Henri Boulad – 10 août 2020
Depuis les années 60, les églises se vident. Est-ce la faute de Vatican II?
Il y a eu Mai 68, le grand chamboulement des valeurs et les gens ont été déstabilisés. Toutes les valeurs étaient renversées, contestées. Les deux événements sont arrivés au même moment. Y a-t-il un lien?
Mais Vatican II n'était pas un erreur, Vatican II n'est pas responsable de l'effondrement.
Pour trouver une solution, les courants conservateurs se sont embarqués dans la messe en latin, la soutane, en pensant que l'Église allait renaître, restaurée par le retour en arrière. C'était une erreur fondamentale. L'obstination de la hiérarchie a fait le lit du désastre actuel. S'accrocher à un passé suranné ne rétablit rien.
Le problème avec Vatican II, c'est qu'il est arrivé quatre siècles trop tard.
La modernité est née, et l'Église a raté le virage de la modernité. Elle a refusé le progrès, le procès de Galilée illustre cette erreur.
Maintenant, libéraux et conservateurs dans l'Église devraient aller de l’avant pour la renaissance, car les églises se sont vidées, le christianisme est en chute libre.
L’église a surtout raté de nous apprendre à faire communauté. DE NOUS UNIR. Pour cela il aurait fallu qu’elle sache créer de la CONVIVIALITE. La convivialité du christ dans son enseignement, son partage dans la simplicité avec les peuples qu’il rencontrait, tout ça n’a pas semblé inspirer l’église.
Nous allions à l’église, nous écoutions le sermon, parfois très lassant, qui nous éloignait du réel, sans nous donner la force d’affronter le réel.
Et ensuite chacun rentrait chez soi. IL y avait juste un peu de parlote à la la sortie, mais brève, assez brève. Nous ne l’aurions pas délaissée si elle nous avait unis dans la joie, le partage, et un enseignement spirituel moins psycho-rigide.
D’autre lieux chrétiens tiennent debout et on y constate du lien entre les gens, de l’échange, du partage, de la convivialité.
Les jeunes prêtres semblent disposés à créer cette convivialité mais il est bien tard.
Aujourd’hui, ceux qui se sont acharnés à la faire chuter doivent apprécier. Nous ne savons pas faire communauté et ca les arrange beaucoup pour distiller en chacun de nous LA PROPAGANDE.
Les facteurs de cette dégringolade sont variés mais en voici quelques uns qui sont purement factuels :
– le manque d’intégration à la vie sociale
– l’inadaptation au monde moderne
– un pape complètement à côté de la plaque, qui encense les musulmans et dédaigne à s’occuper des catholiques
– les curés non mariés
– l’image déplorable du vatican
– les scandales qui sont médiatisés quand il s’agit du catholicisme
Jésus n’est pas venu fonder une religion, ni une idéologie mais pour séparer le bon grain de l’ivraie. « Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles ».
Il est venu pour rassembler ses frères dans un monde régi par le mensonge et les contrefaçons d’un paradis perdu, que sont tous les impérialismes et totalitarismes.
Qui sont ses frères ? « Mes frères sont ceux qui font la volonté de mon Père » dit Jésus.
S’il demande de tendre la joue, c’est pour nous exercer au détachement. Car ce qu’on appelle « péché » c’est de croire que le bonheur vient de l’extérieur, des autres ou des biens matériels.
Toute l’histoire humaine est concentrée dans la petite histoire de la Genèse
La « femme » qui représente l’âme humaine, ou la perception du monde extérieur et qui est l’interface entre le corps et l’esprit a choisi de goûter au fruit qui rend « intelligent » qui est la science sans Conscience… leurs yeux s’ouvrirent sur l’illusion que le bonheur était dehors, dans le pré et non plus dans les éternels et verts pâturages.
Maintenant on est pris en étau entre la technologie, les diktats sanitaires, pseudo-religieux et écologiques, l’immigration, le transhumanisme et autres bricolages génétiques, et ce bricolage de savants fous représente « l’abomination de la désolation dans le Temple Saint »
Les premiers chrétiens, ces « losers » (comme dit Chris, plus haut) savaient très bien que la seule chose qu’ils perdaient en mourant étaient ces illusions de mort-vivants.
Il y a toujours eu et il y aura toujours une idéologie totalitaire, tentant de gré ou de force, d’imposer le « bien pour tous » et celle qui vient sera mondiale et terminale.
Il n’y a pas que l’Eglise qui s’effondre, mais tous les « décors » qui soutiennent ce monde artificiel, et Jésus nous dit juste de ne pas s’y accrocher, sous peine de tomber avec, mais de trouver la porte de sortie, Lui-même.
Je me permets d’être en contradiction avec M. Boulad. L’église catholique a commencé sa dégringolade en 1789 à la révolution française, lors de la séparation des pouvoirs entre le roi et l’église catholique. Puis, son achèvement organisé tout au long de cette période a abouti a une sorte de scission, une division depuis vatican II, puis finalement mai 68 aura donné le coup de grâce en prônant l’individualisme et l’interdiction d’interdire. L’affaire des prêtres pédophiles a fait célébrer sa dernière messe.
Preuve en est, ni le coran, ni la torah n’ont bougé d’un iota depuis leur création, toute critique étant immédiatement sanctionnée.
Je trouve qu’il radote. L’Eglise a existé par la peur, par le bourrage de crâne depuis le berceau. Cette foi, sans rejeter ses créations grandioses, est étrangère au peuple européen, elle s’est imposée par l’opportunisme et la terreur. Exactement comme l’Islam actuellement. Qu’ils commencent par autoriser les prêtres à se marier, à avoir des enfants. La seule raison de cet interdit fut la captation de l’héritage. Vous me direz que ce n’est pas mieux chez les Protestants? Certes. Et c’est tant mieux. Finalement c’était plus concret de vénérer le soleil qu’un fils de Dieu piteusement loser, fini supplicié en pardonnant. La foi chrétienne est redevenue ce qu’elle était à l’origine: la première expression du gauchisme, les Autres avant les Nôtres, la joue tendue aux baffes avec le sourire, les chants exaltés en se faisant bouffer par les lions sous les ricanements. Elle a accompli son travail de sape sur le peuple Blanc. Elle a transformé des hommes en lopettes. Ceux des croisades n’étaient pas des Chrétiens accomplis, il avaient encore l’instinct de survie. Le christianisme aurait pu réussir sans l’Islam, mais en réalité avait déjà perdu au VIIème siècle. Jésus, premier gauchiste de l’Histoire.
Foutaises! Si l’église se délite, c’est essentiellement parce qu’elle s’est éloignée du Christ, par l’arrogance et par la cupidité de ses soi-disant ministres. Que l’on soit croyant ou non n’y change rien, Jésus de Nazareth était un homme extraordinaire dont le message n’a pas pris une ride en 2000 ans.