Exclusif : le porte-parole de l’ambassade de Russie à Paris rétablit les faits

 

 

Interview d’Alexander Makogonov – Porte-parole de l’ambassade de la Fédération de Russie en France

Riposte Laïque : Beaucoup de choses sont dites et écrites actuellement sur la situation du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Les médias officiels ne cessent de présenter la Russie comme coupable des pires atrocités, sans preuves réelles ni tangibles, et n’hésitent pas à produire une totale désinformation. Pour démêler le vrai du faux et vous présenter la réalité de ce conflit, nous avons demandé à Alexander Makogonov, porte-parole de l’ambassade de la Fédération de Russie en France, de bien vouloir répondre à nos questions.
Pour la compréhension de nos lecteurs, pourriez-vous nous retracer rapidement l’histoire du Donbass et de la création des deux républiques que sont Donetsk et Louhansk ?

Alexander Makogonov : La crise actuelle en Ukraine puise son origine dans un coup d’État armé et anticonstitutionnel réalisé à Kiev en février 2014 par les forces d’opposition ultra-nationalistes, soutenues par des pays occidentaux. Le pouvoir a été pris par des radicaux extrêmement anti-russes. Sans attendre, les nouvelles autorités ukrainiennes ont démarré une campagne massive visant à éradiquer en Ukraine tout ce qui est russe. Leur première décision portait sur la suppression du statut de la langue russe fixé pourtant dans la loi. À rappeler qu’il s’agit d’une langue maternelle pour des millions d’Ukrainiens. Est-ce qu’une situation pareille pour la langue française, en Belgique ou en Suisse, est imaginable à votre avis ?
Certes, tous les citoyens de l’Ukraine n’ont pas soutenu ce putsch et la politique russophobe du nouveau gouvernement illégitime. Les habitants de la Crimée, menacés d’être chassés de leur terre natale pour le simple fait d’être russes, se sont soulevés et ont voté au référendum en mars 2014 pour le rattachement à la Russie. Sinon, leur sort aurait pu répéter celui de certains habitants de la ville d’Odessa le 2 mai 2014. Ceux qui sont sortis dans les rues pour protester contre le nouveau régime à Kiev ont été repoussés par les militants néonazis vers le bâtiment de la Maison des syndicats. Après avoir bloqué les manifestants pro-russes dans cette enceinte, ces racailles l’ont incendié. Résultat, 42 personnes brûlées vives.
Les régions de Donetsk et de Lougansk (celles-ci composent un grand bassin minier et industriel connu sous le nom du Donbass) ont tout de suite tranché. Historiquement peuplées des Russes ethniques et étroitement liées avec la Russie, elles ont proclamé leur sécession de l’Ukraine suite aux référendums organisés en mai 2014 en se transformant respectivement en Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (autoproclamées et non reconnues). Leur population ne voulait que vivre en paix, avoir la liberté de parler la langue russe et continuer les relations d’amitié et de bon voisinage avec la Russie.

Riposte Laïque : Il semble que ces deux républiques aient fait l’objet d’un harcèlement militaire permanent de la part du gouvernement de Kiev depuis bientôt dix ans. Dans quel but ?

Alexander Makogonov : Tout juste après leur autodétermination, les habitants du Donbass ont été proclamés « terroristes » par Kiev qui n’a trouvé rien de mieux que de lancer immédiatement une soi-disant « opération anti-terroriste ». Autrement dit, une véritable campagne punitive contre les populations de la région. Cette aventure militaire impliquait non seulement les forces armées régulières de l’Ukraine avec des armements lourds (blindés, chars, artillerie, aviation) mais aussi des bataillons néonazis qui se sont particulièrement distingués par la cruauté de leurs exactions. Face à eux ils n’avaient que des milices populaires de ces deux républiques, composées d’anciens médecins, chauffeurs, enseignants, mineurs, fonctionnaires, agriculteurs, contraints de prendre les armes pour défendre leurs maisons et leurs familles. Malheureusement, au lieu d’écouter ses propres citoyens et résoudre pacifiquement cette crise intérieure, Kiev a préféré déclencher une vraie guerre civile à l’Est du pays. Au prix de pertes considérables, les républiques ont réussi à arrêter ce rouleau compresseur et à garder un brin de leur territoire joint à la frontière russe.

Malgré la signature des accords de Minsk (le premier a été signé en septembre 2014, le deuxième en février 2015) censés mettre fin au conflit fratricide et réintégrer les deux républiques autoproclamées dans l’Ukraine en leur accordant un statut spécial, Kiev, qui n’a pas bougé le petit doigt pour remplir ses engagements, continuait de terroriser la population du Donbass. La panoplie des mesures de rétorsion et d’intimidation comprenait des bombardements, tirs, enlèvements, viols, tortures, attentats terroristes, actes de sabotage. Les civils en étaient les principales victimes. Cette aventure militaire de Kiev de 2014 à 2022 a fait près de 14 000 morts, dont des centaines d’enfants. Plus d’un million de réfugiés ont été obligés de quitter leurs maisons pour la Russie. À l’Occident on faisait la sourde oreille à ces événements atroces. Les politiques, les médias, les institutions internationales ou les ONG ne s’intéressaient pas à ce que se passait vraiment sur le terrain. Le public n’entendait que des échos lointains d’une lutte libératrice de Kiev contre les soi-disant « séparatistes pro-russes ».

