Grève féministe du 14 juin. Quand les femmes se tirent une balle dans le pied !

 

Grève féministe du 14 juin. Quand les femmes se tirent une balle dans le pied !

 

La grève féministe du 14 juin nous revient désormais chaque année, organisée tel le grand raout du printemps par l’Union Syndicale Suisse. Toutes les femmes en sont-elles vraiment conscientes ? Qu’elles participent à une grève organisée par des marxistes ?

Cette année, à l’inégalité salariale, pour rappel expliquée en partie par le fait que les femmes travaillent plus souvent à temps partiel, inexpliquée pour le reste, s’y ajoute la longue litanie alphabétique des genres et de tous les malheureux de la terre. Ces femmes ont-elles conscience qu’elles sont en train d’ouvrir la boîte de Pandore ?

Ces femmes iront scander Egalité ! Egalité pour tous ! mais avec un grand absent au milieu de leur cortège, cet homme blanc cisgenre qu’elles détestent tant. Sans doute parce que l’inclure dans la question de l’égalité leur poserait un très grave problème de cohérence.

Faut-il rappeler à ces femmes que dans notre pays en matière d’AVS les hommes paient près de deux tiers des cotisations alors que les femmes touchent 56% des prestations, qu’elles partent une année plus tôt à la retraite, qu’elles n’ont aucune obligation de servir (évaluée à 3 % du revenu taxable durant 11 ans si l’homme n’accomplit pas son service militaire). Les contributions d’un homme à la société sont plus grandes que celles d’une femme.

Ces femmes parlent d’égalité et elles vont l’avoir. Mais à l’égalité radicale et inconsistante prônée par les marxistes se substituera cette notion plus avancée de justice qu’est l’équité, une notion qui préconise qu’à chacun revienne sa part selon ses mérites.

Demain déjà on leur expliquera que rien ne justifie plus qu’elles partent une année plus tôt à la retraite. Demain déjà on leur expliquera que rien ne justifie plus qu’elles ne soient pas soumises à une obligation de servir (fût-ce dans les EMS qui manquent de personnel). Demain déjà on expliquera à tous les genres confondus qu’il est juste que les personnes sans enfants paient plus de cotisations que les parents qui sacrifient leur temps et leur argent pour élever une progéniture qui demain assurera le paiement des rentes. Et que cela n’est que justice.

A l’idée inconsistante et marxiste de leur égalité radicale entre tous, qui ne tient compte d’aucune différence, idée aveugle et démagogique, va se substituer la notion plus juste de l’équité. A chacun selon sa part et ses mérites. C’est écrit en très grand sur le mur du fond là-bas.

Ce sont vos filles demain qui vous remercieront pour toute cette propagande infondée qui aura tout détruit. Vous vouliez suivre les marxistes, bravo continuez comme ça. Il n’est pas sûr que le résultat sera celui que vous attendiez. Et ne comptez plus sur les hommes pour penser que vous avez droit à des privilèges. Vous avez tué vous-même le droit de le réclamer.

 

Sic transit gloria mundi

« Ainsi passe la gloire du monde »

 

Michel Piccand

 

N.B.

Pour l’édification de certaines béatitudes il est peut-être utile ici de rappeler certaines réalités. En 1948 au moment de l’introduction de l’AVS c’est la parité entre hommes et femmes qui fut choisie, l’un et l’autre accédaient à la retraite dès l’âge de 65 ans.

Ce sont les 4e et 6e révisions de l’AVS en 1957 et 1964 qui vont abaisser l’âge de la retraite pour les femmes à 63 puis à 62 ans, tandis qu’il restait à 65 ans pour les hommes. Et devinez quoi ? Elles furent votées à l’unanimité par un parlement à 70 % à droite et composé uniquement d’hommes, puisque les femmes n’avaient pas encore accès au parlement. Oui, votées à l’unanimité par de vilains hommes blancs cisgenres de plus de cinquante ans…

C’est drôle la vie, n’est-ce pas ?

Crédit photo : Pandore et la jarre, par Pietro della Vecchia, XVIIe siècle

 

 

7 commentaires

  1. Posté par Gilles Hieron le

    Cher Michel Piccand,

    Je ne me méprends pas sur votre discours.

    En l’occurrence, pour le reste de votre analyse, j’abonde fortement dans votre sens.

    C’est simplement que soi on est libéral et on conteste le collectivisme socialiste soit on ne l’est pas. L’entre-deux qui consiste à décrier le collectivisme socialiste sur un contenu et à être soi-même collectiviste socialiste sur un autre n’est pas cohérent.

    Ceci étant dit, je ne suis pas certain de comprendre votre question. Je ne discute pas de l’AVS ou du système de rente en soi, ce qu’on pourrait discuter aussi.

    Ce que je discute c’est votre prétention sur le principe que c’est justice que ceux qui n’ont pas d’enfants payent plus de cotisations que ceux qui en font, (entendu ceteris paribus sic standibus donc pour la même rente on imagine).

