Analyses de la guerre hybride à la frontière de la Pologne et du Bélarus

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Analyse de la crise du point de vue polonais:

La Biélorussie exploite les divisions de la Pologne au sujet de la crise migratoire
10 nov. 2021 - Grzegorz Górny wpolityce.pl

Contrairement à l'opposition polonaise qui a sapé les efforts du gouvernement pendant la crise migratoire, les oppositions lituanienne et lettone ont soutenu leurs gouvernements respectifs.

Alexandre Loukachenko a utilisé les migrants de pays du tiers-monde comme une arme dans sa guerre hybride contre non seulement la Pologne mais aussi la Lettonie et surtout la Lituanie. La différence entre la Pologne et les États baltes est que l'opposition dans les États baltes s'est tenue aux côtés de ses gouvernements et a défendu l'intégrité des frontières nationales. Tous les partis des États baltes avaient voté à l'unanimité la construction d'une barrière à la frontière et soutenu les actions décisives des gardes-frontières et de l'armée. Un large consensus y est présent parmi toutes les forces parlementaires en ce qui concerne la crise migratoire, que ce soient les socialistes, les verts, les libéraux, les conservateurs et les nationalistes.

Il est également symbolique que la personne qui soutient la défense forte des frontières contre les migrants illégaux soit la ministre lettone de l'Intérieur, une militante lesbienne et LGBT de 49 ans, Maria Golubieva, du parti social-libéral « Pour le développement de la Lettonie ». En ces matières, elle reste plus décisive et inébranlable que bien des hommes.

Malgré les apparences, le maillon faible à la frontière de l'UE et de l'OTAN avec la Biélorussie s'est avéré être non pas la Lituanie ou la Lettonie, mais la Pologne. Loukachenko n'a pas été confronté à une résistance aussi unanime en Pologne qu'il l'a été dans les États baltes. Une grande partie des leaders de l'opinion publique, des commentateurs et des hommes politiques en Pologne se sont comportés exactement comme il l'avait prédit. Quand il a senti la faiblesse de la Pologne, il a intensifié son attaque contre elle.

Au cours du combat, Loukachenko cherche le point le plus faible qu'il puisse attaquer. Partout où il voit une opposition unie contre lui, il recule. Partout où il remarque une opportunité, il attaque.

D'un point de vue logistique, la Lituanie semblait être une cible plus facile que la Pologne.

Premièrement, elle a une frontière plus longue avec la Biélorussie (502 kilomètres) et beaucoup plus difficile à défendre que celle de la Pologne (418 kilomètres).
Deuxièmement, la Lituanie, avec seulement 2,8 millions d'habitants, possède des ressources militaires, policières et de garde-frontières beaucoup plus faibles pour se défendre que la Pologne, qui compte 38 millions d'habitants.
Troisièmement, contrairement à la Pologne, la Lituanie possède une minorité russophone de 8 % qui est sensible aux messages diffusés par Moscou.

Néanmoins, la Lituanie possédait un atout décisif qui a conduit à ce que le principal objectif d'attaque de Loukachenko soit dirigé ailleurs. Ce facteur clé était l'unité de la société lituanienne et surtout de ses élites face à un danger extérieur. Face à cette menace extérieure, toutes les différences entre les citoyens, les politiciens et les partis ont été mises de côté. Dans cette situation, quiconque agirait différemment risquerait d'être accusé de trahison.

Ces facteurs ont poussé Loukachenko à rediriger ses efforts de la Lituanie vers la Pologne. La condition du succès de son opération est le dévoilement de la faiblesse de son adversaire et un manque d'unité dans ses rangs. Ce n'est qu'ainsi qu'il peut parvenir à déstabiliser un pays ennemi, à créer des tensions et des conflits en son sein, et essentiellement à imposer ses propres règles.

Au cours du combat, Loukachenko cherche le point le plus faible qu'il puisse attaquer. Partout où il voit une opposition unie contre lui, il recule. Partout où il remarque une opportunité, il attaque.

