Albert Coroz : Les États-Unis ont pris l'habitude, lorsqu'un gouvernement ne leur convenait plus, de lui faire la guerre, ou leurs services secrets fomentaient une révolution. Au bout d'un moment, ils obtenaient la chute du "dictateur" ou du "corrompu" au pouvoir, selon le narratif.

Poutine a mis fin à cette série funeste en Syrie, après x années de guerre, et en Biélorussie.

Victoria Nuland a dit, dans une conversation téléphonique qui a fuité, que les États-Unis ont dépensé 5 milliards de dollars pour la révolution de Maidan. Tout le monde sait que c'était l'œuvre du Deep State, de la CIA. Ils avaient décidé d'éjecter Porochenko pour mettre à sa place quelqu’un qui soit favorable aux États-Unis, quitte à s'appuyer sur les néo-nazis.

Depuis 2014, en Ukraine, les exactions contre les minorités n'ont jamais cessé: des persécutions, des milliers de morts au Donbass, une guerre cruelle et ignoble. Les minorités ont vécu quelque chose de pire que durant le régime soviétique. Les médias occidentaux refusaient même d’en parler ou prenaient position d'une manière carrément mensongère. Actuellement, il y a 200'000 réfugiés qui ont fui la guerre, mais 10 millions d'Ukrainiens ont déjà quitté le pays depuis 2014, après la mise en place d'un gouvernement favorable à l'Ouest.

Malgré les guerres, le chaos qu'ils avaient semé, il n'était même pas pensable d'infliger des sanctions économiques aux États-Unis, et il n’y a pas eu de condamnation internationale: c’étaient deux poids, deux mesures, comme d'habitude.

Les États-Unis ont régné sur le monde depuis 1919, mais ils ont tout gâché faute de conduite morale.

C'est comme avec Hollywood. Leur industrie du cinéma dominait la culture. Ils avaient entre les mains un outil culturel merveilleux, dont les productions étaient et sont encore diffusées et visionnées à travers le monde.
Ils auraient pu produire des films qui auraient élevé l'humanité, et ils auraient pu détruire le communisme. Mais ils ont produit des policiers immoraux à la tonne et d'autres perversités. Puis avec l'infiltration communiste, la cancel culture a infesté cette industrie. Nous ignorons à quel point l’œuvre de services secrets étrangers a été impliquée dans la révolution woke, mais le résultat est que le monde jadis dit "libre" a perdu la guerre culturelle. Certains pensent que l'infestation du monde académique et culturel n'avait pas besoin d'influence extérieure, que la décadence ambiante était en soi un terrain fertile pour que le cancer communiste y fasse ses métastases.

Dans le monde multipolaire, cela ne se passera plus ainsi, si du moins la Russie et la Chine gagnent la partie et que la Russie ne se fait pas blouser par la Chine.

La Suisse neutre n'aurait jamais dû se précipiter pour reconnaître le Kosovo.
La Suisse qui se croit encore "neutre" aurait dû se tenir en dehors des sanctions; mais la Suisse jadis neutre a un parlement gauchisé, comme tout l'Occident.

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RT : L’amnésie collective de l’Occident – les sanctions économiques risquent de provoquer une 3^e guerre mondiale

(4:23, sous-titres automatiques anglais/français)

27.02.2022

Résumé A. C. :

RT : Un analyste politique indépendant, Gilbert Doctorow, suggère que les dirigeants occidentaux ne devraient pas oublier comment une guerre économique a déjà une fois dégénéré en une guerre à part entière.

Journaliste : Votre réaction à la [décision] européenne d’interdire [Russia Today et Sputnik.news] ?

Doctorow : C’est triste, car cela prive le public de la possibilité de comparer les points de vue.

Mais je suis davantage préoccupé par la mise en alerte des systèmes nucléaires russes, car cela nous ramène au niveau de danger de 1962, lors de la crise des missiles cubains. Cela signifie que nos (prétendus) leaders en Europe et à Washington ont une amnésie collective ou n’ont jamais étudié l’histoire.

Le 7 décembre de chaque année, les Américains commémorent Pearl Harbor et pleurent leurs pertes. Mais tout le monde oublie comment et pourquoi Pearl Harbor est arrivé.C’était une conséquence du boycott économique et de la souffrance économique infligés au Japon, qui étaient devenus intolérables. C’est ainsi qu’une guerre économique et devenue une vraie guerre.

On en est là aujourd’hui. Il est temps que les gens ouvrent leurs livres d’histoire.
Biden a dit hier : on inflige ces souffrances économiques à la Russie pour empêcher une 3^e guerre mondiale.
Mais en faisant cela, il est en train de provoquer une 3^e guerre mondiale.
Il devrait écouter des conseillers qui s’y connaissent un peu en histoire. Donc pas Blinken. Mais il y en a un ou deux à Washington qui savent comment le monde fonctionne, p. ex. Burns, le chef de la CIA.

Journaliste : Washington dit que la Russie réagit à une menace qui n’existe pas. Pourquoi la Russie se sent-elle si menacée par l’expansion de l’OTAN ces dernières décennies ?

Doctorow : C’est vraiment une question pour le bac à sable. Vous ne comprenez pas comment le monde fonctionne. Les élites américaines vivent dans un monde virtuel. Dans le monde réel, l’OTAN est un bloc offensif qui est maintenu ensemble par la haine de la Russie. Elle perdrait sa raison d’être si elle faisait le moindre compromis avec la Russie et créait une nouvelle architecture de sécurité pour l’Europe.

Journaliste : Il y aura, on l’espère, des pourparlers la la frontière biélorusse ce soir. Y a-t-il un espir de percée ou est-ce trop tôt ?

Doctorow : C’est improbable. Zelensky lui-même pense cela, et il est bien placé pour savoir. Bien sûr, mieux vaut se parler que de ne pas se parler.
Mais cela ne doit en aucun cas retarder le programme de dénazification que les Russes ont actuellement comme objectif en Ukraine.