James Bond à la sauce woke, c’est le moment d’arrêter

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James Bond : Mourir peut attendre

Un film douloureusement woke qui pousse les spectateurs à implorer la fin de Bond.

par Lou Aguilar / The American Spectator, 30.09.2021

Il y a vingt ans, j'étais au cinéma avec un ami décédé et fan de James Bond, en train d'essayer de suivre l'intrigue de la dernière sortie de Pierce Brosnan, Meurs un autre jour. Il s'agissait d'un général nord-coréen qui subit une chirurgie plastique pour devenir un entrepreneur britannique à la Richard Branson et créer un super avion capable de repousser les missiles pour menacer le monde, contrôlé depuis une base au pôle Nord.
Bond se lance à sa poursuite, voyage à Cuba et en Chine, conduit une Aston Martin invisible, fait équipe avec l'agent de la CIA Halle Berry, flirte avec Madonna et surfe sur un tsunami arctique. […] Mais Meurs un autre jour était une Opération Tonnerre comparé au gâchis de près trois heures qu'est Mourir peut attendre, écrit par la même piètre équipe de Neal Purvis et Robert Wade - avec un coup de main de la féministe Phoebe Waller-Bridge (Fleabag).

La dernière chose dont James Bond ait besoin aujourd'hui, c'est d'un apport féministe cherchant à rivaliser avec toutes les autres productions de Hollywoke. Mais Mourir peut attendre en est plein, et de pire encore. Durant le prégénérique le plus long et la plus désagréable de l'histoire de la franchise, une petite fille norvégienne se fait menacer par un assassin masqué avant de se retourner temporairement contre lui.
Nous retrouvons ensuite Bond - un Daniel Craig moins beau que jamais - agissant comme un écolier amoureux de sa Bond Girl de 007 Spectre, maintenant son épouse en Grèce, Madeleine (Lea Seydoux). […]

Bond se rend ensuite sur la tombe de son premier grand amour, Vesper Lynd, de Casino Royale, et est la cible d'un attentat à la bombe pour la première d'au moins trois fois dans le film. Il se lance dans une action cartoonesque en images de synthèse dont n'importe quel ancien coordinateur de cascades de Bond - y compris mon frère - se moquerait, sans cascades réelles ni cascadeurs.
L'aspect jeu vidéo de toute l'action du film devient instantanément fatigant, avec ses évasions impossibles, ses épaves de voitures, et Bond et diverses femmes alliées qui explosent une centaine de voyous sans caractère.

Dans une longue séquence ennuyeuse n'impliquant personne d'intéressant, des méchants aidés par des images de synthèse volent un adénovirus mortel dans un laboratoire biologique anglais. Bond, maintenant célibataire et vivant en Jamaïque, est appelé par son vieil ami de la CIA, Felix Leiter (Jeffrey Wright), pour mettre la main sur l'inventeur du virus à Cuba, détenu par son vieil ennemi, le SPECTRE.

Alors qu'il réfléchit à la question, Bond ramène chez lui une jeune fille noire, rustique et sans histoires (Lashana Lynch) pour ce qu'il pense être un divertissement habituel, mais qui se révèle être la nouvelle 007, Nomi. Faire du successeur de Bond une espionne peu séduisante et physiquement moins redoutable que n'importe quel homme dans son domaine marque peut-être des points sur le plan de la diversité, mais donne une piètre image des services secrets de Sa Majesté.

Bond se rend bien à Cuba - et apparemment aussi dans le passé, dans un paradis tropical florissant et joyeux plutôt que dans l'enfer socialiste qu'il a été pendant 62 ans. Il rencontre un contact de la CIA, Paloma (Ana de Armas), qui semble être ce qui se rapproche le plus d'une Bond Girl sexy à l'ancienne, d'autant plus qu'elle se montre nerveuse et maladroite en présence de Bond, invoquant sa formation de trois semaines seulement. Pourtant, comme le héros de bande dessinée asexué qu'il est devenu, Bond la traite comme un garçon, malgré sa robe de cocktail élégante et fendue.
Le couple assiste à une fête chic dans une boîte de nuit qui priverait La Havane d'électricité pendant un mois, où ils trouvent le virologue et environ quatre-vingts agents du SPECTRE. Dans une scène ridicule, le chef du SPECTRE, plutôt que de demander à ses agents de tuer Bond, libère sur lui l’adénovirus, sans se soucier de la distance sociale.
Bond et Paloma se frayent un chemin hors du danger à la manière d'un jeu vidéo, Paloma se mettant soudain à imiter Angelina Jolie dans Salt, faisant des sauts périlleux et frappant des hommes trois fois plus lourds qu'elle.
Elle avoue ensuite avoir suivi un entraînement de plus de trois semaines, sans expliquer pourquoi elle a menti à Bond en premier lieu. La réponse du réalisateur Cary Fukunaga : "Pour donner aux spectateurs masculins une leçon sur les attentes sexistes."