Source: https://rmx.news/commentary/belarus-is-exploiting-polands-divisions-over-migration-crisis/

Traduction: Albert Coroz

Notre commentaire: Il y a quelques jours, la Pologne d'esprit chrétien a promis de « défendre l'Europe » contre « l'invasion de migrants » déclenchée par Loukachenko, en déclarant:
« 
Il faut que quelqu'un le fasse, étant donné l'UE mondialiste et incompétente. »

Les Pays Baltes doivent également nous servir de leçon, car ils ont compris qu'une société multiculturelle de leur taille ne peut survivre.
Les forces politiques de la Gauche et de la Droite sont unies dans l'effort pour défendre leur pays contre l'invasion, qui serait destructrice pour leur civilisation.
Hélas, la Suisse, par sa taille et par l’installation de la migration extra-européenne sur son territoire, ne peut plus compter sur une telle cohésion de ses forces parlementaires.
Notre avenir n'est pas moins compromis que celui de la France, nous avons juste un léger décalage dans le temps.

Michel Piccand explique parfaitement ces enjeux dans son dernier article: Zemmour – Macron. Ce qui se passe en France est capital pour la Suisse

Extraits: [...] Le peuple et les cantons suisses se déclarent déterminés à vivre ensemble dans leurs diversités, dans le respect de l’autre et l’équité. Mais cette diversité ne concerne que les différences originaires entre les peuples des cantons et certainement pas une multiculturalité interprétée par des idéologies universalistes qui affirmeraient que toutes les civilisations peuvent désormais s’établir sans limites et selon leurs propres mœurs sur notre territoire.  [...]

[...] La Suisse est un petit pays avec un territoire et des ressources limités, elle ne peut pas être gouvernée par des idéologies universalistes ni se soumettre à leurs discours et à leurs problèmes. Un petit pays peut seulement être gouverné par le pragmatisme et un protectionnisme rigoureux et bien pensé, pas par des idéologies universalistes. [...]

[...] Et nous, en Suisse, nous ne pouvons nous le permettre, tout simplement parce que nous sommes un pays trop petit pour de telles pratiques. Cette assimilation et naturalisation à grande échelle et surtout sans limite et sans conditions a été faite pour des terres vierges, a été faite pour et par les Empires (cf. dossier), elle ne convient pas aux petits pays. [...]

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Analyse du côté hongrois:  

Interview de László Földi, président du conseil d'administration de la Fondation « Société protégée »

par Edith Krisztina Dócza12 nov. 2021

Bruxelles pourrait être à l'origine de la guerre hybride en Europe de l'Est

Selon les bureaucrates bruxellois, la guerre hybride à la frontière entre la Pologne et le Bélarus pointe vers la Russie, et ils l’accusent d’attiser cette tension entre la Biélorussie et la Pologne. Nous avons interviewé László Földi, expert des services secrets.

- Qu'appelle-t-on la guerre hybride ?

- Une forme de guerre qui est basée sur l'influence. Elle n'est pas menée par des moyens conventionnels, mais par la propagande, en utilisant des techniques qui peuvent tromper les gens. Mais elle n'en est pas moins efficace pour ceux qui la contrôlent. En clair, les gens sont amenés à croire certaines affirmations qui cachent des intentions invisibles, qui ne peuvent être révélées que par une analyse plus sérieuse. En mettant un paravent devant les buts réels, ils peuvent atteindre leur objectif.

 

- Pensez-vous que ce qui se passe à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie peut être qualifié de guerre hybride ?

- Il y a beaucoup de choses dans ce contexte, beaucoup de problèmes apparents, mais ce n'est pas un problème polonais-biélorusse. Il s'agit d'un conflit créé par ceux qui ne veulent pas reconnaître le pouvoir de Loukachenko et font donc pression sur la Biélorussie - y compris sur la population locale - par toutes sortes de moyens pour tenter de renverser le régime, quel que soit le résultat des élections.