Vous demandez dans quel but Kiev faisait cela ? Posez cette question aux autorités ukrainiennes. Rien n’aurait été plus simple que de commencer un dialogue politique direct avec les républiques autoproclamées, trouver un terrain d’entente sur la base des dispositions des accords de Minsk et restaurer ainsi l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Pourtant, Kiev a préféré récupérer par la force le territoire du Donbass. De nombreuses déclarations des officiels ukrainiens en sont la preuve. Ceux-ci classaient les habitants du Donbass comme sous-race, êtres, « espèces ». Pour le régime de Kiev, ils auraient dû être soit exterminés, soit poussés à l’exode vers la Russie. L’an dernier, le Président Zelensky a ouvertement exhorté ceux qui se croient russes à quitter l’Ukraine pour la Russie. Je tiens à souligner que tout ceci se passait en Europe au XXIe siècle ! Aucun leader occidental n’a réagi à une telle fragrante manifestation du nationalisme radical, voire du nazisme.

Riposte Laïque : Est-il vrai que les habitants de Donetsk et Lougansk n’avaient pas le droit de bénéficier de retraites, n’avaient pas accès à certains services publics ? Pourquoi ?

Alexander Makogonov : À part ce harcèlement militaire régulier au cours de ces 8 dernières années, les habitants du Donbass ont dû vivre un blocus presque total imposé par Kiev. La région avait été coupée du reste de l’Ukraine par l’Ukraine elle-même. Étrange logique de combattre le séparatisme, n’est-ce pas ? Les banques locales ont été débranchées du réseau bancaire national, ce qui a bloqué le transfert des salaires, retraites, allocations sociales, et des transactions commerciales pour le Donbass. Les liens de transports ont aussi été coupés. L’utilisation de rares points de passage, sur la « ligne de contact » entre l’Ukraine et les républiques de Donetsk et de Lougansk, s’accompagnait pour les habitants locaux de grands risques et de dangers, y compris pour leur vie. Le régime de cessez-le-feu était violé régulièrement. En fait, Kiev faisait tout pour « étrangler » la population de la région. Vous demandez comment ils ont pu survivre à cet enfer ? Grâce à l’aide humanitaire en provenance majoritairement de la Russie, à l’abnégation et à la foi que la justice triompherait un jour.

Riposte Laïque : En février dernier, le gouvernement de Kiev a massé des troupes à la frontière du Donbass. Quelle était la raison officielle de ce mouvement et comment était-il composé ?

Alexander Makogonov : En affichant publiquement l’absence de toute volonté de mettre en œuvre les accords de Minsk, les autorités ukrainiennes ont commencé depuis la fin 2021 à renforcer leurs effectifs militaires le long de la « ligne de contact » avec les républiques du Donbass. Kiev y a massé près de 120 000 militaires, c’est presque la moitié de l’armée ukrainienne. Les bombardements avec l’utilisation de l’artillerie lourde et les tirs sur les quartiers résidentiels ainsi que des provocations de tout genre se sont intensifiés dès janvier. Tout démontrait les intentions de Kiev de déclencher le « plan B » qu’il portait depuis longtemps. C’est-à-dire récupérer le Donbass par la force. Les documents découverts plus tard par les militaires russes lors de l’opération spéciale prouvaient que nos préoccupations et notre réaction étaient justifiées. Le commandement des forces armées ukrainiennes planifiait l’offensive massive déjà début mars contre le Donbass et ensuite contre les territoires russes, notamment la Crimée.

Riposte Laïque : Face à une éventuelle agression les dirigeants des républiques de Donetsk et Lougansk ont pris peur. Leur armée ne comprenant que des milices, elle ne pouvait faire face à une attaque massive. Est-il vrai qu’ils n’ont eu d’autre choix que d’appeler la Russie à l’aide ? Auraient-ils pu transiger avec Kiev ?

Alexander Makogonov : Vu cette menace imminente, les dirigeants des deux républiques n’ont eu d’autre choix que d’appeler la Russie à l’aide et la Russie n’a eu d’autre choix que de venir à leur secours. Transiger avec Kiev ? La question est de savoir si Kiev aurait voulu transiger avec le Donbass. La politique des autorités ukrainiennes à l’égard de cette région martyrisée pendant ces 8 dernières années montre clairement que non.

Riposte Laïque : Que s’est-il passé alors ? Quelle a été la réaction de Vladimir Poutine devant cet appel au secours ?