A partir de là, l'intrigue devient encore plus alambiquée et « soap opera ». Bond retrouve Madeleine pour rendre visite à son ennemi juré et père de Madeleine, Ernst Stavro Blofeld (Christoph Waltz), dans une cellule de prison de haute sécurité à la Hannibal Lecter. Cela conduit à d'autres absurdités avant la prochaine séquence d'action en images de synthèse.

Finalement, Bond et la nouvelle 007 Nomi doivent s'accommoder de l'apogée habituelle, c'est-à-dire envahir le repaire secret du grand méchant, cette fois quelque part en mer de Chine, pour déjouer son complot diabolique - libérer l’adénovirus sur le monde. Bond est alors opposé au super-méchant le moins imposant de toute la série, Lioutsifer Safin. Dans le rôle de Safin, Rami Malek ne fait pas sérieux, surtout dans le face-à-face obligatoire avec Bond. Son dialogue avec Bond est aussi incompréhensible que sa motivation.

Les scénaristes ne font preuve d'aucun esprit ni d'aucune originalité. Des trois excellents seconds rôles réguliers - le M de Ralph Fiennes, le Q de Ben Whishaw et la Miss Moneypenny de Naomie Harris - seul Whishaw a l'occasion de briller, bien que son personnagé soit révélé comme étant gay parce que cela remplit un quota. Harris surtout méritait mieux.
Elle est beaucoup plus agréable à regarder et plus intéressante que Lynch. Une conversation au bord de la Tamise entre Bond et M est douloureusement cliché, M déplorant le manque de clarté des ennemis d'aujourd'hui. Les Chinois rouges sont plutôt clairs, mais les appeler par leur nom nuirait à la rentabilité du film.

Malgré tous ses rebondissements, Mourir un autre jour est un film sans joie et sans vie, dont tout le plaisir, l'esprit et l'érotisme qui ont fait la marque James Bond depuis si longtemps, ont été intentionnellement retirés.
Les réalisateurs ont transformé le personnage masculin le plus vivant, le plus spirituel et le plus coquet de l'histoire de l'écran en un cafardeux asexué, comme Jason Bourne et tous les héros de bandes dessinées modernes. Peut-être que pour James Bond, il est vraiment temps de mourir.

Source : James Bond: Time to Die – A painfully woke movie makes viewers beg for Bond's end | The American Spectator

Traduction libre Albert Coroz pour LesObservateurs.ch

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Le prochain James Bond sera Jane Bondy, Black, si possible LGBT, ou ne sera pas !

Casting:

lliot Page

Luke Evans

Billy Porter

Indya Moore

Kristen Stewart

Matt Bomer (Magic Mike XXL)

Tessa Thompson

 

 

6 commentaires

  1. Posté par Amour le

    le wokisme à tué James Bond, qui sera le prochain, Indiana jones ?

  2. Posté par toyet le

    En effet nostalgique des films non numérique.

  3. Posté par Lucide le

    Par contre, ce qui ne va pas du tout, c’est que les deux producteurs sont blancs, dont un mâle hétéro de plus de 50 ans …. quelle horreur !
    Pour le prochain navet, c’est indispensable qu’au minimum un des deux producteurs soit un ewoke !

  4. Posté par Stephane Montabert le

    My name is Woke. James Woke.

  5. Posté par Sergio le

    Je n’ai même pas réussi à lire votre commentaire jusqu’au bout. C’est dire l’ennui que dégage ce navet comme dit @antoine. Les photos des personnages sont emblématiques d’une pauvreté qui invite à l’oubli.

  6. Posté par antoine le

    En résumé : un navet !

Et vous, qu'en pensez vous ?

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