Les dirigeants de Minsk ont répondu à cela, par exemple, en soutenant l'invasion de l'UE, car cette migration illégale n'est pas une migration, mais une invasion, dirigée contre les valeurs et la stabilité de l'Europe.

En cela, la Biélorussie joue un rôle qui nuit à l'Europe, parce qu'elle est attaquée par l'UE.

L’autre élément de cette guerre concerne les masses humaines utilisées pour l'invasion. Elles sont attirées vers des pays d'Europe par toutes sortes de promesses, et elles sont confrontées à un conflit, non seulement aux frontières, mais aussi ensuite, si elles arrivent en Occident.

Nous pouvons le voir clairement dans ce qui s'est passé au cours des six dernières années, en Allemagne, en Autriche, en France, entre autres.

Ensuite, ceux qui tirent les ficelles veulent retourner les Polonais contre la Russie, exacerber le problème russo-polonais existant en prétendant que Moscou est derrière la poussée migratoire créée par les Biélorusses.

Un autre problème tient au fait qu'au lieu de se préparer à défendre l'Europe, les pays européens intensifient leurs tensions internes et en créent là où il n'y en avait pas auparavant: c'est le cas des problèmes russo-polonais, polonais-biéloruses et biélorusses-russes.

 

- La question se pose : pourquoi, au fond, y a-t-il une migration illégale, pourquoi des Irakiens, des Afghans, des Syriens se préparent-ils à quitter leur pays pour se déverser en Europe ?

- C'est parce que des guerres inutiles éclatent, dont l'industrie de l'armement a besoin, et parce que ceux qui soutiennent l'industrie de la migration ont également besoin que les masses viennent.

Il existe donc de nombreux éléments qui vont au-delà d'un simple conflit frontalier entre la Pologne et la Biélorussie.

 

- Dans quelle mesure l’émergence des migrations est-elle un phénomène nouveau dans les guerres hybrides ?

- La migration est alimentée par ceux qui ont intérêt à transformer l'Europe, à briser les États-nations, à questionner la normalité.

Ils transforment de nombreuses situations de la vie qui, auparavant, étaient considérées comme allant de soi, en utilisant diverses techniques, auxquelles l'Europe n'a pas encore pu répondre.

La qualité de vie qui existait dans les pays d'Europe occidentale avant 2015 a changé, et l'une des raisons très importantes en est l'invasion qui a commencé (ce que nous appelons la migration illégale).
Il s'agit d'un processus planifié, consciemment préparé et géré pour plonger l'Europe dans le chaos.

 

- Comment s'en défendre efficacement ?

- C'est terriblement difficile, car il y a tellement de collaborateurs. Si l'on parle de guerre, il y a les soldats qui sont engagés dans la guerre, qui s'affrontent sur la ligne de front, et il y a les collabos qui attaquent de l'arrière.
Ce qui rend la défense impossible pour l'Europe aujourd'hui, c'est qu'une grande partie de l'élite politique européenne, Bruxelles en tête, est simplement sous l'emprise d'un pouvoir qui la dirige de l’ombre, ne cherchant pas à défendre l'Europe, mais à atteindre des objectifs particuliers, que ce soit ouvertement ou secrètement.

Il est difficile de résoudre cette question, car les pouvoirs politiques qui décident travaillent avec l'ennemi. C'est pourquoi des systèmes qui seraient normalement capables de se défendre, comme les armées, les soldats de l'OTAN, les organisations de protection des frontières, ne reçoivent pas les bons ordres pour se défendre, mais des ordres qui créent pour eux une situation inacceptable.
Le problème n'est pas qu'il n'y ait pas de défense, mais que la politique ne permet pas de l’utiliser à bon escient.

 

- On parle déjà de guerre hybride dans l'UE. Pensez-vous que la crise migratoire actuelle pourrait entraîner un revirement de situation ?

