L’Espagne aide les jeunes à s’installer à la campagne pour lutter contre le dépeuplement de ses villages

post_thumb_default

 

Pour lutter contre la désertification des campagnes en Espagne, le gouvernement aide financièrement les moins de 35 ans pour qu’ils s’installent dans des petits villages.

Ils n’avaient jamais fait pousser de tomates, ni imaginé vivre au milieu de moutons mérinos. Alba et Juan, âgés de 28 et 30 ans, résident désormais à Aldea del Cano, un village d’Estrémadure de 600 habitants, en Espagne , situé à vingt minutes en voiture de la ville de Cáceres. Dessinatrice et ingénieur, ils travaillent depuis leur petite maison achetée en avril en partie grâce aux aides du gouvernement espagnol. « Nous avions un petit pécule, mais l’aide publique nous a permis de nous lancer et de faire les travaux », explique Alba depuis sa terrasse, qui domine une prairie à l’herbe jaunie. Le couple a acheté une maison de 150 mètres carrés sur un terrain de 3 000 mètres carrés pour la somme de 90 000 euros. Il a obtenu une aide de 9 500 euros. Durant cinq ans, ils s’engagent à vivre dans le village. « C’est un vrai changement, mais c’est ce que l’on voulait ; avoir plus d’espace, être entourés de nature et vivre à un autre rythme », explique Juan, qui envisage même de prendre des poules.

Alors que les campagnes se vident et que certains territoires sont quasiment désertés comme en Galice, en Aragon ou en Castille-et-León, avec une densité de 12 habitants au kilomètre carré, l’administration publique a lancé un vaste plan, prévu jusqu’en 2025, pour contrebalancer l’exode vers les villes en incitant les jeunes à s’installer en milieu rural. Le ministère de la Mobilité et de l’Agenda urbain du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, chargé de ce programme, prévoit une aide pour tout Espagnol de moins de 35 ans qui souhaite acquérir ou louer une maison dans un village de moins de 5 000 habitants. Ces aides, jusqu’à 11 000 euros pour l’achat d’une résidence, sont administrées par les régions autonomes, lesquelles étudient le profil de chaque postulant : limite d’âge, revenu inférieur à 24 318 euros à l’année, coût d’achat limité à 120 000 euros. Quant aux aides à la location, elles couvrent jusqu’à 60 % du loyer, lequel ne doit pas dépasser les 600 euros mensuels.

Malgré le peu d’habitants, le village d’Aldea del Cano ne manque de rien : fibre optique, centre de santé, garderie, école primaire, supermarchés, salle culturelle, restaurants et pompe à essence. « Nous disposons de tous les services, comme dans une grande ville », assure le maire, Miguel Salazar Leo, qui espère que les mesures du gouvernement inciteront d’autres jeunes à franchir le pas de la ruralité. Comme la majorité des villages espagnols, son bourg voit baisser la courbe de sa population d’année en année. « Il y a eu un rebond avec la pandémie du Covid, mais ce n’était qu’un mirage. Rares sont les personnes, et encore moins les jeunes, qui décident de venir vivre ici », commente le maire. Et d’ajouter : « Le problème est de trouver un travail, mais aussi et surtout un logement. » Or, des maisons vides, le village en regorge, mais les propriétaires demandent des sommes astronomiques pour les louer ou tout simplement préfèrent les garder pour servir de résidence secondaire quelques jours par an.  […]

Le JDD

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    Est-ce que le gouvernement espagnol s’est posé la question pourquoi les gens des campagnes viennent-ils s’installer en villes ?
    Pourquoi la ville est si attractive malgré le bruit, la pollution, la promiscuité, les loyers hors de prix, etc … ?
    On y trouve des jobs intéressants et un salaire qui permet de vivre !
    L’agriculture est dénigrée et n’est jamais revalorisée !
    C’est vrais qu’il faut se lever tôt et bosser toute la journée !
    Mais la campagne fait vivre toute la population. Sans eux pas de nourriture !
    SANS EUX RIEN à MANGER !!
    SANS EUX c’est la FAMINE !!
    Les bobos des villes croient que les légumes poussent sur les rayons de leurs épiceries !!
    Les bobos des villes croient que la campagne et tous les espaces verts sont destiné à leur week-end hors des villes et hors des ICI – îlots de Chaleur Urbain qui est créé pat la présence du béton des immeubles, du goudron des rues, etc …
    Alors qu’à la campagne grâce aux végétaux, il fait plus frais (évapotranspiration des arbre, etc …)
    Urban Heat Island
    https://en.wikipedia.org/wiki/Urban_heat_island
    Observé la première fois en 1810 !!
    Et cela n’est PAS le réchauffement climatique !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.