Alexander Makogonov : Tout d’abord il faut rappeler que les républiques du Donbass, jusqu’en février dernier, étaient peuplées de 3,2 millions de russophones. Parmi eux plus de 700 000 possédaient des passeports russes. L’offensive ukrainienne aurait pu se transformer en un vrai massacre. Les morts parmi les civils auraient été comptés par centaines de milliers. Dans ces circonstances et suite aux demandes des dirigeants de ces deux entités, la Russie a reconnu le 21 février dernier l’indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk et a signé avec elles les accords bilatéraux sur l’amitié, coopération et entraide. Conformément à ces accords, ainsi qu’à l’article 51 chapitre 7 de la Charte des Nations Unies (le droit à l’autodéfense individuelle ou collective) la partie russe a pris la décision de commencer l’opération militaire spéciale visant notamment à protéger la population du Donbass.

Riposte Laïque : À notre connaissance, la Russie n’a jamais fait que se défendre des attaques extérieures. Peut-on considérer une fois encore que la Russie n’a fait qu’anticiper l’attaque venant de l’Ukraine et n’a, de fait, jamais eu l’intention d’envahir ce pays ? Qu’il s’agissait juste, comme l’a indiqué votre Président, d’une mission de sauvetage des populations locales ?

Alexander Makogonov : Après la chute de l’Union soviétique, les États-Unis avec leurs alliés, en profitant des orientations nationalistes des élites politiques ukrainiennes, faisaient tout pour arracher l’Ukraine à la Russie, enfoncer un clou entre nos deux pays, les diviser pour toujours. Une sorte de maléfique ingénierie géopolitique ayant pour but de dissuader et d’affaiblir notre pays autant que possible, de réduire son statut à celui d’une puissance régionale.
Ce projet « anti-Russie » a reçu un nouvel élan après le coup d’État en 2014 et la montée au pouvoir des radicaux nationalistes et russophobes. Les Occidentaux ont tout fait pour transformer l’Ukraine en tête de pont contre la Russie, en facteur d’irritation et de menace permanente pour notre pays. Ils favorisaient et sponsorisaient la militarisation effrénée de l’Ukraine, lui fournissaient massivement des armes y compris offensives, organisaient chaque année sur son territoire des exercices militaires sous l’égide de l’OTAN, formaient les militaires ukrainiens (certes, pour la guerre contre les Russes) et déployaient leur bases militaires, entraînant l’Ukraine dans le bloc otanien.  Elles ont fini par être intégrées dans les Forces armées et dans la Garde nationale de l’Ukraine.

Avec un soutien massif de ses amis occidentaux, le régime de Kiev fantoche et pro-américain se sentait tout permis, inviolable, inébranlable, invincible. La rhétorique des officiels ukrainiens devenait de plus en plus belliqueuse et l’Ukraine devenait de plus en plus menaçante pour notre pays. Les officiels de Kiev énonçaient des intentions de récupérer par la force non seulement le Donbass mais aussi la Crimée, la région russe. Le commandant en chef des Forces armées de l’Ukraine est allé jusqu’à promettre de rouler en char ukrainien sur la place Rouge à Moscou. « Cerise sur le gâteau », la déclaration du Président V. Zelensky faite lors de la Conférence sur la sécurité à Munich le 19 février dernier, relative aux ambitions de l’Ukraine d’avoir l’arme nucléaire. Or ce pays dispose d’un potentiel humain, scientifique, industriel et technologique suffisant pour avoir une bombe atomique. Avec une aimable assistance de l’étranger, ce ne serait qu’une question du temps. Maintenant, imaginez que vous ayez juste à côté de vous un État ouvertement hostile, bien armé, motivé de l’intérieur et soutenu de l’extérieur qui vous menace. Comment auriez-vous réagi ?

Toutes les tentatives de la Russie d’obtenir des garanties juridiques pour sa sécurité de la part des États-Unis et de l’OTAN sont tombées à l’eau. Le 15 décembre 2021, Moscou leur a proposé des projets d’accords qui ont été rejetés. L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN demain ou après-demain, compte tenu des intentions de Kiev à l’égard de la Russie, pourrait déraper vers la Troisième Guerre mondiale. C’est justement pour protéger la population du Donbass, pour prévenir la menace en provenance du territoire ukrainien et pour éviter un conflit global que la Russie a été contrainte de commencer son opération militaire. Parmi ses objectifs, à part la protection du Donbass, figurent la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, son statut neutre et non-nucléaire ainsi que la reconnaissance par Kiev de l’indépendance des républiques de Donetsk et de Lougansk.

Tous nos efforts diplomatiques permettant d’éviter l’affrontement militaire se sont brisés contre un mur d’incompréhension de la part de nos partenaires occidentaux. S’il y avait eu la moindre possibilité de régler le conflit qui profilait par des moyens politiques, nous l’aurions fait.
Je répète, selon les consignes du commandement des Forces armées ukrainiennes, leur offensive sur le Donbass était prévue déjà en début mars. Nous l’avons anticipé littéralement de deux semaines.

Riposte Laïque : N’aurait-il pas été préférable de laisser l’armée ukrainienne attaquer la première, ce qui aurait placé la Russie dans le rôle de la victime ?

