comité.

Diplômée de l’Académie du journalisme et des médias à l’Université de Neuchâtel, où elle est chargée de cours, Laura Drompt travaille depuis 2012 dans la presse romande. Elle a initialement étudié l’archéologie et l’égyptologie à l’Université de Genève. Laura Drompt est aujourd’hui rédactrice en chef adjointe pour les magazines Bon à Savoir et Ma Santé.

Auparavant, elle a été engagée comme journaliste parlementaire, chargée de la rubrique suisse, réalisant enquêtes et reportages pour le quotidien Le Courrier. De 2017 à 2020, elle y a tenu la fonction de co-rédactrice en chef.

Elle a enquêté sur la place de la Suisse dans le négoce de matières premières, sur l’exploitation des personnes sans-papiers dans le sud de l’Italie par des réseaux criminels, sur les investissements douteux du Credit Suisse au Mozambique, le travail forcé des enfants dans les mines de cobalt de la République démocratique du Congo ou encore la façon dont le mécénat et les fonds privés influencent la recherche dans les Universités et Hautes écoles suisses.

«Défendre la liberté de la presse est un devoir essentiel en démocratie. Pour exercer ce droit et livrer des enquêtes solides, les journalistes ont besoin des meilleures conditions possibles pour exercer leur métier, librement et en toute indépendance. Le réseau d’investigativ.ch permet d’avancer en ce sens», déclare Laura Drompt.

«Nous nous réjouissons de renforcer notre présence en Suisse romande avec Laura et de pouvoir compter sur une journaliste engagée et motivée», déclare Marc Meschenmoser, coprésident d’investigativ.ch et rédacteur en chef de K-Tipp, le pendant alémanique de Bon à savoir. «investigativ.ch souhaite renforcer la mise en réseau des journalistes d’investigation non seulement en Suisse alémanique mais aussi en Suisse romande, et être présent sur place avec des formations continues et d’autres événements.»

Laura Drompt succède à Ariane Gigon, correspondante en Suisse alémanique du quotidien fribourgeois La Liberté.

source: https://investigativ.ch/fr/2022/06/13/laura-drompt-vient-renforcer-le-comite-dinvestigativ-ch/