En raison de l’opposition de Berne, Kiev ne recevra pas de blindés suisses via le Danemark

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Le Danemark ne pourra pas transférer à l'Ukraine des chars  fabriqués en Suisse : le secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) helvète s'est en effet opposé à la demande de Copenhague, se référant à sa traditionnelle neutralité. Selon un reportage diffusé sur le média SRF le 1er juin, le Danemark souhaitait livrer 20 de ses chars Piranha III à Kiev, mais la loi fédérale suisse relative au matériel de guerre exige une garantie de non-réexportation des équipements militaires vers des pays étrangers qui seraient en guerre. L'Ukraine appartenant à cette catégorie, la Suisse a donc refusé de donner son accord, le SECO ayant rappelé que les critères de refus sont «contraignants» dans un mail adressé à la SRF.

Deux demandes émanant d'Allemagne avaient déjà été rejetées pour les mêmes raisons en avril : l'une concernait des munitions suisses de 35 millimètres pour des chars antiaériens de type Gepard destinés à l'Ukraine, la seconde des munitions de 12,7 millimètres. Selon 20 Minutes, «la pression de l’étranger augmente face à cette position restrictive», notamment de la part du gouvernement allemand, qui aurait demandé au Conseil fédéral de revenir sur cette interdiction d’exportation de munitions suisses. Une décision dudit Conseil fédéral pourrait intervenir sur ce sujet d'ici à la semaine prochaine, selon les médias suisses.

Dans le cadre du conflit ukrainien, le Danemark, qui s'apprête à intégrer la politique de défense de l'Union européenne, avait annoncé le 27 février l'envoi de 2 700 lance-roquettes aux forces de Kiev. En avril, la Première ministre Mette Fredriksen avait promis que son pays contribuerait à hauteur de 600 millions de couronnes (80 millions d'euros) supplémentaires pour l'achat d'armes. Copenhague s'est ensuite engagé, en mai, à envoyer à l'Ukraine un système de missiles anti-navires Harpoon.

Moscou condamne ces envois massifs d'armes depuis le début des hostilités, estimant qu'ils sont un obstacle à la résolution rapide du conflit militaire en Ukraine. Fin avril, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait accusé les Occidentaux de «jeter de l'huile sur le feu» en multipliant les livraisons d'armes à Kiev, et exhorté l'OTAN et les Etats-Unis à cesser celles-ci s'ils «sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne». Début mai, le président russe Vladimir Poutine avait également plaidé pour un arrêt de ces livraisons occidentales, au cours d'un échange téléphonique avec Emmanuel Macron.   

 

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