- Dans la bouche de la bureaucratie bruxelloise, le terme de guerre hybride fait référence à l'idée que la Russie attiserait cette tension entre la Biélorussie et la Pologne, que ce serait en fait elle qui attaquerait l'UE à la demande de Loukachenko et de son équipe. Ce n'est pas le cas.
C'est précisément la logique de la guerre hybride : je détourne l'attention sur quelqu'un d'autre, je fais de ce quelqu'un d'autre le bouc émissaire, alors que je suis le coupable.

Car le fait qu'il y ait des guerres inutiles pour déclencher la migration, que l'invasion ne soit pas arrêtée aux frontières de l'Europe, que des tensions soient créées entre les gouvernements européens, ne provient pas d’une attaque de la Russie, mais est bien le résultat de la collaboration de l’ensemble des bureaucrates de Bruxelles .

Source: https://magyarnemzet.hu/kulfold/2021/11/brusszel-allhat-a-kelet-europai-hibrid-haboru-hattereben

Traduction: Albert Coroz

Notre commentaire: Földi, dans cet interview, dit des vérités que nous entendons rarement. Il pointe le problème de fond, qui est politique et non militaire:

« Le problème n'est pas qu'il n'y a pas de défense, mais que la politique ne permet pas de l’utiliser à bon escient. »

Földi répète aussi depuis des années des inepties comme « des guerres inutiles éclatent, dont l'industrie de l'armement a besoin, et parce que ceux qui soutiennent l'industrie de la migration ont également besoin que les masses viennent. »

La réalité est que l'industrie de l'armement ne crée pas la guerre, mais ce sont les relations conflictuelles, les animosités, les volontés de conquête, matérielle/spirituelle/idéologique, et la nature des civilisations, qui engendrent des guerres.

L'idée bisounourse, digne d'une femme de Gauche, consistant à vouloir pacifier le monde en le privant d'armes, ne peut conduire que vers un avenir sanglant pour ceux qui croient à cette fable. Par contre, le pays bien armé, qui dispose d'une industrie d'armement de pointe, en voit rejaillir les effets positifs sur sa sécurité, son indépendance, son économie.

Il est également erroné de penser que c'est la déstabilisation des pays musulmans par les Étts-Unis qui fait partir les masses vers l'Europe. En réalité, ce sont nos prestations sociales qui les attirent, notre niveau et mode de vie et notre faiblesse qui nous fait voir comme des proies grasses, faciles à chasser.
L'usage généralisé de l'internet et les promesses des rabatteurs sont davantage responsables de leurs départs que la guerre chez eux.

Il faut connaître le passé de Földi pour comprendre sa tournure d'esprit et sa vision du monde. Földi a l'âge de Poutine et les deux ont été formatés par les services secrets communistes. Nous allons revenir sur ces aspects plus loin.

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Analyse par Sud Radio (10:22):

La Pologne dénonce l'arrivée de plusieurs centaines de personnes depuis la Biélorussie

André Bercoff reçoit Patrick Edery, éditorialiste pour le journal Solidarnosc en Pologne

Notre commentaire:: Selon les explications de Patrick Edery, ce serait un acte de revanche de la part de Loukachenko, face à l'UE qui a décrété des sanctions contre la Biélorussie, suite au détournement d'un avion pour récupérer un opposant de Loukachenko. Il dit que les migrants arrivent en avion d'Irak.

Mais pas seulement...

La Russie de Poutine joue une sale guerre par proxy, main dans la main avec la Turquie d’Erdogan et avec Loukachenko, pour organiser l’invasion migratoire vers l'UE par le Nord, et faire du chantage à l’UE et aux peuples d’Europe.

Lavrov et Poutine – qui sont très populaires auprès de la Droite européenne – sont en train de se venger pour un cumul d'affronts, par le biais de Loukachenko.
C'est la revanche de la Russie pour l’attitude de l’OTAN qui s'approche de ses frontières, pour celle de l’UE qui est ralliée à la politique de Washington, pour la déstabilisation de l'Ukraine et la guerre au Donbass. S'ajoute à cette liste la  mise en doute par l'UE des résultats d'élections de pays souverains, lorsque l'élu n'est pas au goût des progressistes qui règnent désormais sur l'Occident.

