Rapport du Giec : « Le réchauffement climatique est devenu une excuse pour tout »

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Après nous, le déluge ? À lire les unes de la presse ce 10 août, il semblerait que les temps de l’Apocalypse sont proches. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Il n’est nullement – ou que très rarement – question du père Olivier Maire, sauvagement tué la veille par un clandestin rwandais. Le sujet qui occupe les médias en ce mardi matin n’est autre que le dérèglement climatique. Libération titre, avec sa sobriété habituelle : « Climat, au bord du gouffre ». Le Monde dresse « le terrible état des lieux » climatique. Pour La Croix, le réchauffement atmosphérique place l’humanité « au pied du mur ». Ouest-France lance « un cri d’alarme » environnemental. Etc. La veille, quelques heures après l’assassinat du prêtre vendéen, France 2 décidait même d’ouvrir son journal télévisé de 20 heures par la crise environnementale. La mort de l’ecclésiastique était, quant à elle, reléguée en troisième sujet.

À cet unanimisme médiatique s’ajoute un unanimisme politique. La classe politique française tire la sonnette d’alarme. Le président de la République, Emmanuel Macron, soutient ce « rapport sans appel » et demande « un nouvel accord à la hauteur de l’urgence ». À droite comme à gauche, les élus s’inquiètent et réclament « une mobilisation totale ». Car, selon ce sixième rapport du Giec – dont la suite sera révélée au cours de l’année 2022 –, toutes les régions du monde seraient « affectées par des dérèglements sans précédent ». Les épisodes climatiques extrêmes – incendies, inondations, fonte des glaces… – vont continuer à se multiplier. Selon ce document, nous devrions franchir le seuil des + 1,5°C voire + 2°C d’ici 2040. Et pour la première fois, les experts du Giec ajoutent qu’il « est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère ». Tout ceci a de quoi inquiéter, en effet…

Un alarmisme environnemental

Mais, sans nier un léger réchauffement climatique, encore faudrait-il que ces conclusions soient inédites. Or, depuis des décennies, des scientifiques et climatologues affirment que la fin est proche. Et la majeure partie de leurs prédictions se sont révélées exagérées, voire erronées : le pétrole n’a pas disparu de la surface de la Terre à l’aube de l’an 2000, la Terre n’a pas croulé du fait de l’explosion démographique, l’espérance de vie n’a pas reculé et la famine n’a pas augmenté, bien au contraire. Pour Benoit Rittaud, mathématicien et auteur de Geocratia (Toucan), « c’est toujours la même litanie excessivement alarmiste qu’ils répètent depuis des années. Ils montent seulement en épingle quelques évènements extrêmes. »

En effet, tout est bon pour alimenter la machine du catastrophisme environnemental. Au moment même où le Giec publie son rapport, les caméras du monde entier se tournent vers la Grèce où des feux de forêt ont déjà ravagé plus de 56 000 hectares. À en croire les journalistes, ces incendies qui dévastent l’ile d’Eubée et la région d’Olympie depuis la fin juillet, seraient étroitement liés au dérèglement climatique. Le Journal du Dimanche déplore que la Grèce soit « dépassée par le changement climatique ». Sur Franceinfo, on estime que cette catastrophe « pourrait être liée au réchauffement climatique ». Dans les pages de Libération, un climatologue explique que « les évènements extrêmes [comme les importants feux de forêts] sont les formes les plus marquantes du changement climatique ».

Mais en y regardant de plus près, il apparait que le réchauffement climatique sert davantage d’excuse pour dédouaner les autorités grecques que de véritable cause explicative. Benoit Rittaud, président de l’association des climato-réalistes, soutient ainsi que « le réchauffement climatique est devenu une explication pour tout et n’importe quoi. Une forêt, ça s’entretient avec un défrichement régulier, un recrutement de pompiers et une bonne surveillance. On peut prévenir les feux en amont. » L’alarmisme médiatique ne serait donc pas justifié. Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles, Richard Lindzen, climatologue de réputation mondiale et ancien professeur au MIT, rappelle que « les scientifiques qui conviennent qu’il faut se soucier du changement climatique reconnaissent que le catastrophisme est sans fondement ». Malgré tout, les rapports du Giec sont paroles de vérité.

Un mariage entre science et politique

En plus de trente ans d’existence, le Giec est devenu une autorité scientifique incontestable. Certains allant même jusqu’à parler de « boussole scientifique ». Le « e » de « experts » dans l’acronyme tend à faire croire à un groupement de scientifiques. Mais la réalité est toute autre. « Le Giec, c’est le mariage de la science et de la politique » explique Benoit Rittaud. En effet, des scientifiques bénévoles collaborent avec des représentants de chaque gouvernement membre dans la rédaction des rapports. Dès le sommaire, les gouvernements interviennent pour donner leur avis et imposer des directions. Ensemble ils sélectionnent des centaines d’études servant de base au rapport. Ce choix se fait  au détriment d’autres travaux. Le financement aussi dépend de la bonne volonté des pays membres. Enfin, le caractère intergouvernemental impose un consensus scientifique afin que le rapport convienne à tous les États. Or, politique et science ne poursuivent pas les mêmes objectifs.

D’autre part, d’après ses statuts, le Giec a pour mission de donner les clefs pour « comprendre les risques liés au réchauffement climatique ». Dès lors, les études soutenant la thèse d’un catastrophisme environnemental sont d’emblée retenues. S’ils réfutent la théorie du dérèglement climatique ou bien avouent leur méconnaissance, les travaux de recherches sont ignorés. Résultat : une science à la demande où des chercheurs sont prêts à analyser plusieurs fois des données pour trouver les résultats espérés. Au Giec, le doute, pourtant valeur cardinale en science, n’est pas permis ou si peu. « De nombreux scientifiques s’indignent de ces méthodes scandaleuses mais ils sont simplement évincés du Giec », confie Christian Gérondeau, ingénieur polytechnicien, à Valeurs actuelles. À cela s’ajoute une évidente collusion idéologique avec de grands médias qui traduisent les travaux scientifiques en termes alarmistes, donnant de ce fait des gages aux politiques climatiques. Une relation incestueuse entre science, médias et politique qui s’auto-entretient et alimente le discours catastrophiste sur l’environnement.

 

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2 commentaires

  1. Posté par antoine le

     »Les épisodes climatiques extrêmes – incendies, inondations, fonte des glaces… – vont continuer à se multiplier. Selon ce document, nous devrions franchir le seuil des + 1,5°C voire + 2°C d’ici 2040 »
    Réchauffement climatique ?
    Il a neigé au Brésil (26-30 juillet): Aucun média n’en a parlé …
    https://www.futura-sciences.com/planete/breves/meteorologie-records-froid-amerique-sud-neige-bresil-4852/
    Le mois de mai 2021 a été le plus froid depuis 30 ans …. peu ou pas de commentaire …
    https://www.meteosuisse.admin.ch/home/actualite/meteosuisse-blog.subpage.html/fr/data/blogs/2021/5/kalter-und-nasser-mai–kalter-fruehling.html
    Par contre quelques fortes pluies et c’est la catastrophe !!
    En Californie, les écolos-verdâtres ont édicté des lois qui interdit de déplacer une brindille … encore moins de débroussailler …. Une forêt ça s’exploite ou on la laisse en friche et elle part en fumée !
    Etc … etc …
    Al Gore, Monsieur Alcarbone a prédit tellement de catastrophes qui ne se sont PAS réalisées, ce prévisions du climat sur le long terme c’est du pipeau !!…

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