La RTS invite une spécialiste en études de genre pour expliquer que la cancel culture, ça n’existe pas

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Albert Coroz (AC): Depuis une semaine, nos médias parlent à l'unisson d'une nouvelle exposition permanente au Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, qui revisite le "passé colonial" de la ville (à la sauce woke).
Le vernissage aura lieu le 23 janvier mais les célébrations médiatiques ont débuté partout une semaine avant cet événement majeur.

RTS, TJ 19h30 - 18 janvier 2022 - Neuchâtel explore son passé colonial dans la nouvelle exposition du Musée d'art et d'histoire. / 2 min.

Extraits de l'article de Matthieu Oppliger et Léa Jelmini/vajo, RTS info:

[...] Le canton de Neuchâtel souhaite se confronter au passé esclavagiste de certaines familles neuchâteloises. [...]

La statue de David de Pury secoue Neuchâtel depuis deux ans. Cet homme a légué à la Ville sa fortune acquise au temps de l'esclavage.
[...]

Déconstruire pour reconstruire

Entre-temps, de nouvelles recherches ont été menées et la Ville a été questionnée sur ses marques mémorielles. Le MahN s'est nourri de ces actualités pour la salle qu'elle consacre désormais à son passé colonial.

>> Relire aussi: La statue de David de Pury a été vandalisée durant la nuit à Neuchâtel

Chantal Lafontant-Vallotton, la co-directrice du pôle histoire de MahN:

 

"Les événements qui ont eu lieu dans la foulée de Black Lives Matter contribuent à une prise de conscience de l'importance de pouvoir traiter de cette période sans jeter l'opprobre, mais de manière à pouvoir saisir quels sont les mécanismes qui se mettent en place" [...]

"On est aussi en présence d'un système colonial qui a produit des imaginaires et des théories racistes qui perdurent jusqu'à aujourd'hui et qu'il convient de ce point de vue de déconstruire."

AC: Au TJ, l'image accompagnant ces paroles : une photo ancienne, en noir et blanc, du dos d'un Noir, couvert de traces de fouet, comme si le sang de ce Noir était sur la conscience de la ville.
Finissant par cette annonce: "Neuchâtel prévoit plusieurs événements cette année autour de son passé colonial."

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RTS info: "Les langues se délient"

Pendant des décennies, la face sombre de l'histoire de la Ville de Neuchâtel était passée sous silence, parfois minimisée.

"L'omerta n'a jamais complètement existé, mais c'est vrai qu'il y avait des réticences, estime Thomas Facchinetti (du PS: pour son portrait, cliquez ici), conseiller communal à Neuchâtel. Les langues se délient, les opinions évoluent... c'est très positif. Il y a ainsi un peu plus de décontraction. On a une approche, ici, à Neuchâtel de grand discernement."

La nouvelle exposition du MahN est une première étape pour la Ville de Neuchâtel, qui prévoit plusieurs événements cette année autour de son passé colonial.

A voir la nouvelle exposition permanente "Mouvements" du Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, dès le 23 janvier

AC: Exemple de glissement sémantique: Le « passé colonial de certaines familles à Neuchâtel » devient le « passé colonial de la ville de Neuchâtel ». puis le « le passé colonial d’une ville suisse » et pour finir «l’histoire coloniale de la Suisse ».

"Les langues se délient" est un mensonge insupportable.
Le camp progressiste impose des préoccupations artificielles à la population via les médias, comme si la statue de De Pury avait gêné des gens. 

C'est par une propagande incessante pendant deux ans que le monde académique et les journalistes d’État ont pu faire durer ce non-sujet.
C’est rentable pour ceux qui font carrière dans le politiquement correct, et accessoirement détourne les regards des vrais problèmes, tout en contribuant à nuire à la  fierté nationale et à tous ceux qui s'opposent au modèle d'une société ouverte peuplée d'individus interchangeables. 


Si les langues se déliaient réellement, on pourrait entendre que les gens sont gavés de toute cette propagande. Or ces voix sont inaudibles.

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1re partie: Pietro Bugnon, journaliste RTS - Forum

RTS - 22 janvier 2022

Interview portant sur le passé colonial (SIC!) de la ville de Neuchâtel, où se tient une exposition intitulée: "Mouvements" au Musée d'Art et d'Histoire. Invitée: la co-directrice du pôle histoire, qui se dit fière que la ville assume le passé colonial peu glorieux de certaines familles neuchâteloises.

AC: Notons que David de Pury vivait en Angleterre lorsqu'il a pratiqué le commerce d'esclaves, et c'est en souvenir de sa jeunesse, par patriotisme, qu'il a légué sa fortune pour développer sa ville natale.
La ville de Neuchâtel doit beaucoup à cet homme, qui était aussi un érudit et a contribué à la science par ses recherches.
Ajoutons que la Suisse n'a jamais eu de colonies, que tout le bobard sur son "passé colonial" a été créé de toutes pièces, importé de la Gauche névrosée des USA.
Ce mensonge éhonté sur notre passé colonial enfle depuis deux ans et occupe nos petits gauchos en déficit de sujet d'injustice (le sujet de doctorat qui garantit une carrière académique) et bien sûr, occupe les professionnels du progressisme, c'est-à-dire pratiquement toute la presse romande, et d'autres fonctionnaires qui en ont fait leurs fonds de commerce.