    C’est différent que de discuter du système AVS ou de retraite lui-même. C’est une autre question même si c’est aussi en soi un système collectivisé socialiste obligatoire et que c’est également une discrimination que d’avoir un âge de retraite différencié en fonction du sexe.

    Mais ce n’est pas sur cela que portait ma remarque.

  2. Posté par Esther le

    En plus, si vous analysez le profil de la majorité de ces enragées, elles n’ont aucune culture. Si vous les envoyez en EMS, il y a une probabilité qu’elles pillent ou tuent les vieux car la majorité sont des vraies criminelles. J’opterais pour qu’elles balayent les rues ou nettoyent nos wcs publiques. Elles ne montrent que leur incapacité à une intimité avec un homme et préfèrent être en meute pour ne pas se regarder dans le mirroir tellement qu’elles sont moches. La police qui surveillait cette mascarade devrait toutes et tous leurs complices, les mettre en prison ou dans un zoo, je ne sais pas encore, qu’on puisse mieux analyser leurs dysfonctionnements.

  3. Posté par Michel Piccand le

    REPONSE A MR GILLES HIERON

    Cher Mr Hieron, je comprends en substance votre objection. Toutefois il me semble que vous vous méprenez sur le sens de mon propos.

    Ce qu’il s’agit ici de mettre en exergue c’est l’inéquité qui subsiste dans le principe d’égalité tel qu’il est appliqué dans notre société.

    Comme vous le savez, en matière d’AVS de base (1er pilier) le financement est assuré par le principe de répartition. Ce sont les actifs qui travaillent aujourd’hui qui financent les retraités d’aujourd’hui.
    Dit en d’autres termes, si la génération qui est aujourd’hui à l’AVS n’avait eu aucun enfant il n’y aurait personne pour financer aujourd’hui leur retraite, ni même pour prendre soin d’eux dans leur âge avancé.

    Ce qu’il s’agit ici de mettre en relief c’est que le fait de mettre au monde et d’élever des enfants est capital du point de vue du fonctionnement économique de notre société. Ce dont personne n’a jamais vraiment envie de parler mais qui est une réalité. (Et je ne critique pas ceux qui n’en ont pas, c’est la liberté de chacun).

    Mais maintenant je vous pose cette question Mr Hieron. Trouvez-vous normal et acceptable du point de vue de l’équité que par exemple (je prends des figures extrêmes mais qui existent néanmoins) qu’à revenu égal, une femme fonctionnaire n’ayant pas eu d’enfants se retrouve à l’âge de la retraite avec une rente bien plus confortable qu’un petit entrepreneur ayant élevé quatre enfants (ayant donc du point de vue de ce qui a été dit ci-avant sacrifié lui une part de son temps et de son argent à la création de futurs cotisants). Dit en d’autres termes cet entrepreneur a consenti à des sacrifices qui viennent ensuite aussi bénéficier à d’autres qui n’en ont pas consenti.

    Du point de vue global de la société trouvez-vous cela juste Mr Hyeron ? Trouvez-vous cela équitable ?

    Bien sûr vous pourrez me répondre que les parents bénéficient de certaines aides et de réductions fiscales, mais je peux vous assurer qu’on est très loin du compte et que c’est un véritable problème qui est déjà en train de commencer à nous exploser à la figure.

    Pour bien comprendre l’étendue de ce problème voici trois éléments. (1) La proportion des cotisants face au nombre de retraités ne cesse de décliner. (2) Dans notre pays une majorité des parents déclarent renoncer à avoir autant d’enfants qu’ils le souhaiteraient parce qu’ils en n’ont pas les moyens financiers. (3) Le déficit de natalité est compensé pour partie par la migration et ce de manière uniquement provisoire puisque nous savons aujourd’hui qu’il ne résout pas à terme le déficit de financement de l’AVS.

    Alors ma question est en substance celle-ci Mr Hyeron.
    Si je comprends en partie les raisons de votre objection, quelles sont vos solutions à vous pour rétablir à la fois l’équité et pour assainir le déficit de financement du premier pilier de l’AVS ?

  4. Posté par kandel le

    Le regard acéré de Marc Bonnant 16 avril 2009
    […]
    Interview.
    Parmi toutes ces controverses interminables dont Genève a le secret, commençons par «Le Zizi sexuel.» Une œuvre de salubrité publique?
    Le sexe n’est pas une histoire de zizi ou de béance, c’est une histoire de tête. Ce n’est que si la tête aime, que si la tête veut, qu’éventuellement, nos sexes s’érigent. Voulez-vous parler de sexe aux enfants? Parlez-leur de tête. Voulez-vous parler d’amour aux enfants? Parlez-leur des trouvères, des ménestrels. Ne leur parlez pas de la mécanique érectile et des tampons des jeunes filles.