Alexander Makogonov : Nous avons déjà commis une erreur pareille en 1941 en écartant jusqu’au dernier moment l’hypothèse de l’invasion de l’Allemagne nazie sur notre territoire. En fin de compte, en 3 mois les troupes allemandes se sont retrouvées aux portes de Moscou. Vaut mieux prévenir que guérir. Laisser l’armée ukrainienne attaquer la première aurait été une faute stratégique impardonnable car sa moindre avancée dans le Donbass aurait coûté des vies à des milliers de civils. En plus, il ne faut pas oublier que la Crimée aurait pu devenir une cible imminente pour Kiev.
Pourtant l’Ukraine avait signé en 2015 les accords de Minsk, grâce à la médiation de la France et de l’Allemagne. Accords qui visaient à ramener la paix dans la région. Par conséquent, comment ce territoire peut-il se trouver au cœur d’un conflit armé depuis 2014 ?

Je vais vous retracer un peu l’histoire. En février 2015 les leaders de la Russie, de la France, de l’Allemagne et de l’Ukraine (tous membres du « format Normandie ») lors des négociations de 16 heures dans la capitale biélorusse ont validé le « paquet de mesures » (accords de Minsk) pour le règlement politique du conflit dans le Donbass. Ce document a été signé par les représentants de la Russie, de l’Ukraine, de l’OSCE et par les dirigeants des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Le jour-même la Russie, la France, l’Allemagne et l’Ukraine ont adopté une déclaration pour son soutien. Autrement dit, Moscou, Paris et Berlin se portaient désormais garants de la mise en œuvre de ces accords. Quelques jours plus tard, le Conseil de sécurité des Nations unies, par la résolution 2202, a validé les accords de Minsk en tant que base juridique internationale pour le règlement du conflit intérieur ukrainien.

Ces accords prévoyaient des mesures à caractère militaire (cessez-le-feu, désengagement des armements lourds) et politique (dialogue direct entre Kiev et les deux républiques, amnistie, élections locales, rétablissement des liens économiques et sociaux, adoption de la législation fixant un nouveau statut du Donbass au sein de l’Ukraine, etc.). La plus grande partie des engagements était à la charge de Kiev qui ne faisait que s’y soustraire sous différents prétextes et a fini par les saboter ouvertement. De leur côté, la France et l’Allemagne ont toujours déclaré leur attachement aux accords de Minsk en confirmant à haute voix l’absence d’alternative au processus politique en vertu de ce document. En réalité, Paris et Berlin ne faisaient pas grand chose pour inciter Kiev à respecter ses propres engagements et à s’asseoir à la table des négociations avec les républiques. La France et l’Allemagne disposaient de tous les leviers politiques suffisants pour influencer les autorités ukrainiennes. Hélas ! Toute en fermant les yeux sur les exactions sanglantes de Kiev dans le Donbass, nos partenaires n’ont trouvé rien de mieux que d’accuser la Russie de freiner le règlement pacifique. Comme si nous étions partie prenante du conflit. Notre pays, tout comme la France et l’Allemagne, ne jouait qu’un rôle de garant ou d’intermédiaire pour l’application des accords de Minsk. Mais selon la vieille formule erronée « c’est la Russie qui toujours coupable ». Le résultat, vous le voyez maintenant.

Riposte Laïque : Pourquoi la France, pourtant garante des accords  de Minsk, n’a-t-elle pas exigé que ces derniers soient respectés ?

Alexander Makogonov : Je vous invite à poser cette question aux représentants de la partie française. Pourtant, pour être objectif, il faut reconnaître que votre pays appuyait des efforts pour trouver une issue pacifique de la crise ukrainienne.
Il suffit de dire que Paris a participé à la création en juin 2014 du « format Normandie » qui réunissait la France, l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine pour faciliter le dialogue entre Kiev et les Républiques du Donbass. Ce cadre diplomatique permettait des rencontres au niveau des leaders de ces quatre États, entre les ministres des Affaires étrangères, ou entre les conseillers politiques désignés par chaque partie. En décembre 2019 Paris a accueilli le sommet du « format Normandie » où les parties ont confirmé leur attachement aux accords de Minsk et se sont accordées sur les prochaines actions pour leur mise en œuvre. Cependant, les déclarations politiques sont restées lettre morte. Kiev n’avait aucune envie de respecter ses engagements. De leur côté, Paris et Berlin – garants des accords de Minsk tout comme la Russie – ont toujours épargné leur pupille ukrainien rejetant toute la responsabilité sur Moscou. Ainsi, la Russie, tout en étant intermédiaire dans le processus politique, a été délibérément présentée comme une partie belligérante. Tandis que les accords de Minsk prévoyaient le dialogue direct entre Kiev et Donetsk, entre Kiev et Lougansk. Apparemment, il était plus facile d’accuser la Russie que de lire attentivement les accords signés.

Riposte Laïque : Pour la France et l’Europe, on constate que tout ce que dit Zelensky est parole d’Évangile et tout ce que dit Moscou n’est que mensonge. L’épisode de Boutcha est déjà classé comme crime de guerre, sans même la moindre enquête. Selon vous, à quoi a servi cette mise en scène ? Et par qui a-t-elle été mise en place ?