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RTS, Forum - Interview de Chantal Lafontant-Vallotton par Pietro Bugnon au sujet de la lutte décoloniale neuchâteloise

Est-ce qu'il s'agit de cancel culture?

Chantal Lafontant-Vallotton: Les théories racistes perdurent jusqu'à aujourd'hui.
Mais il ne s'agit pas de cancel culture, mais d'une prise de conscience de la participation de la Suisse dans l'entreprise coloniale et de son implication dans la traite et l'esclavage. Mais il ne s'agit pas de jeter l’opprobre!

Pietro Bugnon: On ira voir cette exposition permanente...

lien vers l'audio: https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/neuchatel-assume-son-passe-colonial-avec-une-exposition-au-musee-d-art-et-d-histoire-interview-de-chantal-lafontant-25795446.html (5 min.)

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2re partie: Pietro Bugnon, journaliste RTS - Forum

L'interview de Laure Murat, historienne, spécialiste en études de genre, décrypte la cancel culture (4 min.)

Pietro Bugnon annonce le prolongement de la discussion précédente.

Laure Murat en direct de Los Angeles, où Madame enseigne les "Cultural studies".
Promotion RTS de son livre "Qui annule quoi?", paru aux éditions du Seuil.

Pietro Bugnon: La cancel culture est un terme très à la mode, un terme sans doute fourre-tout, quelle est votre définition?

Laure Murat: "Je pense que ça n'existe pas !"

AC: Laure Murat est professeure en wokisme, tient des conférences, publie des livres et enseigne un phénomène qui, selon ses dires, n'existe pas.

Laure Murat: La Cancel culture, c'est une expression inventée par la droite américaine pour désigner des pratiques, des méthodes, des actes, qui n'ont pas de rapport entre eux, ou des rapports très, très, très vagues.

Ça désigne à la fois le cyberharcèlement, le déboulonnage de statues, le boycott, c'est-à-dire, il y a tellement de choses différentes, que ça ne veut plus rien dire. C'est un mot écran. Mais il circule tellement que bientôt on ne pourra plus s'en passer. Je trouve ça très regrettable, parce que c'est un terme péjoratif, qui est un parapluie beaucoup trop large pour des choses qu'il convient de détailler et d'expliquer au cas par cas.

Pietro Bugnon: Un musée qui change son exposition, certains pourraient y voir une culture d'annulation. Vous en pensez quoi?

Laure Murat: Il n'y a rien d'annulé dans le musée de Neuchâtel, c'est le contraire de l'effacement de l'histoire. Au contraire, notre savoir s’agrandit, se renforce de choses qu'on ne savait pas, qu'on ne voulait pas voir.
D'ailleurs, il n'y a pas d'idéologie unifiée derrière la cancel culture. Les tenants de la cancel culture, ce serait la dictature des minorités, ce serait la tyrannie des dominés (ton ironique).

Laure Murat: Moi, ce que je vois, c'est qu'à chaque fois qu'il y a un geste dans le sens de ce qu'on appelle abusivement la cancel culture, moi, personnellement, je suis historienne, j'apprends quelque chose.

Pietro Bugnon: Donc, ce n'est pas du tout une privation de sens, au contraire, c'est un ajout de sens. Ce n'est certainement pas une façon de faire table rase du passé mais de réévaluer l'histoire.

Laure Murat: Et votre invitée, il y a cinq minutes disait la même chose.

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AC: Eh, oui, c'est bien là le problème: effectivement, cinq minutes auparavant, Chantal Lafontant-Vallotton disait la même chose.
Et toute la journée, nous avons entendu la même chose...

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Laure Murat: L'histoire est une discipline vivante et on réinterroge différemment un patrimoine, une histoire, qui est absolument, d'une certaine façon inamovible dans le sens que les faits sont les faits. Après, on décide de voir ces faits d'une façon ou d'une d'autre.

On décide de célébrer ou non un certain passé, ce n'est pas du révisionnisme, cela n'a rien à voir.

Pietro Bugnon: Quand on déboulonne une statue, on n'efface pas l'histoire?

Laure Murat: On n'efface en aucune façon l'histoire, l'histoire se fait dans les livres, dans les archives et dans les musées. (!!!)

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AC: Nous allons immédiatement illustrer ces propos:

Des manifestants du mouvement BLM arrachent la statue d'Edward Colston avant de la jeter dans la rivière à Bristol.

Laure Murat: On décide de célébrer ou non un certain passé, ce n'est pas du révisionnisme, cela n'a rien à voir.

 

Pietro Bugnon: Quand on déboulonne une statue, on n'efface pas l'histoire?

 

Laure Murat: On n'efface en aucune façon l'histoire, l'histoire se fait dans les livres, dans les archives et dans les musées.