Pensons ici à la volonté occidentale de renverser Loukachenko par une révolution de couleur; via des protestations de masses et en accusant le gouvernement de Loukachenko d'être corrompu et d'avoir été réélu par fraude électorale. En plus, la Pologne a accueilli beaucoup d'opposants, en tant que réfugiés, après la réélection de Loukachenko, y créant une certaine base.

Derrière cela, bien entendu, nous trouvons les forces du Deep State des États-Unis, ceux qui ont émasculé l'OTAN, qui ont bombardé la Serbie, causé la débâcle afghane, les gâchis en Afrique du Nord, en collaboration étroite avec les ONG droit-de-l'hommistes, et les forces progressistes occidentales.

Face à eux, les alliances Poutine-Chine-Iran-Turquie.
À notre avis, même si l'OTAN avait été dissoute après la chute de l'URSS, Poutine aurait réarmé la Russie avec la même volonté, nourrie par son ambition de rebâtir l'empire.
Le seul espoir que nous aurions alors pu avoir, c'est que Poutine ait préféré s'allier avec l’Occident plutôt qu'avec ses voisins. Mais même cela nous semble à présent illusoire, suite à cette guerre qu'il mène contre la Pologne, un pays slave que la Russie a déjà martyrisé durant cinquante ans.

 

Lavrov vient de donner une conférence de presse, accusant les pays occidentaux d’être responsables de l’invasion en cours, car l’Occident a fait beaucoup de mal aux pays d'où proviennent ces migrants, par sa volonté arrogante d'exporter sa démocratie.
Du même coup, Lavrov accuse l'Ouest de s'ingérer dans la politique intérieure des pays d’Afrique du Nord et d’ailleurs, pour leur imposer leur propre conception politique, ce qui a déclenché, par contre-coup, ces vagues migratoires.

Le gouvernement de Poutine récuse toute accusation occidentale lui reprochant d'être impliqué dans la crise des migrants en Biélorussie… tout en déclenchant à 60 km de la frontière polonaise des exercices militaires de grande envergure.
Mais ce n'est pas tout : il affirme dans la même interview  que Loukachenko n'est pour rien dans l'arrivée des migrants à la frontière de la Pologne et que le seul coupable, c'est l'Europe.

Lavrov a critiqué également le double standard de l’UE concernant les migrants, obligeant l’Italie à les accueillir et laissant la Pologne les refuser, alors que les accords internationaux l'y obligeraient.

La Biélorussie participe également à la guerre des images, en mettant femmes et enfants migrants en avant lorsque des journalistes filment pour Sputnik.news etc, alors que 90% des migrants sont des hommes sans famille.

Poutine et ses sbires ont certes raison de prétendre que l’UE devrait cesser de faire la morale au monde entier, et de chercher à imposer la démocratie dans le monde, mais ici, Poutine est très mal placé pour faire la leçon aux Occidentaux.

Le Kremlin a même le culot de critiquer la gestion de la crise migratoire par la Pologne, tout en niant que la Russie soit impliquée dans l'invasion migratoire en cours. De toute évidence, ces Russes se paient ouvertement notre tête.

Poutine n'est pas notre ami, c'est un patriote qui défend les intérêts de la Russie.
La « Droite occidentale », contrairement à ce que beaucoup pensent, ne devrait pas trop compter sur lui pour sauver l’Occident.

Nous devrions néanmons arriver à des relations plus apaisées avec la Russie, si le bon sens et le patriotisme pouvaient reprendre leurs droits.

Malheureusement, en dépit de toutes les preuves, la Gauche continue de nier l’évidence, à savoir que nous n'arrivons pas à gérer l'immigration de masse déjà présente chez nous.
Elle refuse d'admettre le fait que nous avons accueilli une masse de migrants, en majorité culturellement et économiquement inassimilables, coûteux et prolifiques.
Ainsi, notre société vieillissante est amenée à devoir gérer la montée en flèche de la criminalité, des agressions sexuelles, des menaces terroristes, des problèmes dus à l'islamisation, à la perte d'identité, etc.