Alexander Makogonov : Le « massacre » de Boutcha est une pure mise en scène cynique et ignoble fabriquée par les services spéciaux ukrainiens à l’aide de conseillers en communication étrangers. L’objectif est clair : discréditer l’armé russe, et l’accuser des crimes de guerre afin de diaboliser et marginaliser encore plus la Russie. En fait la véracité de cette mise en scène, bien que celle-ci ait produit un effet médiatique immédiat, ne supporte aucune critique. N’importe quel expert criminologue (certes, je parle d’un véritable expert) pourrait vite la « démonter » tellement le trucage est grossier.
À rappeler que toutes les unités militaires russes ont quitté Boutcha le 30 mars en signe de bonne volonté au lendemain des négociations russo-ukrainiennes à Istanbul. Le ministère de la Défense de Russie a annoncé cette démarche dans son communiqué. Déjà le 31 mars, le maire de Boutcha, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, se félicitait de la « libération héroïque » de la ville tout souriant et sans dire un mot de ces centaines de cadavres présumés gisant le long des rues de la ville et retrouvés tout d’un coup plus tard. Drôle de situation. Comment est-il possible de ne pas voir dans les rues 280 corps d’habitants prétendument « fusillés par l’armée russe » ?

Le 2 avril les représentants du Service de sécurité de l’Ukraine et les militaires ukrainiens ont procédé aux « purges » des habitants de Boutcha soupçonnés d’avoir collaboré avec les soldats russes. Vous savez, même la réception de l’aide humanitaire russe peut être considérée en Ukraine comme « acte de collaboration » et censée être punie. Les avertissements liés à cette opération des services ukrainiens du 2 avril ont été publiés la veille sur Internet, pour être ensuite supprimés. Les soi-disant témoignages des « crimes des troupes russes » à Boutcha ne sont apparus dans l’espace médiatique que le 3 avril.
Les médias occidentaux, comme sur commande, ont commencé à diffuser les informations et puis des reportages sur le « massacre de Boutcha » tandis que les officiels occidentaux ont tout de suite, et sans la moindre preuve, accusé la Russie de crimes de guerre.

Si l’on en revient à l’aspect criminologique… Selon les médias, les civils auraient été fusillés par les russes mi-mars. Ainsi, les corps gisant par terre sous le ciel ouvert depuis 2 ou 3 semaines devraient présenter certains signes connus par les spécialistes. En regardant les images de Boutcha, n’avez-vous pas fait attention aux vêtements des gens « tués » par les Russes ? Les tenues vestimentaires étaient propres. En plus, vous avez vu la « mise en place » des corps le long des trottoirs ? Ils sont très bien arrangés, comme si quelqu’un les y avait déposés à la main comme les pions sur un échiquier. À propos, certains d’eux portaient un bandeau blanc sur les bras, un signe de soutien des forces armées russes. Enfin, quel est l’intérêt pour les troupes russes de quitter la ville en laissant derrière soi des centaines de cadavres de civils ? Certes, si vous avez vu ces images, c’est parce que quelqu’un a voulu que vous les voyiez. Il y a vraiment beaucoup de détails qui brisent la version occidentale. Et de témoignages… mais personne ne vous les donnera sans risque pour sa vie.

Vous avez bien fait de rappeler la parole de l’Évangile. L’actuelle campagne médiatique acharnée contre la Russie me rappelle un épisode décrit dans le chapitre 8 de l’Évangile de Jean. Dans une situation litigieuse Jésus a dit aux Pharisiens «… restez fidèle à ma parole et vous connaîtrez la vérité. La vérité vous rendra libres ». En réponse les Pharisiens ont commencé à lui jeter des pierres. C’est pareil aujourd’hui. La Russie est jugée coupable par contumace. Quoi que nous disions c’est labellisé « propagande ». Car la vérité est choquante, elle dérange. Mais elle va l’emporter.

Riposte Laïque : De la même façon, la Russie a nié être responsable du bombardement de la gare de Kramatorsk par un missile de type OTR-21 Totchka, que l’on dit pourtant de conception soviétique. Comment pouvez-vous prouver au monde qu’effectivement la Russie n’est pour rien dans ce massacre ?

Alexander Makogonov : Le battage international autour de cet épisode accompagné d’une avalanche d’accusations contre la Russie s’est vite calmé après la publication de preuves irréfutables par la partie russe. Premièrement, la trajectoire de ce missile montre qu’il avait été lancé sur Kramatorsk depuis le territoire contrôlé par les militaires ukrainiens. Deuxièmement, l’armée russe n’utilise plus depuis longtemps ce type de missiles obsolète. D’ailleurs, le numéro de série retrouvé sur les épaves de ce missile prouve que celui-ci était en service de l’armée ukrainienne. Enfin, la question clé : quel est l’intérêt des militaires russes de bombarder les civils qui sont en train de quitter la ville ? Par contre, pour la partie ukrainienne, entièrement responsable pour cette provocation inhumaine, l’objectif est clair : empêcher l’évacuation des civils pour les utiliser comme « bouclier humain », discréditer encore la Russie, et la faire accuser de crimes de guerre. Les civils ne constituent pas une préoccupation prioritaire pour Kiev. Le plus important c’est l’effet médiatique, peu importe le prix. Du terrorisme au niveau de l’État.
Les fameux épisodes des bombardements de la maternité et du théâtre dramatique à Marioupol avaient le même but. D’autres provocations ne sont pas à exclure.


