Votations 13.02.2022. « Aide aux médias ». On n’est jamais si bien servi que par soi-même

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

On n'est jamais si bien servi que par soi-même

 

On sait que depuis le lancement de la campagne en faveur du soutien étatique à la presse, de nombreux journaux ont fait leur le titre de ce billet. Il est vrai que la perspective de se partager le magot de 150 millions que Conseil fédéral et Parlement proposent mérite qu'on se bouge la moindre. Aujourd'hui, c'est le journaliste Jacques Pilet qui nous explique dans Le Temps pourquoi le projet est indispensable pour, je cite, "sauver l'écrit". Bigre, l'écrit figure sur la liste des espèces menacées et on n'en savait rien ? Vite, il faut faire quelque chose. Prenant mon courage à deux mains, j'ai décidé d'apporter ma modeste contribution à la survie du genre en rédigeant ces quelques lignes.

Pilet, pour revenir à lui, explique que les revenus publicitaires dont la presse profitait ont été détournés au profit de grands groupes médiatiques très présents sur la toile. Corolaire, la presse papier a dû s'adapter à la disette, réduisant son offre, sacrifiant de nombreux titres sur l'autel de la modernité. Petit coup de cirage à la fondation Aventinus qui s'est "donné pour but de soutenir la diversité de la presse, c’est réjouissant. A preuve l’existence même du Temps." Pour sûr, un quotidien qui ouvre ses colonnes à Jacques Pilet, c'est réjouissant.

 

Notre plumitif ajoute qu'il n'y a rien à craindre quant à une ingérence du sponsor fédéral dans les contenus rédactionnels. Selon lui, "la liberté d’esprit est bien plus menacée par le conformisme ambiant que par la réduction des tarifs postaux ou par un modeste appui au journalisme." Le bonhomme fait fort. Qu'y aurait-il de plus conformiste que Le Temps qui nous bassine à journées faites quant à la nécessité d'adhérer à l'Union européenne ? A quand remonte le dernier article dérogeant au mainstream dans ce journal qui se veut de référence ? Peut-être quelque archéologue chanceux aura-t-il trouvé une édition du Temps sur papyrus critiquant la politique du pharaon Mykérinos mais depuis lors, la ligne éditoriale du canard tient plus de la brosse à reluire que de l'acide acétique.

Et pour conclure, 150 millions, c'est pour Jacques Pilet "un modeste appui au journalisme". Nous n'avons pas les mêmes valeurs. Ni avec Jacques Pilet et ni surtout avec Le Temps.

 

NON le 13 février.

 

Yvan Perrin, 18.01.2022

 

10 commentaires

  1. Posté par Serguei le

    Pour ma part, ce sera un énorme NON…

  2. Posté par Defender le

    La presse dans son ensemble , à quelques rares exceptions prés, qui se compte sur le doigt d’une main, sont pour la plupart des pourris, gavés par des subventions énormes (plus de 880 Millions d’Euro cette année), gavée par les lobbys, par la publicité, ils n’ont aucune crédilité vue qu’il ne sont absolument pas indépendant. Je n’écoute absolument pas la télévision, les journaux ,etc…valets de la Macronnie. On va voir si la censure qui régne sous de fallacieux pretextes, si celle-ci publie ou non mon commentaire

  3. Posté par Sergio le

    Décidément, les camarades sont champions toutes catégories pour inventer des taxes et des redevances obligatoires. Après Billag et son indigne successeur, nous devrions soutenir par nos impôts, la « diversité » de la presse, alors que tous les journaux et les journalistes sont de gauche. Après l’uniforme, voici que l’on nous impose la camisole de force en prévision du carcan sans doute.

  4. Posté par Jandur le

    Commentaire proposé, non publié sur blog de l’un de ces big4 de la presse en mal de subventions,
    alors qu’ils sont majoritaires en Suisse et que leurs dividendes en croissance même durant Covid ne servent que leur famille et leurs actionnaires étrangers:

    Nous savons que nos médias sont en mains de familles. Nous connaissons l’histoire de Tamedia et le sort de ses journalistes via TX.
    L’allemand Coninx, Otto de son prénom, a fondé la famille Tamedia qui s’est enparée du Tagi & d’une liste de 33 titres locaux en Suisse, sans parler de ceux en Allemagne.
    Ce bi-composite s’est attaché le groupe Edipresse et se partage les profits lucratifs de la presse Romande en avalant les familles Lamunière et Payot.