Afghanistan, les Bouddhas de Bâmiyân détruits par l'EI

Crèche avec les figures symboliques de la nativité décapitées

Noël 2021, dans une église en France:

 

"Laure Murat : Moi, ce que je vois c'est qu'à chaque fois qu'il y a un geste dans le sens de ce qu'on appelle abusivement la cancel culture, moi, personnellement, je suis historienne, j'apprends quelque chose."

Hafsa Askar, la vice-présidente de l'Unef:

Laure Murat: On n'efface en aucune façon l'histoire, l'histoire se fait dans les livres, dans les archives et dans les musées. Elle ne se fait pas dans l'espace public, L'espace public est fait pour célébrer une certaine politique, une certaine idéologie (sic!), un certain passé.
On peut si on veut célébrer Napoléon, on célèbre Napoléon, David De Pury. Mais il faut savoir qui on célèbre et pourquoi. C'est tout le problème.

Pietro Bugnon: Comment est-ce que vous expliquez que ce terme s'est rapendu aussi vite, et vous le rappeliez, dans des circonstances très diverses ?

Laure Murat ne le sait pas mais ajoute que c'est très idéologique,
et dit avoir une explication politique:
Ça arrange tout le monde, à cause des débats très polarisés, on ne veut pas entendre la nuance, on ne veut pas débattre, ou il y a très peu de dialectique (!), très peu de dialogue qui s'échange, ça arrange tout le monde. Pour moi, c'est le contraire de l'annulation.

Pietro Bugnon: Oui, c'est passionnant! Je conseille vraiment la lecture de votre ouvrage...

lien vers l'audio: https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/une-historienne-decrypte-la-cancel-culture-interview-de-laure-murat-25795447.html

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Laure Murat est actuellement professeure au «Département d'études françaises et francophones» (Department of French and Francophone Studies) de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA. D'origine prestigieuse, de la maison Murat, Laure Murat est une cousine du 8e prince Murat, et la fille de Napoléon Murat, producteur de films. source: Wikipédia

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Résumé du livre de Laure Murat : "Qui annule quoi?":
Et si la cancel culture n’était que l’avatar logique, inévitable, d’une démocratie à bout de souffle, dite désormais illibérale ? L’enfant naturelle de la pensée occidentale et du capitalisme débridé, dans une société supposément universaliste, aveugle à ses impensés et incapable de reconnaître les crimes et les conséquences sans nombre de l’esclavage et de la colonisation ? N’allez pas chercher la violence de la cancel culture ailleurs que dans la brutalité du pouvoir. Là se loge le danger, et là l’impasse.

source: https://www.babelio.com/livres/Murat-Qui-annule-quoi-/1384291

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Lorsque la RTS interviewe 2 figures de la bienpensance, comme ci-dessus, nous exigeons également l'interview de deux spécialistes "malpensants"

Bernard Lugan explique ce qu'est la cancel culture, l'islamo-gauchisme, les terroristes de la repentance et les décoloniaux

Chantal Lafontant-Vallotton et Laure Murat remplissent toutes les cases...

Wokisme, déboulonneurs, hystériques : Mathieu Bock-Côté démonte tout !

 

Albert Coroz: Nous exigeons que notre Service public, après des années de déferlements de propagande de Gauche, instaure un réel pluralisme, enlève de gré ou de force ses œillères politiques, qui font subir un véritable endoctrinement gauchiste à la population captive.

3 commentaires

  1. Posté par bonardo le

    Et cela recommence le méchant blanc et le gentil noir !
    Petite question toute simple comment cela se fait t`il que ces personnes viennent chez nous toujours plus nombreux chaque année ??? Si nous avions un passé d`esclavagisme personnellement mon choix se porterait sur un autre pays que la Suisse non ?
    Pour moi je me sens insulté par toutes ces déclarations que nous sommes racistes ,mauvais intolérants STOP ET STOP.

  2. Posté par bonardo le

    Pauvre canton en chute libre.

  3. Posté par Clairvoyant le

    Etonnant ces gens qui montent en épingles des choses d’il y a plus de 200 ans, des gens qui font partie certainement des progressistes bien-pensants donc mondialistes et pour l’immigration massive, et qui ne voient pas qu’en soutenant cette immigration massive africaine et nord-africaine ils perpétuent la traite négrière et d’esclaves, l’apport massif de gens qui vont être exploités par exemple à la plonge des restaurants ou pour livrer des pizzas à vélo, tout ça pour que le bobo bien-pensant Woke paie son plat du jour ou mange sa pizza chez lui pour un prix très bas.
    L’Occident se déconstruit au grand bonheur des Chinois, Russes et islamistes, et cet effondrement accéléré d’un empire va se faire dans la douleur des peuples qui ne sont en aucun cas coupables de ce que des gens ont fait il y a des centaines d’années.
    Au fait, est-ce que l’exposition parlent de ceux qui fournissaient les esclaves à David de Pury, souvent des Africains ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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