Dans ce contexte, comment pourrions-nous encore faire face à de nouvelles vagues migratoires arrivant d'Afghanistan, du Pakistan, pour ne rien dire des migrants déjà à nos frontières ?
Malgré le naufrage de sa politique migratoire, la bienpensance refuse toujours de comprendre qu'une invasion encore plus grande qu'en 2015 se pointe à l'horizon. Chaque jour des records d'arrivées sont battus, du côté de la Manche, de la Méditerranée et des Balkans.

Bien entendu, nous récoltons ici les fruits des délires de toute-puissance des progressistes-mondialistes qui ont pris le pouvoir en Occident, aussi bien à Bruxelles que dans tous les pays multiculturalistes, comme la France, l’Angleterre ou la Suisse.
En plus, l’UE et les USA se sont mis en tête de reformater le pouvoir dans les pays proches de la Russie. Ils ont appuyé-suscité des révoltes en Biélorussie, comme ils l'avaient fait le 21 février 2014 à Maïdan en Ukraine.

À chaque révolte droit-de-l'hommiste soutenue par l'Occident, nos médias n’ont parlé que de cela durant des semaines, sans la moindre nuance, sans se demander de quoi nous nous mêlions.
Les envoyés spéciaux de la RTS se sont rués pour voir la « révolution » qui allait renverser un tyran.

Et patatras, comme pour les « Printemps arabes », les choses ne se sont pas passées comme attendu. Et lorsque l’heure du bilan a sonné, les journalistes et les moralisateurs étaient tous muets.

 En ce qui concerne notre pays, pris dans l'engrenage des postures moralisatrices, la Suisse est devenue un champion des redresseurs de torts, cherchant a occuper la première place dans le « camp du bien ». Des journalistes, des politiciens progressistes et des myriades d'ONG l'aiguillonnent continuellement dans ce sens.

Il faut être aveugle pour ne pas voir qu’un jour la Suisse payera très, très cher le fait d’avoir « joué avec la moustache du lion » – et que ce jour n’est plus très éloigné.

Si l'idée de cette guerre par proxy est née dans la tête de Loukachenko, il est probable qu'il n'aurait jamais pu la concrétiser sans l'aval de Poutine. Pour ce dernier, il s'agit de tester les réactions de l'OTAN, de Frontex, et d'une manière plus générale de l'UE. Si tout reste au niveau des déclarations, comme avec la Crimée, ou en renforçant l'aide aux Polonais, cela signifierait que la faiblesse de l'Occident serait confirmée. Il s'agit également de savoir si les migrants pourraient être un bon moyen de chantage, comme c'est le cas pour Erdogan.
Sur le plan de la guerre des mots, Poutine utilise déjà la défense de la Pologne pour discréditer les discours des « droits de l'homme », puisque la Pologne refuse d’accueillir les migrants, contrairement aux accords internationaux. Et la contre-propagande est très importante de nos jours.

Loukachenko a déjà fait du chantage en suggérant qu'il pourrait ne pas laisser passer le gaz pour les Européens, mais Poutine a démenti la pertinence de ce procédé. En effet, les conduites de gaz passant par l'Ukraine sont en concurrence. Mais Loukachenko a tout de même procédé à deux courtes coupures, probablement pour tester l'UE.

Les accords d'intégration de la Biélorussie avec la Russie, signés en novembre 2021 par ces deux pays, concernent aussi une politique migratoire commune.
L'accord avec Poutine était le prix à payer pour que Loukachenko reste au pouvoir.