Riposte Laïque : Un ancien fusiller de l’armée française, Adrien Bocquet, resté 16 jours en mission humanitaire en Ukraine pour convoyer du matériel médical, a été témoin des crimes de guerre commis par le bataillon Azov et assimilés qui arborent avec fierté leur insigne néo-nazi. Il confirme que quand l’armée ukrainienne rate des cibles et atteint des bâtiments civils, elle l’impute aux Russes. Elle stocke l’armement venant d’Europe dans des immeubles, se servant ainsi de la population comme bouclier humain. Que pensez-vous de ce témoignage ?

https://www.youtube.com/watch?v=ZoKnhXnp-Zk

Alexander Makogonov : C’est déjà un bon signe que ce genre de témoignage venu d’un Français atteigne le public français. De notre côté, nous avons des centaines voire des milliers de témoignages des habitants des villes ukrainiennes, de nos militaires et journalistes ainsi que des prisonniers de guerre ukrainiens qui prouvent que des civils sont utilisés par les militaires ukrainiens, surtout par les bataillons néonazis, comme « boucliers humains ». Cette tactique est déjà connue – les djihadistes en Syrie l’ont souvent pratiquée. Pourquoi ? Pour éviter l’affrontement direct avec les militaires russes et être vite éliminés. Les « défenseurs » ukrainiens qui méritent plutôt le titre de « défonceurs » savent très bien que les Russes ne ciblent ni les infrastructures civiles ni les civils eux-mêmes. Les Ukrainiens déploient leurs armements lourds (blindés, pièces d’artillerie, etc.) dans les quartiers résidentiels, ils aménagent les points de tir, les points d’appui, les entrepôts d’armes dans les bâtiments résidentiels sans permettre aux habitants de quitter leur domicile. Ces derniers sont de fait pris en otage.

Les Russes sont ainsi obligés de les libérer maison par maison, quartier par quartier, pour épargner la vie de chaque civil. Cela complique énormément l’avancée mais nos militaires n’ont pas d’autre choix, tant de vies humaines sont en jeu ! Pire encore, pour empêcher les civils de partir, les militaires ukrainiens minent les autoroutes, bloquent les sorties des villes, tirent sur ceux qui veulent fuir cet enfer. Les cas sont nombreux. Mais personne n’en parle ici. Selon les dernières informations, dans certaines villes, notamment, à Odessa, à Kharkov, à Nikolaev, les militaires ukrainiens effectuent des raids à domicile (porte à porte) pour identifier des citoyens pro-russes. Malheur à ceux que se font griller. Dans la plupart des cas leur sort est inconnu. Et toujours aucune réaction à l’Occident, juste des commentaires pathétiques autour de «l’héroïsme» des nationalistes ukrainiens et les difficultés de l’armée russe.

Riposte Laïque : Dans le chaos mondial qui s’annonce, pensez-vous que la France a misé sur le mauvais cheval ? Qu’elle aurait dû choisir la neutralité et refuser les sanctions ?

Alexander Makogonov : Difficile d’imaginer la neutralité de la France qui est à la fois membre de l’Union européenne et de l’OTAN. Même si elle le voulait bien. La discipline européenne et transatlantique oblige. En même temps elle témoigne des limites de la souveraineté. Les décisions prises par Paris – sanctions, livraisons d’armes en Ukraine, expulsion des diplomates russes – portent un coup dur aux relations entre nos deux pays et ne rapprochent pas du tout pour la paix en Ukraine. Mauvais cheval, vous dites ? Il faut tenir compte du fait que dans ce grand jeu géopolitique et économique les États-Unis ne s’intéressent qu’à leurs propres bénéfices. En fin de compte l’Ukraine et ses leaders ainsi que les Européens seront abandonnés et livrés à eux-mêmes avec tous les problèmes engendrés par la crise actuelle. La manière dont les Américains traitent leurs partenaires, voire leurs alliés les plus proches, est assez connue. Sous la pression de Washington, les Allemands se sont tiré une balle dans le pied après avoir renoncé à mettre en service le gazoduc « Nord Stream 2 » déjà construit. Tout ça en faveur du gaz de schiste américain d’ailleurs beaucoup plus cher. Paris a vécu une trahison de son ami transatlantique dans l’histoire des sous-marins français pour l’Australie. Sans rappeler une amende record de 9 milliards de dollars infligée par la justice américaine à la banque française BNP Paribas. Je n’imagine même pas une telle attitude de la Russie à l’égard de ses partenaires.

Riposte Laïque : La Russie a largement prouvé depuis trois siècles qu’elle était une grande amie de la France. Dans quel état sont actuellement les relations entre nos deux pays ?