    Qui veut faire passer les contribuables à la caisse, parle de Crise de la presse. Or,
    « Depuis 2011, leurs actions sont montées à + 60%, expédiant les héritiers Coninx-Girardet au-dessus de la barre des 2 milliards de francs de patrimoine ».

    – Information orientée, si ce n’est maîtrisée, de Tamedia-TX.

    « Dans un pays décentralisé, attaché à son fédéralisme, un éditeur devenu un géant national fait tourner les mêmes contenus dans plusieurs de ses titres qui dominent les grandes villes: Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Winterthour et bien sûr Zurich.  »

    L’impact de ces médias privés sur la formation de l’opinion, est considérable.
    Tamedia, c’est 33 titres locaux min.
    Profits considérables durant le Covid, via l’e-information.

    Rôle politique. Tamedia a fait plus qu’oeuvrer à l’implantation de l’entité nommée Grand-Genève en Suisse: le groupe a organisé des séances sur ce GéGé soutenues par le GTE (groupement de frontaliers) et son pdt Charrier, autant en France qu’à l’UNIGE, n’a eu de cesse de propager leur propagande, avec éditos de promo. Tamedia n’a pas cessé, dans son rôle pro UE dès fin 1999, de soutenir et favoriser l’emploi de frontaliers et a contribué à leur implantation dans ce canton.
    Tamedia n’a cessé de soutenir toute stratégie pollitique pro UE dans le canton de GE.

    Aujourd’hui, 20% des étrangers résidant dans le canton de GE sont Français. Il leur faut à GE un min. de 20 lieux sécurisés aux frais des contribuables du canton, lors des élections Françaises.
    – Le 20min.ch Suisse Romande inclut les faits divers passés en France dans ses news sur VD et GE.

    – « La vitalité du débat démocratique est désormais tributaire de ces entreprises qui font passer les dividendes pour la famille propriétaire, avant les investissements dans les rédactions ».

    Ref. poursuites engagées par Maudet contre la TdG, contre la liberté de la presse, etc.
    Ref. les journalistes qui constatant leurs collègues virés pour « délit d’opinion » ou similaire, nous versent la soupe voulue selon TX.

  5. Posté par Poilagratter le

    Music video from Joydah Mae : hands off our children ! Touchez pas à nos enfants !

  6. Posté par Poilagratter le

    Sur ournewearthnews.com
    Kazackstan : les politiques pourchassés par la foule fuient le pays, quand ils ne se font pas chopper. Leurs maisons en feu.
    Brésil, mega manif.
    France et Allemagne , la foule en colère repousse les flics qui n’ont jamais choisi d’aider le peuple qui les paie contre les tyrans.

  7. Posté par Lucide le

    J’espère de tout coeur que le peuple suisse refusera de graisser ces parvenus pour se faire entendre qu’il est « beauf », « réac' », arriéré et fasciste…

  8. Posté par antoine le

    Selon M. Pilet, « la liberté d’esprit est bien plus menacée par le conformisme ambiant que par la réduction des tarifs postaux ou par un modeste appui au journalisme. »
    Sait-il que les tarif des lettre A est passé à 1,10 Frs ?
    Un modeste appui de 150 millions que Mme Sommaruga (PS) essaie vainement de faire passer. Ce sont NOS impôts !!
    https://www.swissinfo.ch/fre/un-paquet-de-151-millions-pour-soutenir-des-m%C3%A9dias–sous-pression-/47160092
    La presse et les médias en général ont un DEVOIR envers les lecteurs !!
    Transmettre honnêtement des informations en toute indépendance.
    Honnête : terme en voie de disparition dans le monde journalistique de la bienpensance …
    Indépendance : terme inconnu dans le journalisme d’État (genre Pravda)
    Merci M. Perrin, c’est un plaisir de vous lire !!

  9. Posté par Laurent WILDI le

    Excellent, Monsieur Perrin, comme d’habitude!

  10. Posté par Frederic Ebermann le

    Au fond ils nous demandent de payer la propagande qu’ils déversent sur nous à flot continu 24h sur 24. C’est le comble du cynisme.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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