La question demeure: comment se fait-il que l'OTAN, avec sa devise « un pour tous, tous pour un », ne bouge pas un doigt pour la Pologne ? Que Frontex n'aide pas la Pologne dans cette situation dramatique ? Actuellement, 15'000 soldats et policiers polonais font face à environ 10'000 migrants. Chaque heure il y a des tentatives d'intrusion; ce dimanche, les soldats biélorusses ont coupé les clôtures frontalières et cinquante clandestins ont pu s'échapper et plus de la moitié sont introuvables. Les soldats polonais font face aux jets de pierres, aux agressions par stroboscopes, lasers verts... et la situation est difficilement tenable.

Interpellé par l'ONU, le gouvernement d'Irak serait d'accord de ramener en avion ses citoyens qui se trouvent sur la frontière polonaise. L'offre semble généreuse, sauf que ces gens ont vendu leurs logements, voitures, commerces, et ont tout investi dans le voyage, ils n'ont plus de papiers d'identité. Par conséquent, rentrer en Irak, comment et pourquoi?
La Pologne a capté des SMS envoyés aux migrants, qui leur annonçaient que des bus allaient bientôt les acheminer en Allemagne. Un canular de plus, qui encourage les candidats sans méfiance à monter dans les avions...
Notons que depuis 2015, l'Allemagne a dépensé 36 milliards pour l'intégration de ses migrants, avec des conséquences déjà ingérables. Et les élites allemandes prônant le multiculturalisme savent qu'elles doivent changer leur fusil d'épaule si elles veulent être réélues.

 

Ci-dessous, une vidéo qui met davantage en cause la stratégie de Moscou dans cette crise migratoire. Il est certain que même si Poutine ne va pas jusqu'à chercher à détruire la Pologne, il cherche clairement à la déstabiliser.
Les Polonais sont restés toujours très lucides face à la Russie: il n'y a jamais eu d'idéalisation, depuis le massacre de Katyn, suivi des viols de masse par l'Armée rouge victorieuse et de 45 ans de communisme.

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Analyse par Mahanology:

La Russie veut annexer la Biélorussie et la Biélorussie veut détruire la Pologne

(vidéo 8:48, sous-titrée)

6 nov. 2021

La Russie veut annexer la Biélorussie et la Biélorussie veut détruire la Pologne. Les présidents de la Russie et de la Biélorussie ont signé une série de mesures visant à approfondir l'intégration des deux pays. Le président russe Vladimir Poutine et le président biélorusse Alexandre Loukachenko ont approuvé les mesures d'intégration lors d'une réunion à Minsk du Conseil d'État suprême bilatéral pour l'État de l'Union.
Les deux dirigeants appellent à la création d'un marché unique du gaz et de marchés financiers communs. Tous les indicateurs montrent que la Biélorussie devient progressivement une partie de la Russie.

https://www.youtube.com/watch?v=gsib8V63_H8

 

3 commentaires

  1. Posté par julien le

    l’UE ce machin qui ne sert à rien, sauf à financer des ONG pour passer des migrants. L’UE doit être dissoute si elle n’arrête pas de financer les ONG. Les migrants sont des clandestins islamistes terroristes qui n’ont rien à faire en Europe. Il faut les chasser de l’Europe. Il faut chasser les partis politiques pro immigration: islamo gauchistes et LREM.

  2. Posté par Pierre-Alain Tissot le

    Bonne analyse, M. Coroz.
    Où l’on voit que le sinistre Poutine et son menteur invétéré Lavrov profitent des faiblesses de l’Europe « progressiste », empêtrée dans la religion des Droits de l’Homme, biaisée et dénaturée par la pensée unique de la gauche.
    Donc la « Droite » conservatrice européenne ne peut compter sur un soutien hypocrite de la Russie poutinienne. Ne changeons un borgne contre un aveugle !

  3. Posté par antoine le

    Un jour ou l’autre les dictateurs disparaissent et laissent derrière eux la misère et le chaos !
    La Pologne mérite mieux de la part de l’UE !
    Elle ne serait pas attaquée si elle ne faisait PAS partie de l’UE, elle se trouve sur un des chemins de l’immigration clandestine manipulée par des gouvernements aux dents longues … !!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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