Alexander Makogonov : Aujourd’hui les relations entre la Russie et la France vivent une période difficile, peut-être l’une des plus difficiles de leur histoire. Pourtant, je suis sûr et certain que nous pourrons surmonter cette épreuve comme nous avons su le faire aux différentes étapes historiques. Nos deux pays et nos peuples ont beaucoup plus de choses qui nous unissent que celles qui nous séparent. Comment pouvez-vous raser d’un coup les siècles d’amitié et de coopération, oublier la confrérie d’armes de nos ancêtres, notre riche patrimoine culturel commun, couper les liens humanitaires si vastes et dynamiques. La Russie n’a jamais été l’ennemi de la France. Par contre, plusieurs épisodes historiques montrent que notre pays a joué un rôle non négligeable dans le destin de la France. D’ailleurs, l’amitié franco-russe a toujours constitué un facteur important de la paix et de la stabilité sur tout le continent européen. La volonté partagée par Moscou et Paris pour bâtir ensemble une nouvelle architecture de la sécurité en Europe pourrait constituer un bon point de départ pour le redémarrage de nos relations. Je reste optimiste.

Riposte Laïque : Comment la Russie est-elle perçue au niveau mondial ? Se sent-elle vraiment isolée du fait de l’acharnement de tout l’Occident ?

Alexander Makogonov : Comment peut-on isoler un pays qui couvre plus de 17 millions km² de la surface terrestre et s’étend de l’océan Pacifique à la mer Baltique ? Un pays qui figure parmi les premiers producteurs et fournisseurs des matières premières et denrées alimentaires à caractère vital. Tous les évènements actuels montrent que c’est impossible, irresponsable et irrationnel. Cet acharnement de l’Occident à sanctionner et isoler la Russie ne fait qu’ébranler l’économie mondiale et porter atteinte au bien-être des populations dans de nombreux pays, y compris à l’Occident. La Russie ne se sent pas isolée car elle peut se féliciter de partenariats forts et durables dans toutes les régions du monde, que ce soit en Europe, au Proche-Orient, en Asie centrale, en l’Extrême-Orient, en Afrique, et en Amérique latine.

Riposte Laïque : Quel a été l’effet réel des différentes sanctions dont le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire, se vantait qu’elles allaient provoquer l’effondrement de l’économie russe ?

Alexander Makogonov : Comme vous le voyez, aucun effondrement n’a eu lieu. L’économie russe résiste et s’adapte à la nouvelle donne. Pas tellement nouvelle car notre pays a fait l’objet de certaines restrictions depuis le début de la guerre froide. Pourtant, depuis 2014 les sanctions anti-russes ont pris un élan sans précédent. Notre pays a totalisé plus de 10 000 mesures restrictives visant à punir les personnes physiques, entreprises, institutions ou hommes d’État. Record historique absolu ! Est-ce que ces mesures absolument illégitimes sur le plan juridique et inefficaces sur le plan politique ont atteint leurs objectifs ? Pas du tout. Le budget russe se remplit grâce à la hausse des prix des matières premières, notamment du pétrole et du gaz. La monnaie nationale se renforce remarquablement. Les entreprises occidentales qui quittent notre pays se font vite remplacer par des entités russes ou étrangères en provenance de pays plus amicaux et, je dirais, plus lucides. Les « fuyards » vont certainement regretter d’avoir quitté le marché russe si grand et si lucratif. Ce ne sera pas facile pour eux d’y revenir.

Certes, les sanctions nous créent des problèmes, il faut l’avouer, mais elles nous offrent à la fois de nouvelles possibilités : rendre notre économie plus indépendante des importations étrangères, développer et renforcer nos propres secteurs financier, technologique, industriel, agricole ; diversifier nos débouchés et nouer de nouveaux partenariats internationaux. La Russie va sans doute sortir encore plus forte de cette crise.
En même temps les sanctions adoptées à tout-va contre notre pays frappent déjà assez fort leurs propres auteurs et mettent le monde entier au seuil d’une crise économique et alimentaire globale. Dans les conditions actuelles de l’économie mondiale interdépendante, les décideurs occidentaux se montrent naïfs de croire que leurs salves de sanctions passeront sans ricochet. Il faut que les émotions cèdent au plus vite la place au bon sens.

Riposte Laïque : Au début du conflit, il s’est dit que les difficultés de l’armée russe allaient conduire à une crise politique à Moscou. Or, la population russe semble de plus en plus se rallier aux décisions de Vladimir Poutine. Un phénomène que les médias français une fois encore nient et pour lequel ils invoquent la propagande russe. Qu’en est-il réellement ?

Alexander Makogonov : Toute l’histoire de Russie montre que les défis extérieurs n’ont fait que rendre notre peuple plus soudé, plus déterminé et plus fort. La crise en Ukraine n’est pas une exception. Selon les sondages effectués au début de l’opération militaire spéciale près de 75 % de la population russe s’est prononcée en soutien du Président Poutine, c’est-à-dire en soutien de sa décision, ô combien difficile ! Selon les derniers sondages, ce chiffre a encore augmenté. Néanmoins, en cherchant à discréditer les autorités et l’armée russes, les médias occidentaux, y compris en France, ont tenté de présenter cette information comme un élément de la « propagande du Kremlin ». Vous avez le droit de croire ou non en cet élan patriotique en Russie mais chez nous cela ne peut pas être autrement à l’heure de grandes épreuves pour notre pays. Je vous invite à vous y rendre pour vous en assurer sur place.