    Cette exposition, l’avez-vous vue?
    Non, mais je me suis procuré le livre, que je trouve consternant. La connaissance de la sexualité n’ajoute rien à la sexualité. Ma génération ne savait rien des femmes techniquement. Elles étaient terra incognita, sujets de convoitise, de peur, de mystère, d’embrasement, et je ne crois pas que nous étions de moins bons amants que la génération qui sait tout de la tuyauterie. Je ne me sens pas la vocation d’un plombier. La sexualité n’est pas une question de savoir. Elle est une question de pratique, de sentiments, de raffinement, de rêve et de poésie. Tout ce qui la réduit à une technicité, à une mécanique, l’appauvrit.

    Par exemple…
    Sur le baiser, il y a mille choses poétiques à dire, une iconographie superbe à montrer. Pourquoi, alors, le figurer comme une investigation dentaire? En quoi cette représentation clinique dit-elle ce qu’est un baiser? Ce qui fait la saveur, l’intensité du sexe, c’est bien cette part mystérieuse d’ignorance, cette progression hasardée, cet affolement et cette stupeur. Chamfort disait déjà, «l’amour, c’est le contact de deux épidermes» et il était encore à la superficialité des choses. Ici, on n’en est plus au contact de deux épidermes, mais de deux muqueuses. Je préférais mon ignorance.

    Mais descendre de leur piédestal, c’était bien la volonté et le choix des femmes…
    De la part des femmes, c’est une démarche totalement suicidaire. La femme avait des fonctions sacrales, et de dire que ces fonctions étaient la maternité, les figures du lien, les dieux lares, les vestales, qu’elle était la gardienne du bonheur, l’ordonnatrice de la vie, ce n’est pas la réduire, c’est l’exalter. La femme était notre passion transitive. On convoitait une femme, on aimait une femme. La femme au fond était notre complément d’objet direct. Elle a voulu être sujet, ce qui a créé un grand désordre dans notre grammaire. À mon sens, les femmes ont tout perdu. Elles ont perdu notre admiration fébrile, elles nous ont proposé une sorte de camaraderie de chambrée, mais pour cela nous avons déjà le service militaire.

    L’égalité n’est pas une conquête légitime pour vous?
    Il n’y a aucune raison que mon cœur s’embrase pour un autre moi-même. Les femmes ont basculé dans un psittacisme (n.d.l.r.: répétition machinale) dérisoire du masculin. Elles ont fait la démonstration rapide qu’elles savent faire ce que nous faisons. Quel grand avènement pour l’humanité que d’avoir des sapeuses-pompières, des procureuses atrabilaires, de bouffonnes candidates présidentielles et autres cheffes humorales… Elles ont voulu se dépouiller de ce qui faisait d’elles ces êtres infiniment éthérés, supérieurs. Nous convenons tous, nous les hommes, qu’elles nous sont mille fois supérieures. Pourquoi veulent-elles absurdement se contenter d’être nos égales ?

    Comment les traiter alors? De chevaliers servants à reines?
    J’aime que l’on ait avec une femme un rapport cultuel. Il faut l’honorer, au sens multiple, comme on fait monter l’encens. Lorsque, cessant d’être objet de tout, la femme a voulu être sujet de rien, je crois qu’elle a brisé nos rêves en même temps qu’elle a abandonné son empire et son emprise. La conséquence de tout cela, c’est que nous regardons, désormais, les femmes avec indifférence. Face à la femme moderne, nous n’avons plus que quelques parades: le sport et l’onanisme pour la plupart, la littérature et la pédérastie pour les plus raffinés d’entre nous. Les femmes ont cessé d’être aimables en voulant nous ressembler, avec des brutalités, des vulgarités, des ambitions subalternes, des fatigues inesthétiques. Comme c’est dommage.

    […]

    Propos recueillis par Laurent Nicolet – Article paru dans Migros Magazine

  5. Posté par Gilles Hieron le

    « il est juste que les personnes sans enfants paient plus de cotisations que les parents qui sacrifient leur temps et leur argent pour élever une progéniture qui demain assurera le paiement des rentes. Et que cela n’est que justice. »

    Et le gars qui écrit ça vient nous dire sans rire que les autres sont des marxistes.
    Parce que de prétendre que ceux qui ne font pas d’enfant doivent payer de force pour ceux qui en font dans un souci qui déborde de collectivisme contraint ça s’appelle comment d’après vous?

  6. Posté par Sergio le

    Preuves à l’appui, s’il en fallait encore, que le peuple a donné le pouvoir aux politiciennes les plus bêtes au monde. Personne non personne n’aurait eu l’idée de revendiquer un droit à la retraite plus tardif que celui que prévoyait la loi.

  7. Posté par antoine le

    Merci M. Piccand !
     »Elles furent votées à l’unanimité par un parlement à 70 % à droite et composé uniquement d’hommes »
    Comme quoi venir maintenant réclamer l’égalité à tout prix, c’est un non-sens par rapport aux avantages obtenus …

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