Riposte Laïque : Selon vous, par qui est orchestrée cette guerre médiatique anti-russe et pourquoi faire passer la Russie automatiquement pour le « méchant » ? Qui a intérêt à systématiquement jeter de l’huile sur le feu et à attiser cette haine en manipulant les médias ?

Alexander Makogonov : Vous avez bien fait d’avoir employé le mot guerre pour caractériser ce qui se passe dans l’espace médiatique par rapport à notre pays. La Russie est délibérément et explicitement présentée comme « méchante » sinon elle aurait raison, sinon la vérité serait de son côté. C’est inadmissible pour ceux qui veulent la diaboliser, la déstabiliser, l’isoler, l’affaiblir, l’écraser. C’est inadmissible pour eux car sinon il leur faudrait reconnaître leur graves erreurs, voire des crimes, avec toute la responsabilité qui en découle. C’est inadmissible pour ceux qui, toutes ces dernières années, ont transformé l’Ukraine en « bélier » contre la Russie, ont gavé le régime de Kiev d’armes ; qui entraînaient ses forces armées et unités nationalistes, fermaient les yeux sur la propagation de l’idéologie néonazie en Ukraine, sur l’extermination de la population du Donbass depuis 2014 et des milliers de morts dans cette région. Pour ceux qui n’ont rien fait pour empêcher le conflit en cours et ont tout fait pour le provoquer. Ceux qui veulent conserver leur hégémonie dans le monde irréversiblement multipolaire. J’espère que mes réponses peuvent vous en donner une idée.

Riposte Laïque : En conclusion qu’aimeriez-vous dire à nos lecteurs ?

Alexander Makogonov : Je tiens à les remercier pour leur attention à mes propos qui, j’espère, ont jeté la lumière sur les origines et divers aspects de ce qui se passe en ce moment autour de l’Ukraine. Dans le tourbillon actuel des infos et des intox, il faut savoir distinguer entre le vrai et le faux. Je crois que vos lecteurs sauront le faire.

Propos recueillis par Valérie Bérenger




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3 commentaires

  1. Posté par Tissot le

    Riposte laïque, quelle référence ! Un site vendu à Moscou…
    Quant au porte-parole de l’ambassade russe, il ne fait que diffuser les mensonges du Kremlin.
    De quels nazis parle-t-on ?
    – Des nationalistes ukrainiens bandéristes de la deuxième Guerre mondiale, luttant à la fois contre l’Allemagne nazie et contre les occupants soviétiques jusqu’au début des années 1950 ?
    Des unités ukrainiennes, dites d’Azov, combattant avec l’armée ukrainienne ?
    – Ou alors des tendances nazies d’une partie des Russes, suivant les idéologues en cour à Moscou voulant la soumission totale des Ukrainiens sous peine de déportation, voire d’élimination ?
    Sans oublier les nazis russes du Groupe Wagner, agissant impunément dans de nombreux pays africains ?

  2. Posté par antoine le

     »Les politiques, les médias, les institutions internationales ou les ONG ne s’intéressaient pas à ce que se passait vraiment sur le terrain. Le public n’entendait que des échos lointains d’une lutte libératrice de Kiev contre les soi-disant « séparatistes pro-russes ». »
    Merci la RTSocialiste, la radio qui ne propage que de la propagande et les merdias qui ne parlent PAS de choses importantes !
    2014-2022 8 ans de guerre civile et 14’000 morts !!
    Puisque M. Micron était un des garants des accords de Minsk, qu’a-t-il fait pour que tout cela capote magistralement ?
    http://www.autochtonisme.com/2022/03/guerre-en-ukraine-macron-doit-repondre-du-sang-ukrainien-et-russe.html

  3. Posté par maurym le

    Ce que cet Ambassadeur témoigne est corroboré par un témoin oculaire :Anne Laure Bonnel:
    https://youtu.be/BqfmxOYzzywLa journaliste indépendante Anne-Laure Bonnel, citée par le ministre russe des Affaires Étrangères Sergueï Lavrov, témoigne de son travail au Donbass ce vendredi soir
    https://youtu.be/zTACxbfaDXk:Tout peut exploser en Europe si l’on continue dans cette voie ! » – Anne-Laure Bonnel
    https://youtu.be/jYOpG3a8laQ Donbass inside:Donbass – L’armée ukrainienne bombarde Donetsk à l’artillerie lourde – 22 mai 2022
    25 532 vues
    22 mai 2022
    e lourde de 122 mm. Si ces tirs n’ont heureusement pas fait de victimes parmi les civils, de nombreuses habitations et plusieurs voitures ont été sévèrement endommagées.

    Nous retrouver sur :
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    13 avr. 2022

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